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Dossier de Rachida Imen
Publié dans Le Maghreb le 27 - 01 - 2007

Pays de l'Amérique latine, l' Argentine a deux atouts majeurs : C'est une contrée riche en ressources naturelles et possède un gros secteur agricole productif. C'est aussi l'un des principaux exportateurs de blé au monde. En plus de la richesse de son sous sol, l'Argentine possède une main-d'œuvre très qualifiée, et une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié. En 2003 et 2004, l'Argentine a connu une phase de récupération avec des taux élevés de croissances économique. Le PIB a crû de 9% chaque année. La même chose s'est produite en 2005, année où le PIB s'est élevé à 9,2%. Grâce à la récupération de l'économie que l'on a observée durant ces trois années, et prenant en considération que le troisième trimestre de 2005 le PIB argentin (en pesos argentins et à prix constants) a dépassé la valeur de 1998, on peut affirmer que la crise était terminée à cette date. La pauvreté qui avait atteint quasi 60 % et le chômage qui dépassait 25 % en 2002 ont réussi à se réduire dans la période de post-crise, jusqu'à arriver à 33,8 % de pauvres et une réduction à 12 % du taux de chômage à la fin de l'année 2005. Au troisième trimestre 2006, le taux de chômage était tombé à 10,2 %, à quoi il fallait ajouter 3,8 % de sous-emploi non demandé. Le PIB (en valeur nominale) totalisait en 2005 181.258 millions de dollars, situant l'Argentine comme troisième économie d'Amérique latine, tandis que per capita il se montait à 4.697 dollars US. Si on considère le PIB en parité de pouvoir d'achat ou PPA (selon les mesures définitives du FMI pour 2005), il monte à 533.722 millions de dollars, rapprochant sérieusement le PIB argentin de celui du Mexique (dont il représente la moitié) ou du Brésil (dont il représente un tiers). Si bien qu'étant donnée la population de ces trois pays, le revenu moyen per capita établi sur la liste des pays par PIB (PPA) per capita est de 14.109 dollars, mettant l'Argentine en tête de l'Amérique latine en ce qui concerne cet indice. En 2006, l'économie s'est accrue de 8 %, taux le plus élevé de l'Amérique latine.

Un pays en développement
Une information de The Economist souligne le fait qu'avec un PIB per capita argentin mesuré en parité de pouvoir d'achat de 12.500 dollars, l'Argentine se retrouve en neuvième position sur une liste de plus de cent pays en voie de développement, tout en étant leader en Amérique latine. La liste est menée par Hong Kong avec un PIB per capita de 30 000 dollars, suivi de Singapour et d'Israel, si tant est que ce dernier pays soit un pays en voie de développement. Une partie significative de la responsabilité de la crise qu'a vécu l' Argentine entre 1998 et 2002 a été mise sur le compte du FMI.

Echanges commerciaux
En plus d'un riche sous-sol, l' Argentine est un gros producteur de maïs, du sorgho, des haricots de soja et du sucre. La viande n'est plus l'article d'exportation comme il l'a été auparavant. Mais L' Argentine exporte du textile, des métaux et des produits chimiques. Le secteur de l'énergie s'est transformé grâce aux innovations du secteur du pétrole. Mais l'énergie hydroélectrique et le charbon suffisent aux besoins du pays. Les industries de l'acier et de la pétrochimie ont été privatisées, récemment tout comme la compagnie des télécommunications. Le Brésil est le pays avec lequel l' Argentine entretient la majeure partie de ses échanges commerciaux. Les échanges commerciaux et politiques avec le Chili sont, également très bons. L' Argentine a un gros volume d'échanges avec les Etats-Unis, qui sont les principaux acheteurs de produits manufacturés, et avec les pays de l'ex Union soviétique qui achètent de grandes quantités de grain. Les relations avec le Japon et les pays de l'Union européenne, l'Espagne, l'Allemagne et la Hollande entre autres, sont fondamentales pour les ambitions commerciales du futur. L'ancien gouvernement de Carlos Ménem a accéléré les programmes de privatisation et a libéralisé le secteur public. Il a, également, lancé un plan économique de choc pour assainir le système financier du pays et a établi la parité monétaire du peso par rapport au dollar. La plupart de la population a souffert de la politique économique de Ménem mais ces mesures ont réduit l'inflation et la dette externe. Toutefois, après une décennie de croissance ininterrompue, la menace du chaos économique est réapparue vers la fin 2001 avec une grave crise liée au remboursement de la dette extérieure, accompagnée d'émeutes dans la capitale.

