Le président du Conseil de la nation présente ses condoléances aux familles des victimes de la tragédie de la Promenade des Sablettes    51e anniversaire de la création du Front Polisario : le peuple sahraoui déterminé à poursuivre son combat pour l'indépendance    Le président de l'APN reçoit l'ambassadeur de Syrie en Algérie    Zitouni examine avec son homologue libanais la consolidation de la coopération économique    Décès du moudjahid Nemmar Mohamed dit "Mohamed Seghir" à l'âge de 88 ans    Cyclisme/Tour d'Algérie 2024: l'Algérien Hamza Yacine remporte la première étape    Conférence pour le suivi de la mise en œuvre des opérations relatives aux examens scolaires    Constantine: l'état des lieux du secteur des Transports, thème d'une journée d'étude régionale    Oran: le cancer de la prostate au centre des journées de l'Association Errazi des chirurgiens urologues les 16 et 17 mai    Vers la réalisation d'usines de fabrication d'ascenseurs en partenariat avec des entreprises italiennes et chinoises en Algérie    Décès du moudjahid et ancien commandant Mohamed Mahfoud Bousmaha, dit "Mohamed el Berrouaghia" à l'âge de 85 ans    Ghaza : Martyrs et blessés dans des bombardements samedi soir de l'armée sioniste à Jabalia    Le chef de l'ONU appelle à un "cessez-le-feu immédiat" à Ghaza    Coupe d'Afrique de développement régional de triathlon: Berrouane et Terki sacrés    Ligue 1 Mobilis : le leader tient bon à Khenchela, le CRB nouveau dauphin    Festival Imedghassen : un public nombreux à l'ouverture de la 4ème édition    Découverte d'un document historique authentique rare appartenant à un déporté algérien en Nouvelle-Calédonie    L'Assemblée générale de l'ONU soutient la demande d'adhésion de la Palestine    Clôture du méga-concert Rai : des figures légendaires du genre enchantent le public algérois    Quels impacts de la proposition d'achat de la société espagnole Naturgy par le groupe Emirati TAQA où Sonatrach est un acteur majeur de l'approvisionnement en gaz naturel du marché espagnol ?    25 mis en cause placés en détention provisoire pour actes de vandalisme    Le leader en appel à Khenchela, duel à distance pour le maintien    Ligue 2 amateur : Le NA Hussein-Dey écope de deux matchs à huis clos    La société Evol Sport réclame 200.000 euros à la FAF    Une formation au profit des médias sur la couverture de l'élection présidentielle    Préservation de la souveraineté nationale    Faid insiste sur l'amélioration de la qualité des données    Les laboratoires Salem lancent deux nouveaux dispositifs médicaux    Les représentants de la communauté nationale à l'étranger saluent la décision du chef de l'Etat    Alimentation en gaz à Mostaganem 460 foyers raccordés à Safsaf    L'AGNU votera une résolution soutenant la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat membre à part entière    80 000 personnes quittent Rafah après l'intensification des attaques de l'entité sioniste    Le ministère des Finances à la recherche des administrateurs indépendants    La mémoire et l'histoire, source de fierté et facteur de mobilisation autour des projets nationaux    «Cheikh Larbi Tebessi, un chahid sans sépulture» projeté à l'APN    Le projet d'un recueil des données linguistiques en voie de finalisation    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Qui sont les principaux alliés de Khalifa haftar ?
