Les prix des matières premières alimentaires ont dans l'ensemble peiné à trouver une direction claire cette semaine, écartelés entre des aléas météorologiques et un appétit des consommateurs variable. Le café entre deux eaux Le café a été travaillé par des tendances contradictoires toute la semaine, le robusta grimpant jeudi à Londres à son plus haut niveau depuis le 9 décembre, à 2 030 dollars la tonne, avant de baisser franchement vendredi. L'arabica est monté lundi à 184,90 cents la livre à New York, son plus haut depuis le 2 décembre, avant de descendre vendredi à son plus bas niveau depuis le 6 janvier, à 172,40 cents. Les prix ont eu tendance à monter en début de semaine sur fond de craintes de sécheresse au Brésil, premier producteur mondial de café, mais n'ont pu dépasser les plus hauts atteints la semaine dernière, lorsqu'ils avaient grimpé sur fond de pluies moins nombreuses que prévu en novembre et janvier. Mais en deuxième partie de semaine, des prévisions météorologiques difficiles à interpréter ont perturbé les négociants dans leur recherche d'une direction claire pour l'arabica. "Les courtiers ont entendu des prévisions évoquant le retour de pluies normales dans la plupart du Brésil à partir de la semaine prochaine, mais ont aussi entendu qu'un temps sec continuerait de prévaloir dans les zones caféières", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Du côté du robusta, les cours ont été quelque peu soutenus par la perspective d'une récolte plus faible au Vietnam cette année du fait d'un temps sec dans le centre du pays. Mais des pluies abondantes annoncées en Malaisie et Indonésie ont cassé cette dynamique.
Le sucre grimpe encore et pourrait continuer Le sucre coté à Londres a atteint vendredi son plus haut niveau depuis le 10 décembre, à 401,00 dollars la tonne. Le sucre échangé à New York est monté vendredi à son plus haut niveau depuis le 11 décembre, à 15,45 cents la livre. Comme la semaine précédente, les cours ont augmenté en raison des craintes de sécheresse au Brésil, un temps plus sec pouvant abimer les plans de cannes à sucre. "À cause d'un approvisionnement insuffisant en canne à sucre, Raizen - le principal producteur de sucre et d'éthanol au Brésil - prévoit de fermer une raffinerie sucrière pour deux ans", ont expliqué les analystes de Commerzbank. D'autres pays producteurs de sucre, la Thaïlande et l'Inde, auraient à l'inverse des réserves importantes dans leurs greniers qu'elles pourraient mettre sur le marché, ce qui pourrait ralentir la montée des prix. Mais les experts de Commerzbank ont prévenu que les cours du sucre "ont un potentiel de hausse considérable cette année".
Le cacao souffre d'un appétit décevant Les cours du cacao ont été poussifs cette semaine, bien que le cacao coté à Londres ait atteint mardi un plus haut depuis le 1er octobre, à 2 062 livres la tonne. Le cacao échangé à New York a évolué dans une fourchette ténue toute la semaine. Des données sur le broyage dans les pays occidentaux publiées dans la semaine ont déçu, pesant sur les cours. "Les statistiques ont montré une plus faible consommation de cacao et de chocolat qu'espéré au quatrième trimestre en Amérique du Nord, après une très faible consommation en Europe", a expliqué M. Scoville. Ces données ont d'autant plus préoccupé qu'elles concernaient aussi la période de Noël chérie des confiseurs. Les attentes concernant la production sont restées inchangées, bien qu'une inquiétude pointe à propos de la levée de vents chauds et secs venant des déserts africains, qui pourraient assécher les cacaoyers. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1971 dollars cette semaine, contre 1 992 dollars la semaine précédente. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 173 cents, contre 181,50 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 401 dollars, contre 390,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,44 cents, contre 14,84 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 2 031 livres sterling, contre 2 050 livres le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2 946 dollars, contre 2 993 dollars sept jours plus tôt.