Le géant néerlandais de l'électronique Philips a publié, avant-hier, pour le premier trimestre 2012 un bénéfice net presque multiplié par deux par rapport à la même période un an plus tôt mais reste "prudent" pour le reste de l'année 2012. Le bénéfice net, qui s'est établi à 249 millions d'euros, est notamment dû à la vente au groupe américain d'alimentation et boissons Sara Lee des parts de Philips dans la marque de machines à café et dosettes Senseo, ainsi que par la vente de biens immobiliers. Le chiffre d'affaires s'est établi à 5,6 milliards d'euros, un résultat supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, qui avaient tablé sur un chiffre d'affaire de 5,4 milliards. Le groupe reste néanmoins "prudent" pour le reste de l'année 2012 en raison "des incertitudes en Europe, particulièrement dans le domaine des soins de santé et de la construction, et des taux de croissance qui ralentissent dans l'économie globale", selon le directeur exécutif du groupe, Frans van Houten, cité dans le communiqué. M. van Houten a également affirmé s'attendre à ce que les résultats du groupe pour l'ensemble de l'année 2012 soient impactés par des coûts de restructurations, liés à un programme de réduction des coûts annoncé en 2011. Les ventes du groupe ont augmenté de 4% sur la période, à périmètre comparable, tirées par les économies en développement et la branche soins de santé, dont les ventes ont augmenté de 9%. Le bénéfice d'exploitation (EBIT), a lui aussi augmenté, pour s'établir à 438 millions d'euros, contre 319 un an plus tôt à la même période, soit 7,8% du chiffre d'affaires (contre 6,1% sur la même période). Début février, les agences de notation Standard&Poor's et Moody's avaient abaissé la perspective de leur note du géant néerlandais, de stable à négative, Moody's justifiant cette décision par la "faiblesse" des marges de Philips. Le géant néerlandais a longtemps été spécialisé dans la production de téléviseurs et de petit électroménager. Depuis une dizaine d'années, le groupe développe la production de matériel médical, comme des scanners à résonance magnétique, et des systèmes d'éclairage. Le groupe, qui emploie 122 000 personnes, s'est également félicité de la finalisation, annoncée le 2 avril, de la vente de sa branche téléviseurs, visant à la création d'une coentreprise baptisée TP Vision. Le groupe a néanmoins comptabilisé, au titre d'activités abandonnées, une perte de 33 millions d'euros liée à la branche téléviseurs, contre 92 millions de perte un an plus tôt à la même période.
