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Pour surmonter la crise financière : Ouyahia prône la nécessité des réformes
Publié dans Le Maghreb le 19 - 10 - 2017

L'Algérie a mis en place une démarche qui lui permettra de surmonter la crise financière mais des réformes sont nécessaires, a indiqué hier à Alger le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Intervenant à l'ouverture de la 3ème édition de l'université du Forum des chefs d'entreprise (FCE), le Premier ministre a estimé que la construction nationale que l'Algérie mène sous la direction du Président Abdelaziz Bouteflika, s'est retrouvée menacée, ces dernières années, par l'impact brutal de la chute des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.
Pour mieux faire comprendre aux opérateurs économiques l'ampleur de l'impact de cette baisse drastique des cours pétroliers, le Premier ministre leur a demandé d'imaginer quelle serait la situation d'une entreprise qui perdrait brutalement 50% de son chiffre d'affaires. "Et c'est bien ce qui est arrivé à notre pays", a-t-il fait valoir.
D'ailleurs, a-t-il poursuivi, même les entreprises ont ressenti l'impact de ce choc financier à travers la baisse des investissements publics ou les retards dans le paiement des entreprises ayant fourni des prestations à l'Etat et ses démembrements, ainsi qu'à travers la baisse de la disponibilité du crédit bancaire pour les projets d'investissements Toutefois, a-t-il observé, grâce aux orientations de M. Bouteflika, l'Algérie a mis en place "une démarche qui lui permettra de surmonter cette crise financière et de ne pas exposer le bien-être social et l'économie du pays à une grave régression".
Selon lui, "la solution financière est désormais là, avec le recours par le Trésor public à l'emprunt auprès de la Banque d'Algérie" permis par la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit.
Il a, cependant, tenu à affirmer que pour pouvoir dépasser véritablement la crise économique et financière actuelle, cela nécessite aussi des réformes que le gouvernement mènera, tout en précisant qu'un tel défi exige également une participation active des travailleurs, des entrepreneurs et de tous les citoyens aux côtés de l'Etat. "C'est là tout le sens de l'appel du Président de la république, lors du Conseil des ministres de septembre dernier, aux partenaires économiques et sociaux pour mobiliser toutes les énergies et créer de nouvelles ressources complétant celles du pétrole, et ce, en vue de préserver à long terme l'indépendance financière de l'Algérie et sa souveraineté sur le plan économique", a-t-il expliqué. Cet appel du Président Bouteflika, a relevé M. Ouyahia, avait rapidement reçu un "écho engagé" de la part de l'UGTA et de l'ensemble des organisations patronales privées et publiques, qui avait été exprimé dans une Déclaration conjointe.

Près de 4 000 dossiers d'investissements enregistrés en 2017
Près de 4.000 nouveaux dossiers d'investissements ont été introduits auprès des guichets uniques de l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) dans les 48 wilayas, a indiqué Ahmed Ouyahia. Intervenant à l'ouverture de la 3ème édition de l'université du Forum des chefs d'entreprise (FCE), le Premier ministre a précisé que 24% de ces dossiers avaient été engagés au niveau des wilayas des Hauts Plateaux, et 13% au niveau des wilayas du Sud. Selon lui, cela signifie que l'investissement et les entreprises sont devenus des acteurs dans la politique nationale d'aménagement du territoire, en observant que la décentralisation du traitement des dossiers d'investissements a eu pour résultat l'émergence d'un esprit d'entreprenariat dans toutes les wilayas du pays.
Par ailleurs, M. Ouyahia a souligné que depuis l'année 2000, l'Etat a engagé plus de 36.000 milliards de DA en investissements publics, ayant permis la livraison de dizaines de milliers d'équipements pour satisfaire les besoins de la population dans tous les volets du développement humain, qu'il s'agisse de l'enseignement, de la santé ou du logement. Il a également affirmé que d'importantes infrastructures de base ont aussi été réalisées pour améliorer les conditions de l'investissement et du développement économique. A cet effet, a-t-il soutenu, la dépense publique d'équipement a constitué l'essentiel du plan de charge des entreprises, même si une part des montants engagés n'a pu être captée par les entreprises locales qui n'ont, malheureusement, pas su se renforcer. Evoquant les investissements, M. Ouyahia a relevé qu'il est d'usage pour certains de dire que le climat des affaires n'est pas parfait dans le pays:
"Il y a, sans doute, une part de vrai dans une telle affirmation. Mais en même temps, nous sommes l'un des rares pays au monde à accorder d'importants avantages fiscaux aux investissements, qui peuvent même atteindre 15 années, et ce, entre la réalisation et l'exploitation dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux". Le Premier ministre a également observé que l'Algérie est le seul pays au monde à prendre en charge les allocations des enfants de tous les travailleurs même ceux du secteur privé et ceux des entreprises étrangères. Il a aussi affirmé que l'Algérie est le seul pays au monde à maintenir délibérément les taux d'intérêts en dessous du taux d'inflation et même à les bonifier de moitié, et ce, au profit de l'investissement, ajoutant aussi que "nous sommes parmi les rares pays au monde à soutenir financièrement le recrutement des primo-demandeurs d'emploi". Cette politique a donné, selon lui, des résultats, et ce, à l'image de l'entrée en activité de plus de 50.000 nouvelles PME recensées par l'ANDI, qui ont bénéficié des soutiens publics et qui ont créé des centaines de milliers d'emplois permanents. Placée sous le slogan "L'entreprise c'est maintenant", l'université du FCE se poursuivra jusqu'à vendredi et abordera des panels thématiques relatifs au partenariat public-privé, le financement alternatif et la fiscalité, le climat des affaires et l'investissement, la sécurité alimentaire et l'agro-industrie, le Code du travail et l'employabilité.

