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Face à la baisse des recettes de Sonatrrach et le risque de tensions budgétaires Quelles alternatives pour le gouvernement à travers la LFC 2015 et ...
Publié dans Le Maghreb le 15 - 11 - 2015


Problématique
Personne n'a le monopole de la vérité et du nationalisme. Nous devons travailler tous ensemble, tenant compte de nos différentes sensibilités, devant être animés par le souci du respect d'autrui et de la tolérance, condition d'une bonne gouvernance. L'objet de ce dossier est le fruit d'une réflexion individuelle et collective de différents audits que j'ai eu l'honneur de diriger entre 1974/2015 avec des équipes pluridisciplinaires complexes association opérateurs et dont les recommandations de réformes, hélas, n'ont pas toujours été suivies car s'attaquant à de puissants intérêts. Dans ce contexte, certaines déclarations de certains soi-disant experts algériens, méconnaissant les mutations énergétiques mondiales induisant en erreur l'opinion publique, la baisse des prix du pétrole sera de longue durée selon les prévisions du FMI. Les découvertes faramineuses de gaz à travers le monde (voir émission France 5 du 10/09/2015), les nouvelles découvertes technologiques ayant permis de réduire le coût du gaz de schiste américain entre 30/40% et on revient à l'économie de la connaissance vont entraîner dans les années à venir une baisse sensible du prix du gaz naturel, alors que l'Italie, la France et l'Espagne pressent l'Algérie de baisser ses prix. Le congrès américain ayant décidé d'autoriser l'exportation vers l'Europe à compter de 2017/2018 en attendant le retour de l'Iran, pouvant passer d' un million de barils/jour actuellement à plus de 3 millions de barils/jour à court terme et à plus de 5 millions de barils/jour à moyen terme, de l'Irak dont les capacités sont proches de celles de l'Arabie Saoudite, de la Libye et l'entrée du Mozambique 3ème réservoir d'Afrique, ces pays ayant besoin de financement risquent d'accroitre l'offre face à une reprise mondiale notamment asiatique, de nouvelles énergies alternatives dont les énergies renouvelable et de bouleverser la carte énergétique mondiale. Il n'existe pas de divergences stratégiques entre les USA et l'Arabie saoudite , plus grand producteur mondial de brut, qui vient de rejeter officieusement le 11 septembre 2015 la proposition algérienne et vénézuélienne, suivi des pays du Golfe,(plus de 60% du quota OPE) pays à faibles populations et disposant de fonds de souverains importants, d'une réunion urgente de l'Opep pour stabiliser les prix du pétrole. Pour sa part, la Russie à travers le géant Gazprom ne veut pas perdre des parts de marché et malgré la crise ukrainienne, continue à approvisionner l'Europe à plus de 30%. Par ailleurs, le président du Sénat français lors de sa visite en Algérie vient de faire savoir aux autorités algériennes le 11 septembre 2015 suite aux américains et bon ombre de pays européens dont les allemands, le souhait de voir assouplir la règle des 49/51% qui n'intéresseraient pas les PIM-PME étrangères. Cette règle généralisée, dont aucun bilan à ce jour, s'inscrit surtout dans le cadre de la préservation d'intérêts de rente d'une minorité contrairement au discours de " protection de l'économie nationale ". Un ami de l'Algérie président de l'Association France-Algérie Jean Pierre Chevènement a eu l'occasion de réitérer la même proposition. Dans ce contexte, de baisse vertigineuse des recettes de Sonatrach procurant plus de 97% des recettes en devises au pays, où le cours du Brent a été coté de janvier le 11 septembre 2015 à 47,47 dollars, le WIT à 44,40 dollars se pose un vrai dilemme pour le gouvernement algérien, , comment concilier restriction des dépenses et croissance économique lorsque l'on sait que ce n'est pas dans des conjonctures économiques aussi défavorables qu'une telle entreprise peut avoir le plus de chances de réussir. Je rappelle au préalable qu'une loi de finances n'est qu'un document comptable relatant les recettes et les dépenses de l'Etat, l'Algérie ayant surtout besoin que ces différentes lois s'inscrivent dans le cadre d'une planification stratégique, avec un rôle stratégique de l'Etat régulateur et non propriétaire gestionnaire, tenant compte des nouvelles mutations mondiales et des engagements de l'Algérie d'aller vers une économie ouverte, ne signifiant pas anarchie mais une économie de marché maitrisée. La loi de finances complémentaire LFC2015 et le projet de loi de finances 2016 qui sera examinée prochainement en Conseil des Ministres avant de passer au parlement, pourront t -ils être une réponse pour éviter les impacts de la chute des cours du pétrole en 1986 sur la société algérienne : crise financière, crise économique, crise sociale et crise politique, avec un point culminant, cessation de paiement fin 1993 et rééchelonnement en 1994. Je recense huit axes directeurs

