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"Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales"
Publié dans Le Maghreb le 20 - 09 - 2010

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International professeur d'Université en management stratégique (Algérie)
Dans une intéressante contribution au journal financier les Echos en date du 07 mai 2010 Mathieu Delouvrier président de Swensee sous le titre " les chiffres nous trompent sur l'endettement des Etats " je le cite : " l'information est souvent incomplète et peu fiable alors que l'Etat est chargé de tenir ses propres opérations et de tenir à jour les comptes de la nation, identifier ses ressources afin de mobiliser pour rembourser sa dette. Il s'agit principalement des impôts et taxes, excluant les revenus du secteur privé, qui sont déjà taxés, mais aussi ceux des collectivités locales ou des organismes de sécurité sociale.
Dans la présentation budgétaire, les nouveaux emprunts sont la plupart du temps présentés en net, c'est-à-dire après déduction des remboursements.
Cette analyse de l'opacité de l'information relative à la dette est argumentée pour les USA, dans une étude fouillée de Onubre Einz dans http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/05/01/ sous le titre " les Usa-sont insolvables ? ". Selon cet ils " les chiffres concernant la dette souveraine américaine ont une particularité, leurs citations s'accompagnant souvent des plus grandes confusions. La dette fédérale souveraine des USA était de 12.311 milliards de dollars (Md de $) au 31-12-2009, soit 86 % du PIB, la dette de marché constituée de titres négociables et non-négociables étant de 7.811 Md de $, soit 54% du PIB. C'est souvent elle qui est utilisée pour calculer le poids dépenses publique, en % de PIB, alors que la part de la dette couverte par les excédents des fonds sociaux (Funds et Trust funds américains) était de 4.500 Md de $ soit 31 % du PIB. Mal connue, cette partie de la dette souveraine étant souvent occultée, il s'ensuit que la dette des administrations étatiques et locales " (state and local governments) est de 2362 Md de $, soit 16 % et devrait être intégrée à la dette souveraine des USA car elle est un élément de l'endettement public du pays ". Et pour cet auteur de conclure : le chiffre de l'endettement public est donc de 14.673 soit 103 % du PIB. D'autres sources avancent pour éviter cette confusion que face à une dette extérieure grecque de 300 milliards d'euros, mais inclus la dette interne des industries et des institutions publiques envers les banques privée de l´ordre de 200 milliards €, celle des ménages de 400 milliards €, nous aurons 900 milliards d'euros soit plus de 1100 milliards de dollars, au moment du déclenchement de la crise, alors que le produit intérieur brut n'est que de 290 milliards de dollars.
Cependant, il faut comparer le comparable pour calculer le niveau de la dette publique. Ainsi, en 2009, la France a cinq (5) millions de fonctionnaires pour 64 millions d'habitants, contre en Allemagne 3 millions de fonctionnaires pour 83 millions d'habitants. Mais attention à ce que l'on met dans la rubrique fonctionnaire du point de vue statistique : exemple en Suède sont considérés comme fonctionnaires seulement l'Armée, la police, la justice et un infime segmen des services publics , tout le reste étant externalisé, donnant la priorité à la flexibilité de l'emploi , avec une exigence la qualité du service public du fait que le citoyen considère que le fonctionnaire est rémunéré grâce à ses impôts à la différence du modèle français où un fonctionnaire est supposé garder son emploi à vie. Toujours en termes de comparaison le niveau de la dépense publique varie selon que l'on externalise comme aux USA où l'épargne des ménages est relativement faible (dominance des assurances privées et retraites par capitalisation à travers les fonds de pension ) ou les internalise comme en France (dominance du système de répartition) où l'épargne des ménages est relativement élevée.
3- Risque d' amplification de la crise mondiale par l'endettement public des Etats
Selon la Fed américaine dans son rapport de juin 2010, le déficit US représentera 10% du produit intérieur brut (PIB) en 2010, se donnant pour objectif de le ramener à 5% du PIB d'ici 2013.
Aussi, les analystes s'attendent à ce que la prévision de déficit soit légèrement inférieure aux 1.560 milliards prévus. Mais, si le déficit est révisé à 1.450 milliards de dollars fin 2010, il restera supérieur au record de 1.410 milliards enregistré en 2009. Mais beaucoup d'observateurs jugent que ce montant relève de la théorie compte tenu de l'ampleur de la récession dont le pays sort avec difficulté. Pour l'Europe, à l'occasion de son séminaire européen qui s'est tenu à Namur (Belgique) du 22 au 24 mai 2010, pour l'organisation CADTM, la dette publique européenne serait passée de 7300 à 8 700 milliards d'euros entre 2007 et 2009. Le bloc des cinq pays jugés fragiles de la zone euro - Portugal, Irlande, Grèce, Espagne, Italie - souffre de difficultés financières aigües.
