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Benyamina, un Harrachi de jeu et d'esprit
Publié dans Le Buteur le 31 - 07 - 2011

«Djebbour a raison : le problème est dans le schéma et non dans les attaquants.»
Né à Dresde d'une mère allemande, ayant grandi à Berlin, Karim Benyamina pourrait donner l'impression d'être un Allemand pur jus. Or, ce n'est pas du tout le cas. Du moins pas tout à fait car l'attaquant algérien a de sa mère allemande la discipline, la rigueur et la culture de la gagne. Sinon, au plan personnel, c'est un Algérien bien de chez nous. De son père, enfant du quartier populaire La Glacière, à l'est d'Alger, il a hérité de la simplicité, du patriotisme et des valeurs de solidarité qui font les hommes issus des quartiers populaires. D'ailleurs, depuis sa tendre enfance et ses visites cycliques au pays, il adore l'USM El Harrach, le club du quartier de son papa. A ce jour, il suit l'actualité du club harrachi, que ce soit sur le Net ou en appelant sa famille à Alger. C'est de ces vertus de simplicité qu'il a tiré sa préférence pour les clubs peu riches, mais pourvus du sens de l'honneur et de la combativité.
Union Berlin et FSV Frankfurt, ses USMH à lui
Cela résume le parcours de sa carrière : des clubs populaires. Il y en a deux qui ont marqué son parcours : le FSV Frankfurt où il s'était révélé et où il vient de retourner cette saison et Union Berlin. Dans les deux cas, il s'agit de l'USM El Harrach de ces villes. Il adore jouer pour et avec les démunis. Sa grande fierté est de rendre heureux un supporter prolétaire qui n'a que le football comme exutoire. C'est en cela qu'il avait été très populaire à Union Berlin. Bien que le club soit celui de la banlieue, que le stade soit petit, que les supporters n'aient pas tous les moyens de suivre l'équipe dans ses déplacements, il a été fier d'y jouer et de chaque but qu'il y a inscrit. Comme les Harrachis, la devise du Union Berlin et du FSV Frankfurt est, pour traduire un adage populaire algérois, «Nous n'avons rien, mais nous ne manquons de rien.»
Son défi : saisir la main tendue de Halilhodzic
Aujourd'hui, à l'orée de ses 30 ans, Karim Benyamina se donne un nouveau défi avec le FSV Frankfurt, deuxième club de la ville derrière Eintracht. Il veut redevenir le buteur insatiable qu'il était, lui qui a été freiné dans son élan, la saison passée, par un entraîneur qui ne lui faisait plus confiance, lui le recordman de buts de Union Berlin. Prouver aux gens qu'on s'est trompé sur lui et prouver au sélectionneur algérien qu'il peut compter sur lui, tels sont ses crédos du moment. Cela tombe bien : Vahid Halilhodzic a pensé à lui pour le prochain stage de Marcoussis. Certes, il n'est qu'un élément d'une liste élargie de 32 joueurs auxquels le nouveau sélectionneur voudra avant tout parler, avant de faire ses vrais choix, mais c'est déjà tout bonus pour lui qu'il n'ait pas été oublié, lui qui a souffert qu'on ne lui ait pas donné sa chance. Après l'intermède du Luxembourg, cette chance se présente à lui de nouveau. A lui de la saisir !
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Benyamina «Djebbour a raison : le problème est dans le schéma et non dans les attaquants»
Cela fait longtemps que nous n'avons pas eu de vos nouvelles. Tout ce que nous savons est que vous avez quitté Union Berlin pour rejoindre FSV Frankfurt. Comment ce transfert a-t-il eu lieu ?
L'entraîneur du FSV Frankfurt m'avait appelé pour me demander si j'étais intéressé de jouer dans son club. Comme le challenge me tentait et que je connais beaucoup de gens dans la ville de Francfort, j'ai accepté. Cet accord a été facilité par le fait que je n'étais pas arrivé à un accord avec Union Berlin pour rester. Voilà comment j'ai atterri au FSV Frankfurt.
Si on comprend bien, vous auriez aimé rester à Union Berlin, mais vous ne vous êtes pas entendus avec ce club sur le plan financier, n'est-ce pas ?
Ce n'était pas une question d'argent. L'entraîneur de Union Berlin voulait changer l'équipe pour la nouvelle saison en ramenant de nouveaux attaquants. Il n'a donc pas voulu prolonger mon contrat. J'ai alors quitté le club.