1.- Premièrement, la LFC2015 et le projet de loi de finances 2016 mettent en relief l''évoluton des exportations notamment de Sonatrach. Le cours du pétrole est passé de 108,97 dollars le baril à 100,2 en 2014, de 109,92 au premier semestre 2014 soit une baisse de 47,02% conjugué à une baisse en volume de 4,59%. Ainsi selon les données officielles, les exportations globales ont été de 45,036 milliards de dollars à prix courants en 2005 dont 1,099 hors hydrocarbures, (HH) ; en 2008 de 79,298 dont 1,97 (HH) ; en 2009 de 45,194 dont 1,066 -(HH)- au moment de la crise de 2009 ; en 2010 57,053 , dont 1,526,(HH) ; en 2011 de 73,489 dont 2,06 (HH) ; en 2012 71,866 dont 2,06 (HH) ; en 2013 de 64,974 milliards de dollars dont 2,16 (HH) et en 2014 62,956 dont 2,81 (HH). La banque d'Algérie évalue pour le premier semestre 2015 les exportations à 20,92 milliards de dollars dont 18,10 hydrocarbures, 2,82 milliards de dollars hors hydrocarbures dont plus de 60% proviennent de dérivées d'hydrocarbures et de déchets ferreux et semi -ferreux. Pour le gouvernement, les exportations d'hydrocarbures baisseront pour se situer à 33,8 milliards de dollars en 2015, contre une prévision initiale de 66 milliards de dollars. Ce sont les recettes de Sonatrach devant déduire les couts de 25% donnant un profit net à Sonatrach de 25,35 milliards de dollars. A 50 dollars et en prenant l'hypothèse qu'une baisse, en moyenne annuelle d'un dollar réduit 600 dollars de recettes, nous aurons 28 milliards de dollars de recettes donnant un profit net de 21 milliards de dollars. Or Sonatrach prévoit de maintenir ses investissements de 100 milliards de dollars ente 2015/2020, sans compter les investissements de Sonelgaz (plus de 20 milliards de dollars donc presque la totalité des recettes de Sonatrach. Dans ce cas, il faudra soit puiser dans les réserves de change ou aller vers l'emprunt extérieur comme le prévoit le projet de loi de finances 2016, le recours à la bourse d'Alger étant actuellement une utopie, ni Sonatrach, ni Sonelgaz n'étant coté, supposant une totale transparence des comptes et la rentabilité , n'existant donc pas de véritable bourse pour l'instant. D'une manière générale, comment continuer à fonctionner sur la base de 110/120 dollars le baril - budget de fonctionnement et d'équipement et continuer à verser des salaires et traitements sans contreparties productives ?

2.- Deuxièmement, la LFC2015 et le projet de loi de finances 2016 entendent réduire à travers les différentes taxes les importations devant également tenir compte des importations de services. Les importations de biens, à prix courants, selon les statistiques officielles douanières, ont évoluées ainsi : 20,357 milliards de dollars en 2005 ; 38,479 en 2008 ; 39, 294 en 2009 au moment de la loi de finances complémentaire instaurant le crédit documentaire le CREDOC et la règle des 49/51% ; 40,472 en 2010 ; 46, 453 en 2011 ; 47,490 en 2012 ; 55,028 en 2013 et 58,330 en 2014. Selon la banque d'Algérie les services qui ont représentés en 2013 10,77 milliards de dollars donnant un total des importations de biens et services de 65,76 milliards de dollars en 2013 et 11,70 milliards de dollars avec un total d'importation de biens et services de 71,14 milliards de dollars pour 2014. Ce sont les sorties de devises sans les transferts légaux de capitaux. Pour le rapport de conjoncture de la banque d'Algérie numéro 49 du second semestre 2015 publié début septembre 2015, les importations de biens et services ont été évaluées à 32,44 milliards de dollars dont 27,09 milliards de dollars de biens et 5,35 milliards de dollars de services, la banque d'Algérie notant que la baisse en valeur est due essentiellement à la baisse des prix de bon nombre de biens importés au niveau international. Au même rythme du premier semestre 2015, nous aurons à 65 milliards de dollars et y compris les transferts légaux de capitaux évalués à 6 milliards de dollars, nous aurons 71 milliards de dollars de sorties de devises fin 2015. C'est la même tendance que prévoit la LFC2015, une très légère baisse des importations de biens à 57,3 milliards de dollars, et ce sans compter les importations de services contre 65,4 milliards de dollars de biens inscrits au budget initial pour 2015. Nous aurons une sortie de devises 2015 y compris les services et transfert légaux de capitaux plus du double des recettes attendues de Sonatrach. Ainsi, selon la banque d'Algérie, durant le premier semestre 2015, la balance courante accusé un déficit de 15,17 milliards de dollars et la balance de paiement un déficit de 14,39 milliards de dollars. Ce rapport note un déficit de la balance commerciale de 8,18 milliards de dollars au second semestre 2015 contre un excédent de 2,31 milliards durant la même période 2014. Plus précisément, les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 71% durant les six premiers mois de 2015 contre 114% à la même période. Aussi, le constat est amer avec des importations incompressibles, des surcoûts exorbitants devant jour surtout jouer sur la baisse des coûts car le montant de la réduction des importations est relativement faible. Bloquer les importations reviendrait à bloquer toute la machine économique avec un accroissement du chômage et donc des tensions sociales.