L'Argentine aujourd'hui
La situation économique, telle qu'elle s'est dessinée depuis 2003, fait apparaître plusieurs constats, et d'abord une amélioration sensible par rapport à 2001 et 2002, voire par rapport aux années précédentes. Pour la première fois depuis longtemps, l'Argentine respecte certains équilibres macroéconomiques de base : l'inflation est ainsi contenue en dessous de 3%, dans un contexte de fluctuation des changes. L'Etat dispose en outre d'un excédent primaire sans précédent pour le pays. Certes, des questions non résolues demeurent, notamment sur le plan de la dette contractée vis-à-vis des agents privés. Sur le plan économique, il faut rappeler qu'après une chute très forte du PIB, l'activité retrouve un rythme de redémarrage, autorisé par le très bon niveau d'équipement du pays, et favorisé par la parité entre le peso et le dollar. Du point de vue du commerce extérieur, les exportations ont crû de plus de 15 % en 2003 par rapport à 2002. Les importations ont connu une évolution comparable, à partir toutefois d'une année de référence marquée par l'effondrement brutal des importations, devenues impossibles en raison de la crise économique. Aujourd'hui, l'excédent économique atteint un niveau important, à près de 9 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l'année. Sur le plan monétaire et financier, le peso a récupéré à ce jour environ 25 % de sa valeur et pourrait progresser encore, si des interventions de la Banque centrale argentine ne limitaient sa progression afin de préserver la compétitivité des produits argentins. Les finances publiques ont amorcé leur redressement, notamment grâce à une collecte fiscale améliorée par les exportations et grâce à la sévérité de la puissance publique vis-à-vis des contribuables solvables - tandis que par ailleurs une action volontariste est menée vis-à-vis des ménages connaissant les plus grandes difficultés, leur permettant ainsi de survivre." Pays riche avec des ressources agricoles quasi inépuisables et minérales, qui a développé dans les années cinquante, avec une entrée de capitaux américains, une industrie locale dans l'automobile, l'électroménager, le textile, l'agroalimentaire, une protection sociale avec des services publics structurés et une université de haut niveau, un niveau de créativité élevé dans le cinéma, la littérature, les arts graphiques. On peut définir L'Argentine par son rang mondial dans : le blé (13), les bovins (5), la canne à sucre (13), les céréales (sauf blé et maoes) (14), le coton (12), le maïs (8), les oranges (14), les ovins (17), le thé (10), les vins (3). Outre des ressources minières importantes, l'Argentine pourrait être autosuffisante en pétrole et en gaz naturel. Elle dispose en outre de possibilités importantes de production d'électricité, notamment hydraulique et même deux centrales nucléaires, malgré l'opposition des Etats Unis.

