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Elle demande le divorce au bout d'une semaine de mariage
Mauvais choix
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 09 - 2011

Sarah, 23 ans, était folle de joie. Plus que quelques jours et elle se mariera avec le beau Tarik qui l'avait séduite et ébloui ses parents avec tout ce qu'il lui avait acheté pour les besoins de son trousseau. Il les avait également agréablement surpris avec les dépenses qu'il avait consenties pour la cérémonie des fiançailles. Tout cela avait contribué à lever les quelques doutes que ses parents avaient sur le «sérieux» du jeune homme de 30 ans.
Sarah, 23 ans, était folle de joie. Plus que quelques jours et elle se mariera avec le beau Tarik qui l'avait séduite et ébloui ses parents avec tout ce qu'il lui avait acheté pour les besoins de son trousseau. Il les avait également agréablement surpris avec les dépenses qu'il avait consenties pour la cérémonie des fiançailles. Tout cela avait contribué à lever les quelques doutes que ses parents avaient sur le «sérieux» du jeune homme de 30 ans.
Les doutes des parents étaient nés après les quelques rumeurs qu'ils avaient entendues au sujet de leur futur gendre et qui le présentaient comme un escroc et un voleur. Ils avaient pris au sérieux ces rumeurs parce qu'ils avaient estimé qu'il était impossible qu'un aide comptable dans un cabinet privé gagne aussi bien sa vie et possède une voiture, même très vieille. Juste après les fiançailles, Sarah avait demandé à son fiancé où il avait trouvé l'argent nécessaire pour embellir la cérémonie et il lui répondit :
- Je suis aide-comptable parce que je ne veux pas de poste plus important pour ne pas avoir d'ennuis. Je m'y connais tellement en comptabilité que l'essentiel de l'argent que je gagne provient des petits arrangements que j'ai avec les clients. Je falsifie les documents comptables de certains d'entre eux pour qu'ils n'aient pas à trop verser d'argent aux impôts et ils me récompensent en conséquence.
- Oh ! mais c'est illégal tout ça ! s'offusqua Sarah.
- Je sais que c'est illégal mais beaucoup moins illégal que les délits de tous ces importateurs qui s'arrangent pour faire entrer des containers de marchandises sans passer par la douane…Et souvent ils n'ont même pas de registre du commerce.
- Ah ! Non…cela ne me plait pas du tout Tarik… Il te faut une activité saine. Une activité dont nos enfants, plus tard, n'auront pas à rougir.
- Oui…Tu as raison, Sarah. Dès que j'aurais mis suffisamment d'agent de côté, j'ouvrirai mon propre cabinet de comptabilité.
- Il ne faut pas un agrément pour ça ?
- Euh…oui… Il faut juste avoir un autre diplôme plus élevé que celui que j'ai…Je l'obtiendrai facilement au bout de trois mois…parce que la comptabilité n'a aucun secret pour moi.
Les propos de Tarik n'étaient justes qu'à moitié. Il avait voulu mener une vie honnête et avait suivi une formation de comptable qui lui avait permis de trouver un emploi stable mais qui ne le nourrissait pas suffisamment. Pour vivre à l'aise, il était contraint de vivre d'expédients avec une bande d'amis. L'essentiel de son argent provenait en réalité de vols et de cambriolages.
Le mariage eut lieu en juillet dernier et il fut à l'image des fiançailles : fastueux.
Sarah était dans la chambre conjugale et s'apprêtait à passer une seconde nuit de rêve lorsque le téléphone mobile de son mari sonna. Celui-ci répondit et sa femme l'entendit dire :
- Ah ! non…monsieur Rachid…ce n'est pas le moment…oui…je sais que demain c'est le dernier jour de dépôt des G50…Vous me payerez ? Je sais que vous me payerez mais vous avez vu l'heure qu'il est ? Bon, d'accord, je viens….Vous avez des imprimés ? Et la copie du G50 du mois dernier ? Alors…J'arrive.
