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Cacophonie autour du projet gazier Galsi
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 02 - 2013

Le 26 novembre 2011 à la télévision française, France 3, j'avais attiré l'attention des autorités algériennes sur la possibilité d'une non rentabilité du projet Galsi. Le ministre de l'Energie vient, après près de deux années, de confirmer mes prévisions. Entre-temps des propos rassurants ont été prononcés officiellement par différents responsables relayés par la Télévision officielle.
Le 26 novembre 2011 à la télévision française, France 3, j'avais attiré l'attention des autorités algériennes sur la possibilité d'une non rentabilité du projet Galsi. Le ministre de l'Energie vient, après près de deux années, de confirmer mes prévisions. Entre-temps des propos rassurants ont été prononcés officiellement par différents responsables relayés par la Télévision officielle.
Que de pertes de temps et d'argent
au détriment de l'Algérie ?
Rappelons que la Russie possède
1/3 des réserves mondiales
de gaz conventionnel en plus du
savoir-faire technologique et
managérial contre 5% pour
l'Iran et 10% pour le Qatar,
ces trois pays totalisant plus de
près de 50% des réserves mondiales, l'Algérie ayant
un taux de 2,37% pour moins de 4.500 milliards
de mètres cubes gazeux. L'Algérie étant, avant
tout, un pays gazier, se pose tout le problème de
savoir si face à la concurrence, notamment russe,
elle a une stratégie gazière devant prendre avec
sérieux la réalisation de Sout Stream, principal
conçurent de l'Algérie et également la révolution
du gaz de schiste, les réserves selon l'AIE étant de
6.000 milliards de mètres cubes gazeux et entre
12.000 et 17.000 selon le ministère de l'Energie. A
quel coût, sans compter les risques de détérioration
de l'environnement et l'Algérie étant un pays
semi-aride, 1 milliard de mètres cubes nécessitant
un million de mètres cubes d'eau douce ? On peut
découvrir des milliers de gisements mais non rentables
selon le couple coût/vecteur prix international.
Le marché principal étant l'Europe, l'Algérie ne
va-t-elle pas perdre des parts de marché ? Comme
il y aura lieu de tenir compte de la concurrence
qatarie, de la donne libyenne qui avec des réserves de
1.500 milliards de mètres cubes gazeux non
exploitées et des nouvelles découvertes en Afrique.
1- Approvisionnement de l'Europe
Gazprom concurrent direct
de l'Algérie
La stratégie de Gazprom, grande société internationale
dynamique cotée en Bourse, ce qui n'est pas
le cas de Sonatrach, à travers le North Stream et le
South Stream est offensive. Pour Nord Stream, le
8 novembre 2011 a été inauguré en Allemagne le
gazoduc Nord Stream, qui permet l'acheminement
de gaz russe en Europe. C'est un projet stratégique
dont le tracé, d'une longueur de 1.224 km, doit à
terme permettre de transporter 55 milliards de
mètres cubes de gaz par an de Vyborg jusqu'à la ville
allemande de Greifswald en traversant les eaux territoriales
de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du
Danemark et de l'Allemagne. « Le volume de gaz
fourni (sera) comparable à l'énergie produite par
onze centrales nucléaires », a expliqué Vladimir
Poutine lors de l'inauguration. La première conduite,
d'une capacité de 27,5 milliards de mètres
cubes, a été achevée en mai. Une deuxième est en
cours de construction et doit être entièrement posée
d'ici à la fin 2012, doublant la capacité de la liaison.
Le vice-premier ministre russe, Igor Setchine, a
indiqué que le montant du projet s'élevait à 8,8 milliards
d'euros en tenant compte des coûts de financement
mais les prévisions de clôture donnent environ
15 milliards de dollars. Quant au projet de
South Stream, concurrent direct de l'Algérie, afin
de le mettre en oeuvre, le russe Gazprom et Eni ont
créé en 2008 la compagnie South Stream AG. En
juin 2010, ils ont signé un mémorandum visant à
associer le groupe français EDF au projet. En mars
2011, Gazprom et Wintershall Holding GmbH ont
signé un mémorandum d'entente sur la participation
de la compagnie allemande à la construction du
tronçon sous-marin du gazoduc. Tout comme Nord-
Stream, il doit permettre à la Russie de contourner
l'Ukraine, principal pays de transit. Fin décembre
2011, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine,
a exigé que les travaux du gazoduc South Stream,
destiné à livrer du gaz russe à l'Union européenne
via la mer Noire, commence dès fin 2012 et non
plus en 2013 comme prévu initialement pour se
terminer en 2015. Lors de cette rencontre le feu vert
a été donné par la Turquie à la Russie pour faire
passer South Stream dans ses eaux territoriales en
mer Noire, cette dernière ayant signé un accord avec
l'Autriche sur South Stream, dernier document
nécessaire pour lancer le projet. Auparavant,
Moscou la Russie avait déjà signé des accords
intergouvernementaux avec la Bulgarie, la Serbie,
la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et la Croatie.