Menace l'Algérie d'une guerre
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 12 - 2019

n Libye, Khalifa Haftar, général à la retraite, autoproclamé chef de l'Armée nationale libyenne depuis 2015, entend conquérir Tripoli où se trouve le gouvernement d'Union nationale de Faiz Al Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
n Libye, Khalifa Haftar, général à la retraite, autoproclamé chef de l'Armée nationale libyenne depuis 2015, entend conquérir Tripoli où se trouve le gouvernement d'Union nationale de Faiz Al Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
Au nom de la "luttecontre le terrorisme", Haftar, 76 ans, mènedes batailles autour de la capitale libyenne, depuis avril 2019, sans réussir à prendre lepouvoir. "Haftar a mis les terroristes et les révolutionnaires (de 2011), pour se débarrasserdes adversaires politiques", a soutenuKhaled Al Michri, président du Hautconseil d'Etat libyen, le Parlement, né desAccords politiques de Skhirat de décembre2017. Haftar disposerait de 25.000 hommes armés, dont les deux tiers sontdes miliciens,
libyens et étrangers. Lestroupes de Haftar empêchent les médias, libyens ou étrangers, d'accéder dans leszones de guerre. Pour les observateurs, il s'agit là d'une manière de cacher la présence d'armement étrangers, et de miliciens non libyens. Ancien colonel d'El Kadhafi, Haftar vivait aux Etats Unis, Naprès avoir bénéficié de la nationalité américaine. En 2011, après le début du soulèvement populaire contre le régime d'El Kadhafi, il revient en Libye pou s'installer à Tobrouk, puis à Benghazi,dans l'Est du pays. Aujourd'hui, après plusieursvoyages, négociations et échanges, il compte sur l'appui "paradoxal" de plusieurs Etats. En voici, la liste :
Les Emirats arabes unis
Les Emirats arabes unis sont le principal soutien de Khalifa Haftar. En juin 2017, Aissa Al Mazrouai, adjoint du chef d'etatmajor de l'armée des Emirats arabes unis, Na rencontré, à Benghazi, Khalifa Haftar, pour marquer le soutien direct d'AbuDhabi à ses troupes. Haftar a visité AbuDhabi, pour rencontrer les hauts dirigeants du pays. Abu Dhabi a, dès le début, ignoréle gouvernement de Faiz Al Sarraj. Selon la chaîne qatarie Al Jazeera, des experts militaires et des officiers émiratis, participent, depuis au moins trois ans, aux opérations menées par les troupes de Haftar, à partir de la base aérienne d'Al Kharouba, à l'Est de Benghazi. Cette base a été reconstruite,grâce à des fonds émiratis. Des appareils de reconnaissance aérienne et des drones armés, venus des Emirats, assistent également aux batailles de Haftar. "LesLibyens doivent se rappeler, que lesEmirats nous a soutenus comme un grand frère. Malgré les pressions internationales, ils étaient toujours là avec nous", a reconnu Aguila Salah Issa, président duParlement de Tobrouk, allié de Haftar, non reconnu par la Communauté internationale.Selon un rapport de l'ONU,l'assistance militaire des Emirats a permis à Haftar, de contrôler au moins huit bases aériennes. Le gouvernement d'Al Sarraj aaccusé Abu Dhabi d'appuyer militairement Haftar, en "violant" l'embargo imposé par l'ONU, depuis 2011. Khaled Al Michri a accusé publiquement Abu Dhabi, de "saboter" tous "les efforts d'instaurer ladémocratie dans les pays arabes". "Nous avons trouvé sur le terrain des blindés, fraîchement débarqués en Libye, venus des Emirats", a-t-il déclaré, en avril 2019, après le début de "l'offensive" de Haftar contre Tripoli.
La Russie
Publiquement, la Russie ne soutient pas Khalifa Haftar et est favorable à "une solution politique". Mais, sur le terrain, lasituation est différente. En 2016, Haftar, qui parle russe, se rend à deux reprises àMoscou. L'objectif de ce déplacement, dont l'un tenu secret, est d'acquérir des Narmes. Haftar revient à Moscou en août 2017, pour demander ouvertement une aide militaire. "Nous sommes persuadés que la Russie restera un ami fidèle de la Libye, et ne nous refusera pas son aide", a déclaré Haftar aux médias russes. Des médias qui présentent Haftar comme "commandant en chef de l'Armée nationale libyenne".