C'est que l'appareil productif algérien est en déclin, le secteur industriel représentant moins de 5% du produit intérieur brut, et sur ces 5%, environ 95% sont des PMI/PME peu innovatrices et que selon l'ONS, 83% de l'activité économique est constituée de petits commerce-services à très faible valeur ajoutée.

3.- Troisièmement, la LFC 2015 et le projet de loi de finances 2016 prévoient la baisse du Fonds de régulation des recettes. Je rappelle que la loi de finances votée par le Parlement en décembre 2015 stipulait, je cite le document : "avec un solde prévu de 4.429,3 milliards de dinars à fin 2015 (contre 5.284,8 milliards de DA prévu à fin 2014), le FRR devra financer une part de 83,3% du déficit du Trésor public (3.489,7 milliards de dinars). Or ces prévisions ont été démenties. Ce Fonds a fortement baissé chutant à 3.916,5 milliards de dinars à fin mars 2015 soit 40 milliards de dollars au cours de 98 dinars un dollar contre 4488,1 milliards à fin décembre 2014 et 5 088,6 milliards à fin mars 2014 et ce pour couvrir le déficit budgétaire estimé au premier trimestre 2015 à 476,8 milliards de dinars contre 432,3 milliards de dinars au premier trimestre de l'année 2014. Le solde du Fonds de régulation des recettes sans rationalisation des choix budgétaires risque d'être de 2 700 milliards de dinars au 31/12/2015. Le gouvernement prévoit, dans la LFC2015, avec les ajustements, environ 3 100 milliards de dinars fin 2015, au cours de 98 dinars un dollar soit 31,63 milliards de dollars.
Or, selon la LFC2015, les dépenses budgétaires sont 7.588 mds DA et les recettes de 4.953 mds DA donnant 2635 milliards de dinars de déficit budgétaire soit 2635 milliards de dollars de déficit. Si je raisonne à prix constants, , car un dérapage du dinar par rapport au dollar gonfle artificiellement tant la fiscalité hydrocarbures que le fonds de régulation des recettes et si je prends une moyenne de 28 milliards de dollars de déficit budgétaire et dans l'hypothèse qu'une baisse d'un dollar le baril en moyenne annuelle occasionne une perte de 600 millions de dollars , à 60 dollars, et aux prix constants 2015, , les avoirs du FRR clôtureront entre 30/31 milliards de dollars fin 2015. En cas de non rationalisation des choix budgétaires, et au rythme de la dépense publique actuelle, l'épuisement serait fin du premier semestre 2017. A 50 dollars le fonds de régulation des recettes s'établirait à 24/25 milliards de dollars fin 2015. En cas de non rationalisation, et au rythme de la dépense publique actuelle, l'épuisement serait le début du premier semestre 2017. A 40 dollars, en cas de non rationalisation, d'une élévation de la production et productivité hors hydrocarbures, et au rythme de la dépense publique actuelle, le fonds de régulation des recettes terminerait à 17/18 milliards de dollars fin 2015 et l'épuisement serait courant 2016. Et avec l'incertitude vis-à-vis de l'avenir, de la dépréciation du dinar par rapport aux devises fortes, d'un retour à l'inflation, renforçant la méfiance, la contrainte dans le domaine monétaire ou le populisme étant inefficace, n'existant pas de sentiments dans la pratique des affaires, les mesures du ministère des finances, contrairement à certains discours , de drainer le capital argent de la sphère informelle évalué par le premier ministre à près de 36 milliards de dollars et selon les organismes internationaux à plus de 50 milliards de dollars, auront un impact très mitigé, el meilleur économiste étant le simple paysan.

4.- Quatrièmement, qu'en est-il de la LFC2015 et du projet de loi de finances 2016 de l'impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur le niveau d'endettement et les réserves de change. La société des hydrocarbures ne créant pas de richesses ou du moins très peu, elle transforme un stock physique en stock monétaire (champ de l'entreprise) ou contribue à avoir des réserves de change qui, du fait de la faiblesse de capacité d'absorption, sont placées à l'étranger (environ 83%), selon le gouverneur en 2012 à un taux fixe de 3% en majorité en bons de trésor américains et en obligations européennes. Qu'n est-il en 2014/2015 avec la baisse des taux directeurs de la majorité des banques centrales occidentales ? Concernant l'endettement, grâce au remboursement par anticipation, la dette extérieure est passée de 22,70 en 2001 à 5,92 en 2008, 5,68 en 2009, à 5,68 en 2010, à 4,40 en 2011, 3,63 en 2012 et à 3,396 en 2013 et 3,666 milliards de dollars à fin 2014. Quant aux réserves de change via la rente des hydrocarbures, qui tiennent la valeur officielle du dinar à plus de 70%, elles étaient évaluées à 193,3 milliards de dollars à fin juin 2014, à 185,273 milliards de dollars à fin septembre 2014 et de 178,9 milliards de dollars à la fin décembre 2014, soit 15,6 milliards de dollars de moins que les 193,3 milliards de dollars enregistrés fin juin 2014. