La ville de Jijel qui fait progressivement "peau neuve" à la faveur des actions de développement initiées par l'Etat, ambitionne d'avoir un "look" plus attrayant pour les prochaines années. Le visiteur qui met pied à terre dans ce qui fut la capitale des Kotama constate de visu les changements opérés ces dernières années, notamment en ce qui concerne le mobilier urbain, l'hygiène et la salubrité des lieux qui ont gagné le territoire de la ville, lui conférant un visage plus séduisant. En dépit du manque de "certains moyens" à la commune, indiquent ses élus locaux, la cité littorale essaie tant bien que mal de redorer l'image de marque de cette ville où vivent, selon les dernières statistiques, pas moins de 160.000 âmes. Routes et ruelles goudronnées, édifices publics et habitations badigeonnées aux couleurs se mariant avec la nature de la région littorale, éclairage public, aménagement de placettes et de promenades publiques: la ville de Jijel a réussi, en peu de temps, la gageure de présenter un visage plus avenant, à telle enseigne qu'elle a séduit, pendant les précédentes saisons estivales, des milliers d'estivants, de vacanciers et de touristes venus de divers horizons. Certes, les responsables locaux se gardent de verser dans l'autosatisfaction tant il reste beaucoup de choses à réaliser dans une ville devenue, à la faveur du retour du calme et de la sérénité, une véritable fourmilière, un centre d'activités et d'échanges. Les deux principaux axes routiers vers Constantine et Bejaia assurent, à eux seuls, la circulation et le déplacement de milliers de personnes par jour. Affublée injustement de ville "fermée", il n'y a pas si longtemps, par certains en mal d'exotisme, l'antique Igilgili a opéré, en fait, un virage tous azimuts. Ce qui a fait défaut et freiné son développement socioculturel et économique est en passe d'être un vieux souvenir: le réseau routier, véritable épine dorsale de tout essor, pousse et prend forme pour briser l'isolement. C'est à cette épreuve que sont consacrés les élus et responsables locaux. Une visite-éclair dans plusieurs quartiers et périphéries de la ville renseigne, à juste titre, sur l'activité qui y règne. Du simple chantier, toute la ville s'est mue en à chantiers : raccordement au gaz, aux conduites d'eau, à l'assainissement, bitumage des routes et ruelles de certains quartiers à forte densité de population, telle est l'image qu'offre la capitale du saphir". Pour cette saison estivale, des consignes ont déjà été données pour préparer, comme il se doit, cette période de l'année marquée par un "rush" d'estivants. "A Jijel, l'été se prépare en à hiver", a commenté avec une pointe d'humour un responsable local. La prévention contre les maladies à transmission hydrique (MTH) fait l'objet, d'intenses efforts et d'un suivi de tous les instants. Le wali a donné des instructions à tous les responsables concernés et aux élus locaux de s'atteler d'ores et déjà à cette opération d'envergure qui a également pour effet d'améliorer le cadre de vie du citoyen. "La réussite de cette tâche demeure tributaire du civisme et de l'engagement de la population qui est conviée à mettre la main à la pâte", a confié à l'APS un élu de la commune. Un ambitieux programme dans le cadre de la célébration de la journée nationale des villes qui aura lieu le 20 février prochain, est mis au point. Un travail de sensibilisation sera entrepris par l'APC, au niveau des écoles avec la collaboration de la direction de l'éducation, la commune prévoyant également d'organiser un concours d'arts plastiques avec pour toile de fond la propreté des villes. Les mosquées seront mises à contribution pour des prêches sur l'hygiène et la salubrité des cités et des quartiers d'habitation. D'autres conférences sur le même sujet sont également prévues à l'hôtel de ville, alors que des architectes et bureaux d'études sont sollicités pour présenter leur vision de la ville. Pour cette journée, le président de l'APC sera l'invité de la radio locale pour parler de la ville et débattre de ses problèmes avec la population.