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La justice désavoue les pratiques de l'armée
Egypte, après l'usage répété des tests de virginité
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 12 - 2011

L'usage répété de tests de virginité sur des manifestantes a été condamné mardi dernier par le tribunal administratif du Caire.
Ils étaient quelques centaines à attendre Samira Ibrahim, mardi, à la porte du tribunal administratif. « À bas, à bas le pouvoir militaire ! » Ils l'ont accueillie avec ce slogan hostile aux généraux qui dirigent le pays depuis la chute de Moubarak. Le petit cortège a ensuite défilé jusqu'à la place Tahrir pour célébrer la victoire du jour : les juges ont décidé que les tests de virginité sont désormais illégaux au sein des institutions militaires ou gouvernementales.
Samira Ibrahim est en effet la seule des sept femmes qui ont été soumises à un
« test de virginité » par la police militaire à avoir osé porter plainte contre le Conseil suprême des forces armées (CSFA), à la tête de l'Egypte depuis février. Pour défendre sa dignité, et pour que « cela n'arrive pas à d'autres femmes ». « J'en ai parlé d'abord à mon père, qui est un opposant de longue date, et je suis fière qu'il m'ait soutenue », disait-elle au début du mois au journal al-Shorouk rapporte le journal le Figaro.
Humilier et discréditer
Les faits remontent au 9 mars dernier. À la nuit tombée, la police militaire disperse violemment un sit-in installé sur la place Tahrir. Plus de 150 manifestants sont arrêtés, dont une vingtaine de femmes. Retenus dans l'enceinte du Musée du Caire, les protestataires subissent passages à tabac et électrocutions. Samira Ibrahim, activiste depuis 2008, est emmenée dans une prison militaire en périphérie de la ville. C'est là que des officiers lui annoncent qu'ils vont procéder à une vérification de sa virginité. « Nous avons été forcées de nous déshabiller, pendant que des militaires étaient là à nous regarder et à se moquer de nous. J'avais envie de mourir », raconte-t-elle dans son témoignage, recueilli par Human Rights Watch. L'objectif de l'opération est d'humilier les manifestantes, mais aussi de les discréditer aux yeux des Egyptiens : elles seront présentées aux médias comme faisant partie d'un réseau de prostitution. La décision rendue par le tribunal administratif, qui dépend du Conseil d'Etat et est donc compétent pour juger l'autorité au pouvoir, le CSFA, étonne et réjouit les défenseurs des droits de l'homme en Egypte. « C'est la première fois qu'une cour civile prend une décision critiquant l'armée. La règle tacite jusqu'ici était que la justice civile n'avait pas son mot à dire sur les actions des militaires. Cette règle-là est brisée », analyse Heba Morayef, chercheuse pour Human Rights Watch au Caire. Les images d'une manifestante dénudée et passée à tabac par des soldats lors des violences de la semaine dernière, qui ont fait le tour du monde, ont probablement incité les juges égyptiens à plus d'audace.
L'usage répété de tests de virginité sur des manifestantes a été condamné mardi dernier par le tribunal administratif du Caire.
Ils étaient quelques centaines à attendre Samira Ibrahim, mardi, à la porte du tribunal administratif. « À bas, à bas le pouvoir militaire ! » Ils l'ont accueillie avec ce slogan hostile aux généraux qui dirigent le pays depuis la chute de Moubarak. Le petit cortège a ensuite défilé jusqu'à la place Tahrir pour célébrer la victoire du jour : les juges ont décidé que les tests de virginité sont désormais illégaux au sein des institutions militaires ou gouvernementales.
Samira Ibrahim est en effet la seule des sept femmes qui ont été soumises à un
« test de virginité » par la police militaire à avoir osé porter plainte contre le Conseil suprême des forces armées (CSFA), à la tête de l'Egypte depuis février. Pour défendre sa dignité, et pour que « cela n'arrive pas à d'autres femmes ». « J'en ai parlé d'abord à mon père, qui est un opposant de longue date, et je suis fière qu'il m'ait soutenue », disait-elle au début du mois au journal al-Shorouk rapporte le journal le Figaro.
Humilier et discréditer
Les faits remontent au 9 mars dernier. À la nuit tombée, la police militaire disperse violemment un sit-in installé sur la place Tahrir. Plus de 150 manifestants sont arrêtés, dont une vingtaine de femmes. Retenus dans l'enceinte du Musée du Caire, les protestataires subissent passages à tabac et électrocutions. Samira Ibrahim, activiste depuis 2008, est emmenée dans une prison militaire en périphérie de la ville. C'est là que des officiers lui annoncent qu'ils vont procéder à une vérification de sa virginité. « Nous avons été forcées de nous déshabiller, pendant que des militaires étaient là à nous regarder et à se moquer de nous. J'avais envie de mourir », raconte-t-elle dans son témoignage, recueilli par Human Rights Watch. L'objectif de l'opération est d'humilier les manifestantes, mais aussi de les discréditer aux yeux des Egyptiens : elles seront présentées aux médias comme faisant partie d'un réseau de prostitution. La décision rendue par le tribunal administratif, qui dépend du Conseil d'Etat et est donc compétent pour juger l'autorité au pouvoir, le CSFA, étonne et réjouit les défenseurs des droits de l'homme en Egypte. « C'est la première fois qu'une cour civile prend une décision critiquant l'armée. La règle tacite jusqu'ici était que la justice civile n'avait pas son mot à dire sur les actions des militaires. Cette règle-là est brisée », analyse Heba Morayef, chercheuse pour Human Rights Watch au Caire. Les images d'une manifestante dénudée et passée à tabac par des soldats lors des violences de la semaine dernière, qui ont fait le tour du monde, ont probablement incité les juges égyptiens à plus d'audace.


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