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, cité par l'APS, le 08 septembre 2015 note que " le niveau des réserves de change de l'Algérie se sont établies à 159,027 milliards de dollars fin juin 2015, contre 178,938 milliards de dollars fin décembre 2014. Cela s'explique par la cadence des importations de biens et services, le paiement de Djeezy, la chute du cours du pétrole et également de la dévalorisation monétaire d'une partie des placements effectués en euros du fait de sa dépréciation par rapport au dollar. Ces réserves, non compris les 173 tonnes d'or d'une valeur monétaire d'environ 7 milliards de dollars au cours actuel, incluent le quote-part au Fonds monétaire international de 1,96 md de DTS (près de 3 milliards de dollars), s'ajoutant à la décision de l'Algérie en octobre 2012 de participer à l'emprunt lancé par le FMI avec un montant de 5 milliards de dollars. Mais existe un paradoxe. Le gouverneur avait déclaré le 13 juillet 2015, toujours cité par l'APS, reprenant la note de la Banque d'Algérie sur les tendances financières et monétaires au premier trimestre 2015, les réserves de change de l'Algérie ont enregistré une forte contraction en s'établissant à 159,918 milliards de dollars à fin mars 2015 contre 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014 ", soit une baisse de 19,02 milliards de dollars en trois mois. J'en déduis que pour les mois d'avril, mai et juin 2015, la sortie de devises via les réserves de change n'a été que de 891 millions de dollars, moins d'un milliard de dollars. Existent trois explications : premièrement que les recettes en devises de Sonatrach durant ces mois ont servi à couvrir une fraction des importations ; deuxièmement hypothèse la plus plausible, que bon nombre de factures n'ont pas été encore honorées ; troisième hypothèse mais suicidaire le blocage des importations du fait que les besoins des ménages et des entreprises dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15% proviennent de l'extérieur. D'une manière générale, la baisse des réserves de change influencera sur tous les indicateurs macro-économiques et macro-sociaux. Mais il existe des marges de manœuvres pour éviter ce scénario catastrophe. A la différence de 1986, la dette extérieure est inférieure à 4 milliards de dollars et les réserves de change clôtureront entre 135/140 milliards de dollars fin 2015. En cas de non rationalisation de la dépense publique, de continuer dans l'actuelle politique socio-économique et au rythme de la dépense publique actuelle, nous assisterions à l'épuisement des réserves de change courant 2018 et un retour au FMI avec l'inévitable dévaluation du dinar entre 50/100% comme en 1994. Pour l'évolution de la cotation du dinar, je rappelle que pour le dollar durant la période 1970/1995, nous avons en 1970, 4,94 dinars un dollar ;-en 1980 : 5,03 dinars un dollar ; en 1985 : 5,03 dinars un dollar ; en 1990 : 8,96 dinars un dollar en 1995 : 47,66 dinars un dollar, (suite au rééchelonnement) ; en 2010, 74,31 dinars un dollar ; en 2013 79,38 dinars un dollar ; en 2014 , 80,06 dinars un dollar et le 11 septembre 2015 119, 0274 dinars un euro et 105,455 dinars un dollar. Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie la dépréciation du dinar entre le second semestre 2014 et le second semestre 2015 aurait été de 22%

5.- Cinquièmement, qu'en est-il de la LFC2015 et du projet de loi de finances 2016 concernant l'évolution du taux d'inflation où existe diverses théories et explications à la hausse des prix. Nous avons l'inflation par la demande qui serait due à un excès de demande par rapport à l'offre. Afin de rétablir l'équilibre les prix augmentent. L'inflation par les couts du fait que le prix d'un produit peut augmenter parce que son coût de fabrication augmente ou parce que les produits qui le composent augmentent : l'augmentation du coût de fabrication qui peut provenir d'une hausse des salaires et d'une augmentation du prix des matières premières qui sont achetées à l'étranger (inflation importée). Ce type d'inflation peut conduire à une spirale inflationniste : l'augmentation des salaires induit une augmentation des prix, qui entraîne une revendication de hausse de salaire pour maintenir le pouvoir d'achat. Pour les théoriciens libéraux, l'augmentation des prix provient d'une création de monnaie excessive. Il est créé plus de monnaie que de richesse réelle dans le pays, ce qui déprécie la valeur de cette monnaie, donc fait augmenter les prix pour compenser cette dépréciation. Nous avons également l'inflation structurelle provoquées par des déséquilibres au sein du système qui ne permet pas le jeu de la concurrence comme l'existence de systèmes de protection sociale, le " prix à payer " pour la cohésion sociale et les marchés monopolistiques ou oligopolistiques. Dès lors comme nous avons deux types des conséquences, pénalisant souvent les revenus fixes mais bénéfique pour l'Etat qui réalise une épargne forcée permettant de combler le déficit budgétaire.
En effet, l'inflation pénalise les épargnants et d'une manière générale toutes les personnes à revenus fixes, entrainant une baisse du pouvoir d'achat, rend les produits relativement plus chers à l'étranger et par ricochet entraîne des taux d'intérêt élevé, qui n'incitent pas les ménages au crédit à la consommation. Pour l'Etat et les agents endettées, l'inflation profite aux emprunteurs car elle allège leur dette, (c'est vrai pour l'Etat, pour les entreprises comme pour les particuliers). Selon Bernardin Akitoby , Takuji Komatsuzaki et Aruek Binder dans une intéressante enquêtes tant dans les pays développés que les pays en voie de développement réalisée en 2014, une accélération de l'inflation est susceptible de réduire la dette publique via trois canaux. Premièrement, les gouvernements peuvent capturer davantage de ressources via la création monétaire et les recettes de seigneuriage.
