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DEPUIS DEBUT 2016 : L'économie nationale est profondément affectée
Publié dans Le Maghreb le 31 - 01 - 2017

L'économie algérienne a été profondément affectée par la chute des prix du pétrole depuis juin 2014, particulièrement au niveau des finances publiques, des comptes extérieurs et de la liquidité bancaire. Acet effet, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal a relevé "la fragilité de la situation économique et financière de l'Algérie durant l'année 2015 et les neuf premiers mois de 2016", précisant que le produit intérieur brut (PIB) a poursuivi sa croissance soutenue par une forte dépense publique. Présentant le bilan de la situation économique et financière du pays à fin septembre 2016 devant l'Assemblée Populaire Nationale (APN), M. Loukal déclare que cette conjoncture est due "à une faible relance économique, une poursuite du ralentissement de la croissance du commerce international, une chute drastique des prix des matières premières notamment ceux du pétrole, et une forte évolution des cours de change internationaux dans le sillage de la hausse de la valeur du dollar américain face à l'euro". Dans ce contexte, le déficit budg étaire et le compte courant exté- rieur "se sont fortement creusés entraînant une érosion quasi totale des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) et une baisse sensible des réserves de change" a indiqué M. Loukal relevant que "l'activité économique a conservé la même cadence par rapport à l'année dernière soutenue principalement par le maintien à un niveau élevé des dépenses publiques". D'après les chiffres avancés par le gouverneur de la Banque d'Algérie, le PIB a enregistré une croissance de 3,7% à la fin du premier semestre 2016 poursuivant la même tendance de 2015 par une poursuite de la croissance hors hydrocarbures de l'ordre de 4,5% et une croissance du secteur des hydrocarbures de 1,6%. La forte dépendance de l'activité commerciale à la dépense publique constitue à ce titre un facteur important de la fragilité de l'économie nationale, a affirmé M. Loukal, qui a souligné "l'impératif de la diversification économique", précisant que le nouveau modèle de croissance économique adopté par les autorités publiques s'inscrivait dans cette optique. La concrétisation de ce nouveau modèle de croissance économique est à même d'asseoir de façon permanente une croissance de l'économie et de l'emploi, a relevé M. Loukal. Concernant la situation de la balance des paiements durant les neuf premiers mois de 2016, M. Loukal a indiqu é que la forte baisse de la moyenne des prix du pétrole -qui est passé de 100,2 usd/baril en 2014 à 53,1 usd en 2015 (- 47,1%)- a entraîné une contraction des recettes des exportations des hydrocarbures de 19,4 milliards de dollars sur la base d'une moyenne des prix du pétrole durant la même période ayant atteint 42,69 dollars, sachant que le volume des exportations a enregistré une hausse de l'ordre de 8,1 % par rapport aux neuf premiers mois de 2015. Le volume des recettes a atteint 20,38 milliards de dollars au cours des neufs premiers mois de 2016 , tandis que celui des importations a atteint 37,20 milliards de dollars (-2,99 milliards de dollars par rapport à la même période de 2015). Ainsi, un déficit de l'ordre de 16,82 milliards de dollars a été enregistré pour la balance commerciale, 22,24 milliards de dollars pour le compte courant et 21,42 milliards de dollars pour la balance des paiements.
