Sans animation politique, les idées n'évoluent pas. Tout est figé. La scène est figée. Tout débat est congelé. Plus rien comme innovation dans le champ politique, plus rien comme innovation dans le champ économique. D'ailleurs, il n'y en a pas eu. C'est le train habituel. Nous ne savons pas par exemple conduire un changement dans le contexte où plus rien ne bouge. Plus rien. Rien dans le champ politique, en termes d'influence sur la prise de décisions. Plus rien ne bouge dans le champ économique en terme de décisions, sauf à hésiter. Peut-être qu'il va y en avoir du côté du pouvoir puisque c'est lui-même qui " peut ", alors que l'opposition ne " peut " pas. On parle du changement dans le camp du pouvoir mais sans la contribution du camp de l'opposition, celui-ci ne sera ni crédible ni même possible. Existe-t-il encore dans le champ politique matière à changement? Oui, à condition que le pouvoir s'y engage en accompagnement par l'opposition. Existe-t-il dans le champ politique des certitudes idéologiques, celles qui mènent fatalement vers des intolérances et qui alimentent les sources de déstabilisations et des insécurités? Il ne faudrait pas en faire l'économie d'une réflexion. Pouvons-nous soutenir que les partis légaux dits d'obédience islamiste, qui se réclamaient de cette idéologie par laquelle ils se distinguaient des autres, sont pratiquement tous laminés par des redressements qui les ont " désidéologisés", et qu'ils ne peuvent plus en conséquence, (re) mobiliser comme cela avait été fait il n'y a pas longtemps de cela? Là encore, il ne faudrait pas faire l'économie d'une réflexion approfondie. Pouvons-nous dire que l'estocade viendra de l'intérieur du pouvoir si les clans (ou courants), portent encore des anciennes convictions présentées comme non négociables ? L'alliance a perdu son caractère " stratégique " du fait qu'elle n'existe plus. Plus rien de stratégique.