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Le FMI dans son rapport de janvier 2O14 met en garde le gouvernement algérien contre les subventions généralisées et la persistance d'une économie ...
Publié dans Le Maghreb le 02 - 02 - 2014

Professeur des Universités Expert international Dr Abderrahmane Mebtoul
Le FMI dans son rapport de janvier 2O14 avertit les autorités algériennes sur une baisse des cours des hydrocarbures entre 2O14-2O17, ce qui devrait avoir pour conséquence des tensions budgétaires ne pouvant continuer à fonctionner sur la base d'un cours du baril supérieur à 11O-115 dollars. L'économie algérienne en janvier 2O14 est une &économie totalement rentière et l'on généralise les subventions et les transferts sociaux qui sont cumulés, selon la déclaration officielle du Premier ministre, représente 3O% du produit intérieur brut soit plus de 65 milliards de dollars . Sonatrach fait vivre la majorité de la société algérienne avec 98% d'exportation, l'importation de 70-75% des besoins des entreprises publiques-privées ainsi que les besoins des ménages et l'importance de la dépense publique estimée entre 2004/2014 à plus de 500 milliards de dollars, dont une grande fraction en devises. Grâce à l'aisance financière générée par les hydrocarbures, le gouvernement ,au nom de la paix sociale, généralise les subventions, objet de cette présente contribution, sujet rarement abordé alors qu'il constitue une donnée stratégique pour l'avenir du pays.
1-L'Etat algérien généralise les subventions
L'Etat algérien dépense sans compter, subventionne un grand nombre de produits de première nécessité, comme les céréales, l'eau et le lait, l'électricité et le carburant. En Algérie de celui qui gagne le SNMG au chef d'entreprise nationale ou étrangère, bénéficient des prix subventionnés, n'existant pas de système ciblé de subventions. Dans son rapport en date du 18 avril 2012, la Banque mondiale fait remarquer qu'en moyenne dans le monde, 20% des plus riches bénéficient six fois plus que 20% des plus pauvres des subventions recommandant que les programmes d'aide sociale doivent être ciblés de manière à aider les ménages pauvres et vulnérables à y faire face. Pour l'Algérie, la même institution note pour 2010/2011 que les montants des subventions sous forme de comptes spéciaux du Trésor, recensant sous différentes appellations 14 fonds, allouées au soutien de services productifs, à l'accès à l'habitat et aux activités économiques sont successivement de 40,83, 520,11 et 581,78 milliards de dinars, soit un total d'environ 1.143 milliards de dinars (équivalent à 16 milliards de dollars ), représentant 14% du total des dépenses de l'Etat en dehors des dépenses de fonctionnement. Pour la BM, 277 milliards de dinars (pour les autorités algériennes, le montant est de 300) ont été réservés aux produits de large consommation (blé, lait en poudre, etc.), soit l'équivalent du quart des subventions accordées au budget d'équipement.
A cela s'ajoutent les assainissements répétés aux entreprises publiques qui ont coûté au Trésor public plus de 50 milliards de dollars, les exonérations fiscales et de TVA accordées par les différents organismes d'investissement (ANDI ANSEJ) y compris pour les entreprises étrangères, dont il conviendrait de quantifier les résultats par rapport à ces avantages à coup de dizaines de milliards de dinars. Pour 2012-2013, le pouvoir algérien ne voulant pas de remous sociaux jusqu'aux élections présidentielles d'avril 2014, les subventions seront encore un tampon pour juguler la hausse des prix internationaux, avec ce retour à l'inflation qui selon l'ONS dans son enquête du 4 septembre 2012, l'indice des prix, en tendance devrait clôturer à 6/7% en 2012. En dehors des subventions le taux d'inflation réel dépasserait largement 10%. Ainsi, les différentes lois de finances 2008-2012 et certainement la loi de finances prévisionnelle 2013, le ministre des Finances ayant annoncé officiellement le 31 août 2012 qu'il n'y aura pas de rigueur budgétaire, proposent des mesures qui ont pour finalité de pérenniser la politique de l'Etat en matière de subvention des prix des produits de large consommation. Pour l'ex-secrétaire d'Etat à la statistique, dans une interview courant 2011 cité par l'APS, je le cite : "Bien qu'exceptionnellement important, ce montant de près de 15/16 milliards de dollars de transferts sociaux par an, soit 10% du PIB, est d'un impact peu perceptible au niveau de la population. Il n'est peut-être pas juste que tout le monde puisse bénéficier de certaines subventions, quelle que soit leur situation financière". Outre cette disparité dans l'octroi du soutien de l'Etat, il fait remarquer à juste titre l'opacité dans la gestion de ces programmes qui sont passés de 245 millions de dinars en 1999 pour dépasser les 1200 milliards de dinars en 2011 sans qu'aucune date limite ne soit instaurée. Ainsi, se pose le problème de l'efficacité de toutes ces subventions sur le producteur local et sur le consommateur final, avec le processus inflationniste bien que compressé artificiellement par les subventions, du programme de relance économique basé sur la dépense publique donnant des taux artificiels de croissance, de chômage, qui nécessiteront environ 500 milliards de dollars entre 2004/2014, - 130 milliards de dollars des 286 milliards de dollars prévus entre 2010-2014 étant des restes à réaliser des projets non terminés entre 2004/2009. Les surcoûts avec parfois des abandons de projets, sont exorbitants, estimés entre 20 à 30% pour certains projets, étant des subventions indirectes supportées par le Trésor. Comme est posée l'efficacité du programme national du développement agricole (PNDA) qui a nécessité des dizaines de milliards de dollars, (aucun bilan à ce jour) et de l'effacement de la dette des agriculteurs pour 41 milliards de DA, sur la production et la productivité agricole de l'Algérie. Examinons quelques cas.