Tourisme & voyage en Argentine
Fondée il y a plus de 400 ans, Buenos Aires concentre la vie intellectuelle, économique et politique du pays. Ce petit bout d'Europe des Amériques bâti dans la pampa vide et plate et qui connut une grande prospérité au début du XXe siècle conserve le charme d'une ville où le temps se serait arrêté aux années 60. Un européen n'éprouve en débarquant à Buenos Aires aucune sensation de dépaysement ou d'exotisme, tout juste le sentiment de se trouver dans une ville rétro, comme arrêtée dans les années cinquante ou soixante. Dans certains quartiers ont pourrait se croire dans une ville européenne. Le meilleur endroit pour évaluer l'anatomie de l'immense capitale est le sommet de l'hôtel Sheraton ou celui de l'immeuble Kavanagh. La Plaza de Mayo est l'âme de la cité, et même de l'Argentine, car elle a vu se dérouler les principaux événements de son histoire. La Casa Rocade, siége de la présidence de la République, occupe la face Est de la Plazza de Mayo. Avec un peu de chance, chaque soir à 7 heures, on peut assister à la relève de la garde. La place est bordée d'édifices importants des fastes années 20-30. Au Nord-Est de la place, la cathédrale, à la façade sobre abrite le mausolée du Général San Martin, le grand homme, symbole de l'indépendance. A l'ouest de la place, le vieux Cabildo (ancien Hôtel de ville), belle bâtisse de la fin du 18 éme siècle a conservé dans sa partie la plus ancienne, transformée en musée, le cadre où se déroulèrent les événements historiques qui marquèrent les étapes de l'indépendance. L' Avenida de Mayo, rappelle par la largeur de ces trottoirs, les terrasses animées des cafés et l'aspect des bâtiments qui la bordent, les boulevards de Madrid plus que de Paris. Mais elle semble figée dans le temps. Elle qui monopolisa avant la seconde guerre mondiale une bonne part de l'animation nocturne si intense dont Buenos Aires à le secret. Sur la vaste et très belle Plaza du Congreso s'élève le Palais du Congrès National. Le soir, les cinémas, les théâtres et les cafés donnent à la Plaza du Congreso une animation tard prolongée. L'avenue Corrientes est chaque soir la plus animée de Buenos Aires. Les théâtres, les cinémas, les librairies et les cafés entretiennent une vie nocturne unique dans la capitale. L'avenue de Santa Fe est celle des magasins et des galeries marchandes, l'un des hauts lieux de consommation. La Calle Florida, rue piétonne de toutes les tentations pour les amateurs de beaux objets, vêtements des meilleurs couturiers. Mais c'est aussi un lieu animé en permanence, surtout le soir, avec ses groupes de musique folklorique du Nord ou de la Bolivie ou ses joueurs de tango. La Recolata est devenu l'un des hauts lieux de l'animation de Buenos Aires et le carrefour de toutes les classes sociales. Mais il y a Recolata et Recolata. L'aristocratie et la bourgeoisie entendent cafés et restaurants chics, se faire voir dans ses plus beaux atours et prendre le soleil tout en gardant un oeil sur leurs charmants bambins. Mais le Recolata c'est aussi, jouxtant l'église baroque de El Pilar et le célèbre cimetière (qui vaut à lui seule une visite) le Centre Culturel Municipal où se succèdent, toute l'année, les expositions les plus diverses et draine un public considérable assez différent de celui qui fréquente les restaurants chics situés de l'autre côté de la place. Le dimanche et les jours fériés s'installe le marché d'artisanat qui regroupe des dizaines d'artisans venus exposer et vendre : bijoux, vêtements, sculptures. Tout près, les clowns, les marionnettistes, parfois des orchestres, concourent à créer l'animation. Le Parque Palermo qui s'étend sur environ 500 hectares, est le plus bel espace vert de la capitale argentine. A Buenos Aires, il n'y avait pas d'arbres. Tout fut planté et disposé par les hommes, on