Deuxièmement, l'inflation érode la valeur réelle de la dette. L'efficacité de ce canal dépend toutefois de la maturité de la dette et de sa dénomination en devises étrangères, aussi bien que de la réaction des taux d'intérêt à l'accélération de l'inflation. En effet, la banque centrale est susceptible d'accroître ses taux directeurs pour préserver la stabilité des prix. En outre, l'inflation amène les agents privés à exiger des taux d'intérêt plus élevés sur les nouvelles émissions de titres publics. Troisièmement, l'inflation affecte le solde primaire si l'impôt est progressif et si les tranches d'imposition ne sont pas indexées à l'inflation. En outre, une accélération de l'inflation ne faciliterait pas seulement le désendettement du secteur public, mais aussi le désendettement des agents privés, ce qui accélèrerait la reprise de l'activité économique, donc accroîtrait les recettes fiscales. Pour l'Algérie, les mécanismes classiques de dévaluation qui ont pour principe de dynamiser les exportations, ont eu peu d'effets : pour preuve un dévaluation de plus de 2000% depuis 1974 du dinar par rapport au dollar et l'Algérie reste toujours mono-exportatrice n'ayant pas dynamisé les sections hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, montant que le blocage est d'ordre systémique. L'économie algérienne rentière et dualiste, nous avons nous avons la combinaison des différents facteurs énumérés précédemment à savoir la non proportionnalité entre la dépense publique et les impacts économiques et sociaux donc à la productivité globale, la faiblesse d'une politique salariale axée sur les emplois rentes peu ou non productifs , l'extension de la sphère informelle qui contrôle 65% des circuits des produits de première nécessité avec des rentes monopolistiques et l'inflation importée où malgré souvent des prix internationaux faibles, ne bénéficient ni aux producteurs, ni aux consommateurs. L'Algérie importe 70/75% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15% , le dérapage du dinar, paradoxe souvent tant par rapport au dollar qu'à l'euro dont la cotation est inversement proportionnelle, les taxes au niveau des douanes s'appliquant à un dinar dévalué, accentuent l'inflation importée .
II faut aussi souligner que le taux d'inflation se calcule par rapport à la période précédente et qu'un taux faible en 2015 par rapport à un taux élevé en 2014 donne un taux cumulé élevé devant analyser la répartition du revenu national et du modèle de consommation par couche sociales, le ménage ayant un revenu collectif de 50.000 dinars par mois n'ayant pas la même perception de l'inflation que celui qui perçoit 200.000 dinars et plus. Je rappelle brièvement le taux d'inflation officiel entre 1999 le premier semestre 2015 que bon nombre d'observateurs considèrent biaisé car compressé par les subventions : 17.87% en 1989 ; -25.88% en 1991 ; un pic de 31, 68% en 1992 pour rechuter à 21, 9% fin 1995 et avec une stabilisation de 5% en 1998 ; en 1999 : 4/2% ; en 2000 : 2% ; 2001 et 2002 : 3% ; en 2003 : 3,5% ; en 2004 : 3,1% ; en 2005 le taux le plus bas 1,9% ; en 2006 : 3% ; en 2007 :3,5% ;en 2008 : 4,5% ;en 2009 : 5,7% ;en 2010 : 5% ;,en 2011 : 8,9% en 2012, 3,25% en 2013, 3,5 % en 2014. Selon le rapport de la banque d'Algérie, l'inflation durant le premier semestre 2015 en glissement périodique a été de 5,12% , les produits agricoles frais représentant 72% de l'inflation alimentaire et 43,92% de l'inflation globale.
