Les membres de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) issus du congrès de la réhabilitation tenu les 24 et 25 mai 2015, a appelé, dans une conférence de presse, à la démission du ministre de l'Enseignement supérieur, Chiheb Bouden, dont le département est accusé d'avoir échoué dans la gestion du dossier de l'université tunisienne. La secrétaire générale de l'UGET " congrès de la réhabilitation ", Amani Sassi, a souligné que l'UGET a lancé une campagne de collecte de signatures dans les universités pour appeler à la démission du ministre de l'Enseignement supérieur, ajoutant qu'une plainte a été déposée en ce sens. A ce propos, Haikel Mekki, avocat mandaté par l'UGET dans cette affaire, a fait savoir que la plainte contre le ministre " fait suite à l'incapacité de son département à faire face à la prolifération du phénomène du terrorisme dans l'université et à l'exclusion de l'UGET de la réforme du système de l'enseignement supérieur ". De son côté, Ahmed Dhaouadi, membre du comité exécutif de l'UGET, a indiqué qu'une autre plainte sera déposée pour appeler à la rupture de l'accord signé entre le ministère de l'Enseignement supérieur tunisien avec son homologue turc. Pour Ahmed Dhaouadi, le programme de coopération scientifique financé par la Turquie " présente des dangers " car il peut être, selon lui, une couverture légale pour l'immigration des jeunes et leur embrigadement par des groupes terroristes. " Le 28 mai 2015 une enquête menée par l'UGET a été présentée au ministère de l'enseignement démontrant, données à l'appui, que l'université de Kairouan occupe la première place dans les activités de groupes terroristes, et proposant une stratégie pour la lutte contre la prolifération du terrorisme dans l'université, a-t-il rappelé. Selon lui, le ministre " n'a pas pris l'initiative d'ouvrir un dialogue avec le syndicat et n'a pas ouvert une enquête sur cette affaire ". Concernant le retour de la police universitaire, le responsable estudiantin a indiqué que cette solution a prouvé son inefficacité, estimant que la présence sécuritaire ne fera qu'envenimer la situation au sein de l'université et encouragera les activités terroristes.