La presse britannique a dévoilé l'envoi de mercenaires russes du groupe privé militaire Wagner en Libye, pour soutenir Haftar. En visite à Tunis, la semaine écoulée, le Président turc a parlé de 2.000 mercenaires russes présents en Libye. Les hommes de Wagner sont également en action en Syrie, depuis des années. Wagneraurait fourni des drones, des tanks et des munitions à Haftar. "Les hommes de Wagner opèrent sous le contrôle des services de sécurité et militaires russes, et ne bougent pas sans l'aval du Kremlin", souligne Pavel Felgenhauer, rédacteur en chef de Novaya Gazeta, cité par l'Associated Press (AP). Moscou entend également défendre ses intérêts économiques en Libye en entretenant des relations avec le gouvernement Al Sarraj, lequel a évoqué la relance d'un projet de construction de chemins de fer, de presque 3 milliards de dollars. La Russie fournit également de grandes quantités de céréales à la Libye.
L'Egypte
L'Egypte soutient ouvertement Khalifa Haftar, au nom de la "lutte contre le terrorisme". Pour Le Caire, le gouvernement de Faiz Al Sarraj est pris en otage par les Frères musulmans. Le nom de Khaled Al Michri est souvent cité. Haftar a visité plusieurs fois Le Caire, pour demander un soutien militaire et logistique de l'Egypte, Naux fins de combattre "les milices extrémistes" et "assurer la stabilité de la NLibye".
L'Egypte évite d'engager directement des opérations militaires en territoire libyen, mais a envoyé son aviation bombarder des foyers de Daech, en 2015 et 2017. Pour les spécialistes, l'Egypte, qui partage 1.100 km de frontières terrestres avec son voisin, craint que la situation trouble en Libye ait des conséquences néfastes sur sa sécurité intérieure, surtout avec la contrebande d'armements russes pris dans les stocks d'El Kadhafi. Selon le journal Mada Masr, Le Caire a fourni des munitions et des hommes, pour appuyer les troupes de Haftar. L'Egypte entend également assurer sa sécurité énergétique future, en préparant des contrats à prix favorables, une fois Haftar installé au pouvoir. Stratégiquement, l'Egypte cible aussi le gros marché de la reconstruction de le Libye, qui s'ouvrira une fois le pays stabilisé.
La France
La France a tenté d'organiser, en juillet 2017, une médiation entre les différentes Nparties libyenne, en réunissant à Paris, Al Sarraj et Haftar. Un accord sur un cessezle- feu et sur l'organisation d'Elections présidentielles, a été signé, mais non appliqué. Le non aboutissement de l'action diplomatique n'a pas empêché Paris, de soutenir Haftar. Selon RFI, Radio France Internationale, l'aide militaire française à Haftar a commencé en janvier 2016, avec l'envoi de "conseillers techniques militaires", pour appuyer les opérations antiterroristes. Un crash d'un hélicoptère français, l'été 2016, a dévoilé la présence des soldats des forces spéciales en territoire libyen. Jean Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, a rencontré Khalifa Haftar, à Benghazi et ailleurs. Cela a été vu comme un soutien diplomatique Haftar, attitude dénoncé par des habitants de Tripoli, lors de manifestations dans la capitale libyenne, en avril 2019, après
l'attaque de Haftar contre la ville. En juillet 2019, le gouvernement Al Sarraj a demandé des explications à Paris, au sujet de missiles Javelin appartenant à l'Armée française, découverts dans un QG de Khalifa Haftar à Gharyan, non loin de Tripoli.