Long au total de 3.600 km, (la longueur du tronçon
sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur
maximale de plus de 2.000 m), South Stream doit
alimenter en gaz russe l'Europe occidentale, notamment
la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie
et l'Autriche, la Grèce et l'Italie, via la mer Noire et
les Balkans. D'une capacité de 63 milliards de m3 de
gaz, le tronçon sous-marin doit entrer en service en
2015, le coût estimatif du projet étant évalué à
15,5 milliards d'euros, mais devant clôturer à environ
24 milliards de dollars. L'ensemble de ces
projets remettent en cause le projet Nabucco.
Rappelons qu'en décembre 2011, simultanément la
Turquie et l'Azerbaïdjan annoncent la mise en place
du gazoduc transanatolien qui absorbera le gaz de
Shah Deniz initialement envisagé pour Nabucco qui
est un projet de gazoduc reliant l'Iran et les pays de
la Transcausasie à l'Europe centrale. Soutenu initialement
par l'Union européenne (UE), il devait
permettre, dès 2017, de diversifier les sources d'approvisionnement
énergétique de l'Europe, notamment
d'un pays comme la Hongrie, qui dépend
du gaz russe. D'une longueur de 3.300 km, il aurait
une capacité maximale de 31 milliards de mètres
cubes de gaz. Son coût, initialement prévu à 7,9
milliards d'euros s'élèverait à 12-15 milliards. Sa
position au coeur de la Turquie devait permettre au
gazoduc d'être éventuellement relié, à terme, aux
réseaux de transport syrien et surtout irakien. Dès
lors Nabucco est en concurrence directe avec le projet
South Stream. Avec les récentes tensions avec
l'Iran, la guerre en Syrie, et comme mis en relief
précédemment, la Russie et la Turquie ayant
annoncé un accord sur la traversée des eaux territoriales
turques par South Stream, cela rend la construction
de Nabucco peu probable à moyen terme.
2.-Le projet algérien Galsi
remis en cause ?
Devant relier directement l'Algérie à l'Italie, via la
Sardaigne, pour un investissement de 3 milliards
d'euros, mais dont le coût en 2013 varierait entre
3,5 et 4 milliards de dollars, le projet de gazoduc
Galsi, dont la mise en service était prévue pour
2014. Rappelons qu'un accord intergouvernemental
relatif à ce projet a été conclu en novembre 2007
entre l'Algérie et l'Italie. Ce gazoduc doit relier
Hassi-R'mel à El Kala dans sa partie "On shore" sur
une longueur de 640 km. Dans sa partie "off shore",
le projet reliera El Kala à Cagliari en Sardaigne sur
une distance de 310 km. Le niveau de participation
de Sonatrach est de 36%. Une fois concrétisé, il
devrait acheminer, directement en Italie, un volume
annuel de 8 milliards m3 de gaz. Dans le cadre de
l'arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation
pluriannuelle des investissements de production
d'électricité, publié au Journal officiel du 10
janvier 2010 français, il est prévu que pour la
Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnerait
au gaz naturel, dès lors que le raccordement
de la Corse au gazoduc Algérie-Italie via la
Sardaigne (Galsi) serait réalisé. Or, contrairement à
la majorité des élus corses qui sont favorables au
projet Galsi, il semblerait que la majorité des élus
de Sardaigne s'oppose, pour l'instant, à la réalisation
de ce projet du moins dans le tracé traditionnel
pour des raisons écologiques et autres et du fait de
l'autonomie de cette région, le gouvernement central
italien ne pouvant rien faire sans l'aval des élus
locaux. Contrairement aux affirmations officielles
algériennes, pour le maire de Sardaigne, dans une
récente émission à la télévision française France
3, je le cite « jamais le projet Galsi ne passera
en Sardaigne dans son tracé initial » ( le documentaire
a été diffusée le 29 novembre de 20h30 à
21h45 sur la télévision française France 3 Corse
consacré au projet Galsi). Faut-il y voir la main
russe, dans la pratique des affaires les sentiments