y creusa un lac, on y construit un splendide hippodrome, des terrains de polo et de golf et le parc zoologique. Tôt le matin les joggeurs, les cyclistes ou autres cavaliers profitent du calme, ensuite viennent les promeneurs. Le dimanche il devient un lieu de rencontre familiale, de pique-nique et de loisirs. Le quartier de San Telmo était le quartier chic du 19 éme siècle, il est devenu maintenant un quartier de classe moyenne. La réputation de San Telmo vient d'abord de la grande concentration de boutiques d'antiquaires. La brocante du dimanche est une ambiance de marché aux puces où l'animation est aussi dans la rue avec ses orchestres improvisés de tango, ses chanteurs et ses clowns. La nuit, l'animation se déplace vers les boîtes à tango du bas quartier. La Boca est le quartier qui a peut être le mieux symbolisé le creuset où s'est formé, au début du 20 éme siècle, le prolétariat de Buenos Aires. La Boca est l'un des quartiers les plus visités de Buenos Aires. La Boca, c'est d'abord le Caminito, cette rue, aujourd'hui piétonne, bordée de maisons aux façades de tôle ondulée, peintes de couleurs vives, et de fresques. C'est aussi le quartier où peintres et sculpteurs ont installé leur atelier et où il règne une certaine bohème. Le soir, les quelques rues qui s'animent autour des boîtes à marins, boîtes à tango, restaurants italiens attirent une foule cosmopolite. Le Nord est la seule partie du pays où les Indiens sont encore nombreux, ils y perpétuent tradition, fêtes et danses. Un voyage dans cette région donne aux voyageurs une idée de l'Argentine coloniale et des pays andins frontaliers. C'est aussi le royaume des vigognes et des lamas. Les jolies villes de Salta et de San Salvador de Jujuy apportent un autre regard sur l'Argentine et le train des nuages (Tren a las nubes) vous fera découvrir les saisissantes montagnes avoisinantes pour rejoindre la cité de San Antonio de los Cobres, perché dans les Andes à 3775 mètres d'altitude. La pampa est une plaine connue comme le grenier de l'Argentine, et aussi pour ses élevages de chevaux. C'est dans la région de Misiones, que les jésuites vinrent ouvrir des missions au début du XVIIe siècle. San Ignacio de Mini, la plus grande mission jésuite, fondée en 1696 attire de nombreux visiteurs. L'autre grande attraction de la province de Misiones : les spectaculaires chutes d'Iguaçu, l'une des curiosités naturelles les plus extraordinaires d'Amérique du Sud. San Carlos de Bariloche est un haut lieu du tourisme argentin. L'été, les forêts luxuriantes, les glaciers spectaculaires et les montagnes de la région des lacs attirent de nombreux touristes en quête de promenades. L'hiver, la bonne société argentine se retrouve sur les pistes de ski. Bariloche, pour les latino-Américains, est synonyme de ski, de sports de montagne, entre les sommets enneigés et les lacs magnifiques des Andes du Sud, à 1650 km de Buenos Aires. Mais Bariloche n'est pas seulement une station de sports d'hiver ; c'est la ville principale du Parc National Nahuel Huapi, l'un des plus formidables ensembles de lacs, de forêts et de montagnes, qui émerveillera les voyageurs, quelle que soit la saison de l'année. Le sentier du Cerro Lopez, où en été il est possible d'escalader la montagne et de passer la nuit dans le refuge du Club andin. Par temps clair, le Cerro offre une vue magnifique sur le lac et les sommets de la cordillère des Andes, jusqu'au Chili. On peut également faire des excursions d'une journée de Bariloche au Cerro Tronador, au Cerro Catedral, au Cerro Otto, ou encore aux chutes de Los Cesares. La région est fameuse pour la pêche à la truite, de novembre à mars, et ses lacs accueillent navigateurs et véliplanchistes. La route dite des sept lacs serpente le long de la frontière chilienne dans un décor des plus somptueux. Elle conduit à