L'Arabie Saoudite
Ryad ne cache pas son appui à Khalifa Haftar, pour presque les mêmes raisons politiques que l'Egypte et les Emirats arabes unis, ses deux alliés : la lutte contre les Frères musulmans, considérés comme Ndes alliés de la Turquie et du Qatar. Haftar, qui a réussi à vendre l'image d'un "farouche" opposant aux islamistes, a été reçu par le Roi Salmane, en mars 2019,pour demander un appui financier et militaire, quelques jours avant le lancement de Nl'offensive contre Tripoli. Selon un rapport de l'ONU, datant de 2017, les blindés fournis par les Emirats à Haftar, ont été acheminés par un navire saoudien, du port de Jebel Ali (Dubai) à celui de Tobrouk. Ryad apporte un soutien diplomatique à Haftar, même si, officiellement, il est favorable "à la stabilité de la Libye".
Les Etats Unis
Début décembre, des conseillers en sécurité du président américain Donald Trump, ont rendu une visite discrète à Khalifa Haftar, pour "l'encourager", à mener un nouvelle offensive contre Tripoli, qui serait "dominé par les islamistes". Le 15avril 2019, Donald Trump a téléphoné à Khalifa Haftar, soulignant un changement de position de Washington par rapport au conflit libyen. Le Président américain, dont les options diplomatiques sont souvent imprévisibles, a évoqué avec Haftar, qui s'est attribué le titre de "maréchal", les efforts contre le terrorisme et "la nécessité de parvenir à la paix et à la stabilité, en Libye".
Selon des médias américains, Donald Trump a reconnu le "rôle significatif" de Haftar dans "la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de Libye". Trump et Haftar ont parlé aussi "d'une vision commune" pour "la transition de la Libye vers un système politique démocratique et stable". Aucune explication n'a été donnée à cet appel téléphonique par la Maison Blanche. Début juillet 2019, les Etats Unis ont bloqué au niveau du Conseil de sécurité, une condamnation de troupes de Haftar, après un raid contre un camp de migrants, qui a provoqué plusieurs morts. Haftar tente également de se rapprocher d'Israël, selo plusieurs médias, en passant par le canal des Emirats arabes unis. Pour Tel Aviv, Haftar est "un ennemi" des Frères musulmans, donc du Hamas palestinien.
Au nom de la "luttecontre le terrorisme", Haftar, 76 ans, mènedes batailles autour de la capitale libyenne, depuis avril 2019, sans réussir à prendre lepouvoir. "Haftar a mis les terroristes et les révolutionnaires (de 2011), pour se débarrasserdes adversaires politiques", a soutenuKhaled Al Michri, président du Hautconseil d'Etat libyen, le Parlement, né desAccords politiques de Skhirat de décembre2017. Haftar disposerait de 25.000 hommes armés, dont les deux tiers sontdes miliciens,
libyens et étrangers. Lestroupes de Haftar empêchent les médias, libyens ou étrangers, d'accéder dans leszones de guerre. Pour les observateurs, il s'agit là d'une manière de cacher la présence d'armement étrangers, et de miliciens non libyens. Ancien colonel d'El Kadhafi, Haftar vivait aux Etats Unis, Naprès avoir bénéficié de la nationalité américaine. En 2011, après le début du soulèvement populaire contre le régime d'El Kadhafi, il revient en Libye pou s'installer à Tobrouk, puis à Benghazi,dans l'Est du pays. Aujourd'hui, après plusieursvoyages, négociations et échanges, il compte sur l'appui "paradoxal" de plusieurs Etats. En voici, la liste :
Les Emirats arabes unis