Comment se fait-il que l'entraîneur de Union Berlin vous a laissé partir aussi facilement alors que vous êtes le meilleur buteur de toute l'histoire du club ?
C'est ce que je n'ai pas compris à ce jour. L'entraîneur m'a clairement affirmé qu'il ne comptait pas sur moi et j'ai donc décidé de partir, tout simplement.
Y avait-il d'autres clubs qui étaient intéressés par vos services ?
Oui, il y en avait d'autres que je ne peux pas citer car cela ne servirait plus à rien, mais j'ai choisi FSV Francfort parce que j'ai des amis dans cette ville où j'avais déjà joué par le passé.
En vous demandant de signer au FSV Frankfurt, votre entraîneur actuel vous avait-il assuré d'une place de titulaire ?
Pas du tout. Un entraîneur qui se respecte n'irait jamais jusque-là. Il m'a juste dit que mon profil et ma façon de jouer lui plaisaient et conviendraient au jeu de son équipe.
Vous vous êtes engagé avec le FSV Frankfurt plusieurs semaines avant la fin de la saison passée. Or, entre-temps, le premier club de Francfort, Eintracht Frankfurt, a été relégué. Ne vous dites-vous pas que si vous aviez patienté un peu, peut-être auriez-vous reçu une proposition de Eintracht ?
Je ne pouvais pas deviner que ce club allait être relégué. Et puis, si j'avais attendu trop longtemps, peut-être que l'offre du FSV Frankfurt n'aurait plus tenu. Non, je ne regrette pas du tout mon choix. J'ai eu une belle opportunité et je l'ai saisie à temps. Je suis ici depuis un mois seulement, mais je m'y plais déjà.
Vous vous sentez donc déjà bien intégré dans l'équipe ?
Oui, très bien. Avant même de venir, je connaissais déjà des joueurs qui évoluent ici et je savais que je jouerais très bien avec eux. De plus, ce sont des amis. Donc, je me suis facilement intégré.
Lors des deux premiers matches de la saison, vous avez réalisé un nul à domicile face à Union Berlin et une défaite à l'extérieur. Ne pensez-vous pas que vous devriez élever votre niveau de jeu ?
Si, je le pense. Il le faudra bien, autrement nous descendrons à la fin de la saison. Certes, il ne faut pas paniquer car nous n'en sommes qu'au début de la saison, mais il faut tâcher de redresser la tête dès notre prochain match. Je suis convaincu que le niveau de l'équipe est bien meilleur que les résultats des deux premiers matches.
Comment vous êtes-vous senti lors de ces deux matches ?
Je ne suis pas encore en forme à 100 %. J'ai été blessé durant la préparation d'intersaison et je n'ai pas encore retrouvé mon vrai niveau. Il me faut encore des séances d'entraînement et quelques matches pour être vraiment au point, inch'Allah.
Lors du premier match, comment se sont déroulées les retrouvailles avec vos anciens coéquipiers de Union Berlin ?
C'est avec une joie réelle que je les ai retrouvés. Nous avons discuté et rigolé à la fin du match. Vraiment, ils me manquent car j'ai passé de belles années à Union Berlin.
Cela dit, on imagine que c'est avec un bonheur non dissimulé que vous avez inscrit le but de votre équipe contre Union Berlin…
Et comment ! Ma joie était particulière, non pas vis-à-vis de mes anciens coéquipiers ou des supporters de Union Berlin que je respecte beaucoup, mais vis-à-vis de l'entraîneur qui n'avait pas voulu me garder. J'ai pris une petite revanche sur lui en lui montrant que, même si je relève d'une blessure, je suis toujours performant.
Qu'est-ce que ça vous a fait de quitter Berlin qui est non seulement la ville où vous avez joué durant de longues années, mais aussi et surtout la ville de votre enfance et votre adolescence ?
C'est vrai que, même si j'aime bien Francfort, Berlin est tout à fait autre chose. Je suis lié sentimentalement à cette ville où j'ai grandi et où vit ma famille. Berlin me manque, certes, mais je suis un footballeur professionnel et je suis appelé à vivre là où je dois jouer. C'est ça, notre métier.
Votre ambition au FSV Frankfurt est-elle de devenir le meilleur buteur de l'histoire du club, comme cela a été le cas avec Union Berlin ?