Il referma son mobile et sa femme lui demanda :
- Que se passe-t-il ?
- Je dois sortir.
- Quoi ? Maintenant ?
- Oui…Un client avec qui je travaille et à qui je rends souvent service en modifiant ses déclarations d'impôts.
- En pleine nuit ?
- Oui…parce que demain matin, il doit déposer ce document…
- Tu ne vas pas tarder j'espère ?
- Il me faut un quart d'heure pour arriver chez lui, un quart d'heure pour en revenir et une demi-heure environ pour remplir son document…Il est 21h…je pense revenir vers 10h.
A 22h30, Tarik n'était pas revenu. Sarah commençait à s'inquiéter. Ce travail en pleine nuit ne lui disait rien de bon. Elle se mit au balcon et commença à guetter le retour de l'homme avec qui elle ne vivait que depuis la veille. Elle entendit quelqu'un frapper à la porte de sa chambre et elle sursauta. Elle l'ouvrit et vit sa belle-mère.
- Sarah…Tarik n'est pas là ?
- Non…il est sorti pour voir un client.
- Pour voir un client ?
- Oui, c'est ce qu'il m'a dit.
Toute la nuit s'écoula sans que Tarik ne donne signe de vie. Le lendemain matin, dans tout le quartier, on ne parlait plus que d'une bande de trois cambrioleurs qui avait été arrêtée. Et parmi les éléments de cette bande, il y avait quelqu'un qui s'était marié la veille : Tarik !
Sarah avait l'impression qu'une montagne s'était effondrée sur elle. Elle se mêla aux discussions des voisines de palier et elle apprit que Tarik n'était pas à son premier coup. En revanche, c'était la première fois qu'il se faisait attraper. Sarah était si abattue qu'elle avait envie de se donner la mort. On ne se marie qu'une seule fois dans sa vie et il avait fallu qu'elle tombe sur un voleur ! Sur un voyou ! Ses parents finalement avaient eu raison de se méfier de lui !
Une semaine plus tard, à deux jours du début du mois de Ramadhan, Tarik et ses deux complices s'étaient retrouvés au tribunal de Bir Mourad rais. Dès que le procureur avait finit de requérir contre les accusés une peine de 7 ans de prison, Sarah s'est écrié : « Je veux divorcer ! Je veux divorcer ! Je ne peux vivre avec un voleur ! Je ne veux pas que mes enfants aient un père voyou ! »
Les doutes des parents étaient nés après les quelques rumeurs qu'ils avaient entendues au sujet de leur futur gendre et qui le présentaient comme un escroc et un voleur. Ils avaient pris au sérieux ces rumeurs parce qu'ils avaient estimé qu'il était impossible qu'un aide comptable dans un cabinet privé gagne aussi bien sa vie et possède une voiture, même très vieille. Juste après les fiançailles, Sarah avait demandé à son fiancé où il avait trouvé l'argent nécessaire pour embellir la cérémonie et il lui répondit :
- Je suis aide-comptable parce que je ne veux pas de poste plus important pour ne pas avoir d'ennuis. Je m'y connais tellement en comptabilité que l'essentiel de l'argent que je gagne provient des petits arrangements que j'ai avec les clients. Je falsifie les documents comptables de certains d'entre eux pour qu'ils n'aient pas à trop verser d'argent aux impôts et ils me récompensent en conséquence.
- Oh ! mais c'est illégal tout ça ! s'offusqua Sarah.
- Je sais que c'est illégal mais beaucoup moins illégal que les délits de tous ces importateurs qui s'arrangent pour faire entrer des containers de marchandises sans passer par la douane…Et souvent ils n'ont même pas de registre du commerce.
- Ah ! Non…cela ne me plait pas du tout Tarik… Il te faut une activité saine. Une activité dont nos enfants, plus tard, n'auront pas à rougir.