Les Emirats arabes unis sont le principal soutien de Khalifa Haftar. En juin 2017, Aissa Al Mazrouai, adjoint du chef d'etatmajor de l'armée des Emirats arabes unis, Na rencontré, à Benghazi, Khalifa Haftar, pour marquer le soutien direct d'AbuDhabi à ses troupes. Haftar a visité AbuDhabi, pour rencontrer les hauts dirigeants du pays. Abu Dhabi a, dès le début, ignoréle gouvernement de Faiz Al Sarraj. Selon la chaîne qatarie Al Jazeera, des experts militaires et des officiers émiratis, participent, depuis au moins trois ans, aux opérations menées par les troupes de Haftar, à partir de la base aérienne d'Al Kharouba, à l'Est de Benghazi. Cette base a été reconstruite,grâce à des fonds émiratis. Des appareils de reconnaissance aérienne et des drones armés, venus des Emirats, assistent également aux batailles de Haftar. "LesLibyens doivent se rappeler, que lesEmirats nous a soutenus comme un grand frère. Malgré les pressions internationales, ils étaient toujours là avec nous", a reconnu Aguila Salah Issa, président duParlement de Tobrouk, allié de Haftar, non reconnu par la Communauté internationale.Selon un rapport de l'ONU,l'assistance militaire des Emirats a permis à Haftar, de contrôler au moins huit bases aériennes. Le gouvernement d'Al Sarraj aaccusé Abu Dhabi d'appuyer militairement Haftar, en "violant" l'embargo imposé par l'ONU, depuis 2011. Khaled Al Michri a accusé publiquement Abu Dhabi, de "saboter" tous "les efforts d'instaurer ladémocratie dans les pays arabes". "Nous avons trouvé sur le terrain des blindés, fraîchement débarqués en Libye, venus des Emirats", a-t-il déclaré, en avril 2019, après le début de "l'offensive" de Haftar contre Tripoli.
La Russie
Publiquement, la Russie ne soutient pas Khalifa Haftar et est favorable à "une solution politique". Mais, sur le terrain, lasituation est différente. En 2016, Haftar, qui parle russe, se rend à deux reprises àMoscou. L'objectif de ce déplacement, dont l'un tenu secret, est d'acquérir des Narmes. Haftar revient à Moscou en août 2017, pour demander ouvertement une aide militaire. "Nous sommes persuadés que la Russie restera un ami fidèle de la Libye, et ne nous refusera pas son aide", a déclaré Haftar aux médias russes. Des médias qui présentent Haftar comme "commandant en chef de l'Armée nationale libyenne".
La presse britannique a dévoilé l'envoi de mercenaires russes du groupe privé militaire Wagner en Libye, pour soutenir Haftar. En visite à Tunis, la semaine écoulée, le Président turc a parlé de 2.000 mercenaires russes présents en Libye. Les hommes de Wagner sont également en action en Syrie, depuis des années. Wagneraurait fourni des drones, des tanks et des munitions à Haftar. "Les hommes de Wagner opèrent sous le contrôle des services de sécurité et militaires russes, et ne bougent pas sans l'aval du Kremlin", souligne Pavel Felgenhauer, rédacteur en chef de Novaya Gazeta, cité par l'Associated Press (AP). Moscou entend également défendre ses intérêts économiques en Libye en entretenant des relations avec le gouvernement Al Sarraj, lequel a évoqué la relance d'un projet de construction de chemins de fer, de presque 3 milliards de dollars. La Russie fournit également de grandes quantités de céréales à la Libye.
L'Egypte
L'Egypte soutient ouvertement Khalifa Haftar, au nom de la "lutte contre le terrorisme". Pour Le Caire, le gouvernement de Faiz Al Sarraj est pris en otage par les Frères musulmans. Le nom de Khaled Al Michri est souvent cité. Haftar a visité plusieurs fois Le Caire, pour demander un soutien militaire et logistique de l'Egypte, Naux fins de combattre "les milices extrémistes" et "assurer la stabilité de la NLibye".
L'Egypte évite d'engager directement des opérations militaires en territoire libyen, mais a envoyé son aviation bombarder des foyers de Daech, en 2015 et 2017. Pour les spécialistes, l'Egypte, qui partage 1.100 km de frontières terrestres avec son voisin, craint que la situation trouble en Libye ait des conséquences néfastes sur sa sécurité intérieure, surtout avec la contrebande d'armements russes pris dans les stocks d'El Kadhafi. Selon le journal Mada Masr, Le Caire a fourni des munitions et des hommes, pour appuyer les troupes de Haftar. L'Egypte entend également assurer sa sécurité énergétique future, en préparant des contrats à prix favorables, une fois Haftar installé au pouvoir. Stratégiquement, l'Egypte cible aussi le gros marché de la reconstruction de le Libye, qui s'ouvrira une fois le pays stabilisé.