2. Les subventions du prix du pain, de la semoule et du lait
Bon nombre d'Algériens vivent dans la pauvreté se nourrissant essentiellement de pain et de lait ce qui traduit une fracture sociale qui ne cesse de s'aggraver. Malgré l'importation massive entre 2010-2012 afin de stabiliser des dizaines de tonnes de viande rouge fraîche, de viandes congelées, de viande blanche, le prix sur le marché n'a pas sensiblement baissé, et le contrôle à l'aval uniquement sur les détaillants s'est avéré un échec, les circuits internes étant dominés par les monopoleurs de la sphère informelle, produit de la bureaucratie et de l'Etat de non droit, contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation et 65% des segments des produits de première nécessité. Selon les chiffres officiels communiqués par le ministère de la Solidarité, près d'un million et demi de familles ont eu recours au "couffin du Ramadhan" pour un montant de 5 milliards de dinars en 2012. En prenant la moyenne que chaque foyer est constitué, en moyenne, de six membres, cela donne 9 millions de personnes en situation de précarité. Le prix du pain étant subventionné depuis 1996, sans subvention, le prix de la baguette actuellement à 8,50-10 dinars - officiel - dépasserait 25 DA. Le soutien des prix des blés et du lait enregistre une incidence financière de l'ordre de 177 milliards de dinars, alors que celle de l'huile alimentaire est estimée à 5 milliards de dinars. Les subventions octroyées coûtent au Trésor public un différentiel qui reste mobile en fonction des fluctuations du prix d'achat de la matière première sur les marchés mondiaux. Toutefois, le Trésor public paie ce différentiel, quel que soit son niveau. D'une manière générale, le différentiel pris en charge par l'Etat pour ces produits coûte entre 2,5/3 milliards de dollars par an, ce qui représente entre 3 à 5% de la rente pétrolière par an entre 2009-2012, selon l'évolution du vecteur prix international.

3.Les subventions des carburants, de l'électricité et de l'eau
L'Algérie est classée troisième pays où le prix du carburant est le moins cher au monde, selon une enquête réalisée par une maison de courtage française spécialisée dans la location de voitures. Avec un prix à la pompe de à 0,22 euro/litre pour l'essence et 0,13 euro pour le gasoil en 2010, l'Algérie arrive derrière l'Arabie Saoudite et le Venezuela, note l'enquête. En Arabie Saoudite, un des plus grands pays producteurs de pétrole au monde, l'essence coûte l'équivalent de 0,12 euro et le gasoil 0,06 euro. Au Venezuela, autre grand producteur de pétrole, le prix de l'essence est à 0,13 euro, alors qu'un litre de gasoil est vendu à 0,06 euro. L'Egypte arrive en quatrième position avec un prix d'essence de 0,23 euro, et un prix de gasoil de 0,19. Or selon le ministère de l'Energie et des Mines, le prix réel des carburants devrait fluctuer entre 60 et 80 DA le litre. Mais conserver cette politique coûte de plus en plus cher.
En effet, ces dernières années, l'Algérie est devenue importatrice de produits raffinés. En 2009, la facture des carburants s'est élevée à près de 1,5 milliard de dollars et ce montant a certainement cru entre 2010-2012.Cela favorise la contrebande aux frontières.
La différence du prix à la pompe avec les pays voisins fait que de grandes quantités de carburants traversent quotidiennement les frontières vers le Maroc et la Tunisie, sans compter les pays riverains du grand Sud. Pour l'électricité, selon un rapport du ministère de l'Energie, car, il faut comparer le comparable, les pays du Maghreb et non pas les pays européens dont le niveau de vie est plus élevé, ( voir le site MEM 2011), la tarification algérienne tant pour la consommation des ménages que pour la consommation industrielle est la suivante : pour les clients résidentiels (ménages): Algérie: entre 2 DA et 3,20 DA/kwh selon le niveau de consommation, alors que ce prix est entre 3,45 DA et 4,94 DA/kwh en Tunisie, et entre 5,27 DA et 6,40 DA/kwh au Maroc. Pour les clients industriels en Algérie, le prix oscille entre 1,48 DA et 2,15 DA/kwh selon le niveau de consommation, en Tunisie entre 2,35 DA 3,54 DA/kwh, et au Maroc entre 4,21 DA et 5,53 DA/kwh. La plus grande partie de ces écarts en faveur du consommateur algérien provient du prix du gaz fixé par l'état à l'entrée du système de production-transport-distribution de l'électricité.
A. M.
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