Là où je joue, je veux être le meilleur. Mon caractère est ainsi fait. Je veux marquer à tous les matches.
On sait que Francfort compte une forte communauté algérienne. Avez-vous croisé des compatriotes depuis que vous êtes ici ? Y en a-t-il qui sont venus vous encourager au stade ?
Je n'en ai pas vu beaucoup au stade, mais j'en ai croisé en ville. Il y a également ici beaucoup de Marocains. Il y en a même qui m'ont reconnu. Ça m'a vraiment fait plaisir.
Il y a deux autres footballeurs algériens évoluant à Francfort : Karim Matmour et Habib Bellaïd, joueurs de Eintracht Frankfurt. Les avez-vous rencontrés ?
Non, pas encore. J'espère les rencontrer bientôt, enfin s'ils le désirent. Ce serait un bonheur pour moi de rencontrer des coéquipiers de la sélection. J'ai déjà croisé Karim Matmour lors du stage du Luxembourg et le contact a été très positif. C'est quelqu'un de vraiment gentil.
Vous aurez bientôt l'opportunité de le croiser à l'occasion du stage de la sélection nationale à Marcoussis, en France. Ce sera un retour pour vous après un premier stage auquel vous aviez été convoqué au Luxembourg. Comment s'était déroulé ce stage ?
Le contact humain s'était bien passé. Arrivé à l'hôtel, j'ai été accueilli par le sélectionneur Benchikha qui m'a parlé pour me souhaiter la bienvenue et m'expliquer le programme du stage, puis j'ai rejoint ma chambre. Lors du dîner, tous les joueurs sont venus vers moi pour me saluer et me mettre à l'aise. Vraiment, ils ont tous été formidables avec moi. Je salue particulièrement la disponibilité de Anthar Yahia qui, en sa double qualité de capitaine d'équipe et de germanophone, a fait beaucoup pour moi au plan de la communication. Comme je ne parle pas du tout français et que mon arabe est approximatif, c'est lui qui a fait office de traducteur auprès de certains joueurs et aussi auprès du coach pour l'assimilation des consignes tactiques.
Yahia, vous le connaissiez bien avant d'arriver en sélection, non ?
Oui, c'est vrai. Quand il était à Bochum et moi à Union Berlin, et avant même la Coupe du monde, nous discutions parfois au téléphone. C'est un gars très serviable. D'ailleurs, je suis toujours en contact avec lui.
Quel a été votre sentiment lorsque vous aviez joué votre premier match avec la sélection algérienne ?
C'était indescriptible. Il y a eu beaucoup de sentiments, beaucoup d'émotion. J'étais vraiment heureux de représenter mon pays et d'écouter Qassamen. La présence d'Algériens au stade m'a aussi très touché.
Malheureusement pour vous, vous n'avez pas réussi à marquer. Etiez-vous quand même satisfait de votre performance ?
Nous avons joué contre une équipe qui s'était massivement regroupée en défense. C'était donc dur de marquer. Cela dit, je n'étais pas content de ma prestation car un attaquant n'est heureux que lorsqu'il marque. Mon bonheur aurait été complet si j'avais marqué et que nous aurions gagné.
Avez-vous été déçu de ne plus avoir été convoqué par la suite ?
Pas tout à fait puisque j'étais sur la liste des convoqués pour le match amical qui devait se dérouler contre la Tunisie au mois de février dernier. C'est parce que ce match-là avait été annulé que ma convocation n'avait plus raison d'être. Concernant le match aller face au Maroc, il était survenu à une période où l'entraîneur de Union Berlin ne me faisait pas jouer. Je pense que c'est à cause de cela que Benchikha ne m'avait pas convoqué. C'était logique.
Déçu, quand même ?
On est forcément déçu quand on n'est pas convoqué. On l'est aussi quand on ne joue pas et le fait de ne pas jouer avec Union Berlin m'avait desservi. Dommage, c'est comme ça !
Le nouveau sélectionneur, Vahid Halilhodzic, vous a convoqué pour le premier stage qu'il dirigera. Cela vous fait-il plaisir ?
Bien sûr ! Il me donne une seconde chance de montrer ce que je vaux. Je tenterai de la saisir.