LE TAUX DE CHANGE DU DINAR A JOUE SON RÔLE D'AMORTISSEUR DES CHOCS EXTERNES
En conséquence, l'encours des réserves de change a baissé de 144 milliards USD à fin décembre 2015, à 121.9 mds USD à fin septembre 2016, puis à 114.1 milliards USD à fin décembre 2016. Ainsi, les réserves de change ont reculé, en 2016, de 29.9 mds USD, dont 25.6 mds USD ont été déboursés dans les flux , tandis que 4.3 mds USD ont été dépens és pour la reconversion des autres devises en dollars, a expliqu é M.Loukal. En revanche, l'encours de la dette extérieure, a atteint 3.3 mds USD, représentant 1.87 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2015. Pour ce qui est du taux de change du dinar vis-à-vis des principales devises, une baisse de l'ordre de 2.94 % de la valeur du dinar a été enregistrée par rapport au dollar et de 4.64 % par rapport à l'euro au cours du 1er semestre de 2016. La flexibilité du dinar et les interventions de la Banque d'Algérie (BA) sur le marché interbancaire du taux de change, ont permis au taux de change du dinar de consolider grandement son rôle comme amortisseur des chocs externes, a soutenu M.Loukal. Néanmoins, "cette situation pré- sente des limites et ne peut à elle seule contenir, de façon durable, les conséquences de la chute des cours du pétrole et des fluctuations du marché ", a relevé le même responsable. A partir du 2eme trimestre de 2016, le cours de change du dinar vis-à-vis du dollar, s'est établi en mai à 110.6 DZD pour 1 USD, et à 110.5 à fin décembre 2016, et ce, en dépit d'un dollar fort sur les marchés internationaux. Par rapport à l'euro, le dinar a connu une amélioration relative entre les mois d'avril et octobre 2016. Ainsi, le taux de change est passé de 124.1 dinar pour 1 euro, à 123.26 dinars en juin, pour ainsi clôturer l'année avec 116.3 dinars pour 1 euro. La consolidation de la balance réelle à partir de l'année 2017, en cas de stabilité ou d'augmentation relative des cours de pétrole, devra contribuer à réaliser une grande stabilité dans les cours de change nominaux du dinar, affirme M.Loukal. Ainsi, "La consolidation des fondamentaux à travers la diversification de l'économie et l'amélioration de sa compétitivité, comme objectifs tracés dans le nouveau modèle de croissance économique, aura un rôle crucial dans le soutien d'un dinar fort", a ajouté le gouverneur de la BA.
LES CREDITS À L'ECONOMIE EN HAUSSE DE 14.80 %
Abordant la situation de la finance publique, affectée elle aussi par le recul des cours de pétrole, M. Loukal a indiqué que les dépenses publiques ont atteint 5.474 milliards DZD à fin septembre 2016, pratiquement au même niveau enregistré au cours de la même période pour l'année 2015. A ce titre, les recettes de la fiscalit é pétrolière ont atteint 1.314 milliards de DZD, contre 1.943 milliards de DZD à fin septembre 2015. L'encours du Fonds de régulation des recettes (FRR), a enregistr é " davantage d'érosion, atteignant 740 milliards de dinars, à partir de fin février 2016", selon les chiffres avancés par le Gouverneur de la BA, qui a relevé que la baisse drastique des recettes budgétaires et les perspectives de recul continu des cours de pétrole " exigent la consolidation budgétaire en vue de préserver la finance publique et le rétablissement des équilibres internes". Par ailleurs, la situation moné- taire a été marquée par une très faible croissance de la masse monétaire au cours des neuf premiers mois 2016 avec une moyenne de 2,52% "contrairement à la période allant de 2010 à 2014 où la moyenne annuelle de la croissance de la masse monétaire avait atteint 13,8%". La situation monétaire du pays a été également marquée à la fin septembre 2016 par une "une forte baisse des revenus du secteur des hydrocarbures (- 14,24%) et un faible rythme de croissance des revenus hors hydrocarbures (3,14%). M. Loukal a indiqué dans ce sens que "la masse monétaire composée essentiellement de l'épargne des ménages et des billets de banque en circulation sur le marché parallèle implique davantage d'efforts dans la collecte des ressources et dans la démarche visant à contenir le marché parallèle". La liquidité bancaire est passée de 1.833 milliards de dinars fin