La plupart des Bourses européennes ont terminé avant-hier la semaine en légère baisse encore soutenues par la décision de la Fed mais dans un marché toujours volatil à l'approche des fêtes de fin d'année. A l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire (FOMC), la Fed s'est engagée mercredi à se montrer "patiente" avant de relever ses taux d'intérêt, actuellement proches de zéro. Les marchés ont été portés "depuis deux jours par la décision de la Fed et on a digéré la nouvelle positive", a affirmé Guillaume Garabédian, conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée, soulignant qu'"il fallait d'autres catalyseurs pour aller plus haut". Grâce à la Fed, qui parait attentiste sur la remontée de ses taux, les investisseurs oublient "leurs appréhensions sur la situation économique mondiale en cette fin d'année", reconnaissent de leur côté les analystes de Saxo Banque. Mais "ces différents problèmes pourraient revenir rapidement sur le devant de la scène", préviennent-ils. Du côté des indicateurs, le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands s'est redressé en décembre et montre que les Allemands semblent de nouveau croire à la reprise de leur économie. L'Eurostoxx a reculé de 0,40%. La Bourse de Paris a repris son souffle (-0,18%) après une forte hausse la veille, dans un marché très volatil. L'indice CAC 40 a perdu 7,84 points à 4 241,65 points, dans un volume d'échanges très élevé de 6,4 milliards d'euros. La veille, l'indice parisien avait terminé sur un bond de 3,35%, accueillant avec enthousiasme la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de se montrer patiente avant de remonter ses taux directeurs. Air France-KLM (-8,08% à 7,63 euros) occupe la dernière place sur l'indice SBF 120, souffrant de l'annonce d'un nouvel avertissement sur résultat, le troisième sur l'exercice. Le gendarme de la Bourse a en outre requis une sanction de 1,5 million d'euros contre le groupe aérien dans un dossier relatif à sa communication financière en 2010-2011. Atos a bénéficié (+6,19% à 63,5 euros) de l'acquisition de la branche informatique de l'américain Xerox (ITO). Club Méditerranée a fini dans le vert (+0,40% à 25,00 euros). Le conglomérat chinois Fosun et ses alliés ont annoncé vendredi matin avoir relevé leur offre sur Club Méditerranée à 24,60 euros par action et 25,98 euros par obligation Océane. Adocia a pris 37,30% à 37,40 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse de 1,23%, achevant une bonne semaine grâce aux secteurs énergétique et minier. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 79,27 points par rapport à la clôture de jeudi, à 6 545,27 points. L'indice a gagné 3,88% sur la semaine. "Les actions des secteurs de l'énergie et des mines ont mené le rebond mais cela semble plutôt être un rebond technique qu'une reprise significative", a commenté Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct. Tullow Oil a pris 6,85% à 424,2 pence, Royal Dutch Shell (action A +3,09% à 2.170 pence) et BP (+2,60% à 413 pence). Randgold Resources a pris 4,41% à 4 431 pence. Fresnillo est en hausse de 3,28% à 739 pence. Glencore a gagné 2,72% à 297,9 pence. AstraZeneca a baissé de 0,16% à 4 565 pence. Shire a baissé de 1,13% à 4 629 pence. La Bourse de Francfort a fini en légère baisse. L'indice Dax des trente valeurs vedettes a fini à 9 786,98 points (-0,25%) et le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,20% à 16'769,45 points. BASF a lâché 1,57% à 69,52 euros. RWE a perdu 2,63% à 26,25 euros. Lufthansa a baissé de 3,46% à 13,54 euros. Henkel a repris des couleurs (+2,72% à 89,16 euros) après avoir terminé bon dernier jeudi, suivi de Continental (+1,67% à 173,60 euros) et Beiersdorf (+1,10% à 67,99 euros). Salzgitter a glissé de 0,33% à 22,66 euros. La Bourse de Bruxelles a pris vendredi 0,93% à 3 278,69 points. Le groupe de distribution Delhaize, après avoir pris 3,31% la veille, a encore progressé de 2,33% à 59,39 euros. Un autre distributeur, Colruyt, a gagné 2,06% à 38,48 euros. Solvay a gagné 2,15% à 109,30 euros. Bekaert a dévissé de 5,18% à 24,81 euros. Elia a perdu 0,62% à 38,25 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,46% à 418,37 points. A la hausse, le groupe pétrolier Shell a gagné 3,41% à 27,75 euros. A la baisse, la banque ING a perdu 1,74% à 10,75 euros. La Bourse suisse a terminé sur une note négative, le SMI clôturant sur un repli de 0,37% à 8 979,70 points. Le groupe pharmaceutique Roche a reculé de 6,34% à 270,40 francs suisses après l'annonce de l'échec de deux études cliniques, l'une pour un médicament sur la maladie d'Alzheimer, l'autre pour un traitement contre le cancer du sein. Novartis a terminé la séance en hausse de 1,03% à 93,05 franc suisses. Transocean a gagné du terrain, en hausse de 3,29% à 18,55 francs suisses après plusieurs semaines de performances très volatiles en raison de la chute des cours du pétrole. La Bourse de Milan a fini en baisse de 0,41% à 18 964 points. Saipem a gagné 4,64% à 9,015 euros et Eni 2,41% à 14,85 euros. Finmeccanica, toujours en attente de céder sa filiale de transports AnsaldoBreda, a progressé de 1,21% à 7,915 euros. UniCredit a perdu 1,85% à 5,31 euros et Intesa Sanpaolo 2,48% à 2,436 euros. BMPS, dont le président Alesandro Profumo a annoncé de nouvelles dépréciations au 4è trimestre, a reculé de 4,17% à 0,4983 euro. La Bourse de Lisbonne a terminé en baisse de 0,69% à 4 880,18 points, sous l'effet de la chute des valeurs bancaires. BCP a dévissé de 4,95% à 0,07 euro, et la BPI, pénalisée par une exposition accrue à l'Etat angolais, a baissé de 4,29% à 1,04 euro. Portugal Telecom, cible d'une offre publique d'achat de la femme d'affaires angolaise Isabel dos Santos, a reculé de 1,56% à 1,01 euro. NOS a gagné 1,41% à 5,23 euros. La Bourse de Madrid a clôturé sur une perte de 0,27% à 10 363,6 points, au terme d'une semaine agitée où l'indice vedette Ibex 35 a toutefois progressé de 2,15%. Bankia a perdu 4,53% pour finir à 1,26 euro. Telefonica a lâché 1,59% à 12,07 euros. Le titre a souffert après l'annonce mardi que le groupe de télécommunications britannique BT Group n'était pas intéressé par le rachat de sa filiale O2. Repsol a grignoté 0,06% à 16,08 euros.