n'existant pas ? Et c'est là qu'entre en scène la
concurrence du géant Gazprom. Le projet Nigal
pourrat-il permettre d'accroître les capacités d'exportation
? Dans ce cadre, se pose le problème de la
rentabilité de ce projet où suite au mémorandum
d'entente qui avait été signé en janvier 2002, entre
Sonatrach et la Nigerian National Petroleum
(NNPC), réunis à Abuja au Nigeria, les ministres
du Pétrole et de l'Energie d'Algérie, du Niger et du
Nigeria avaient également signé le 3 juillet 2009 un
accord pour construire un gazoduc baptisé Trans
Saharan Gas Pipeline (TSGP), de 4.128 kilomètres
(dont 2.310 km pour le territoire algérien) qui
devrait servir à alimenter l'Europe en gaz (20/30
milliards de mètres cubes) puisés dans le delta du
Niger au sud du Nigeria. Avec un coût prévu initialement
à 7 milliards de dollars, il aurait dépassé
actuellement les 15 milliards de dollars. Ce projet
financé pour partie par l'Europe avec la crise d'endettement
est-il réalisable d'autant plus que comparé
aux canalisations russes, son coût est trop élevé.
3.-Perspectives gazières
de l'Algérie
L'Algérie est le troisième fournisseur de gaz de
l'Europe après la Russie et la Norvège. L'Algérie
peine toujours à maintenir le niveau des volumes
exportés au-dessus de 60 milliards de mètres cubes,
un seuil qui était bien conservé entre 2001 et 2008
et les prix élevés cachent une baisse du volume rendant
problématique les prévisions de 80/85 milliards
de mètres cubes gazeux pour 2014. Pour
calculer la durée de vie des réserves, en Algérie il
s'agit de prendre en compte tant des exportations
que de la forte consommation intérieure du fait du
bas prix du gaz, un des plus bas au niveau du
monde, bloqués par la décision D/06-05/CD du 30
mai 2005. Sonatrach supporte en moyenne entre
1,5 et 2 milliards de dollars de subventions par an,
selon les variations du prix international. La consommation
intérieure, en 2010, selon les extrapolations
du Creg - 2015/2020 - est de 35 milliards de
mètres cubes gazeux. Mais ce montant a été calculé
avant l'annonce des nouveaux projets consommateurs
d'une grande quantité de pétrole et de gaz.
Mais avec ce paradoxe, les ménages étant les plus
importants consommateurs d'électricité que les
entreprises montrant une désindustrialisation du
pays, loin donc des normes internationales. Si l'on
suppose un retour à la croissance réelle le niveau de
consommation sera encore plus élevé. En plus, ce
montant risque d'être fortement augmenté après les
décisions, courant 2012, d'installer plusieurs raffineries
fonctionnant au gasoil et d'importantes
capacités d'électricité fonctionnant au gaz. Suite
aux coupures récurrentes d'électricité, il a été décidé
la réalisation du projet de centrale électrique en cycle
combiné à Ras Djinet (Boumerdès) d'une capacité
de 1.200 MW ainsi que la construction de 9 centrales
électriques totalisant une puissance de 8.050
MW, 300 postes très haute et haute tension, près de
10.000 km de réseau de transport très haute tension
et 500 km de réseau de transport de gaz destiné à
l'alimentation des centrales. Ainsi, Sonelgaz
financera via le Trésor public environ 27/30 milliards
de dollars d'ici à 2016-2017 pour une capacité
supplémentaire de 12 000 MW. Dès lors, avec
cette augmentation de la consommation intérieure,
d'un retour à la croissance, du fait de la décision de
ne pas modifier les prix intérieurs, il y a risque
d'aller vers 70-75 milliards mètres cubes gazeux
horizon 2017-2020 de consommation intérieure. En
effet, si l'on prend les extrapolations d'exportation
de 85 milliards mètres cubes gazeux et 70-75 milliards
de mètres cubes gazeux de consommation
intérieures, il faudrait produire dès 2017 entre 155-
160 milliards de mètres cubes gazeux supposant
d'importants investissements dans ce domaine, limitant
le financement des secteurs hors hydrocarbures.