- Oui…Tu as raison, Sarah. Dès que j'aurais mis suffisamment d'agent de côté, j'ouvrirai mon propre cabinet de comptabilité.
- Il ne faut pas un agrément pour ça ?
- Euh…oui… Il faut juste avoir un autre diplôme plus élevé que celui que j'ai…Je l'obtiendrai facilement au bout de trois mois…parce que la comptabilité n'a aucun secret pour moi.
Les propos de Tarik n'étaient justes qu'à moitié. Il avait voulu mener une vie honnête et avait suivi une formation de comptable qui lui avait permis de trouver un emploi stable mais qui ne le nourrissait pas suffisamment. Pour vivre à l'aise, il était contraint de vivre d'expédients avec une bande d'amis. L'essentiel de son argent provenait en réalité de vols et de cambriolages.
Le mariage eut lieu en juillet dernier et il fut à l'image des fiançailles : fastueux.
Sarah était dans la chambre conjugale et s'apprêtait à passer une seconde nuit de rêve lorsque le téléphone mobile de son mari sonna. Celui-ci répondit et sa femme l'entendit dire :
- Ah ! non…monsieur Rachid…ce n'est pas le moment…oui…je sais que demain c'est le dernier jour de dépôt des G50…Vous me payerez ? Je sais que vous me payerez mais vous avez vu l'heure qu'il est ? Bon, d'accord, je viens….Vous avez des imprimés ? Et la copie du G50 du mois dernier ? Alors…J'arrive.
Il referma son mobile et sa femme lui demanda :
- Que se passe-t-il ?
- Je dois sortir.
- Quoi ? Maintenant ?
- Oui…Un client avec qui je travaille et à qui je rends souvent service en modifiant ses déclarations d'impôts.
- En pleine nuit ?
- Oui…parce que demain matin, il doit déposer ce document…
- Tu ne vas pas tarder j'espère ?
- Il me faut un quart d'heure pour arriver chez lui, un quart d'heure pour en revenir et une demi-heure environ pour remplir son document…Il est 21h…je pense revenir vers 10h.
A 22h30, Tarik n'était pas revenu. Sarah commençait à s'inquiéter. Ce travail en pleine nuit ne lui disait rien de bon. Elle se mit au balcon et commença à guetter le retour de l'homme avec qui elle ne vivait que depuis la veille. Elle entendit quelqu'un frapper à la porte de sa chambre et elle sursauta. Elle l'ouvrit et vit sa belle-mère.
- Sarah…Tarik n'est pas là ?
- Non…il est sorti pour voir un client.
- Pour voir un client ?
- Oui, c'est ce qu'il m'a dit.
Toute la nuit s'écoula sans que Tarik ne donne signe de vie. Le lendemain matin, dans tout le quartier, on ne parlait plus que d'une bande de trois cambrioleurs qui avait été arrêtée. Et parmi les éléments de cette bande, il y avait quelqu'un qui s'était marié la veille : Tarik !
Sarah avait l'impression qu'une montagne s'était effondrée sur elle. Elle se mêla aux discussions des voisines de palier et elle apprit que Tarik n'était pas à son premier coup. En revanche, c'était la première fois qu'il se faisait attraper. Sarah était si abattue qu'elle avait envie de se donner la mort. On ne se marie qu'une seule fois dans sa vie et il avait fallu qu'elle tombe sur un voleur ! Sur un voyou ! Ses parents finalement avaient eu raison de se méfier de lui !
Une semaine plus tard, à deux jours du début du mois de Ramadhan, Tarik et ses deux complices s'étaient retrouvés au tribunal de Bir Mourad rais. Dès que le procureur avait finit de requérir contre les accusés une peine de 7 ans de prison, Sarah s'est écrié : « Je veux divorcer ! Je veux divorcer ! Je ne peux vivre avec un voleur ! Je ne veux pas que mes enfants aient un père voyou ! »


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