En marge du 11e sommet de l'Union africaine, une réunion du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) a examiné, hier, le rapport sur la gouvernance de Nigeria, Ouganda, et le Burkina Faso. Un ordre du jour bien alléchant et tout aussi complexe que nos chefs d'Etat et de gouvernement doivent éplucher sans complaisance, pour que notre continent sorte la tête de l'eau et s'oriente résolument vers un développement socioéconomique viable. Pour ce sommet qui s'ouvre, il y aura, comme d'habitude en marge, des questions non moins importantes telles que le cas du Zimbabwe.Dans son allocution d'ouverture, à l'occasion de l'examen du rapport d'évaluation du Nigeria, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, s'est, d'emblée, réjouit de relever la large concordance entre les recommandations du Panel et celles du processus d'auto-évaluation du Nigeria. Aussi, l'esprit constructif que le Nigeria a adopté en réaction aux autres observations et recommandations du Panel. Ceci ne peut que conforter la démarche d'ensemble mise en oeuvre sous la direction du président Yar Adua. "La dépendance de l'économie nigériane des hydrocarbures représente un point de similitude avec mon pays. La nécessité d'oeuvrer en faveur d'une diversification de nos économies est un impératif identifié par nos pays et aussi par les experts du MAEP. Je suis confiant que les ambitieuses mesures prises ou envisagées pour la diversification de l'économie nigériane finiront par offrir au Nigeria la possibilité d'exploiter pleinement les autres potentialités existantes", dira-t-il.La République de l'Ouganda figure aussi parmi les pays pionniers qui ont adhéré au Mécanisme africain d'évaluation par les pairs, marquant ainsi son attachement aux principes et valeurs de démocratie et de bonne gouvernance. Ceci apparaît clairement à travers l'analyse aussi profonde qu'exhaustive de la situation politique, économique, sociale et culturelle de l'Ouganda, des progrès enregistrés par ce pays dans les différents domaines de développement après les années particulièrement difficiles qui ont suivi l'indépendance, des besoins et préoccupations et aspirations de la société et des efforts que déploient en permanence les dirigeants de ce pays en vue d'assurer la prospérité et le bien-être de l'ensemble des citoyens. En effet, à côté des diverses difficultés auxquelles reste confronté le pays en raison des limites des capacités, moyens humains, techniques et financiers dont il dispose, le Panel, expliquera Bouteflika dans son discours, a fait ressortir les efforts méritoires, consentis avec détermination par le gouvernement ougandais depuis deux décennies en vue du redressement du pays et les progrès significatifs réalisés dans les différents domaines de la paix, de la démocratie, de la gouvernance et du développement socioéconomique. Il s'agit là, incontestablement, de véritables jalons pour l'édification d'un Etat de droit, très soucieux de promouvoir et de protéger les libertés individuelles et collectives de ses citoyens et de renforcer les réalisations de la démocratie sous tous ses aspects, lesquels ont été durement acquis. "Malgré les insuffisances objectives en moyens et en ressources et les contraintes extérieures, particulièrement financières, nous relevons avec satisfaction que le gouvernement est parvenu à adopter des stratégies et des politiques courageuses et ambitieuses et à mettre en place des mécanismes fonctionnels tant au niveau national que local, non seulement pour combattre plus efficacement des phénomènes tels que la corruption, la bureaucratie et la pauvreté, mais également pour favoriser l'amélioration de la gestion financière et fiscale et des prestations du service public, la participation de la femme dans le processus de développement, la stimulation de l'emploi et la prise en charge des besoins des couches vulnérables de la population", précisera Bouteflika.