Cela accélérera l'épuisement de cette ressource
non renouvelable, horizon 2020 pour le pétrole et
horizon 2030 pour le gaz non conventionnel. Si
certains experts prévoient cette année un baril de
pétrole à 113 dollars, du fait de la forte consommation
mondiale mais également de la faiblesse de
l'offre mondiale face à l'épuisement des réserves
fossiles traditionnels, il faut en analyser les conséquences
comme cela s'est passé le siècle passé par
la substitution des hydrocarbures au charbon. Avec
un baril à plus de 110 dollars le charbon devient
rentable et dès 2017 selon l'AIE sera la première
source d‘énergie avant le pétrole. Et cela concerne
également d'autres sources d'énergie. Ce ne sont
donc que des hypothèses dans la mesure où il faut
également raisonner à prix constants, le baril de
16/20 dollars des années 80 équivaut à plus de 90
dollars à prix constant 2013, renvoyant au pouvoir
d‘achat mondial.Et pour l'Algérie, mauvaise nouvelle,
les projets Galsi, via la Sardaigne et Nigal
venant du Nigeria, sont actuellement gelés avec des
surcoûts exorbitants. Il faudra prendre en compte la
croissance ou pas de l'économie mondiale qui est un
élément déterminant de la demande des hydrocarbures
et donc, de l'évolution du prix de cession, les
coûts, les concurrents ayant déjà amorti leurs installations,
des énergies substituables du fait des importantes
mutations énergétiques mondiales. Qu'en
sera-t-il du prix du gaz avec la révolution gazière du
gaz non conventionnel, la bulle gazière risquant
d'aller au-delà de 2016/2018, du recyclage du CO2
du charbon (environ 200 années de réserves mondiales
contre 40/50 ans pour le pétrole) du nucléaire,
des énergies renouvelables dont le solaire qui produit
à grande échelle ne feront que réduire leurs
coûts et entreront forcément en concurrence avec le
gaz conventionnel algérien ? Par ailleurs le dernier
rapport de l'AIE montre que les USA grâce à la
révolution du gaz schiste seront exportateur de pétrole
et de gaz dans les 10 années à venir ce qui
entraînera un véritable bouleversement mondial si
le gaz de schistes est développé en Chine, Inde, la
Pologne en Europe. Or 35% des recettes de
Sonatrach en valeur viennent des USA. A-t-on
prévu d'autres débouchés ? Les économies d'énergie
supposent un nouveau modèle de consommation
énergétique, une politique des prix plus
rationnelle et le développement de sources alternatives
d'énergie pour les besoins du marché local
Algérie. Ce qui permettrait d'alléger la pression de
la demande sur l'offre de gaz et donc pour l'Algérie
d'honorer ses engagements internationaux.
En résumé, la demande extérieure des hydrocarbures
pour l'Algérie d'une manière générale sera fonction
d'une reprise ou pas de l'économie mondiale,
de l'évolution du cours du dollar, des investissements
dans les énergies substituables qui détermineront
l'évolution du prix international.
L'Algérie est une économie totalement rentière, en
2012 98% des exportations en devises étant le fait
de Sonatrach. Toute chute des cours entraine des
conséquences financières, sociales et politiques du
fait de la dominance de l'Etat providence.
Rappelons la chute des cours en 1986 avec toutes
les ondes de chocs politiques, économiques et
sociales entre 1988/1994 (rééchelonnement) et de
près de 45% des recettes en devises de Sonatrach
après la crise de 2008/2009.Comme se pose cette
question stratégique : quelles sont les réserves prouvées
du pétrole et du gaz, sachant que l'Algérie
habitera 50 millions d'habitants dans 25 ans , les
couts d'exploitation, le bilan devises des investissements
de Sonatrach réalisés à l'étranger et la
rentabilité du projet Galsi ? Et ce d'autant plus que
le cout de Galsi ramené au volume desservi est
non compétitif par rapport aux projets South
Stream et North Stream donnant par rapport au
premier projet russe un surcoût variant entre 11 et
16 %. Cela n'implique-t-il pas, face aux nouvelles
mutations énergétiques mondiales, mais également
aux récents scandales financiers, un nouveau management
stratégique de Sonatrach ? Le temps en
économie ne se rattrape jamais. Il existe une véritable
cacophonie entre les déclarations des différents
ministres de l'Energie entre 2009/2012. A
combien sont estimées les dépenses d'études ?
