Des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont souligné, avant-hier, lors de l'examen du projet de loi organique relative à l'information, la nécessité de faciliter l'accès des journalistes aux sources d'information, appelant à l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Messaoud Chihoub, du parti du Front de libération nationale (FLN) a précisé que le projet de loi semble cohérent du point de vue organisation de la profession, mais incomplet concernant l'aspect socio-professionnel. Il a estimé nécessaire de prendre en charge les journalistes sur le plan social en leur évitant toute pression. Il a également appelé à l'allègement des amendes qui viennent remplacer les peines privatives de liberté. Pour sa part, Filali Ghouini du Mouvement El Islah, a indiqué que le projet de loi ne répond pas aux aspirations des journalistes et ne règle pas leurs problèmes. M. Ghouini a évoqué, dans ce sens, les salaires insignifiants, l'exploitation des diplômés universitaires, notamment dans la presse écrite, le problème du logement et autres. Noureddine Menaâ (indépendant), a proposé de fixer des règles pour assurer la confidentialité de l'information et le droit du citoyen à l'information. Dans ce sens, le député Salah Nour du MSP a estimé que le droit à l'information est le plus important des droits de citoyenneté, précisant que le projet de loi a consacré ce droit, sauf en ce qui concerne certaines questions à l'instar de la politique extérieure du pays. Concernant l'annulation de la peine d'emprisonnement à l'encontre du journaliste, il a indiqué qu'il n'y a pas de différence entre une peine d'emprisonnement et une amende de 50 millions de centimes que le journaliste est incapable de payer, appelant à donner à l'information la place qui lui sied. Il a ajouté, par la même occasion, qu'il n'y avait pas de démocratie sans information plurielle libre et intègre qui contrôle les trois pouvoirs. Pour le député Ramdhan Taazibt du PT, l'information constitue une question politique, étant un des piliers de la démocratie. Il a martelé que le journaliste a le droit d'accéder à l'information, soulignant que le projet de loi doit s'adapter à la situation politique du pays. Dans ce cadre, le député Mohamed Kidji du RND a salué le projet de loi et appelé à prendre en charge la formation des journalistes. De son côté, le député Ouahab Kalaï (indépendant) a souligné que l'audiovisuel n'est pas évoqué par le projet de loi, appelant à instituer une loi sur la publicité.