Lancement des assises de wilaya des comités de quartiers et de villages    La famille de la presse reçue par le wali    Le président de la République opère un mouvement partiel dans le corps des walis et walis délégués    Une mission d'information parlementaire en visite dans la wilaya    Ooredoo parraine un séminaire sur l'intelligence artificielle à l'USTHB    Deux maisons démolies par l'occupation au nord de Jéricho    49 femmes détenues victimes de crimes organisés dans les prisons israéliennes    Pays du Golfe Persique : une grande manœuvre militaire avec l'Iran se prépare    JSI 2025 : L'Algérie présente à Riyadh avec 117 athlètes dans 16 disciplines    La JSS saura-t-elle défendre son fauteuil face à la JSK ?    Dehili quitte la sélection    Vers la plantation de 1,5 million d'arbustes    Deux femmes coincées sauvées et un enfant meurt enseveli sous un mur à Oued Rhiou    La flamme de l'oncologie s'éteint, mais notre mémoire demeure    Un lieu-hommage au patrimoine millénaire de l'Egypte    Des artistes algériens prennent part à la 2e édition    Kateb Yacine ou le verbe en résistance    Sécurité alimentaire pour 65 millions d'Algériens et exporter des produits agricoles    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Programme TV du 22 octobre 2025 : UEFA, Ligue 1 Algérie, Championnats Africains - Heures et chaînes    Début catastrophique pour la billetterie de la CAN 2025    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Madame Nouba
Beihdja Rahal
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 03 - 2008

Dotée d'une voix mélodieuse aux vibrations fines, et célèbre pour sa maîtrise du genre musical Sanâa ou encore pour son combat en faveur de la vulgarisation de cette musique, Beihdja Rahal a réussi le pari d'enregistrer, en un peu plus de dix ans d'une carrière déjà riche, seize genres des 12 noubas (modes) confondus. Décidée depuis 1995 à se spécialiser coûte que coûte dans la nouba andalouse, elle a vite entrepris d'enregistrer un premier album dans le mode Zidane, en prélude à une première série des 12 modes que comprend désormais le patrimoine musical andalou. Quatre autres noubas d'une deuxième série, lancée en 2005, suivirent dans son répertoire. "Le nombre d'albums que j'ai sortis ne signifie pas que je détiens la totalité du patrimoine andalou, lequel est infiniment riche par ses textes, ses poèmes et ses mélodies", ne cesse-t-elle de répéter à chacune de ses sorties, tout en réitérant sa détermination à poursuivre les enregistrements. "Tant qu'il y a de la matière, j'interprète ce patrimoine et je l'enregistre pour contribuer à sa sauvegarde et pour le rapprocher du peuple, afin de battre en brèche l'idée largement répandue que cette musique savante appartiendrait à une certaine élite de la société", souligne souvent Beihdja. Militante dans son domaine de prédilection, elle a toujours plaidé pour le respect de l'authenticité et de la structure originelle de la nouba pour la maintenir à son état "pur", sans modification ni déformation car, pour elle, la musique andalouse, de par ses trois écoles d'Alger, de Constantine et de Tlemcen (Sanâa, Maâlouf et Gharnati), représente l'identité et la personnalité nationales dans toute leur acception. Beihdja classe ce genre musical, venu au Maghreb après la chute de Grenade, au même niveau que les gravures rupestres du Tassili ou encore les différents sites historiques qui font la marque civilisationnelle du pays. C'est pourquoi elle tient, depuis le début de sa carrière à le faire connaître dans les régions les plus reculées du pays comme dans les grandes concentrations urbaines. Vêtue d'habits traditionnels, karakou ou kaftan, une kwitra entre les mains et dirigeant un orchestre d'hommes, elle offre, à chaque fois qu'elle se représente, l'agréable image de l'artiste qui, par les seules vibrations de sa voix, "cherche à emporter doucement son auditoire vers un monde imaginaire enfin débarrassé des conflits, de la haine ou de la violence, par la grâce de textes déclamés en toute finesse et justesse, une voix apaisante et une exécution parfaite", souligne un mélomane visiblement enchanté. Née trois jours après l'indépendance du pays, un 8 juillet 1962, à El-Biar sur les hauteurs d'Alger, Beihdja suit des cours de mandoline et de kwitra, depuis son plus jeune âge, aux conservatoires d'Alger et de son quartier, jusqu'en 1982 date à laquelle elle intègre l'association El Fekhardjia. Installée en France depuis 1992, Beihdja, ne trouve pas d'inconvénient à ce qu'on la surnomme "Madame Nouba".
Dotée d'une voix mélodieuse aux vibrations fines, et célèbre pour sa maîtrise du genre musical Sanâa ou encore pour son combat en faveur de la vulgarisation de cette musique, Beihdja Rahal a réussi le pari d'enregistrer, en un peu plus de dix ans d'une carrière déjà riche, seize genres des 12 noubas (modes) confondus. Décidée depuis 1995 à se spécialiser coûte que coûte dans la nouba andalouse, elle a vite entrepris d'enregistrer un premier album dans le mode Zidane, en prélude à une première série des 12 modes que comprend désormais le patrimoine musical andalou. Quatre autres noubas d'une deuxième série, lancée en 2005, suivirent dans son répertoire. "Le nombre d'albums que j'ai sortis ne signifie pas que je détiens la totalité du patrimoine andalou, lequel est infiniment riche par ses textes, ses poèmes et ses mélodies", ne cesse-t-elle de répéter à chacune de ses sorties, tout en réitérant sa détermination à poursuivre les enregistrements. "Tant qu'il y a de la matière, j'interprète ce patrimoine et je l'enregistre pour contribuer à sa sauvegarde et pour le rapprocher du peuple, afin de battre en brèche l'idée largement répandue que cette musique savante appartiendrait à une certaine élite de la société", souligne souvent Beihdja. Militante dans son domaine de prédilection, elle a toujours plaidé pour le respect de l'authenticité et de la structure originelle de la nouba pour la maintenir à son état "pur", sans modification ni déformation car, pour elle, la musique andalouse, de par ses trois écoles d'Alger, de Constantine et de Tlemcen (Sanâa, Maâlouf et Gharnati), représente l'identité et la personnalité nationales dans toute leur acception. Beihdja classe ce genre musical, venu au Maghreb après la chute de Grenade, au même niveau que les gravures rupestres du Tassili ou encore les différents sites historiques qui font la marque civilisationnelle du pays. C'est pourquoi elle tient, depuis le début de sa carrière à le faire connaître dans les régions les plus reculées du pays comme dans les grandes concentrations urbaines. Vêtue d'habits traditionnels, karakou ou kaftan, une kwitra entre les mains et dirigeant un orchestre d'hommes, elle offre, à chaque fois qu'elle se représente, l'agréable image de l'artiste qui, par les seules vibrations de sa voix, "cherche à emporter doucement son auditoire vers un monde imaginaire enfin débarrassé des conflits, de la haine ou de la violence, par la grâce de textes déclamés en toute finesse et justesse, une voix apaisante et une exécution parfaite", souligne un mélomane visiblement enchanté. Née trois jours après l'indépendance du pays, un 8 juillet 1962, à El-Biar sur les hauteurs d'Alger, Beihdja suit des cours de mandoline et de kwitra, depuis son plus jeune âge, aux conservatoires d'Alger et de son quartier, jusqu'en 1982 date à laquelle elle intègre l'association El Fekhardjia. Installée en France depuis 1992, Beihdja, ne trouve pas d'inconvénient à ce qu'on la surnomme "Madame Nouba".

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.