Affirmer comme le fait le ministre actuel de
l'Energie que les travaux de réalisation de Galsi
seront entamés une fois la rentabilité économique
confirmée, n'est-il pas une manière d'enterrer ce
projet ?
*Professeur des universités
expert international en management
stratégique
Que de pertes de temps et d'argent
au détriment de l'Algérie ?
Rappelons que la Russie possède
1/3 des réserves mondiales
de gaz conventionnel en plus du
savoir-faire technologique et
managérial contre 5% pour
l'Iran et 10% pour le Qatar,
ces trois pays totalisant plus de
près de 50% des réserves mondiales, l'Algérie ayant
un taux de 2,37% pour moins de 4.500 milliards
de mètres cubes gazeux. L'Algérie étant, avant
tout, un pays gazier, se pose tout le problème de
savoir si face à la concurrence, notamment russe,
elle a une stratégie gazière devant prendre avec
sérieux la réalisation de Sout Stream, principal
conçurent de l'Algérie et également la révolution
du gaz de schiste, les réserves selon l'AIE étant de
6.000 milliards de mètres cubes gazeux et entre
12.000 et 17.000 selon le ministère de l'Energie. A
quel coût, sans compter les risques de détérioration
de l'environnement et l'Algérie étant un pays
semi-aride, 1 milliard de mètres cubes nécessitant
un million de mètres cubes d'eau douce ? On peut
découvrir des milliers de gisements mais non rentables
selon le couple coût/vecteur prix international.
Le marché principal étant l'Europe, l'Algérie ne
va-t-elle pas perdre des parts de marché ? Comme
il y aura lieu de tenir compte de la concurrence
qatarie, de la donne libyenne qui avec des réserves de
1.500 milliards de mètres cubes gazeux non
exploitées et des nouvelles découvertes en Afrique.
1- Approvisionnement de l'Europe
Gazprom concurrent direct
de l'Algérie
La stratégie de Gazprom, grande société internationale
dynamique cotée en Bourse, ce qui n'est pas
le cas de Sonatrach, à travers le North Stream et le
South Stream est offensive. Pour Nord Stream, le
8 novembre 2011 a été inauguré en Allemagne le
gazoduc Nord Stream, qui permet l'acheminement
de gaz russe en Europe. C'est un projet stratégique
dont le tracé, d'une longueur de 1.224 km, doit à
terme permettre de transporter 55 milliards de
mètres cubes de gaz par an de Vyborg jusqu'à la ville
allemande de Greifswald en traversant les eaux territoriales
de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du
Danemark et de l'Allemagne. « Le volume de gaz
fourni (sera) comparable à l'énergie produite par
onze centrales nucléaires », a expliqué Vladimir
Poutine lors de l'inauguration. La première conduite,
d'une capacité de 27,5 milliards de mètres
cubes, a été achevée en mai. Une deuxième est en
cours de construction et doit être entièrement posée
d'ici à la fin 2012, doublant la capacité de la liaison.
Le vice-premier ministre russe, Igor Setchine, a
indiqué que le montant du projet s'élevait à 8,8 milliards
d'euros en tenant compte des coûts de financement
mais les prévisions de clôture donnent environ
15 milliards de dollars. Quant au projet de
South Stream, concurrent direct de l'Algérie, afin
de le mettre en oeuvre, le russe Gazprom et Eni ont
créé en 2008 la compagnie South Stream AG. En
juin 2010, ils ont signé un mémorandum visant à
associer le groupe français EDF au projet. En mars
2011, Gazprom et Wintershall Holding GmbH ont
signé un mémorandum d'entente sur la participation
de la compagnie allemande à la construction du
tronçon sous-marin du gazoduc. Tout comme Nord-
Stream, il doit permettre à la Russie de contourner
l'Ukraine, principal pays de transit. Fin décembre
2011, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine,
a exigé que les travaux du gazoduc South Stream,
destiné à livrer du gaz russe à l'Union européenne
via la mer Noire, commence dès fin 2012 et non
plus en 2013 comme prévu initialement pour se
terminer en 2015. Lors de cette rencontre le feu vert
a été donné par la Turquie à la Russie pour faire
passer South Stream dans ses eaux territoriales en
mer Noire, cette dernière ayant signé un accord avec
l'Autriche sur South Stream, dernier document
nécessaire pour lancer le projet. Auparavant,
Moscou la Russie avait déjà signé des accords
intergouvernementaux avec la Bulgarie, la Serbie,
la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et la Croatie.