6.-Sixièmement, qu'en est-il de la LFC2015 et du projet de loi de finances 2016 concernant le taux de croissance ? Je précise que le taux de croissance se calcule par rapport à la période précédente. Ainsi un taux de croissance élevé en 2015 par rapport à un taux de croissance faible en 2014, donne en cumulé un taux de croissance relativement faible. En Algérie, les segments hors hydrocarbures dont le BTPH, les subventions aux entreprises sont irrigués à plus de 80% par la rente des hydrocarbures, les entreprises véritablement autonomes vivant en partie sur l'autofinancement représentent moins de 20% de la valeur ajoutée globale. C'est dans ce cadre qu'il faille situer les indicateurs de la LFC2015 et les prévisions de taux de croissance 4/5% du projet de la loi de finances 2016 extrapolé à plus de 7% horizon 2020 , croissance forte sans laquelle il ne peut y avoir de création d'emplois productifs qui permet de maintenir la paix et la cohésion sociale, une Nation ne pouvant distribuer plus que ce qu'elle crée de richesses. Pour avoir le taux de croissance souhaitable, le gouvernement devrait encourager les entreprises publiques, privées locales et internationales créatrices de richesses en levant tous les obstacles par plus de libertés économiques. Car si l'on maintient le niveau des dépenses de 2011/2015 pour 2016/2020, le versement de salaires et traitements sans contreparties productives, l'on devrait normalement, comme démontré précédemment, épuiser tant les réserves de change horizon 2018 et que le fonds de régulation des recettes courant 2017. Ce qui aura comme répercussion de mettre l'Algérie sous surveillance négative, ce qui risque avec les surcouts des primes d'assurance, de gonfler le cout des projets venant de l'étranger. Rappelons également que tant les entrepreneurs américains, une grande partie des entrepreneurs européens localisés dans les PMI/PME ont dans leurs différents rapports mis en relief le blocage de la règle des 49/51% généralisée à tous les segments, qui n'existe même pas en Chine, qu'il s 'agira d'assouplir, dans l'intérêt de l'Algérie qui souvent supporte les surcouts pour les segments non stratégiques à définir avec précision. Cette règle généralisée, dont aucun bilan à ce jour, s'inscrit surtout dans le cadre de la préservation d'intérêts de rente d'une minorité contrairement au discours de " protection de l'économie nationale ". Un ami de l'Algérie président de l'Association France-Algérie Jean Pierre Chevènement a eu l'occasion de réitérer la même proposition. L'on pourrait imaginer la minorité de blocage de 25/30%, devant avoir d'autres critères plus objectifs reposant sur une balance devises/ technologique/managériale positive. Un partenariat gagnant-gagnant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, l'avenir de l'Europe, de l'Algérie et d'une manière générale du Maghreb étant en Afrique, est la condition du retour à la croissance et surtout avec la pression démographique de créer des emplois productifs et non des emplois rente. En effet, selon les données officielles de l'ONS, la population active algérienne fin 2014, au sens du BIT, est de 12 millions pour une population d'environ 39,5 millions. Pour les données disponibles de 2013, selon l'ONS, sein de la structure de l'emploi le BTPH représente 16,5%, l'industrie 12,6%, l'agriculture 9,5% et le commerce servies (micros unités) 61,4% avec une dominance du secteur privé 58,9% de l'emploi total. Le nombre de salariés a été évalué en 2013 à 7.393.000 dont 3.508.000 non permanents et 3.785.000 permanents. Le salariat est la forme dominante et touche 65,3% des personnes en activité, minimisant certainement le poids de la sphère informelle qui représente 50% de la superficie économique. La tertiairisation de l'économie et l'administration est dominante (emplois rente) et la productivité du travail est une des plus faible au niveau du bassin méditerranéen, l'Algérie selon un rapport de l'OCDE dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins d'impacts au niveau de la région MENA. Les raisons de la faiblesse d'entreprises compétitives publiques ou privées sont imputables à la bureaucratie paralysante, le foncier, le système financier et un système socio -éducatif non adapté. Concernant les salaires, selon l'enquête de l'ONS, le salaire moyen net mensuel en Algérie (hors secteurs agriculture et administration) a évolué de 4,8% durant l'année 2014 pour s'établir à 37.800 dinars (contre 36.104 DA en 2013), alors qu'en 2012, il était de 31.755 dinars. Ce taux global a une signification milité pouvant voiler une concentration excessive du revenu national. Toute analyse objective opérationnelle comme j'ai eu à le démonter dans un audit réalisé sous ma direction assisté de 15 experts, pour la présidence de la république entre 2007/2008 intitulé " audit sur l'emploi et les salaires "(1) " doit saisir les liens dialectiques entre le processus d'accumulation avec le modèle de consommation et la répartition du revenu par couches sociales, enquêtes inexistantes au niveau de l'ONS. Bien que cette institution précisait déjà en 2013 que 1043 371 de salariés algériens, à savoir 15,6 % des 6 704 536 salariés que compte le pays tous secteurs confondus à cette date, sont payés chaque mois 15 000 dinars. Par la suite, les déclarations officielles lors de l'abrogation de l'articule 87 bis notaient que plus de deux millions perçoivent un salaire inférieur à 20.000 dinars par mois, encore que la population salarié est évaluée à fin 2014 à environ 7,5 millions sur une population active dépassant 12 millions entre les permanents et les non permanents. Qu'en sera t -il également des impacts de l'abrogation de l'article 87-bis de la loi n°90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail qui aura une lourde répercussion sur le trésor public ? Le gouvernement avait déjà évalué l'impact en 2006 à 500 milliards de dinars pour la fonction publique et 44 milliards de dinars pour les entreprises publiques. Entre temps en 2012 ont eu lieu des augmentations de salaires ce qui a permis de relever le plafond de ceux qui percevaient moins de 20.000 dinars par mois. Mais également entre temps nous avons eu une augmentation des fonctionnaires qui dépassent 2,1 millions en 2014 et ajouté aux emplois temporaires dont la majorité perçoit moins de 20.000 dinars. Au total nous avons plus de 3 millions de fonctionnaires permanents et non permanents. Si cela s'applique qu'aux catégories percevant moins de 20.000 dinars, cela nivellera par le bas les salaires se répercutant sur la productivité globale. Ainsi une femme de ménage qui percevra 20.000 dinars se rapprochera du technicien qui perçoit 25.000 dinars. Il faut donc s'attendre à moyen terme à des revendications salariales pour accroître l'écart nécessaire pour ne pas réduire la productivité du travail. Ainsi, et l'impact généralisé à terme pourrait se traduire par un montant entre 9/11 milliards de dollars/ an, mais graduellement entre 2/3 milliards de dollars/an, car l'accroissement de l'augmentation des indices élevés n'est pas la même que celle des bas indices. Car, comme plus de 50% des PMI-PME qui constituent 95% du tissu productif ne pourront pas supporter cette augmentation des salaires, la masse salariale dépassant souvent 50% de la valeur ajoutée, licencieront ou demanderont au gouvernement des dégrèvements fiscaux et des taux d'intérêts bonifiés, via le trésor public. Faute de quoi ils alimenteront la sphère informelle qui représente déjà 50% de la superficie économique et plus de 50% de la masse monétaire en circulation. Aussi, l'application de l'abrogation de l'article 87 bis doit se faire d'une manière graduelle si l'on veut éviter l'accélération du processus inflationniste. Comme, il s 'agira de revoir le fonctionnement du marché du travail conciliant sécurité et flexibilité, afin de favoriser la création d'emplois à valeur ajoutée.

