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Un coin de voile levé
Parution, ''L'Emir Abdelkader, entre la réalité et la fiction''*
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 06 - 2008

Dans ce livre, elle met à nu, à travers une analyse exhaustive, étayée de documents et de témoignages, les contradictions qui, selon elle, sont patentes, notamment dans la réflexion ''utopique'' attribuée à l'Emir relative à la ''théorie de la divinisation de l'homme'' (taâlûh el bachâr). ''Ni la lettre ni l'esprit ne correspondent au charisme de l'Emir (…) et les assertions léguées par des historiens à la postérité sont aux antipodes des principes du personnage de l'Emir'', tient à préciser l'auteure, la princesse Badia El Hoceïni el Djazaîri, arrière petite-fille de l'Emir.
Dans ce livre, elle met à nu, à travers une analyse exhaustive, étayée de documents et de témoignages, les contradictions qui, selon elle, sont patentes, notamment dans la réflexion ''utopique'' attribuée à l'Emir relative à la ''théorie de la divinisation de l'homme'' (taâlûh el bachâr). ''Ni la lettre ni l'esprit ne correspondent au charisme de l'Emir (…) et les assertions léguées par des historiens à la postérité sont aux antipodes des principes du personnage de l'Emir'', tient à préciser l'auteure, la princesse Badia El Hoceïni el Djazaîri, arrière petite-fille de l'Emir.
«L'Emir Abdelkader, entre la réalité et la fiction'' (El Amir Abdelkader : bayna el haqîqâ oua ettahrîf) est l'intitulé de l'ouvrage qui vient de paraître en langue arabe sous les presses des éditions el Maarifa. L'auteure du corpus n'est autre que l'arrière-petite-fille de l'Emir Abdelkader (1808-1883). Il s'agit de la princesse Badia El Hoceïni el Djazaîri qui a consacré un pavé de 410 pages riche en références bibliographiques, pour lever un pan de voile sur une tranche de vie et d'œuvres de son arrière grand-père. ''Le but de ma recherche qui a nécessité plusieurs années, est de rétablir la vérité sur une page d'histoire de l'Emir Abdelkader'', écrit-l'auteure qui présente son ouvrage non sans s'appuyer sur un fonds documentaire historique très riche. Une manière de mettre un tantinet de l'ordre dans les écrits imputés à l'Emir, aussi bien dans ''la lettre que dans l'esprit'', relève-t-elle. Ainsi, il en est des idées et des différentes positions de l'Emir que certains orientalistes, notamment n'ont pas manqué de ‘'biaiser'', à travers des réflexions mentionnés dans des ouvrages et des correspondances que l'auteure considère comme ''spéculatives et déplacées''. L'auteure, après une recherche basée sur une étude scientifique, furetant et collectant des documents par ci par là, fait découvrir au lecteur la personnalité de l'Emir, un chapitre le long duquel elle s'étale avant d'examiner de plus près le ferment dans lequel a grandi l'Emir et la pensée politique qu'il a développée, sa vie durant, sur les plans de la démocratie (chourâ), la diplomatie, du discours destiné aux chefs des tribus, son sens de l'organisation militaire, son esprit philosophique, sa vision du soufisme, sa veine poétique, etc. Ce qui n'a pas fait moins dire à Bruno Etienne : ''[…] Avec l'Emir, on y a découvert d'abord le philosophe prônant la tolérance et la reconnaissance de l'autre, de son vainqueur Napoléon III, révélant son attachement aux sciences, à la technologie et à l'innovation ; n'a-t-il pas été le défenseur acharné et l'ami de Ferdinand de Lesseps pour son projet du canal de Suez, côtoyant à son inauguration rois et princes ? Il assistera, sur le pont d'une frégate mise à sa disposition, à l'union de l'Occident et de l'Orient (…). Avant cela, pendant sa captivité à Amboise, il avait déjà marqué son champ en affirmant que Dieu l'a chargé d'une mission, celle de féconder la France de sa spiritualité pour que la France féconde l'Orient de sa technicité. Il était un fervent apôtre de la modernité et des innovations technologiques, ne manquant pas l'occasion de visiter l'Exposition universelle de 1867''. Plus loin, l'auteur souligne les propos du chercheur, le Doctor Zacharia Siam que ''l'Emir était un personnage hors du commun sur les plans social, politique et militaire et un grand mystique de l'Islam moderne (…)''. Après avoir décortiqué dans la première partie du