Long au total de 3.600 km, (la longueur du tronçon
sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur
maximale de plus de 2.000 m), South Stream doit
alimenter en gaz russe l'Europe occidentale, notamment
la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie
et l'Autriche, la Grèce et l'Italie, via la mer Noire et
les Balkans. D'une capacité de 63 milliards de m3 de
gaz, le tronçon sous-marin doit entrer en service en
2015, le coût estimatif du projet étant évalué à
15,5 milliards d'euros, mais devant clôturer à environ
24 milliards de dollars. L'ensemble de ces
projets remettent en cause le projet Nabucco.
Rappelons qu'en décembre 2011, simultanément la
Turquie et l'Azerbaïdjan annoncent la mise en place
du gazoduc transanatolien qui absorbera le gaz de
Shah Deniz initialement envisagé pour Nabucco qui
est un projet de gazoduc reliant l'Iran et les pays de
la Transcausasie à l'Europe centrale. Soutenu initialement
par l'Union européenne (UE), il devait
permettre, dès 2017, de diversifier les sources d'approvisionnement
énergétique de l'Europe, notamment
d'un pays comme la Hongrie, qui dépend
du gaz russe. D'une longueur de 3.300 km, il aurait
une capacité maximale de 31 milliards de mètres
cubes de gaz. Son coût, initialement prévu à 7,9
milliards d'euros s'élèverait à 12-15 milliards. Sa
position au coeur de la Turquie devait permettre au
gazoduc d'être éventuellement relié, à terme, aux
réseaux de transport syrien et surtout irakien. Dès
lors Nabucco est en concurrence directe avec le projet
South Stream. Avec les récentes tensions avec
l'Iran, la guerre en Syrie, et comme mis en relief
précédemment, la Russie et la Turquie ayant
annoncé un accord sur la traversée des eaux territoriales
turques par South Stream, cela rend la construction
de Nabucco peu probable à moyen terme.
2.-Le projet algérien Galsi
remis en cause ?
Devant relier directement l'Algérie à l'Italie, via la
Sardaigne, pour un investissement de 3 milliards
d'euros, mais dont le coût en 2013 varierait entre
3,5 et 4 milliards de dollars, le projet de gazoduc
Galsi, dont la mise en service était prévue pour
2014. Rappelons qu'un accord intergouvernemental
relatif à ce projet a été conclu en novembre 2007
entre l'Algérie et l'Italie. Ce gazoduc doit relier
Hassi-R'mel à El Kala dans sa partie "On shore" sur
une longueur de 640 km. Dans sa partie "off shore",
le projet reliera El Kala à Cagliari en Sardaigne sur
une distance de 310 km. Le niveau de participation
de Sonatrach est de 36%. Une fois concrétisé, il
devrait acheminer, directement en Italie, un volume
annuel de 8 milliards m3 de gaz. Dans le cadre de
l'arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation
pluriannuelle des investissements de production
d'électricité, publié au Journal officiel du 10
janvier 2010 français, il est prévu que pour la
Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnerait
au gaz naturel, dès lors que le raccordement
de la Corse au gazoduc Algérie-Italie via la
Sardaigne (Galsi) serait réalisé. Or, contrairement à
la majorité des élus corses qui sont favorables au
projet Galsi, il semblerait que la majorité des élus
de Sardaigne s'oppose, pour l'instant, à la réalisation
de ce projet du moins dans le tracé traditionnel
pour des raisons écologiques et autres et du fait de
l'autonomie de cette région, le gouvernement central
italien ne pouvant rien faire sans l'aval des élus
locaux. Contrairement aux affirmations officielles
algériennes, pour le maire de Sardaigne, dans une
récente émission à la télévision française France
3, je le cite « jamais le projet Galsi ne passera
en Sardaigne dans son tracé initial » ( le documentaire
a été diffusée le 29 novembre de 20h30 à
21h45 sur la télévision française France 3 Corse
consacré au projet Galsi). Faut-il y voir la main
russe, dans la pratique des affaires les sentiments
n'existant pas ? Et c'est là qu'entre en scène la
concurrence du géant Gazprom. Le projet Nigal
pourrat-il permettre d'accroître les capacités d'exportation
? Dans ce cadre, se pose le problème de la
rentabilité de ce projet où suite au mémorandum
d'entente qui avait été signé en janvier 2002, entre
Sonatrach et la Nigerian National Petroleum
(NNPC), réunis à Abuja au Nigeria, les ministres
du Pétrole et de l'Energie d'Algérie, du Niger et du
Nigeria avaient également signé le 3 juillet 2009 un
accord pour construire un gazoduc baptisé Trans
Saharan Gas Pipeline (TSGP), de 4.128 kilomètres
(dont 2.310 km pour le territoire algérien) qui
devrait servir à alimenter l'Europe en gaz (20/30
milliards de mètres cubes) puisés dans le delta du
Niger au sud du Nigeria. Avec un coût prévu initialement
à 7 milliards de dollars, il aurait dépassé
actuellement les 15 milliards de dollars. Ce projet
financé pour partie par l'Europe avec la crise d'endettement
est-il réalisable d'autant plus que comparé
aux canalisations russes, son coût est trop élevé.
