Le gouvernement veut faire de la région Est du pays de Tébessa jusqu'à Skikda en passant par Annaba et Souk-Ahras ''un couloir économique structurant dans le domaine de transformation du phosphate'', a indiqué à Constantine, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Intervenant lors d'une rencontre avec les investisseurs et opérateurs économiques de Constantine, au terme, d'une visite de travail dans cette wilaya, le ministre a indiqué que l'Algérie qui avance à pas sûrs vers la concrétisation des défis lancés en matière de production de ciment, d'automobile, et de textile notamment, ''s'oriente désormais vers la rentabilisation de son potentiel minier pour donner lieu à l'émergence d'industries structurées''. Des accords de partenariat avec des investisseurs étrangers versés dans ce type d'industrie ''lourd et important'' seront ''prochainement'' signés a annoncé le ministre sans donner plus de détails sur ce projet devant permettre à la région Est du pays de devenir un hub minier régional aux incidences nationales et continentales. ''L'Algérie dispose d'importants potentiels à valoriser'', a estimé M. Bouchouareb qui a insisté sur l'urgence de ''synchroniser le actions pour qu'elles arrivent en même temps et puissent être rentables et substituer aux hydrocarbures et aux importations''. Dans ce sens, le ministre qui a annoncé la mise en service imminente du complexe sidérurgique de Jijel et de l'usine de textile de Relizane a mis l'accent sur l'importance de développer le créneau de la sous-traitance pour réduire le coût des importations liées aux services. La plus grande dépense en matière de devise pour l'Algérie est liée aux services (11 milliards de dollars pour les services) d'où l'urgence de favoriser la sous-traitance pour diminuer cette dépense, a soutenu M. Bouchouareb. Il a dans ce contexte cité l'exemple de la Société de maintenance de l'Est relevant du groupe industriel des ciments qui ne cessent de faire augmenter le taux d'intégration locale en matière de production du ciment. A ce sujet le ministre a indiqué qu'un système d'évaluation annuelle relatif à l'évolution du taux d'intégration dans les entreprises algériennes ''sera bientôt'' mis en œuvre pour permettre un meilleur suivi de ce processus qui constitue l'aboutissement des efforts consentis par l'Etat en matière de développement économique et industriel. Le ministre qui s'est rendu au complexe SAIDAL de fabrication de l'insuline et qui a fait l'objet depuis quatre ans d'un vaste programme de mise à niveau en collaboration avec le laboratoire international Novo Nordis, a affirmé que 60% de la production de ce complexe seront orientés vers l'exportation. Ce complexe mis actuellement en production expérimentale devra produire 2 millions et demi par an de flacons de 10.000ml d'insuline qui seront commercialisés au nom de Novo Nordis et fabriqués par SAIDAL.