septembre 2015 à 992 milliards de dinars à la fin septembre 2016. Face à cette conjoncture, la Banque d'Algérie a procédé à la réduction des opérations d'absorption progressive des liquidit és pour les arrêter définitivement au troisième trimestre 2016. Elle a également procédé à la réduction de la moyenne des réserves obligatoires de 12 à 8%. Parallèlement, la détérioration de la situation financière nette envers le système bancaire s'est poursuivie en septembre 2016, l'Etat étant passé de créancier net avec 1.992 milliards de dinars à débiteur net envers le système bancaire local avec 2.000 milliards de dinars sous l'effet du recours important aux ressources du Fonds de régulation des recettes (3.686 milliards de dinars à la fin décembre 2016). Le Trésor public a, de ce fait, racheté les crédits infructueux des banques publiques auprès des entreprises publiques d'une valeur de 305 milliards de dinars à travers l'émission des titres parallèlement à la souscription des banques publiques au crédit national de croissance à hauteur de 158,7 milliards de dinars. Les crédits destinés à l'économie ont enregistré une croissance de 14,80% durant les neuf premiers mois 2016. Les crédits destinés aux grandes entreprises, notamment publiques et mixtes, repré- sentaient à la fin septembre 2016 le taux de 52,7% du total des cré- dits (+15,46% par rapport à 2015). Les crédits destinés aux PME, PMI ont quant à eux progressé de 6,8% fin septembre 2016 alors que les crédits destinés aux ménages, en particulier les cré- dits hypothécaires, ont augmenté de 10,66% fin septembre 2016. Le gouverneur a par ailleurs réaffirmé que la question d'augmentation de la prime de voyage "n'était pas d'actualité au regard de la situation financière du pays". Répondant aux députés qui ont fustigé le fait que l'allocation touristique en Algérie ne dépasse guère 15.000 dinars algériens (moins de 130 euros) alors qu'elle est de 2.600 euros en Tunisie et de 3.000 euros au Maroc, il a rappelé que "ladite allocation dans ces pays est align ée sur les recettes de leur secteur touristique". "Quand nous aurons un secteur touristique fort, nous augmenterons cette allocation", a-t-il ajouté. Le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, a indiqué, par ailleurs, que l'encours des crédits bancaires a atteint 8 000 milliards de DA en 2016, affirmant que les crédits infructueux sont en régression continue depuis des années grâce au mécanisme de contrôle des crédits adopté par les banques. M. Loukal a précisé que 74 % de ces crédits sont des crédits à court et moyen termes destinés à l'investissement et à l'emploi, soulignant que les crédits accord és sont fructueux mais leur rentabilit é se ressentira dans quelques années. "Quand on pose des questions sur l'efficacité des crédits, il faut bien comprendre que lorsqu'on entreprend un projet, cela demande des années avant de constater sa rentabilité sur l'économie .....Personnellement, et vu que j'ai passé 11 années à la tête de la plus grande banque en Algérie, Concernant les produits bancaires conformes à la Chariaa prô- nés par certains députés, il a pré- cisé que la réglementation bancaire ne s'opposait pas à ce type de produits, arguant que deux banques au moins les proposent depuis déjà des années.
LES BUREAUX DE CHANGE NE RÈGLERONT PAS LE PROBLÈME DU MARCHE PARALLÈLE
S'agissant de l'ouverture de bureaux de change, M. Loukal a réaffirmé que ce n'était pas une priorité. Selon lui, le phénomène du march é parallèle des changes est dû à l'existence d'une économie parallèle et à l'évasion fiscale qu'il importe de prendre en charge en permanence. "L'ouverture de bureaux de change ne règlera pas le probl ème du marché parallèle", a-til estimé. Concernant le contrôle des opé- rations bancaires, M. Loukal a indiqué qu'en 2015 les inspecteurs de la Banque centrale avaient dressé 108 procès-verbaux d'infraction à la législation à l'encontre des opérateurs du commerce extérieur dans le cadre du traitement des déclarations transmises par les banques et les intermédiaires agréés, pré- cisant que les procès-verbaux avaient été présentés à la justice.


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