3.-Perspectives gazières
de l'Algérie
L'Algérie est le troisième fournisseur de gaz de
l'Europe après la Russie et la Norvège. L'Algérie
peine toujours à maintenir le niveau des volumes
exportés au-dessus de 60 milliards de mètres cubes,
un seuil qui était bien conservé entre 2001 et 2008
et les prix élevés cachent une baisse du volume rendant
problématique les prévisions de 80/85 milliards
de mètres cubes gazeux pour 2014. Pour
calculer la durée de vie des réserves, en Algérie il
s'agit de prendre en compte tant des exportations
que de la forte consommation intérieure du fait du
bas prix du gaz, un des plus bas au niveau du
monde, bloqués par la décision D/06-05/CD du 30
mai 2005. Sonatrach supporte en moyenne entre
1,5 et 2 milliards de dollars de subventions par an,
selon les variations du prix international. La consommation
intérieure, en 2010, selon les extrapolations
du Creg - 2015/2020 - est de 35 milliards de
mètres cubes gazeux. Mais ce montant a été calculé
avant l'annonce des nouveaux projets consommateurs
d'une grande quantité de pétrole et de gaz.
Mais avec ce paradoxe, les ménages étant les plus
importants consommateurs d'électricité que les
entreprises montrant une désindustrialisation du
pays, loin donc des normes internationales. Si l'on
suppose un retour à la croissance réelle le niveau de
consommation sera encore plus élevé. En plus, ce
montant risque d'être fortement augmenté après les
décisions, courant 2012, d'installer plusieurs raffineries
fonctionnant au gasoil et d'importantes
capacités d'électricité fonctionnant au gaz. Suite
aux coupures récurrentes d'électricité, il a été décidé
la réalisation du projet de centrale électrique en cycle
combiné à Ras Djinet (Boumerdès) d'une capacité
de 1.200 MW ainsi que la construction de 9 centrales
électriques totalisant une puissance de 8.050
MW, 300 postes très haute et haute tension, près de
10.000 km de réseau de transport très haute tension
et 500 km de réseau de transport de gaz destiné à
l'alimentation des centrales. Ainsi, Sonelgaz
financera via le Trésor public environ 27/30 milliards
de dollars d'ici à 2016-2017 pour une capacité
supplémentaire de 12 000 MW. Dès lors, avec
cette augmentation de la consommation intérieure,
d'un retour à la croissance, du fait de la décision de
ne pas modifier les prix intérieurs, il y a risque
d'aller vers 70-75 milliards mètres cubes gazeux
horizon 2017-2020 de consommation intérieure. En
effet, si l'on prend les extrapolations d'exportation
de 85 milliards mètres cubes gazeux et 70-75 milliards
de mètres cubes gazeux de consommation
intérieures, il faudrait produire dès 2017 entre 155-
160 milliards de mètres cubes gazeux supposant
d'importants investissements dans ce domaine, limitant
le financement des secteurs hors hydrocarbures.
