Les essais nucléaires français au Sahara sont des "crimes contre l'humanité", a affirmé, avant-hier à Oran, le Dr Hassan Khalaf, de l'université de droit et des relations internationales de Bruxelles (Belgique). "Les essais nucléaires français au Sahara sont des crimes contre l'humanité. La France doit rendre justice aux victimes parmi les populations des zones contaminées jusqu'à ce jour", a souligné cet universitaire d'origine palestinienne, dans son intervention au colloque international sur "les pratiques répressives et politiques coloniales françaises en Algérie 1830-1962 : l'exemple de la question de la torture", ouvert la veille à Oran. Le conférencier a souligné que les effets radioactifs de ces essais à Reggane et à In Ikker, dans la région d'Adrar, sont "encore importants et causent de véritables désastres sur les plans écologique et de la santé humaine avec l'apparition de diverses pathologies comme les cancers et les malformations". Le secrétaire d'Etat auprès du ministre français de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, avait indiqué en avril dernier lors d'une visite à Alger, que les gouvernements des deux pays sont convenus, depuis décembre 2014, de mettre en place une structure mixte permettant de réfléchir à la façon de faciliter le dépôt des demandes d'indemnisation par les éventuelles victimes algériennes des essais nucléaires français. Il a également fait savoir que la première réunion de ce dispositif interviendra "très prochainement, en tous cas avant la fin 2015".