Surtout qu'il a fait le constat qu'il y a un problème en attaque et qu'il attend plus d'efficacité dans ce compartiment…
Justement, je ne pense pas que le problème soit l'attaque en elle-même. C'est un tout. C'est le système de jeu qui fait que les attaquants n'arrivent pas à marquer.
Etes-vous d'accord avec Rafik Djebbour qui nous a déclaré que l'équipe nationale ne pourra jamais être efficace tant qu'elle évoluera avec un seul attaquant devant ?
Je comprends parfaitement Djebbour et je partage son opinion. Quand un attaquant est esseulé devant, c'est vraiment très difficile pour lui. Seul contre quatre défenseurs dont deux qui sont au marquage, c'est trop. Il faut que toute l'équipe joue pour les attaquants.
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Le 21 août, le derby qui fait trembler Francfort !
Le FSV Frankfurt attendait cela depuis longtemps : le derby contre le frère ennemi, Eintracht Franfurt. A la faveur de la rétrogradation de ce dernier, les deux clubs vont pouvoir en découdre. Les supporters ne vont pas attendre longtemps puisque le match aller entre les deux équipes est dans trois semaines, le 21 août prochain. Inutile de souligner que l'événement retient déjà l'attention du Tout-Francfort et que la tension monte graduellement. Cela est surtout le cas dans le camp du FSV Frankfurt, qui cherchait depuis de longues années l'occasion de démontrer à «l'ennemi» que Francfort n'est pas uniquement Eintracht, l'un des clubs les plus riches d'Allemagne.
«J'ai connu ça à Berlin»
Karim Benyamina est conscient de l'enjeu d'un tel match. «Lorsque j'étais à Union Berlin la saison passée, les supporters nous suppliaient de battre Hertha Berlin, le grand club de la ville. Je sais donc l'importance de ce genre de derbies chez les supporters», reconnaît-il. Ce sentiment est d'autant plus répandu chez les supporters du FSV Frankfurt que ces derniers se considèrent comme méprisés par leurs homologues.
«C'est un match “ordinaire” pour moi car je me donne toujours à fond»
«Pour moi, il s'agira d'un match comme les autres. Je ne peux pas affirmer que je me donnerai spécialement à fond pour ce match car cela laisserait supposer que, dans les autres matches, je ne me dépenserai pas autant», commente Benyamina, qui refuse de tomber dans le piège de l'excitation excessive. «Moi, je veux marquer dans tous les matches. Je veux marquer dans ce match, comme dans les autres. Je veux les trois points, comme dans les autres rencontres. Moi, j'aborde tous les matches avec la même hargne.»
«Un but en derby, c'est un investissement»
Cela dit, l'attaquant algérien est bien conscient que rater ce match ne lui sera pas facilement pardonné. «Je sais que lorsqu'il s'agit d'un derby, les supporters t'adorent davantage lorsque tu marques, quitte à ce que tu rates les autres matches de la saison. C'est un investissement. Je vais faire en sorte de faire plaisir à nos supporters. Je veux leur faire plaisir tout le temps», fait-il remarquer.
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Pas de vacances en Algérie cet été
Cet été, Karim Benyamina n'est pas venu en Algérie. Entre le changement du club, la préparation d'intersaison qui s'est déroulée précocement (le championnat de deuxième division allemande a repris le 15 juillet) et sa convalescence pour soigner une blessure, il n'a pas trouvé de temps pour y aller. La dernière fois où il était parti au pays remonte au mois de décembre dernier. Il y avait passé quelques jours.
Comment parler avec Halilhodzic ?
Né et ayant grandi en Allemagne, Karim Benyamina ne connaît aucun mot de français. Il ne parle que l'allemand et l'anglais et il se débrouille en arabe dialectal. La question qui lui taraude l'esprit actuellement est : comment va-t-il communiquer avec Vahid Halilhodzic, qui ne parle ni l'allemand ni l'arabe ? Il paraît que le nouveau sélectionneur parle l'anglais, à son grand soulagement…
Mohamed, un Algérien à la sécurité du FSV
Parmi les agents de sécurité affectés occasionnellement au Volksbank Stadion, le stade du FSV Frankfurt, il y a Mohamed, un Algérien originaire de Boufarik. Exerçant au sein d'une agence de gardiennage ayant des conventions avec plusieurs organismes à Francfort, c'est avec plaisir qu'il accueille chaque affectation au stade, afin de pouvoir approcher Karim Benyamina. Avec son serre-poignet aux couleurs de l'Algérie qui ne le quitte jamais, il ne cache pas son appartenance au pays.