la petite ville de San Martin de los Andes, point de ralliement de nombreux randonneurs et campeurs. Le Paseo Cordoba traverse la province de Neuquen, moins verdoyante de par la proximité des plaines Patagonnes où nombre d'estanciasde la région sont encore dirigées par des Anglais qui emploient des gauchos au visage buriné et portant poncho, couteau et bombachas. Dans la vallée de Cholila, se trouve la localité d'Esquel, fondée par des Gallois, et maintenant le point de départ des visites du parc national de Los Alerces et la porte de la vallée de Chubut. pour s part, la Patagonie se caractérise comme une vaste région de glaciers, de parcs et de réserves naturelles. La côte est le point de rencontre des lions et d'éléphants de mer, des baleines bleues et de milliers de pingouins. Elle est située dans le sud du pays et s'étend jusqu'à la pointe Sud de l'Argentine. Le Chili et l'Argentine se partagent le territoire de la Patagonie. Depuis Calafate, le visiteur pourra découvrir, la " lagune des cygnes ", réserve ornithologique où abondent flamants, canards, cygnes à cols noir, hérons, oies sauvages et grives. Mais aussi, à seulement à une quinzaine de kilomètres de Calafate, on trouvera les grottes de Gualichu, singulière formation géologique façonnée par les vents de Patagonie. Le port de Comodoro Rivadavia est le point de départ idéal pour l'un des sites les plus fantastiques de Patagonie les Bosques petrificados, les bois pétrifiés. Le bois pétrifié, dans un paysage lunaire, est constitué par l'affleurement des bois fossiles qui forment un véritable gisement en raison de leur taille et de leur concentration. Ces arbres se sont pétrifiés sur les lieux même où ils formaient une forêt imposante voici 60 millions d'années.Les deux lacs les plus impressionnants sont les lacs Viedma et Argentino. Les adeptes de trekking et de randonnées en montagne se risqueront jusqu'au lac Viedma et au mont Fitz Roy, ces expéditions doivent se faire en été (novembre-mars), car l'hiver les températures oscillent entre -10° et 20° C. Dans Le Lago Argentino viennent mourir plusieurs glaciers, ces bras sont de véritables fjords d'une beauté incomparable. Tous les trois ans environ, le glacier laisse l'eau s'infiltrer, se mine de l'intérieur, et sa fracture, avec ses pans entiers s'abîmant dans le lac, c'est un spectacle inoubliable, des morceaux imposants se
détachent du glacier pour former autant d'iceberg dans les eaux bleues du lac. Enfin, la Terre de Feu partagée entre le Chili et l'Argentine est la porte d'entrée vers l'Antarctique. Dans sa partie nord c'est une terre à moutons, plate et sans arbres, dans sa partie sud, au contraire, elle est accidentée et densément boisée. C' est Magellan qui donna le nom de Terre de Feu à ce territoire, en raison des brasiers qu'il apercevait la nuit sur les côtes des îles mystérieuses. La terre de feu, divisée entre l'Argentine et le Chili, n'a été pendant longtemps que le lieu d'un immense élevage de moutons qui ne semblait intéresser personne. Puis les richesses (pétrole - gaz) ont été découvertes et ont donné à la terre de feu une prospérité impensable jusqu'alors. Ushuaia, la ville la plus australe du monde est devenue une cité industrielle, mais vit aussi de la pêche, elle attire les touristes, en particulier ceux des grands voiliers qui parcourent l'été les canaux entre la Terre de Feu et les innombrables îles. Mais Ushuaia est surtout le point de départ de croisières vers les Canales argentins et chiliens. A l'extrême sud, où les eaux de l'Atlantique se mêlent à celles du Pacifique, surgissent des paysages d'un autre monde : les îles, les fjords, les glaces éternelles, les icebergs à la dérive sur des eaux vertes et tranquilles. Ce sont aussi les fracas des glaces qui se brisent et les petits ports de pêcheurs chargés des cap-horniers.

