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Djebbour : «Face à l'Egypte, j'ai failli casser ma télé»
Publié dans Le Buteur le 08 - 02 - 2010

«En Angola, j'aurais tout compensé avec mon cœur»
«J'étais à deux doigts de signer à Frankfurt»
A cœur ouvert, Rafik Zoheir Djebbour nous raconte dans l'entretien qui suit beaucoup de choses sur son parcours sportif, sa situation dans son club l'AEK, comment a-t-il suivi la CAN après sa mise à l'écart de l'équipe, et plein d'autres choses qu'il n'avait jamais dites auparavant à la presse. Il a choisi Le Buteur qui s'est déplacé spécialement à Athènes pour lui et qui a été le premier journal à couvrir un de ses matchs du championnat grec.
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Quel commentaire faites-vous d'abord sur cette victoire contre Xanthie ?
On n'est pas bien rentrés dans le match, du moment qu'on a raté beaucoup de balles. Notre adversaire était mieux que nous au départ. La preuve, il a réussi à nous surprendre en nous inscrivant un but. Mais nous nous sommes rattrapés par la suite en réussissant l'égalisation, quelques minutes après seulement. On a continué à attaquer jusqu'à ce qu'on marque ce deuxième but avant la fin de la première mi-temps. En deuxième mi-temps, on a complètement dominé le match et on aurait pu marquer plus de trois buts. Mais le plus important est d'empocher les trois points mis en jeu.
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On a constaté que vous vous êtes transformé en passeur au lieu de buteur, quelles en sont les raisons ?
Avant mon retour dans l'équipe, j'avais toujours dit que j'allais aider l'AEK soit en marquant des buts ou en faisant marquer mes coéquipiers. Il faut reconnaître que le problème de l'AEK est l'absence d'un passeur. En plus de cela, je demande beaucoup le ballon qui ne me parvient jamais. Mais j'ouvre pour autant des espaces pour mes camarades et leur permettre de marquer. Donc je contribue que ce soit de façon directe ou indirecte aux bons résultats de mon équipe. Aussi par mes mouvements dans la défense adverse que je bouscule.
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Pourquoi n'avez-vous pas terminé le match en laissant votre place à un quart d'heure de la fin ?
J'ai joué le match malade. J'étais, en fait, fébrile la veille de la rencontre. En dépit de cela, je me suis bien débrouillé lors des 76 minutes que j'ai passées sur le terrain. Mais je ne pouvais plus aller jusqu'à la fin de la rencontre. J'ai donc été remplacé, alors qu'on menait au score.
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Quel était votre sentiment en quittant le terrain sous les applaudissements du public ?
Le comportement des supporters de l'AEK prouve qu'ils apprécient mon rendement sur le terrain, même si je ne marque pas. Franchement, cela ne peut que m'encourager. Je dois préciser que ma relation avec le public est excellente. Depuis mon arrivée au club, les supporters n'ont ménagé aucun effort pour m'encourager à chaque occasion. De mon côté, je fais de mon mieux pour ne pas les décevoir.
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­­Concernant votre entraîneur qui vous avait écarté du club, les choses sont-elles rentrées dans l'ordre depuis ?
Non, ma relation avec l'entraîneur ne s'est pas améliorée. Toutefois, je préfère agir en professionnel. Je suis revenu pour l'intérêt de l'équipe, d'autant que le président du club tient beaucoup à moi. D'ailleurs, il refusé de me céder lors du dernier mercato. Après mon retour dans l'équipe, les choses ont changé, car le coach a besoin de moi. C'est ainsi que les résultats de l'équipe se sont améliorés par la suite. Mais je vous assure que c'est un entraîneur limité tactiquement. On éprouve toujours des difficultés à nous exprimer, à cause de l'absence d'une tactique de jeu bien claire. Personnellement, je ne me retrouve pas avec lui.
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Quels sont les objectifs de l'AEK cette saison ?
L'AEK joue les premiers rôles chaque saison. Actuellement, on joue pour une place qualificative à la Ligue des champions européenne ou au moins l'Euroligue. Après notre élimination en Coupe de la Grèce, il ne nous reste que cet objectif qui, j'espère, sera atteint afin d'assurer une participation à une Coupe d'Europe.
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Quels sont les clubs que vous avez failli rejoindre lors du dernier mercato ?
J'ai reçu plusieurs offres d'Angleterre, de France et d'Allemagne. Mais le président de l'AEK a refusé de me transférer, en dépit de mes contacts avancés avec un club allemand. Mais on a refusé mon départ, le président a déclaré : «A l'AEK, il y a Djebbour et puis les autres.»