C'est son oncle qui
lui a appris sa convocation
ll Personne de la FAF n'a appelé Karim Benyamina pour l'informer de sa convocation pour le stage du 7 août à Marcoussis, dans la banlieue sud de Paris. C'est son oncle paternel, résidant à Berlin et fidèle lecteur d'El Heddaf, qui le lui a appris bien avant que la convocation ne parvienne à son club. Il lui a même donné l'adresse du site web de la FAF. Même si Benyamina ne lit pas et ne comprend pas le français, il a lu son nom sur le site.
A Marcoussis le 8 au matin
Alors que le stage de Marcoussis débutera le 7 août, ce n'est que le lendemain, 8 août, que Karim Benyamina rejoindra ses coéquipiers. En effet, le 7 il dispute un match de championnat avec son club, le FSV Frankfurt. Il a préparé son plan de voyage de telle sorte qu'il puisse être à Marcoussis le 8 au matin.
Un appel pour Matmour en direct
Ceux qui connaissent bien Karim Benyamina vous le diront : il est d'une grande timidité. D'une timidité telle qu'il n'a pas osé essayer entrer en contact avec Karim Matmour, son coéquipier en sélection, alors bien que ce dernier a débarqué lui aussi à Francfort pour jouer avec le premier club de la ville, Eintracht. Il se disait que peut-être Matmour ne souhaitait pas le rencontrer. C'était mal connaître l'extrême gentillesse et simplicité de l'ancien joueur du Borussia Mönchengladbach qui, justement, voulait avoir des nouvelles de son compatriote. L'envoyé spécial du Buteur a réglé le quiproquo : il a appelé Matmour et lui a passé Benyamina. Les deux Algériens ont discuté pendant plusieurs minutes, échangeant blagues, rires et... leurs coordonnées.
Il est allé le voir en catimini
Karim Benyamina nous a fait une petite confidence : lundi dernier, il a passé la soirée non pas avec sa famille ou ses amis, mais au Commerzbank Stadion de Francfort. Il était, en effet, dans les gradins pour suivre le match Eintracht Frankfurt – Sankt Pauli afin de voir à l'œuvre Karim Matmour. Il a acheté son ticket comme le commun des spectateurs. Que les supporters du FSV Frankfurt se rassurent : il n'était pas au stade pour supporter les «ennemis» de l'Eintracht, mais juste pour voir jouer son compatriote. A la fin du match, il n'a pas osé attendre Matmour à la sortie du stade pour le saluer. Il est rentré chez lui aussi discrètement qu'il était venu.
Pressé de voir Djabou et… Doukha
En supporter inconditionnel de l'USM El Harrach qu'il est, Karim Benyamina a été heureux de croiser, au Luxembourg, le mois de novembre dernier, Abdelmoumen Djabou qui avait fait les beaux jours des Harrachis lors de la saison 2009 – 2010. D'ailleurs, les deux joueurs avaient longuement discuté en arabe dialectal. Au prochain stage, il sera content de rencontrer un autre joueur de l'USMH, Azzedine Doukha.
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Auteur de deux buts hier en Coupe d'Allemagne
«Je retrouve mon niveau après ma blessure»
En inscrivant hier deux buts lors du match de Coupe d'Allemagne qui a opposé son équipe, le FSV Frankfurt, à Emden (1-5), Karim Benyamina monte en puissance. «Je suis très heureux d'avoir inscrit ces deux buts qui confirment que je suis en train de revenir peu à peu à mon meilleur niveau. Comme je vous l'ai dit, j'ai été blessé en début de saison et je ne suis pas en possession de tous mes moyens, mais là, les bonnes nouvelles s'enchaînent pour moi», nous a-t-il confié après le match d'hier.
«J'espère être aussi efficace avec les Verts»
Il faut dire qu'il ne s'est pas contenté d'inscrire un doublé. Il s'est même permis de délivrer une passe décisive, celle du 2e but. «Après mon but inscrit lors de la première journée du championnat face à l'Union de Berlin et les deux de ce match de coupe, je gagne en confiance. A présent, mon vœu est que je sois aussi efficace avec la sélection nationale», a-t-il conclu.


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