Samedi 22 octobre, Amar Saâdani présente aux membres du Comité Central du FLN réunis à l'hôtel Aurassi à Alger sa démission de poste de secrétaire général du FLN. L'homme politique aux multiples facettes s'incline pour raison de "santé " affirme-t-il, raison qu'il impute à sa longue absence qui a duré tout l'été et qu'il a partagée entre l'Espagne, la France et un passage en Arabie saoudite pour accomplir le Hadj. Sans dévoiler la nature de cette maladie, il a été hypocrite en occultant de dire la vérité aux membres du CC et à l'opinion publique. Mais c'était pour lui le seul argument pour couvrir son départ à la tête de la direction du parti. En coulisses et même en aparté les membres du gouvernement qui sont membres du CC sont d'un autre avis, Saâdani a été prié de présenter sa démission…Sans nul doute par le président du FLN, président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui aurait semble-t-il très mal accueilli les récentes déclarations de Saâdani contre l'ex-patron du DRS, le général de corps d'armée Tewfik et contre l'ex-secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem. Pour le président du FLN, c'est aussi un souci majeur de réunifier le parti, après que ses rangs ont été divisés par les pratiques organiques malveillantes de Saâdani, indique-t-on. Les déclarations des Moudjahidine, des militants authentiques du parti ainsi que l'information véhiculée sur une éventuelle action en justice de la part du général Tewfik contre Saâdani, semblent avoir trouvé un écho favorable de la part du Président Abdelaziz Bouteflika, car tout indique que le discours agressif porté par l'ex-président de l'ANP au nom de la première force politique du pays est devenu politiquement dangereux risquant de porter atteinte à la cohésion sociale. En effet, Saâdani du mois d'août 2013 au mois d'octobre 2016 n'a fait que produire un discours totalement éloigné de la réalité, des besoins politiques, économiques et sociaux du pays et qui visait à menacer tout le monde sur son passage avec la bénédiction d'un Bureau politique ne cherchant qu'à se positionner en vue des prochaines échéances électorales, notamment les élections législatives. Saâdani s'est souvent substitué dans ses fantasmes aux propres prérogatives du président du FLN et de surcroît encore président de la République. Un comportement qui est devenu au fil de sa dégringolade politique, une véritable menace pour la cohésion nationale et sociale surtout que le pays traverse une phase difficile sur le plan économique, financier et social en raison de la chute drastique de ses revenus pétroliers conséquence de la crise des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. A aucun moment, l'ex-SG du FLN et son Bureau politique n'ont pensé à déclencher une campagne de mobilisation et de sensibilisation de la société algérienne sur les défis à surmonter en relation avec cette crise qui malheureusement n'est pas le propre de l'Algérie mais de tous les pays producteurs de pétrole. A travers son comportement qui n'honore pas le FLN, Saâdani, c'est une tout autre situation, un tout autre climat qu'il a imprimés au parti. Donc, la décision de son limogeage présage dans les prochains jours à des décisions importantes que prendra le chef de l'Etat, président du FLN à l'intérieur de ce parti lui-même, mais touchant à d'autres institutions importantes de la République. Dans ce contexte, il est connu que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika n'est pas du genre à réagir sous l'effet de l'ambition ou de la provocation, mais sous des faits soigneusement décortiqués, analysés et d'une stratégie de prise de position soigneusement orientée vers l'intérêt du pays et de la Nation. C'est là un impératif politique de grande valeur auquel le président Bouteflika y tient depuis 1999 pour le maintien de la paix sociale, de la promotion de la démocratie, du développement socio-économique et pour la stabilité pérenne de l'Algérie.