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Quel est ce club avec lequel vous avez trouvé un accord ?
C'est pour la première fois que je déclinerai l'identité de ce club. Il s'agit de Frankfort dont j'ai failli porter le maillot, n'était le refus du président. Je voulais jouer dans le championnat allemand qui me convient le mieux.
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Parlons maintenant de votre retour en Equipe nationale dès le prochain regroupement ; quel est votre sentiment ?
Je suis toujours fier de répondre à l'appel de mon pays. Vous ne pouvez imaginer ma fierté de défendre les couleurs nationales. L'Algérie est trop chère à mes yeux. Mais je n'ai pas été surpris par cette décision qui a été programmée à l'avance, en concertation avec l'entraîneur Saâdane qui a toujours confiance en moi. Il m'a seulement demandé d'améliorer mon état de forme en jouant régulièrement pour être présent lors du stage préparatif pour le match de la Serbie du 3 mars prochain. Et c'est ce qui s'est passé. Ce n'est qu'un retour à la maison pour moi, puisque je connais tout le groupe. Il y a même des joueurs que je connais depuis plus de dix ans, c'est-à-dire avant de rejoindre l'EN, à l'instar de Yebda, Saïfi, Belhadj, Ziani et les autres.
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Franchement, quel a été votre sentiment après votre mise à l'écart de la liste des joueurs devant prendre part à la CAN ?
Franchement, je n'ai pas digéré mon absence, du moment que j'ai participé à toutes les éliminatoires. Mon rêve était d'honorer mon pays à cet événement continental. J'étais comme quelqu'un qui a bâti une maison, pour qu'ensuite une autre personne vienne l'habiter. Pour moi, jouer la CAN était comme une récompense des efforts fournis lors des éliminatoires. Malheureusement, Saâdane, en sa qualité d'entraîneur expérimenté, a voulu prendre les joueurs les plus aptes à jouer. Moi en tant que jeune joueur ambitieux, je voulais honorer les couleurs nationales, mais j'ai accepté cette décision, car j'étais convaincu que le sélectionneur national a confiance en mes capacités. La preuve, il m'a rappelé à la première occasion après mon retour à la compétition. S'il avait besoin de moi, il m'aurait gardé, mais il m'a demandé de me préparer physiquement, même si j'étais prêt à jouer non pas la CAN, mais une partie de la rencontre face à l'Egypte.
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Etiez-vous capable de jouer la CAN tout en manquant de compétition ?
Oui, j'étais animé d'une volonté telle que je me sentais capable de donner le meilleur de moi-même. Quand on joue pour l'Algérie, même si on n'est pas bien préparés, on se transcende, car avec le cœur, on peut réaliser de très belles choses. Je connais bien mes capacités. La preuve, j'ai réalisé un bon match dès mon retour à l'AEK et joué 90 minutes comme si je ne m'étais jamais arrêté. Mais ce qui s'est passé est passé et je ne veux plus revenir en arrière.
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Avez-vous suivi le parcours de vos camarades à la CAN ; comment le jugez-vous ?
C'est un parcours honorable, du moment qu'on a atteint les demi-finales. De plus, nous avons assisté à des matches de haut niveau, surtout contre la Côte d'Ivoire. Il y avait aussi des insuffisances que l'entraîneur a certainement notées. Je ne peux toutefois juger le parcours des Verts, du moment que je n'ai pas vu tous les matches dont certains ont coïncidé avec les entraînements ou les matchs du championnat grec. Je n'ai vu que ceux contre le Mali et la Côte d'Ivoire remportés par mes camarades.
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Un mot sur la rencontre contre l'Egypte ?
Ne me le rappelez pas ce match ! Je l'ai vu seul, c'était une rencontre spéciale pour nous et je ne pouvais la voir tout en étant loin du terrain. J'ai pleuré au coup de sifflet final de l'arbitre. Juste après le premier carton rouge sorti à Halliche, j'avais vite compris que l'arbitre aller nous saboter. J'ai même failli briser mon téléviseur sous l'effet de la colère, car franchement je n'ai pas admis qu'on perde contre l'Egypte par quatre buts. Mais c'est l'arbitre qui a démoralisé nos joueurs depuis le début du match.
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Auriez-vous réagi de la même façon, si vous étiez sur le terrain ?
J'aurais réagi en professionnel et répondu à l'arbitre sur le terrain.