7.-Septièmement, concernant les axes directeurs du projet de loi de finances 2016, selon le site TSA, le budget global de l'Etat algérien est revu à la baisse avec un recul de 9,86 % des dépenses, essentiellement de par la réduction du budget d'équipement de 18,24 %, et 3,32% le budget de fonctionnement est réduit de 3,32 %. Avec une enveloppe de 4 807,33 milliards de dinars pour les dépenses de fonctionnement, en baisse de 3,32 %, tandis que les dépenses d'équipements seraient dotées d'une enveloppe de pratiquement 3 176,85 milliards de dinars, en recul de 18,24 %, l'ensemble des ministères sont concernés par la réduction excepté la défense nationale et l'éducation y compris l'enseignement supérieur. Il serait prévu une augmentation des principaux produits énergétiques dont l'électricité, pour toute consommation au-delà de 125 kW/h qui se verra appliquer un taux de TVA de 17 %. En deçà de ce seuil, l'application du taux réduit de TVA à 7 % serait maintenue. Je précise que selon le rapport de la Banque mondiale de 2014, les subventions des carburants ont dépassé en 2014, environ 20 milliards de dollars, le tiers du budget annuel de l'Etat, alors que 10% de la population la plus aisée consomme plus de carburant que les 90% restant de la population. La consommation de gasoil représente 70% avec 14 millions de tonnes, alors que la consommation du GPC se situe entre 300.000/350.000 tonnes, et le Bupro une consommation presque nulle, étant encore au stade de l'expérimentation. Dans ce cadre, selon toujours le site TSA, pour les carburants, ne faisant pas la distinction entre le riche et le pauvre, le diesel pourrait faire l'objet d'une hausse de la TVA de 7 % à 17 % somme modique variant entre 2 et 4 dinars le litre, plus précisément, 2,91 dinars par litre pour l'essence (super, normal et sans plomb) et de l'ordre de 2,66 dinars le litre pour le gasoil si le taux de TVA de 7 % reste inchangé. Si la TVA est de 17% la hausse serait de 4,05 dinars par litre avec un prix à la pompe de 17,75 dinars. Comme il est prévu une hausse de la taxe sur les importations selon les produits comme le caviar et le saumon (60 et 40 % respectivement), de certains fruits comme les kiwis, les ananas ou les bananes (entre 30 et 40 %). L'avant-projet institue un droit de douane de 30 % sur les importations de matériels informatique ordinateur complet, PC portable complet, serveur tour et rack ainsi que le relèvement de la TVA appliquée à la téléphonie de troisième génération (3G) soumise à un taux de TVA à 17 %, en lieu du taux réduit de 7 % appliqué actuellement et d'élever de 1 % à 2 %, la taxe sur le chiffre d'affaires des opérateurs de téléphonie mobile. Les véhicules, en particulier tous-terrains se verraient appliquer une taxe de 35 %, et pour les véhicules tous terrains cylindrés compris entre 2500 et 3500 cm3, la taxe appliquée serait de 30 %. Plus généralement, les véhicules (en général) au-delà de 2000 cm3 et en deçà de 3 000 cm3 se verraient taxés à 35%. Par ailleurs, l'avant-projet de Loi des Finances 2016 proposerait une hausse générale des tarifs de la vignette automobile et l'instauration d'une nouvelle taxe sur les véhicules diesel. Ainsi, la vignette automobile pour les véhicules de tourisme coûtera entre 2000 et 10 000 DA pour les moins de trois ans, entre 1 500 et 6 000 DA pour ceux compris entre trois et six ans, 1 000 à 4 000 DA pour les véhicules entre 6 et 10 ans et pour les véhicules de plus de dix ans, leur vignette entre 500 et 3 000 DA. Ces différentes taxes si elles ne sont pas ciblées mais généralisées, solution de facilité faute de systèmes d'informations fiables, et en cas d'une productivité faible, auront une incidence sur l'ensemble des prix sur l'agriculture, les boulangers et tous les utilisateurs. Globalement, il faudra tenir compte du choc psychologique c'est à dire des incidences psycho sociologiques des répercussions par anticipation des différents acteurs économiques qui répercuteront ces hausses combiné avec le dérapage du dinar accéléreront le processus inflationniste. Pour atténuer ce processus négatif à court terme, alors que durant cette phase l'Algérie a besoin de cohésion sociale, il ya urgence d'une vision stratégique passant par de profondes réformes structurelles, l'Etat devant réduire son train de vie, maitriser les couts des projets dont certains dépassent 20/30% les normes internationales, condition pour élever la production et la productivité, sinon ces différentes taxes ne seront des palliatifs conjoncturels. Il faut être réaliste et éviter les promesses utopiques par un langage de la vérité, car les impacts positifs si l'on commence les réformes variables début 2016 ne verront le jour que quatre à cinq années minimum. Entre l'idée de projet, les négociations, la réalisation et la vitesse de croisière demandant au minimum 5/6 ans si on lève les contraintes bureaucratiques étouffantes en Algérie, une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales n'étant pas pour demain. L'Algérie dépendra encore longtemps et il ne faut pas être utopique des hydrocarbures traditionnels, le non conventionnel n'étant pas pour demain peut-être en 2025, n'étant pas rentables et sous réserve de la protection de l'environnement.

