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Le phénomène banalisé
Violence et intolérance en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 05 - 2015

La banalisation du phénomène de la violence a été le thème traité, hier, lors de l'émission l'Invité de la rédaction, de la chaîne 3 de la Radio algérienne, en compagnie de Houria Ahcène-Djaballah, professeure de psychologie à l'université de Bouzaréah (Alger).
La banalisation du phénomène de la violence a été le thème traité, hier, lors de l'émission l'Invité de la rédaction, de la chaîne 3 de la Radio algérienne, en compagnie de Houria Ahcène-Djaballah, professeure de psychologie à l'université de Bouzaréah (Alger).
Le débat trouve son origine dans la mort, il y a quelques jours, du jeune Ramzi, 11 ans, battu par un adulte, des images donnant à voir un chien poussé par son propriétaire à agresser un enfant mais aussi par suite du bilan faisant état de la mort, en 2014, de 300 femmes victimes de violences. Pour l'intervenante, la question de la violence est un sujet nécessitant d'être posée parce que, explique-t-elle, la société algérienne a eu à subir et à être « traumatisée par la violence », chaque évènement violent contribuant à « revivifier » le souvenir de celle-ci.
La pollution de l'espace public, l'insécurité, la toxicomanie, la mauvaise image de soi, le chômage, la facilité du passage à l'acte, sont, dit-elle, autant d'éléments déclenchant de la violence. Même si elle considère que la société algérienne n'est pas violente, Mme Hassan Djaballah n'en estime pas moins qu'on ne peut nier que la violence a pris de l'ampleur dans le pays et qu'elle a plusieurs causes qu'il faut cerner pour y remédier.
D'un autre côté, relève-t-elle, des médias contribuent à la diffusion de la culture de l'intolérance et de la violence au sein de la société, particulièrement la jeunesse. La violence est considérée habituellement comme « un moyen de se faire respecter », déplore l'invitée de la radio Chaîne 3.. Quand on lui communique des chiffres de la DGSN rapportant, qu'en 2014, 1.300 enfants ont été victimes de violence, que 372 autres ont fait l'objet de sévices sexuels, et que 6 parmi eux sont morts après avoir été l'objet de coups et blessures, l'invitée répond que ceux-ci « ne sont que la partie visible de l'iceberg ».
Pour elle, la majeure partie des violences morales, physiques ou sexuelles « extrêmement répandues », est exercée autant en milieu familial, les lieux de travail que dans la rue. Pour tenter d'endiguer le phénomène elle préconise de l'attaquer en amont, en condamnant sévèrement les auteurs « qui doivent assumer les conséquences de leurs actes ». Mme Hassan Djaballah appelle aussi à mettre un terme au « laxisme » notamment pour ce qui concerne la violence infligée aux femmes, dans une société qui considère « normal » de frapper sa soeurs, sa femme ou ses enfants ».
S'en prenant à des «groupes de pression » au sein de l'APN qui, selon elle, bloqueraient des lois prohibant ces types de comportement, la professeure observe que la société algérienne n'a pas tiré les leçons de la « décennie noire » ayant, aujourd'hui, tendance à « récompenser celui qui agit mal en minimisant ses actes ». En plus de réintroduire les valeurs civiques au sein de la famille et l'école, elle propose l'institution d'un service civil obligatoire pour les jeunes «à partir de 16 ans».
Le débat trouve son origine dans la mort, il y a quelques jours, du jeune Ramzi, 11 ans, battu par un adulte, des images donnant à voir un chien poussé par son propriétaire à agresser un enfant mais aussi par suite du bilan faisant état de la mort, en 2014, de 300 femmes victimes de violences. Pour l'intervenante, la question de la violence est un sujet nécessitant d'être posée parce que, explique-t-elle, la société algérienne a eu à subir et à être « traumatisée par la violence », chaque évènement violent contribuant à « revivifier » le souvenir de celle-ci.
La pollution de l'espace public, l'insécurité, la toxicomanie, la mauvaise image de soi, le chômage, la facilité du passage à l'acte, sont, dit-elle, autant d'éléments déclenchant de la violence. Même si elle considère que la société algérienne n'est pas violente, Mme Hassan Djaballah n'en estime pas moins qu'on ne peut nier que la violence a pris de l'ampleur dans le pays et qu'elle a plusieurs causes qu'il faut cerner pour y remédier.
D'un autre côté, relève-t-elle, des médias contribuent à la diffusion de la culture de l'intolérance et de la violence au sein de la société, particulièrement la jeunesse. La violence est considérée habituellement comme « un moyen de se faire respecter », déplore l'invitée de la radio Chaîne 3.. Quand on lui communique des chiffres de la DGSN rapportant, qu'en 2014, 1.300 enfants ont été victimes de violence, que 372 autres ont fait l'objet de sévices sexuels, et que 6 parmi eux sont morts après avoir été l'objet de coups et blessures, l'invitée répond que ceux-ci « ne sont que la partie visible de l'iceberg ».
Pour elle, la majeure partie des violences morales, physiques ou sexuelles « extrêmement répandues », est exercée autant en milieu familial, les lieux de travail que dans la rue. Pour tenter d'endiguer le phénomène elle préconise de l'attaquer en amont, en condamnant sévèrement les auteurs « qui doivent assumer les conséquences de leurs actes ». Mme Hassan Djaballah appelle aussi à mettre un terme au « laxisme » notamment pour ce qui concerne la violence infligée aux femmes, dans une société qui considère « normal » de frapper sa soeurs, sa femme ou ses enfants ».
S'en prenant à des «groupes de pression » au sein de l'APN qui, selon elle, bloqueraient des lois prohibant ces types de comportement, la professeure observe que la société algérienne n'a pas tiré les leçons de la « décennie noire » ayant, aujourd'hui, tendance à « récompenser celui qui agit mal en minimisant ses actes ». En plus de réintroduire les valeurs civiques au sein de la famille et l'école, elle propose l'institution d'un service civil obligatoire pour les jeunes «à partir de 16 ans».


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