Plusieurs explosions ont eu lieu dans le sud de la Thaïlande ce jeudi soir et ce vendredi matin faisant quatre morts et une vingtaine de blessés. Selon les autorités, ces attentats ne seraient pas liés à un groupe terroriste international mais relèveraient plutôt du sabotage local. Au moins six bombes ont explosé dans divers lieu touristiques du sud de la Thaïlande entre jeudi et vendredi matin.
Des bombes cachées dans des plantes Premier lieu touché, ce jeudi soir : Hua Hin, une station balnéaire, prisée par les touristes locaux comme étrangers, située à 200 km au sud de Bangkok. Deux bombes y ont explosé à une demi-heures d'intervalle dans une zone proche de la plage où se situent de nombreux bars et restaurants. Selon Sutthipong Klai-udom, le chef de l'administration locale, les engins explosifs étaient " cachés dans des pots de plantes sur le trottoir " et auraient été activés à distance par des téléphones portables. Une vendeuse ambulante thaïlandaise a été tuée et 21 personnes ont été blessées. Parmi ces victimes, neuf étrangers dont deux Néerlandaises légèrement touchées, deux Allemands et un Italien qui ont dû être opérés mais sont hors de danger.
Des attaques le jour de l'anniversaire de la reine Ce vendredi matin, deux autres explosions ont touché Hua Hin, tuant une autre personne et un double attentat touchait aussi la station balnéaire de Phuket, blessant légèrement une personne. Enfin, une autre explosion a tué une employée municipale dans la ville de Surat Thani, à 400 km de Bangkok. Le chef de la junte militaire thaïlandaise, le général Prayut Chan-O-Cha, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 2014, a réagi en dénonçant une volonté de "semer le chaos". Ces attentats ont lieu alors que ce vendredi, jour de l'anniversaire de la reine de Thaïlande, est férié dans le pays. La police thaïlandaise semble déjà exclure tout lien avec un groupe terroriste international et évoque une tentative de "sabotage local", explique l'agence Reuters.
A priori pas de lien avec un groupe terroriste international Les explosions de ce type sont relativement fréquentes en Thaïlande et ne sont généralement pas revendiqués. Le dernier attentat d'ampleur avait frappé la capitale Bangkok en août 2015, tuant 20 personnes dont plusieurs touristes chinois. Les enquêteurs avaient alors privilégié la piste d'un attentat commis par un groupe lié à une minorité musulmane ouïghoure de Chine. L'extrême-sud du pays est aussi secoué par une insurrection depuis une dizaine d'années, menée par des séparatistes musulmans mais sans lien avec le terrorisme international.