Une série de décisions pour la relance économique
Le gouvernement va prendre une série de décisions pour la relance économique et, particulièrement, en faveur des entreprises locales, a indiqué le Premier ministre. Intervenant à l'ouverture de la 3ème édition de l'université du Forum des chefs d'entreprise (FCE), le Premier ministre a également détaillé les types d'initiatives et de contributions qu'attend le gouvernement des opérateurs économiques pour la relance de l'économie nationale.
S'agissant des actions prévues, M. Ouyahia a cité la relance de l'investissement public à travers un budget d'équipement de plus de 4.000 milliards de DA en 2018, en hausse de 1.000 milliards de DA comparativement à 2017. Ces dépenses publiques comporteront, entre autres, plus de 250 milliards de DA destinés directement au développement local, ainsi que plus de 260 milliards de DA destinés à la bonification des taux d'intérêts, a-t-il avancé. Le gouvernement compte aussi remettre en activité le Programme de soutien à l'agriculture décidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2009, mais qui a été contrarié par la crise financière, a relevé M. Ouyahia. Le Premier ministre a également souligné que l'allègement, au niveau des banques, du poids des créances détenues sur l'Etat par des organismes économiques (Sonatrach, Sonelgaz...), ainsi que du poids du financement du logement promotionnel, permettra de rendre disponibles, de nouveau, des "montants très importants de liquidités" pour les crédits bancaires à l'investissement. Il a considéré que la réactivation du Fonds national de l'investissement (FNI) pour accompagner les investissements majeurs, et le maintien de l'ensemble des mesures de soutien à l'investissement et de bonification des crédits bancaires à l'investissement, étaient aussi prévus. Par ailleurs, il a fait part d'une mesure permettant la réalisation, dans un délai maximum d'une (1) année, de 50 nouvelles zones industrielles sous la responsabilité directe des walis auprès desquels l'opération a été décentralisée. Le gouvernement prévoit, en outre, une décentralisation accrue, au niveau des wilayas, de tous les actes et procédures liés aux investissements, qu'il s'agisse des démarches au niveau des Guichets uniques locaux ou de l'accès au foncier industriel. M. Ouyahia a aussi insisté sur le rétablissement de la priorité à la production nationale dans le cadre de la commande publique, conformément au code des marchés publics en vigueur, ainsi que le recours aux appels d'offres nationaux pour toute réalisation publique. Le recours aux entreprises étrangères "deviendra ainsi l'exception", a-t-il insisté. Selon le Premier ministre, le gouvernement compte aussi mettre en place des mesures de sauvegarde du marché national pour réduire le volume des importations et préserver les réserves de change et permettre à la production nationale et à l'entreprise algérienne de se réapproprier le marché local. Cependant, a-t-il soutenu, parallèlement à ces mesures, le gouvernement attend, en contrepartie, des contributions et initiatives de la part des entreprises et des organisations patronales.
Dans ce sens, il a demandé leur aide afin de bien connaître la production nationale pour savoir avec exactitude les domaines dans lesquels elle couvre la demande locale. Il les a aussi appelés à travailler en collaboration avec les administrations, notamment locales, pour l'établissement d'une carte économique du pays, wilaya par wilaya, afin d'identifier les opportunités d'investissements existantes ainsi que les créneaux d'investissements réellement saturés. Les opérateurs économiques sont également appelés à contribuer à la réalisation ou à la réhabilitation ainsi qu'à la gestion des zones industrielles que les pouvoirs publics sont prêts à mettre sous l'autorité des opérateurs qui y travaillent pour peu que ces derniers s'organisent à cette fin, a souligné M. Ouyahia. Il a également appelé les opérateurs économiques à investir dans le développement de chaînes de distributions locales de la production nationale manufacturée et agricole. C'est par ces méthodes modernes que "le marché sera mieux régulé" et que le producteur, y compris l'agriculteur, "pourra travailler avec de la visibilité pour ses débouchés", explique-t-il.
M. Ouyahia a aussi invité les opérateurs à investir dans les différents créneaux de la chaîne d'exportation de la production nationale: "Nous devons avoir demain des entreprises de prospection des marchés extérieurs, de packaging, d'affrètement, de transport de fret et même des entreprises privées de transport aérien ou maritime de fret", a-t-il souhaité. Les opérateurs, a-t-il poursuivi, doivent aussi participer à la formation de la main-d'œuvre qualifiée par l'octroi de stages aux élèves des centres publics de formation, et par la création d'écoles privées des métiers selon les besoins des opérateurs.
Ils doivent aussi contribuer à la Recherche/Développement en entreprise pour améliorer la qualité de leurs produits et de leurs prestations de sorte à aller à la conquête de marchés extérieurs, a-t-il ajouté. Placée sous le slogan "l'Entreprise c'est maintenant", l'université du FCE se poursuivra jusqu'à vendredi et abordera des panels thématiques relatifs au partenariat public-privé, le financement alternatif et la fiscalité, le climat des affaires et l'investissement, la sécurité alimentaire et l'agro-industrie, le Code du travail et l'employabilité.


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