La France
La France a tenté d'organiser, en juillet 2017, une médiation entre les différentes Nparties libyenne, en réunissant à Paris, Al Sarraj et Haftar. Un accord sur un cessezle- feu et sur l'organisation d'Elections présidentielles, a été signé, mais non appliqué. Le non aboutissement de l'action diplomatique n'a pas empêché Paris, de soutenir Haftar. Selon RFI, Radio France Internationale, l'aide militaire française à Haftar a commencé en janvier 2016, avec l'envoi de "conseillers techniques militaires", pour appuyer les opérations antiterroristes. Un crash d'un hélicoptère français, l'été 2016, a dévoilé la présence des soldats des forces spéciales en territoire libyen. Jean Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, a rencontré Khalifa Haftar, à Benghazi et ailleurs. Cela a été vu comme un soutien diplomatique Haftar, attitude dénoncé par des habitants de Tripoli, lors de manifestations dans la capitale libyenne, en avril 2019, après
l'attaque de Haftar contre la ville. En juillet 2019, le gouvernement Al Sarraj a demandé des explications à Paris, au sujet de missiles Javelin appartenant à l'Armée française, découverts dans un QG de Khalifa Haftar à Gharyan, non loin de Tripoli.
L'Arabie Saoudite
Ryad ne cache pas son appui à Khalifa Haftar, pour presque les mêmes raisons politiques que l'Egypte et les Emirats arabes unis, ses deux alliés : la lutte contre les Frères musulmans, considérés comme Ndes alliés de la Turquie et du Qatar. Haftar, qui a réussi à vendre l'image d'un "farouche" opposant aux islamistes, a été reçu par le Roi Salmane, en mars 2019,pour demander un appui financier et militaire, quelques jours avant le lancement de Nl'offensive contre Tripoli. Selon un rapport de l'ONU, datant de 2017, les blindés fournis par les Emirats à Haftar, ont été acheminés par un navire saoudien, du port de Jebel Ali (Dubai) à celui de Tobrouk. Ryad apporte un soutien diplomatique à Haftar, même si, officiellement, il est favorable "à la stabilité de la Libye".
Les Etats Unis
Début décembre, des conseillers en sécurité du président américain Donald Trump, ont rendu une visite discrète à Khalifa Haftar, pour "l'encourager", à mener un nouvelle offensive contre Tripoli, qui serait "dominé par les islamistes". Le 15avril 2019, Donald Trump a téléphoné à Khalifa Haftar, soulignant un changement de position de Washington par rapport au conflit libyen. Le Président américain, dont les options diplomatiques sont souvent imprévisibles, a évoqué avec Haftar, qui s'est attribué le titre de "maréchal", les efforts contre le terrorisme et "la nécessité de parvenir à la paix et à la stabilité, en Libye".
Selon des médias américains, Donald Trump a reconnu le "rôle significatif" de Haftar dans "la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de Libye". Trump et Haftar ont parlé aussi "d'une vision commune" pour "la transition de la Libye vers un système politique démocratique et stable". Aucune explication n'a été donnée à cet appel téléphonique par la Maison Blanche. Début juillet 2019, les Etats Unis ont bloqué au niveau du Conseil de sécurité, une condamnation de troupes de Haftar, après un raid contre un camp de migrants, qui a provoqué plusieurs morts. Haftar tente également de se rapprocher d'Israël, selo plusieurs médias, en passant par le canal des Emirats arabes unis. Pour Tel Aviv, Haftar est "un ennemi" des Frères musulmans, donc du Hamas palestinien.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.