Les prix du café et du sucre ont décliné cette semaine, souffrant des pluies au Brésil de bon augure pour les récoltes et de la force du dollar, tandis que le cacao s'est stabilisé. Le café s'affadit Le prix du café s'est affaibli cette semaine, l'Arabica atteignant même mardi à New York son plus bas niveau depuis un peu plus d'un an, à 128,80 cents la livre. Les pluies au Brésil, plus gros producteur de café au monde, ont continué de tirer les cours de l'Arabica vers le bas, car elles sont synonymes d'une bonne production pour cette saison, alors que l'année dernière une sécheresse en début d'année avait endommagé les cultures caféières dans le pays. "Les bonnes perspectives de production en Colombie, deuxième producteur d'Arabica au monde, et au Pérou, troisième producteur", ont aussi fait baisser les cours, ont constaté les analystes de Commerzbank. Les cours du Robusta se sont, pour leur part, maintenus. "Les producteurs Vietnamiens tentent de limiter les volumes disponibles sur le marché pour influencer les prix à la hausse", a noté Jack Scoville, de Price Futures Group. Deuxième exportateur mondial de café, le Vietnam est le premier fournisseur mondial de robusta.
Le cacao s'équilibre Les cours du cacao sont restés fermes cette semaine, dans un marché où l'offre et la demande semblent s'équilibrer. Selon l'Organisation internationale du cacao (ICCO), le marché mondial du cacao devrait afficher un léger déficit pour la saison 2014/2015 qui se termine en septembre. L'organisation table sur un déficit de 17 000 tonnes en 2014/15 contre un surplus de 30 000 tonnes la saison précédente. L'offre mondiale devrait baisser de 2,8% par rapport à la saison 2014/15 (à 4,232 millions de tonnes). Le marché était pourtant loin d'être serein en fin de semaine. L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a en effet appelé jeudi la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao dont les récoltes ont atteint des niveaux record en 2013/2014, à ne pas céder au "démon de la surproduction".
Le sucre reste surabondant Le sucre est resté sous pression cette semaine, atteignant mercredi à Londres son plus bas niveau en près de six ans, à 364,20 dollars la tonne. Le sucre coté à New York est tombé le même jour à son minimum en près de cinq ans, à 13,18 cents la livre. La force du dollar a continué de plomber le sucre cette semaine, le billet vert ayant atteint vendredi un nouveau plus haut face à la monnaie brésilienne en plus de 10 ans. Un réal faible face au dollar a tendance à inciter les producteurs brésiliens à vendre leur récolte, puisqu'ils recevront plus de réais pour des produits vendus à l'extérieur en dollars. Les analystes de Sucden entrevoyaient cependant une lueur d'espoir pour le sucre, la production chinoise ayant décliné de 20,93%, à 7,3 millions de tonnes, dans les cinq premiers mois de la saison 2014/2015 qui a commencé en octobre. "Comme la Chine est potentiellement le plus gros importateur de sucre au monde, les opérateurs chinois pourraient profiter des prix bas pour entrer sur le marché (international) et absorber une partie du surplus" mondial, ont commenté les analystes de Sucden. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1 866 vendredi, contre 1 886 dollars le vendredi précédent à 11H10 GMT. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 134,45 cents, contre 143,65 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 373,80 dollars, contre 370,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 13,50 cents, contre 13,86 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 2 037 livres sterling, contre 2 011 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2 978 dollars, contre 2.984 dollars sept jours plus tôt.