Quant au G7 pour CMA DataVision, au 31 décembre 2009, il totalise 30.000 milliards de dollars de dette publique depuis la crise. Des déficits qui commencent à inquiéter les marchés, des marchés nerveux, inquiets de la situation excessive de l'endettement public de certains pays Au-delà de la question économique, le dossier est devenu, avec le sauvetage en urgence d'Athènes, un enjeu politique majeur de la gouvernance et un danger pour la cohésion tant européenne que mondiale.
La Grèce, pays de la zone euro, est devenue le deuxième pays le plus risqué au monde en matière de dette souveraine en 2010, juste derrière le Venezuela. Selon les statistiques données par le journal " Frankfurter Allgemeine début mai 2010, le ratio actifs / retraités est en forte baisse dans les pays industrialisés et si rien n'est fait, (supposant le retour à une croissance solide), au Japon, la dette publique représentera 300% du PIB en 2020, 200% au Royaume Uni, 150% en France, et pour des pays comme la Belgique, l' Irlande, la Grèce, l'Italie et pour les Etats-Unis atteindrait 500% du PIB en 2040. A court terme, pour l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) dans son rapport de mars 2010, les trente pays les plus avancés du globe verront leur dette grimper jusqu'à 100 % de leur richesse produite en 2010, signalant le quasi-doublement de leur endettement en vingt ans, passant d'une crise des banques à une crise de l'endettement des Etats. Pourtant à la différence de bon nombre de pays, les USA peuvent monétiser leur dette " faire tourner la planche à billets du fait du dollar comme monnaie internationale expliquant les réticences à réformer le système monétaire international. Alors que la BCE voit cette possibilité interdite par ses statuts, encore que la dernière réunion du 11 mai 2010 consacrée à la dette grecque permet à la BCE d'acheter la dette publique dans la zone euro, une initiative sans précédent qui marque un revirement de la stratégie de la Banque centrale européenne, jusqu'alors opposée à une telle mesure.
Certes, pour toute comparaison fiable ,il faut relativiser en ramenant d'abord le PIB sur la population totale , le produit intérieur global de l'Europe étant de plus de 17.000 milliards de dollars moyenne 2009/2010 en 2010 contre 14.000 aux USA et qu'un taux de croissance se calcule à prix constants par rapport à la période antérieure donnant un taux de croissance faible si le taux de croissance antérieur était faible devant raisonner à prix constants et d'introduire un indicateur beaucoup plus fiable que le PIB , qui est l'indice du développement humain (IRH)( voir notre autre contribution dans ce présent ouvrage). D'où l'importance d'éviter le mythe, du moins à court terme que la résolution de la crise mondiale proviendrait de la Chine, en étant conscient d'un bouleversement géostratégique horizon 2015/2020, des pays émergents ( Brésil, Chine, Inde Russie ) qui ont misé sur la maitrise de la connaissance pilier du développement du XXIème siècle, avec une meilleure gouvernance. Certes, la Chine est devenue depuis fin juillet 2010 la deuxième puissance économique mondiale dépassant de peu le Japon confronté à un nouveau ralentissement de sa croissance, alors qu'en 2005 le PIB chinois était équivalent à la moitié, seulement, de celui du Japon.. Mais attention aux illusions de court terme, le PIB par tête d'habitant qui avec 3 600 dollars (2 800 euros) en janvier 2010, représente moins de 10% de celui des Américains avec 46 000 dollars (36000 euros) et l'indice du développement humain donne encore un écart plus important.
Le Quotidien du Peuple, organe du parti communiste chinois, faisait observer en novembre 2009 que moins de 1% des familles chinoises disposaient d'un revenu équivalent ou supérieur au revenu moyen des familles américaines, tandis que des dizaines de millions d'autres sont encore sous le seuil de la pauvreté.
La Chine, avec ses 1,3 milliard d'habitants, se retrouve avec le PIB par habitant du niveau des pays pauvres de la planète, avec de profondes disparités de richesse : les trois décennies de réformes économiques ont en effet creusé le fossé social. Certes , la Chine a un marché intérieur potentiellement important mais réellement encore limité avec un taux de croissance tiré par la dépense publique dépendante fortement pour ses exportations d'une reprise économique de l'Europe et des USA.
Donc, tout dépendra à l'avenir de l'évolution du pouvoir d'achat (extension de la demande solvable) fonction de l'extension des couches moyennes d'où l'importance face à la crise d'analyser la stratégie américano-chinoise, la stratégie des pays à fonds souverains et de la finance islamique.
TROISIEME PARTIE
Stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar, fonds souverains et finance islamique
1.- Stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar
Outre les rivalités sino-américaines pour le contrôle des matières premières notamment en Afrique, sans parler de l'Europe, la cotation du dollar influe effectivement sur le pouvoir d'achat des exportations chinoises libellées en dollars. En effet, la cotation du dollar par rapport à l'euro malgré une légère appréciation entre avril et aout 2010, cette politique de dépréciation du dollar correspondant à une politique volontaire de baisse du dollar afin d'essayer de réduire le déficit commercial et de limiter la valeur réelle des USA de leur endettement mondial libellé en dollars.


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