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Certains ont critiqué nos joueurs d'avoir perdu leur contrôle sur le terrain, à l'instar de Chaouchi qui a agressé l'arbitre ; qu'en pensez-vous ?
Comment se fait-il que les observateurs puissent encenser nos joueurs pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve contre la Côte d'Ivoire, après leur retour au score et su maîtriser leurs nerfs pour ensuite devenir inexpérimentés deux jours plus tard contre l'Egypte ? Ce qui s'est passé ce jour-là a été la goutte qui a fait déborder le vase. N'oubliez pas que l'Equipe nationale est composée de joueurs qui évoluent en Europe, donc guère habitués à jouer dans de telles conditions qui n'ont rien à voir avec le sport. Chaouchi est un jeune gardien qui n'a pas assez d'expérience dans ces matches, contrairement à Gaouaoui. Et nous ne devons pas le descendre en flammes à cause de ce match contre l'Egypte, lui qui a été un héros deux mois auparavant au Soudan. Nous devons bien l'encadrer et l'encourager dans ces moments difficiles, surtout qu'il a raté l'occasion de décrocher un contrat professionnel en Europe. Il doit seulement maîtriser ses nerfs à l'avenir.
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On a aussi critiqué le manque d'efficacité devant le but. Pour être plus clair, Ghezzal n'a pas marqué le moindre but…
Même si Ghezzal n'a pas réussi à marquer, il a accompli un travail physique énorme, lui qui s'est battu durant tous les matches. En fait, on ne peut rien lui reprocher, il était esseulé en attaque. N'était la blessure de Saïfi, qui a un capital expérience énorme, lui qui est capable de faire la différence, il pouvait avec Ghezzal donner un meilleur visage de l'attaque. De mon côté, j'espère apporter le plus attendu de moi à l'occasion des prochains rendez-vous.
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Que pensez-vous du choix de la Serbie pour préparer le Mondial ?
L'équipe serbe est solide et il ne faudrait pas la sous-estimer, car elle a terminé première de son groupe, loin devant la France avec un écart considérable. C'est une équipe composée de jeunes joueurs qui sont convoités par les clubs européens, surtout le solide défenseur Didic qui est un véritable roc en défense. Le match du 3 mars sera le meilleur test pour préparer le Mondial et particulièrement le match de la Slovénie.
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Votre retour s'effectuera dans votre stade préféré, le 5-Juillet ; qu'en pensez-vous ?
Tout d'abord, il faudra d'abord savoir si l'entraîneur Saâdane me donnera l'occasion de jouer ce match (il rit). La rencontre de l'Uruguay était mon dernier match au 5-Juillet au cours duquel j'ai marqué un but, grâce à une passe de Saïfi. Ce stade est mon jardin. Pour moi, c'est l'un des meilleurs stades, surtout lorsque vous jouez devant un public comme celui de l'Algérie auquel je donne rendez-vous pour le 3 mars prochain pour lui procurer de la joie. Mon vœu est de marquer un but à la Serbie pour fêter de la meilleure des manières mon retour en EN.
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Ne craignez-vous pas notre premier adversaire au Mondial et un éventuel scénario du Malawi lors de la CAN ?
Non, je ne le crois pas, car sera autrement complètement différent. Jouer sur des pelouses impraticables sous une grosse chaleur et un taux élevé d'humidité, ce sont des conditions de jeu qu'on ne verra pas en Afrique du Sud. Nous savons que nous allons nous préparer dans de meilleures conditions et que les pelouses seront aussi meilleures en Afrique du Sud et surtout le climat qui sera clément. Vous savez, porter les couleurs de l'Algérie à l'occasion d'un événement planétaire est une chose extraordinaire. Pour la Slovénie, je reconnais qu'elle n'est pas un foudre de guerre, mais elle a réalisé un bon parcours lors des éliminatoires en éliminant la Russie. Le football européen a beaucoup progressé, idem pour le football africain. La Slovénie possède, à l'instar de l'Algérie, une équipe jeune et ambitieuse. Nous allons essayer de faire la différence dans ce match, car on n'aura pas le droit à l'erreur en Coupe du Monde.
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Un avis sur la rencontre contre l'Angleterre ?
Nous ne devons pas nous focaliser sur un seul match, à savoir celui de l'Angleterre. On préparera notre premier rendez-vous contre la Slovénie et notre objectif sera de le gagner, surtout qu'il s'agira de notre premier match. Par la suite, on abordera les deux autres matches un par un. Nous ne devons pas nous intéresser uniquement au match d'Angleterre, sachant que le premier match est très important et déterminant pour la qualification au deuxième tour.