Cela accélérera l'épuisement de cette ressource
non renouvelable, horizon 2020 pour le pétrole et
horizon 2030 pour le gaz non conventionnel. Si
certains experts prévoient cette année un baril de
pétrole à 113 dollars, du fait de la forte consommation
mondiale mais également de la faiblesse de
l'offre mondiale face à l'épuisement des réserves
fossiles traditionnels, il faut en analyser les conséquences
comme cela s'est passé le siècle passé par
la substitution des hydrocarbures au charbon. Avec
un baril à plus de 110 dollars le charbon devient
rentable et dès 2017 selon l'AIE sera la première
source d‘énergie avant le pétrole. Et cela concerne
également d'autres sources d'énergie. Ce ne sont
donc que des hypothèses dans la mesure où il faut
également raisonner à prix constants, le baril de
16/20 dollars des années 80 équivaut à plus de 90
dollars à prix constant 2013, renvoyant au pouvoir
d‘achat mondial.Et pour l'Algérie, mauvaise nouvelle,
les projets Galsi, via la Sardaigne et Nigal
venant du Nigeria, sont actuellement gelés avec des
surcoûts exorbitants. Il faudra prendre en compte la
croissance ou pas de l'économie mondiale qui est un
élément déterminant de la demande des hydrocarbures
et donc, de l'évolution du prix de cession, les
coûts, les concurrents ayant déjà amorti leurs installations,
des énergies substituables du fait des importantes
mutations énergétiques mondiales. Qu'en
sera-t-il du prix du gaz avec la révolution gazière du
gaz non conventionnel, la bulle gazière risquant
d'aller au-delà de 2016/2018, du recyclage du CO2
du charbon (environ 200 années de réserves mondiales
contre 40/50 ans pour le pétrole) du nucléaire,
des énergies renouvelables dont le solaire qui produit
à grande échelle ne feront que réduire leurs
coûts et entreront forcément en concurrence avec le
gaz conventionnel algérien ? Par ailleurs le dernier
rapport de l'AIE montre que les USA grâce à la
révolution du gaz schiste seront exportateur de pétrole
et de gaz dans les 10 années à venir ce qui
entraînera un véritable bouleversement mondial si
le gaz de schistes est développé en Chine, Inde, la
Pologne en Europe. Or 35% des recettes de
Sonatrach en valeur viennent des USA. A-t-on
prévu d'autres débouchés ? Les économies d'énergie
supposent un nouveau modèle de consommation
énergétique, une politique des prix plus
rationnelle et le développement de sources alternatives
d'énergie pour les besoins du marché local
Algérie. Ce qui permettrait d'alléger la pression de
la demande sur l'offre de gaz et donc pour l'Algérie
d'honorer ses engagements internationaux.
En résumé, la demande extérieure des hydrocarbures
pour l'Algérie d'une manière générale sera fonction
d'une reprise ou pas de l'économie mondiale,
de l'évolution du cours du dollar, des investissements
dans les énergies substituables qui détermineront
l'évolution du prix international.
L'Algérie est une économie totalement rentière, en
2012 98% des exportations en devises étant le fait
de Sonatrach. Toute chute des cours entraine des
conséquences financières, sociales et politiques du
fait de la dominance de l'Etat providence.
Rappelons la chute des cours en 1986 avec toutes
les ondes de chocs politiques, économiques et
sociales entre 1988/1994 (rééchelonnement) et de
près de 45% des recettes en devises de Sonatrach
après la crise de 2008/2009.Comme se pose cette
question stratégique : quelles sont les réserves prouvées
du pétrole et du gaz, sachant que l'Algérie
habitera 50 millions d'habitants dans 25 ans , les
couts d'exploitation, le bilan devises des investissements
de Sonatrach réalisés à l'étranger et la
rentabilité du projet Galsi ? Et ce d'autant plus que
le cout de Galsi ramené au volume desservi est
non compétitif par rapport aux projets South
Stream et North Stream donnant par rapport au
premier projet russe un surcoût variant entre 11 et
16 %. Cela n'implique-t-il pas, face aux nouvelles
mutations énergétiques mondiales, mais également
aux récents scandales financiers, un nouveau management
stratégique de Sonatrach ? Le temps en
économie ne se rattrape jamais. Il existe une véritable
cacophonie entre les déclarations des différents
ministres de l'Energie entre 2009/2012. A
combien sont estimées les dépenses d'études ?
Affirmer comme le fait le ministre actuel de
l'Energie que les travaux de réalisation de Galsi
seront entamés une fois la rentabilité économique
confirmée, n'est-il pas une manière d'enterrer ce
projet ?
*Professeur des universités
expert international en management
stratégique


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