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La «charia» en pole position
Printemps arabe
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 11 - 2011

La démocratie naissante dans les pays du "printemps arabe" fait émerger un islam politique aux contours variés, sans que l'on puisse tirer de conséquences des déclarations de certains dirigeants sur la charia ou la place de la religion dans les affaires publiques.Les bons résultats du parti Ennahda aux élections tunisiennes de dimanche et l'importance accordéeà la charia, le mêmejour, par Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, illustrent le poids des islamistes après la chute de régimes autocratiques qui les ont longtemps opprimés. Ces islamistes doivent désormais trouver le moyen d'intégrer leurs principes religieux dans les institutions démocratiques censées émerger des révolutions. De nombreux termes du débat sont toutefois ambigus et certains, en particulier la notion de charia (la loi islamique), sont souvent mal compris par les non-musulmans.De nombreux pays arabes disposentà la fois d'une constitution proclamant l'islam religion officielle et fondant la loi sur la charia, et des codes civil et pénal inspirés par les modèles occidentaux.
Les islamistes
turcs inspirent
Ghannouchi
Hormis l'Arabie saoudite, qui ne connaît que la loi islamique, les pays du monde arabo-musulman appliquent un mélange complexe de droit religieux et civil. La charia peut être appliquée de manière assez symbolique dans un pays, modérée dans un autre et stricte dans un troisième.
Ennahda, arrivé en tête des élections pour une assemblée constituante en Tunisie, va être le premier parti islamiste du "printemps arabe" à devoir préciser la nature des relations qu'il souhaite établir entre droit et religion. Il dit respecter les principes démocratiques et les droits de l'homme. Il a aussi exprimé le souhait de collaborer avec les partis laïques pour rédiger la future Constitution tunisienne. Son chef, Rachid Ghannouchi, prône un islamisme modéréà l'image de celui appliqué par le Parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir en Turquie. La Constitution tunisienne appeléeà être remplacée déclare l'islam religion officielle mais ne fait pas référenceà la charia en tant que fondement du système juridique. Etant donné la forte tradition laïque du pays, Ennahda risque de se heurterà une vive opposition s'il tente d'imposer la charia comme source d'inspiration de la loi.Yasin Aktay rappelle que les écrits de Rachid Ghannouchi dans les années 80 ont contribuéà influencer les islamistes turcs età les faire entrer dans le jeu démocratique. Désormais, la réussite de l'AKP en Turquie sert de modèle au chef de file des islamistes tunisiens.
D'après certains de ses proches, Rachid Ghannouchi ne s'oppose pasà l'arrivée d'une femme ou d'un non-musulmanà la tête de l'Etat car il accorde la primautéà la citoyenneté sur la religion."Les salafistes, les wahhabistes, et même certains Frères musulmans n'aiment pas ce type et certains pourraient même dire que c'est un kafir (apostat)", dit, sous le sceau de l'anonymat, un ami égyptien de ses années d'exil à Londres. Ce dernier affirme que Rachid Ghannouchi est l'auteur des meilleures critiques du wahhabisme, une forme stricte de l'islam sunnite appliquée en Arabie saoudite, ce qui lui vaut de ne plus être invitéà la Janadiriyya, un colloque annuel d'intellectuels organisé par les Saoudiens.
La démocratie naissante dans les pays du "printemps arabe" fait émerger un islam politique aux contours variés, sans que l'on puisse tirer de conséquences des déclarations de certains dirigeants sur la charia ou la place de la religion dans les affaires publiques.Les bons résultats du parti Ennahda aux élections tunisiennes de dimanche et l'importance accordéeà la charia, le mêmejour, par Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, illustrent le poids des islamistes après la chute de régimes autocratiques qui les ont longtemps opprimés. Ces islamistes doivent désormais trouver le moyen d'intégrer leurs principes religieux dans les institutions démocratiques censées émerger des révolutions. De nombreux termes du débat sont toutefois ambigus et certains, en particulier la notion de charia (la loi islamique), sont souvent mal compris par les non-musulmans.De nombreux pays arabes disposentà la fois d'une constitution proclamant l'islam religion officielle et fondant la loi sur la charia, et des codes civil et pénal inspirés par les modèles occidentaux.
Les islamistes
turcs inspirent
Ghannouchi
Hormis l'Arabie saoudite, qui ne connaît que la loi islamique, les pays du monde arabo-musulman appliquent un mélange complexe de droit religieux et civil. La charia peut être appliquée de manière assez symbolique dans un pays, modérée dans un autre et stricte dans un troisième.
Ennahda, arrivé en tête des élections pour une assemblée constituante en Tunisie, va être le premier parti islamiste du "printemps arabe" à devoir préciser la nature des relations qu'il souhaite établir entre droit et religion. Il dit respecter les principes démocratiques et les droits de l'homme. Il a aussi exprimé le souhait de collaborer avec les partis laïques pour rédiger la future Constitution tunisienne. Son chef, Rachid Ghannouchi, prône un islamisme modéréà l'image de celui appliqué par le Parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir en Turquie. La Constitution tunisienne appeléeà être remplacée déclare l'islam religion officielle mais ne fait pas référenceà la charia en tant que fondement du système juridique. Etant donné la forte tradition laïque du pays, Ennahda risque de se heurterà une vive opposition s'il tente d'imposer la charia comme source d'inspiration de la loi.Yasin Aktay rappelle que les écrits de Rachid Ghannouchi dans les années 80 ont contribuéà influencer les islamistes turcs età les faire entrer dans le jeu démocratique. Désormais, la réussite de l'AKP en Turquie sert de modèle au chef de file des islamistes tunisiens.
D'après certains de ses proches, Rachid Ghannouchi ne s'oppose pasà l'arrivée d'une femme ou d'un non-musulmanà la tête de l'Etat car il accorde la primautéà la citoyenneté sur la religion."Les salafistes, les wahhabistes, et même certains Frères musulmans n'aiment pas ce type et certains pourraient même dire que c'est un kafir (apostat)", dit, sous le sceau de l'anonymat, un ami égyptien de ses années d'exil à Londres. Ce dernier affirme que Rachid Ghannouchi est l'auteur des meilleures critiques du wahhabisme, une forme stricte de l'islam sunnite appliquée en Arabie saoudite, ce qui lui vaut de ne plus être invitéà la Janadiriyya, un colloque annuel d'intellectuels organisé par les Saoudiens.


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