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Etes-vous optimiste quant à une qualification au deuxième tour ?
Si on n'y va pas avec l'idée de se qualifier, je ne vois pas pourquoi participer au Mondial. Nous possédons une équipe qui a prouvé dans les grands matches qu'elle est capable d'affronter n'importe quelle équipe. Notre objectif est de proposer un jeu intéressant en Afrique du Sud. Et le fait de ne pas être favoris nous aidera à évacuer la pression et, pourquoi pas, créer la surprise.
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Les lecteurs du Buteur ont élu Yebda comme meilleur joueur de la CAN, suivi de Bougherra dans un sondage ; qu'en pensez-vous ?
Les résultats du sondage sont logiques. Moi personnellement, je connais Hassen depuis qu'on a grandi ensemble à Auxerre, avant qu'il ne rejoigne une grande équipe au Portugal, le Benfica, où il a été élu meilleur joueur dans ce pays. J'étais parmi les joueurs qui ont milité pour qu'il fasse partie des Verts, non pas parce qu'il est mon ami, mais parce qu'il est doué et peut s'illustrer dans n'importe club en Europe. Bougherra est parmi les grands joueurs. Il a gagné la sympathie des supporters des Rangers par sa modestie et son abattage sur le terrain. Il a réalisé une grande saison, il mérite toutes les consécrations qu'il a eues. Mais je voudrais parler d'un troisième joueur.
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Allez-y !
Le joueur qui a beaucoup progressé dans le groupe et que je ne connaissais pas auparavant, c'est Rafik Halliche qu'on ne doit pas juger à cause du carton rouge qu'il a reçu. Il a fait preuve de capacités qui lui permettent d'être l'un des meilleurs défenseurs en Europe. Il est devenu une pièce essentielle dans l'équipe.
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Que pensez-vous du nouvel attaquant Ziaya qui ne s'est pas illustré lors de la CAN ?
Je pense que certains paramètres ne lui ont pas permis de s'adapter dans le groupe. Il a dû subir une pression terrible de la presse et des spécialistes avant la CAN. Il a intégré le groupe directement, avant avoir eu à jouer des matches amicaux. Il aurait été plus judicieux qu'il intègre progressivement le groupe. Malheureusement, il a raté l'occasion de décrocher un bon contrat professionnel.
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Que pensez-vous du rendement de Meghni qui est revenu d'une blessure ?
Meghni est la touche technique des Verts de par ses dribles et sa bonne vision de jeu. C'est un joueur doué avec qui j'aime jouer. La preuve, on s'est bien entendus lors de notre premier match qu'on a joué ensemble contre l'Uruguay. Meghni s'imposera au fil des matches, lui qui est considéré comme étant une perle.
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Que pensez-vous de la convocation de Lahcen pour le prochain stage ?
Tant que Lahcen joue dans le meilleur championnat du monde en s'imposant dans son équipe, c'est qu'il est un grand joueur. Les Verts ont besoin de ses services. Il est certain qu'il donnera un plus à l'équipe. Après tout ce qui a été dit à son sujet, nous devons reconnaître qu'il faut laisser les sentiments de côté et ramener les meilleurs joueurs. L'entraîneur m'a sacrifié, parce qu'il me trouvait en manque de compétition et j'ai accepté sa décision. Maintenant, l'Algérie s'apprête à jouer un Mondial, on se doit donc de former un groupe équilibré, solide et homogène.
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On va vous poser des questions directes et nous voudrions des réponses directes. Quel est votre repas préféré ?
Tout ce que prépare ma mère, puisqu'elle prépare bien les plats algériens.
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Quel est le plat que vous aimez préparer ?
Je sais cuisiner et je n'hésite pas à mélanger certaines recettes pour obtenir de nouveaux plats que je réussis généralement. Mes camardes en sélection sont au courant de ça.
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On dit que vous êtes le joueur le plus amusant et marrant de l'équipe, est-ce vrai ?
C'est vrai (il rit). Je suis quelqu'un qui aime bien rigoler et raconter des blagues à mes amis, car on est un groupe d'amis, ça sert donc à évacuer la pression des stages, mais il existe d'autres éléments qui excellent dans l'art de faire rire le groupe.
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Par exemple ?
Karim Ziani, Ghezzal et Zaoui, le chef d'orchestre des blagues locales. Cela nous permet de rompre un peu avec l'actualité du foot et la pression qu'elle génère.
