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"Confrontation" entre ultra-droite et musulmans : Mirage ou réel danger ?
Publié dans Le Maghreb le 27 - 06 - 2018

Dix personnes ont été interpellées, soupçonnées d'avoir préparé un attentat contre des musulmans en France. Une deuxième arrestation en quelques mois qui pose la question de la résurgence de l'ultradroite et des membres des forces de l'ordre ayant rejoint des groupes. Est-on à l'aube d'un conflit entre cette mouvance et les musulmans ? Le terrorisme d'extrême droite tente-t-il de refaire surface en France? Samedi 23 juin, la DGSI a interpellé dix personnes dans différents lieux en France, en région parisienne, dans la Vienne, en Charente-Maritime et en Corse. Ces derniers visaient des musulmans, plus spécifiquement des mosquées radicales, des djihadistes sortis de prison ou des femmes voilées. Une information judiciaire a été ouverte à Paris le 14 juin du chef d'"association de malfaiteurs terroriste criminelle".

"Une résurgence est très relative"
C'est le deuxième coup de filet depuis octobre 2017, où une dizaine d'individus avaient été arrêtés, soupçonnés d'avoir fomenté des attentats contre des lieux de culte musulmans et des personnalités politiques.
"On a toute une littérature, depuis les années 1990, qui prédit une sorte d'apocalypse avec des Français "de souche", qui prennent les armes pour se débarrasser d'une population émigrée et en particulier musulmane", explique Jean-Yves Camus, journaliste et politologue, spécialiste de l'extrême droite. Une littérature qui foisonne dans ce petit milieu qui a "repris de l'actualité avec les attentats massifs de 2015 et 2016", en France. "Mais nos services de renseignement ont ça dans leur viseur", poursuit l'expert.

"Le scénario est connu"
"Ses membres s'entraînaient régulièrement dans des clubs de tir sportif et avaient préparé des caches d'armes et de nourriture pour leurs familles en cas de crise majeure", d'après LCI, qui a révélé l'info. "On a eu, ces dernières années, des arrestations, des interpellations, des militants d'ultra-droite qui voulaient commettre des attentats et souvent étaient à un stade de préparation assez peu avancé", explique Jean-Yves Camus:
"Les cibles sont toujours les mêmes: les lieux de cultes musulmans, des personnalités musulmanes, prêcheurs radicaux, des prisonniers islamistes radicaux qui seraient mis en liberté et que ces gens comptaient abattre ou attaquer à leur sortie de prison." Mais on semble être encore loin d'une guerre civile, comme celle que suggérait en 2016 l'ancien patron de la DGSI, Patrick Calvar, auditionné par les députés membres de la commission de défense: "(…) l'ultradroite n'attend que la confrontation [avec l'islamisme radical]. […] Eh bien cette confrontation, je pense qu'elle va voir lieu. Encore un ou deux attentats". Les personnes arrêtées le week-end du 23 juin gravitaient autour d'un groupuscule lié à l'ultradroite baptisé "AFO" (Action des Forces Opérationnelles) et dirigé par Guy S., retraité de la police nationale et habitant de Charente-Maritime, selon des sources proches de l'enquête.

"Une sorte de police de substitution"
D'après les informations de Mediapart, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a récemment souligné "la proportion grandissante de militaires ou de membres des forces de l'ordre ayant intégré des groupuscules d'autodéfense nés dans la foulée des attentats".
"On a toute une frange de gens, très peu nombreux, mais qui existent, qui sont passés par nos services de police ou notre armée, et pensent que contre l'islam, l'Etat ne fait pas le travail", explique M. Camus.
La proportion grandissante de membres des forces de sécurité ayant rejoint ces groupuscules ou groupes d'entraînement s'explique par un sentiment de "légitimité":
"L'Etat est dans une optique de répression de l'Islam radical. Pas de s'en prendre aux musulmans. Eux, ils ont franchi ce pas intellectuel et se disent qu'aujourd'hui, le vrai problème, c'est l'islam et pas l'islam radical. Et la seule façon de le régler, c'est en prenant les armes." Sur la page d'accueil du groupuscule AFO, on peut y lire "Préparation des citoyens-soldats français au combat sur le territoire national". S'ensuit un tas d'informations sur les types d'entraînement à suivre, des photos, des appels à passer à l'acte, etc.

"Une conscience assez faible de la sécurité informatique"
Dans le contexte actuel de surveillance accrue, il est évident que cela n'allait pas échapper au renseignement. "Incontestablement, c'est du travail qui n'est pas aussi professionnel que celui des islamistes radicaux", poursuit l'expert. Sur les 21.386 personnes surveillées par les renseignements en 2017, le poids des ultra-droites est à relativiser, estime M. Camus:
" Dans la hiérarchie des dangers qui menacent actuellement la France, et plus largement l'Europe occidentale, c'est plus largement l'islam radical qui vient, de très loin, en premier […] Les militants d'ultra-droite, pour ceux qui sont vraiment des radicaux et prêts à passer à l'action violente, sont quelques centaines, un millier de personnes maximum."


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