Politique de l'Argentine
L'Argentine est une République présidentielle. Le mandat présidentiel a été ramené de six à quatre ans au cours du premier mandat de Menem. Le président ne peut être réélu qu'une seule fois. Le parlement est composé de deux chambres : le Sénat (72 membres) et la Chambre des députés (257 membres). Les présidences se succèdent entre 1930 et 1983, sur seize présidents, onze sont des militaires et plusieurs sont "présidents de fait" (par opposition à président élu). Perón parvint au pouvoir après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Entre juillet 1974 et mars 1976, une vague de violence fomenté par les Montoneros et les très nombreux groupes ultra-radicaux de l'extrême-gauche fait un millier de morts, presque toutes les victimes sont de droite, ce qui provoque une radicalisation de l'ensemble des discours politiques. De 1976 à 1983, le pays fut gouverné par une junte militaire qui prit fin après l'humiliante défaite face aux Britanniques aux îles Malouines. Depuis lors, plusieurs présidents se sont succédé : Raúl Alfonsín (1983-1989), Carlos Menem (1989-1995 et 1995-1999), Fernando de la Rúa (1999-2001). En 2001, l'Argentine est en proie à de graves problèmes économiques. Cette situation, provoquée par une fuite de capitaux massive pendant les mois de Août Septembre Octobre, fut partiellement jugulée par un contrôle drastique des dépôts bancaires, appelé Corralito, basé sur l'obligation d'effectuer toutes les opérations financières à travers les banques et la restriction des retraits d'argent en numéraire. Le gros de la population n'étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devint un véritable casse-tête, ce qui provoque le début de la Crise en Décembre mise en évidence par la colère des classes basses et moyennes à travers des manifestations massives à Buenos Aires. La répression cause 31 morts, le ministre des finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du Palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la dollarisation du peso sont les thèmes les plus critiqués. Il s'en suit une période d'extrême instabilité politique puisqu'il y eu 4 Présidents en l'espace de 10 jours (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde) qui se traduisit par une déclaration de cessation de paiement de la part du Gouvernement, par l'abrogation de loi consacrant l'intangibilité des dépôts bancaires et, donc, par un approfondissement de la crise économique. Le 6 janvier 2002 le nouveau gouvernement procède à un gel total des avoirs bancaires, appelé Corralón, et une dévaluation officielle du peso de 28% par rapport au dollar, tandis que dans la rue le dollar se change à 1,60 peso pour atteindre très vite plus de 3 pesos. Depuis mai 2003, Néstor Kirchner dirige le pays, après avoir remporté les élections (il aurait dû être opposé à Carlos Menem qui, devant des sondages le donnant largement perdant, décide de se retirer entre les deux tours). Kirchner prête serment au moment où l'Argentine sort de la pire crise économique de son histoire : une monnaie dévaluée environ 75% vis-à-vis du dollar et la cessation de paiements de la dette publique la plus importante de l'histoire mondiale. Kirchner décide de garder en poste le ministre de l'économie de Duhalde, Roberto Lavagna, qui réussit à manœuvrer assez bien lors des moments les plus durs de la crise. Après avoir prêté serment, il annule les lois d'amnistie des militaires de la dictature et indique que, le cas échéant, il ne s'opposera pas à ce qu'ils soient jugés. De plus, il modifie la composition de la Cour Suprême de Justice, accusée d'être trop Menemiste. Kirchner et Lavagna réussissent, en février 2005 à re-négocier la dette publique argentine, achevant ainsi un processus qui durait depuis plus de trois ans. Le bilan inclut une réduction d'environ 70 % des 82 milliards de dollars de la dette argentine, une conversion de cette dette en bons du Trésor et un échelonnement des remboursements sur 42 ans. Malgré l'opposition de leurs partenaires (notamment l'Italie), ils réussissent à imposer cet accord grâce à un soutien massif de la population. Il se distingue par une forme d'opposition nouvelle au néolibéralisme en appelant la population au boycott de la compagnie pétrolière Shell, qui avait augmenté ses tarifs. La popularité actuelle de Kirchner est largement due au sauvetage de l'économie, fruit d'un taux de change favorable aux exportations et à la baisse des importations, et au renforcement de l'intégration latino-américaine, principalement avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), qui a accueilli en 2006 le Venezuela comme nouveau membre permanent. La politique de Kirchner en matière des Droits de l'homme contribue aussi à cette popularité.