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Quels sont les programmes que vous suivez à la télé ?
Tous les programmes sportifs des différents championnats étrangers. Les films et les séries, mais je préfère surtout les programmes culturels.
*
Combien de langues parlez-vous ?
Cinq : le français, l'espagnol, le grec, l'Anglais et l'arabe.
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Pourquoi préférez-vous parler en arabe avec nous ?
Tout simplement parce que je n'ai pas l'occasion de parler souvent en arabe ici. Je profite donc de l'occasion de la présence d'un compatriote pour lui parler dans notre langue, car je suis attaché à tout ce qui est algérien.
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Etes-vous de ceux qui draguent les filles ou plutôt sollicité par celles-ci ?
Je ne suis pas de ceux qui suivent les filles, car je suis réservé. En ma qualité de joueur connu, j'ai des propositions de la part des filles. Je pense d'ailleurs à me marier.
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Qu'exigeriez-vous de votre future épouse ?
La religion, car c'est le Prophète qui nous l'a conseillé. Je veux une femme de notre religion et peu importe les apparences. Je songe à épouser une Algérienne pour qu'elle puisse éduquer mes enfants de la même façon que j'ai été éduqué par ma mère.
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Le pays que vous souhaiteriez visiter ?
Le Qatar, je voudrais même m'y installer à la fin de ma carrière. Et si les choses s'améliorent je m'installerai en Algérie. J'en ai marre de chercher un magasin «hallal» ou une mosquée pour faire la prière.
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Quelle a été la réaction des Grecs par rapport à la «Koufia» que vous avez portée en guise de solidarité avec Ghaza ?
C'est une guerre pour les musulmans. En dépit de la présence en force des communistes en Grèce, ils l'ont acceptée normalement. C'est le moins que l'on puisse faire pour exprimer notre solidarité avec nos frères en Palestine.
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Pensez-vous à effectuer une omra ?
C'était une idée commune des joueurs de l'EN, surtout ceux qui jouent en Europe. Mais ce projet ne pourrait se réaliser de sitôt, à cause de la préparation du Mondial.
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Qui vous a-t-il donné le nom de Rafik Zoheir ?
C'est ma mère qui m'a appelé Rafik. Pour le prénom de Zoheir, une personnalité libanaise, une amie à ma mère, avait rêvé que si cette dernière accouchait d'une fille, elle donnerait au bébé le prénom de Zoheira. Comme c'était un garçon, on m'a nommé Zoheir.
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La ville en Algérie que vous aimez le plus ?
La capitale qui a gardé ses traditions. J'aime aussi Chlef, la ville d'où est originaire mon père et qui me rappelle mes origines.
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Le championnat dans lequel vous voudriez jouer ?
En Espagne et, pourquoi pas, au Barça.
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Vos points forts et faibles ?
Le point faible, c'est que je ne suis pas égoïste devant les bois. Je ne tire pas beaucoup, mais je préfère donner des balles. Mon point fort, c'est de pouvoir jouer sans ballon et dans les couloirs.
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Avez-vous eu un sentiment de peur lorsque le bus de l'EN a été caillassé au Caire ?
Je m'attendais à un tel accueil de la part des Egyptiens. Non, je n'ai pas eu peur, du moment que j'ai déjà vécu la même situation lorsque je jouais à Panionios, lorsqu'on nous avait attaqués à coups de pierres sur l'autoroute. On a acquis un groupe de guerriers et de courageux. J'aurais aimé qu'on gagne au Caire, après tout ce qui s'est passé, et j'avais une grande envie de jouer ce match. Mais la récompense nous attendait au Soudan et je n'oublierai pas ces images de joie. J'en ai la chair de poule rien qu'à parler de cette rencontre.
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Que promettez-vous aux Algériens en prévision du Mondial ?
Je promets que je défendrai à fond les couleurs de ma chère Algérie et que je leur apporterai de la joie en marquant des buts. Vous savez, je n'oublierai jamais l'accueil et la joie qu'il y a eus à l'issue de notre retour du Soudan.
Entretien réalisé par
Mourad Hachemi
En bref
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Bouteflika ?
C'est lui qui a contribué à la renaissance de l'Algérie, c'est un Président au sens propre du terme.
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Oum Dorman ?
C'est la joie et je n'ai jamais vu un public aussi fidèle comme celui qui s'est déplacé au Soudan.
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L'Equipe nationale ?
La nation.
*
Le 1er-Novembre ?
Les hommes.
*
5-Juillet ?
La fierté de tous les Algériens.


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