8.- Huitièmement, l'Algérie a perdu beaucoup de temps qui en économie ne se rattrape jamais. Par ailleurs, dépendant de l'extérieur, étant mono-exportateur, les fondamentaux sont la croissance de l'économie mondiale notamment des pays émergents actuellement en berne, la future structuration de l'économie mondiale, (l'environnement étant pris en charge) et les enjeux géostratégiques, les spéculations financières n'étant que les conséquences et non les déterminants. Calcul hasardeux des ingénieurs algériens ignorant les mutations énergétiques mondiales, partant d'un modèle de consommation énergétique linéaire alors que la structuration du nouveau modèle de consommation énergétique mondial va vers un bouquet énergétique (Mix énergétique) qui devrait subir de profondes modifications structurelles sans compter les nouvelles technologies qui abaisseront les couts des énergies traditionnelles et l'apparition de nouvelles énergies, les experts misant entre 2030/2040 sur l'hydrogène, devant faire confiance au génie humain loin de l'esprit rentier. Gouverner c'est prévoir, une mise à niveau de certains responsables s'impose afin d'éviter que leurs actions aient des effets dévastateurs pour l'avenir du pays, bloquant le développement réel, laissant seules les forces de sécurité et l'ANP confrontées à la population. Privilégiant les intérêts supérieurs du pays et non des intérêts personnels ou partisan, évitons de vendre des rêves en disant la vérité, rien que la vérité, sans sinistrose, ni autosatisfaction source de névrose collective et ce en prenant des décisions courageuses. L'Algérie devra procéder forcément à des ajustements économiques et sociaux douloureux, si le pays veut éviter de revenir aux années 1990 et donc avec l'épuisement des réserves de change au FMI. Mais l'austérité doit être partagée, renvoyant à la morale de ceux qui dirigent la Cité. L'exploitation de la crise peut apporter gros si elle est perçue comme un demi-mal et si elle permet d'approfondir les réformes structurelles, la réhabilitation du travail et de l'intelligence. Les batailles futures certes difficiles mais pas impossibles ayant d'importantes potentialités, pour le développement en Algérie face aux bouleversements géostratégiques mondiaux entre 2015/2025 qui s'annoncent irréversibles tant dans le domaine politique, militaire, économique qu'énergétique, seront conditionnées par la bonne gouvernance et la valorisation du savoir. En résumé, aucun patriote algérien ne souhaite une cessation de paiement et le retour au FMI qui serait dramatique et dans ce cadre la responsabilité du gouvernement est engagé vis-à-vis des générations présentes et futures, ayant les moyens de surmonter la crise multidimensionnelle.
Quitte à me répéter, il devient impérieux pour l'Algérie car relevant de la sécurité nationale afin d'éviter sa marginalisation qui aurait des répercussions tant socio-économiques qui diplomatiques, d'avoir un langage de la vérité, loin des discours démagogiques destructeurs, d'avoir une entente régionale comme facteur de stabilisation et surtout au niveau interne et d'approfondir la réforme globale. Il s'agit d'éviter des dépenses de prestige d'aller vers un Etat de Droit et la démocratisation des décisions économiques et politiques, de mieux gérer les réserves de change, de lutter contre la mauvaise gestion afin d'atténuer le choc sur les couches les plus défavorisées et éviter les tensions sociales, au sein d'une région qui devrait connaitre d'importants bouleversements géostratégiques. Devant différencier stratégie et tactiques, cette démarche de sortie de crise doit être sous tendue par le développement des libertés politiques, économiques, sociales et culturelles, évitant les instabilités juridiques perpétuelles, l'incohérence des discours de certains membres du gouvernement, comme cela a été récemment qui découragent tout investisseur qu'il soit national ou étranger. [email protected]


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