Biographie de Nestor Kirchner
Néstor Carlos Kirchner est né à Río Gallegos, capitale de la province de Santa Cruz, en Patagonie. Son père, d'origine suisse était facteur ; sa mère, née à Punta Arenas au Chili et toujours vivante est issue d'une famille croate (Ostoic). Il obtient son diplôme du bachillerato (le baccalauréat argentin) au Colegio Nacional República de Guatemala. Pendant son adolescence, Kirchner milite activement au Parti Justicialiste (PJ), ou Péroniste. Il est d'abord membre de la Juventud Peronista, le groupe de gauche des jeunes du parti, très opposé aux dictatures militaires. Pendant les années 1970, Kirchner étudie le droit à l'Université Nationale de La Plata, et obtient son diplôme en 1976. À La Plata, il fait la connaissance de Cristina Fernández, qui plus tard deviendra son épouse. Juste après avoir obtenu le diplôme d'avocat, il retourne à Río Gallegos avec Cristina, elle aussi avocate et membre du Parti Justicialiste. Pendant le gouvernement de Jorge Rafael Videla il est mis en état d'arrestation ; la durée et les raisons de l'emprisonnement sont inconnues. Lors du retour à la démocratie en 1983, Kirchner est nommé à un poste politique auprès du Gouvernement de la province de Santa Cruz. Ensuite, et pendant peu de temps, il est directeur du Fond municipal d'aide aux pauvres de Río Gallegos, mais il doit renoncer à cause de différends avec le Gouverneur, dûs à des points de vue divergents sur certaines politiques économiques. C'est après cet événement que Kirchner devient une célébrité locale et commence sa carrière politique. Kirchner devient, en 1987, maire de Río Gallegos. Après un mandat sans histoires qui le lance dans la compétition pour le poste de gouverneur il remporte avec 61 % des suffrages les élections au poste de gouverneur de 1991. Quant à son épouse, elle est déjà membre du congrès provincial. Kirchner émerge au niveau national comme étant un peróniste de centre-gauche. Il critique les mesures néo-libérales de l'administration Menem et l'appareil bureaucratique du parti péroniste. Il est attentivement regardé par des économistes, la croissance de Santa Cruz étant basée non pas en spéculation mais en production. De plus, il a fortement condamné l'amnistie présidentielle ordonnée par Menem en 1990, laissant en liberté les leaders de la dictature militaire qui gouverna l'Argentine entre 1976 et 1983. Kirchner modifie deux fois la Constitution provinciale, en 1994 et 1998, permettant la ré-élection indéfinie du gouverneur. Il participe au Congrès Constitutionnel en 1994 à Paraná, qui modifie la Constitution nationale et permet à Menem de se présenter aux élections présidentielle une deuxième fois. Menem essaye, en vain, en 1998 de se présenter encore une autre fois aux élections, se basant en une interpretation assez disputée de la Constitution, suscitant des réactions hostiles jusque dans son camp. C'est ainsi qu'il connaît Eduardo Duhalde, gouverneur péroniste de Buenos Aires et chef du mouvement anti-Menem au sein du PJ. Duhalde deviendra lui-même président en 2002, après la démission de Fernando de la Rúa et d'Adolfo Rodríguez Saá, ce dernier n'étant chef de l'État que pendant une semaine.En 2003, Duhalde annonce qu'il soutiendra Kirchner lors de l'élection présidentielle du 27 avril. Le premier tour de l'élection voit Carlos Menem en tête avec 24% des voix malgré sa faible cote de popularité. Kirchner obtient 22%.Les sondages indiquant que Kirchner gagnerait avec une différence de 30 à 40% des voix, Menem décide de ne pas se présenter. Finalement, et avec 22% des sufrages, Kirchner est élu président de la République argentine.


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