Où en sommes-nous aujourd'hui que le vote est une réalité ? Amorçage de la sortie de crise ou aggravation de celle-ci ? Impression que les impasses vont être mises en évidence. Trois lignes directrices stratégiques sont formulées par les forces politiques en présence. Le pouvoir, c'est le pouvoir. Il ne se laissera pas déloger des postes de commande de l'Etat. Coûte que coûte. Il a tous les moyens pour s'imposer. Armée et forces de sécurité. Il faut bien tenter de faire toutes les lectures qui devraient en découler. Comme il faut également procéder à toutes les lectures qui devraient être faites du côté de l'opposition, ou plutôt des oppositions. Réconcilier entre ceux qui ont participé et ceux qui ont boycotté? Peut-être arriveraient-ils à donner une certaine durée à leur concertation, mais le temps et les ambitions finiront par les diviser. On sait trop bien qu'il s'est toujours avéré que les actions isolées sont inefficaces et que les actions vraiment concertées sont impossibles. Les partis de chaque côté sont déphasés. Y a-t-il eu une fois, où les partis se sont imposés en imposant leurs visions ? Ce n'est cependant pas une nouveauté si on se réfère aux espaces auxquels l'Algérie se réfère, à savoir l'Afrique et le Monde arabe. Les pays africains et arabes ne sont pas décidés à tenter des avancées qui les mènent vers les aventures. L'avenir politique est brouillé et recèle de grandes incertitudes. Congeler la situation actuelle telle qu'elle se présente plutôt que d'ouvrir les voies de l'alternance.