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Le Secrétaire d'Etat à la statistique, M. Ali Boukrami, défend la fiabilité des chiffres de l'ONS : Plaidoyer pour «méthodes universellement admises»
Publié dans Le Financier le 07 - 02 - 2011

Répondant aux critiques de certains experts nationaux et étrangers, qui récusent la fiabilité des données de l'ONS, M. Ali Boukrami, Secrétaire d'Etat à la statistique, a affirmé que «l'Office national des statistiques (ONS) est une institution publique indépendante, qui n'accepte pas d'être manipulée ».
Ainsi, les chiffres produits par l'Office, notamment ceux relatifs à l'inflation et l'emploi, sont élaborés suivant des «méthodes universellement admises », a-t-il précisé. Le taux d'inflation en Algérie qui s'est établi en baisse à 3,9% en 2010, contre 5,7% en 2009, en raison notamment du net recul des prix des produits agricoles frais, est parfaitement juste. Selon lui.
L'ONS «est par définition une institution indépendante de service public, ses cadres ont une très haute dignité et n'acceptent pas d'être manipulés ou influencés», a-t-il souligné, dans un entretien à l'APS, en réponse à une question sur la fiabilité des chiffres publiés par l'ONS, souvent mis en doute par des experts et des organismes internationaux.
Il a précisé que la polémique que suscite la publication des chiffres de l'inflation, par exemple, trouve sa source dans «la différence qu'il y a lieu de faire entre la mesure et la perception des phénomènes». «Pourquoi l'inflation perçue s'écarte-t-elle de l'inflation mesurée ? Car le consommateur juge les prix des produits selon leurs niveaux et non pas selon leurs variations d'une période à une autre», explique-t-il. A titre d'exemple, la variation du prix d'un kg de viande, qui coûtait 930 DA en 2010 contre 920 DA en 2009, est légèrement à la hausse pour le statisticien mais pour le consommateur «l'écart est énorme» car ce niveau des prix ne correspond pas à son pouvoir d'achat. Certains observateurs, et même consommateurs, qui estiment que la hausse des prix est plus importante que les taux d'inflation annoncés par l'ONS, fondent leur jugement sur ces niveaux élevés des prix de ces produits et non pas sur leur variation, relève-t-il.
Le problème qui se pose en Algérie, c'est le cumul de cette hausse ressentie par les consommateurs, notamment les couches les plus vulnérables, poursuit M. Ali Boukrami qui s'est dit ‘'en accord'' avec ce constat, selon lequel les prix de certains produits sont élevés.
En outre, ces contestataires ne doivent pas perdre de vue que le panier le produits, servant de référence pour mesurer l'inflation, n'est pas constitué uniquement des biens à forte variation de prix tels que les biens agroalimentaires achetés quotidiennement par les consommateurs, comme le pain ou les légumes. Ce panier comprend également, rappelle M. Boukrami, les achats de biens durables (voitures, ordinateurs, machines à laver, etc.), les transactions fréquentes immobilières (loyers, etc.) et les biens subventionnés, qui représentent à eux seuls près de 23% de la composante globale du panier.
Selon lui, le renchérissement du prix de plusieurs produits de base trouve, en partie, son origine dans le manque de productivité, et se trouve aggravé par ce qu'on appelle ‘'l'inflation importée'', qui répercute sur le marché national la hausse des prix sur les marchés internationaux.
«Le Gouvernement milite pour l'indépendance de l'ONS»
«L'ONS s'arrête à son travail de mesure de l'inflation, le reste ne dépend pas de cet office. Le gouvernement milite fortement pour l'indépendance de l'ONS», affirme M. Boukrami avant d'ajouter que ‘'l'IPC (Indice des prix à la production) utilisé par l'Office est un indicateur universellement utilisé et dont la méthodologie d'estimation est définie et validée par les organismes internationaux des statistiques. Il est nécessaire, selon lui, de préserver ‘'le pouvoir d'achat des couches sociales les plus vulnérables à travers une nouvelle répartition des transferts sociaux''. ‘'Bien qu'exceptionnellement importants, près de 15 milliards de dollars de transferts sociaux par an, soit 10% du PIB, l'impact est peu perceptible au niveau de la population'', relève t-il encore. «Il faut réfléchir sur les modalités d'un meilleur ciblage de ces transferts, il n'est peut-être pas juste que tout le monde puisse bénéficier de certaines subventions, quelle que soit leur situation financière», recommande-t-il. Selon le Secrétaire d'Etat à la statistique, ‘'l'analyse de l'IPC sera biaisée si elle est faite indépendamment des autres indicateurs macroéconomiques, tels que l'indice des salaires, le taux de chômage et la variation de la masse monétaire''.
L'indice de l'inflation en Algérie est calculé sur la base des variations des prix de 800 produits composant le panier de la ménagère. La structure et les prix de ces produits sont définis selon une enquête sur les dépenses consommation de 12.000 ménages, réalisée tous les dix ans. Actuellement, l'inflation est calculée sur l'IPC issu de l'enquête de 2000, une année de référence contestée par certains observateurs, qui estiment qu'il ne reflète ni l'état actuel des prix des produits ni les changements dans le mode de consommation des ménages.
Cet indice sera revu en 2012 à la faveur d'une autre enquête sur les dépenses des ménages, en cours d'élaboration, qui va servir de base du calcul de l'inflation, promet le ministre. Le département des statistiques pourrait revoir aussi la fréquence de l'enquête dépenses des ménages pour la ramener à cinq ans au lieu de dix ans, prévoit-il. Le comportement des consommateurs sera suivi entre-temps à travers une enquête annuelle sur les attitudes et les comportements des ménages, et si cette enquête réussit, il n'y a pas lieu de revoir la fréquence de l'enquête ‘'dépense-consommation'' des ménages, qui demeure une enquête lourde, précise toutefois M. Ali Boukrami.


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