présent ouvrage la personnalité de l'Emir, l'auteur nous livre un autre chapitre, dans lequel elle bat en brèche le contenu de l'ouvrage imputé à tort à l'Emir intitulé ''Positions'' (Mawaqîf). Dans ce livre, elle met à nu, à travers une analyse exhaustive, étayée de documents et de témoignages, les contradictions qui, selon elle, sont patentes, notamment dans la réflexion ''utopique'' attribuée à l'Emir relative à la ''théorie de la divinisation de l'homme'' (taâlûh el bachâr). ''Ni la lettre ni l'esprit ne correspondent au charisme de l'Emir (…) et les assertions léguées par des historiens à la postérité sont aux antipodes des principes du personnage de l'Emir'', tient-elle à préciser. La princesse Badia El Hoceïni el Djazaîri, qui est membre d'honneur de la fondation Emir Abdelkader et membre actif au sein de l'Union des historiens algériens, passe en revue un autre chapitre non moins intéressant de l'Emir. Un épisode dans lequel elle aborde la relation de l'homme magnanime et mystique qu'est l'Emir avec le cercle de la franc maçonnerie (el massounya). ''Si l'Emir a été invité au sein de ce cénacle fermé aux lettrés et a eu des correspondances avec certains de ces membres lui affirmant leur grande estime, suite à sa protection des 15.000 chrétiens de Damas contre la fureur des émeutiers druzes, une geste qui, d'ailleurs, lui valut la notoriété internationale, aucun n'indice ne permet d'affirmer que l'Emir eut été membre de cette association qui prit naissance en Grande-Bretagne au VIIe siècle, avant de s'étendre dans le reste du monde'', tient à préciser l'auteure. Elle qualifie de ''réalité imaginaire'' aussi bien les écrits consignés dans le livre ''Biographie de l'Emir'' paru en 1860 sous la plume du colonel Charles Henry Churchill ainsi que les propos rapportés par George Zidane, dans son livre ''Histoire générale de la franc maçonnerie'', faisant état de l'adhésion de l'Emir à la franc maçonnerie.
* El Amir Abdelkader, bayna el haqîqâ oua Ettahrîf de l'auteure Badia El Hoceïni el Djazaïri, ed. El Maarifa, 410 pages, prix public 700, 00 DA
«L'Emir Abdelkader, entre la réalité et la fiction'' (El Amir Abdelkader : bayna el haqîqâ oua ettahrîf) est l'intitulé de l'ouvrage qui vient de paraître en langue arabe sous les presses des éditions el Maarifa. L'auteure du corpus n'est autre que l'arrière-petite-fille de l'Emir Abdelkader (1808-1883). Il s'agit de la princesse Badia El Hoceïni el Djazaîri qui a consacré un pavé de 410 pages riche en références bibliographiques, pour lever un pan de voile sur une tranche de vie et d'œuvres de son arrière grand-père. ''Le but de ma recherche qui a nécessité plusieurs années, est de rétablir la vérité sur une page d'histoire de l'Emir Abdelkader'', écrit-l'auteure qui présente son ouvrage non sans s'appuyer sur un fonds documentaire historique très riche. Une manière de mettre un tantinet de l'ordre dans les écrits imputés à l'Emir, aussi bien dans ''la lettre que dans l'esprit'', relève-t-elle. Ainsi, il en est des idées et des différentes positions de l'Emir que certains orientalistes, notamment n'ont pas manqué de ‘'biaiser'', à travers des réflexions mentionnés dans des ouvrages et des correspondances que l'auteure considère comme ''spéculatives et déplacées''. L'auteure, après une recherche basée sur une étude scientifique, furetant et collectant des documents par ci par là, fait découvrir au lecteur la personnalité de l'Emir, un chapitre le long duquel elle s'étale avant d'examiner de plus près le ferment dans lequel a grandi l'Emir et la pensée politique qu'il a développée, sa vie durant, sur les plans de la démocratie (chourâ), la diplomatie, du discours destiné aux chefs des tribus, son sens de l'organisation militaire, son esprit philosophique, sa vision du soufisme, sa veine poétique, etc. Ce qui n'a pas fait moins dire à Bruno Etienne : ''[…] Avec l'Emir, on y a découvert d'abord le philosophe prônant la tolérance et la reconnaissance de l'autre, de son vainqueur Napoléon III, révélant son attachement aux sciences, à la technologie et à l'innovation ; n'a-t-il pas été le défenseur acharné et l'ami de Ferdinand de Lesseps pour son projet du canal de Suez, côtoyant à son inauguration rois et princes ? Il assistera, sur le pont d'une frégate mise à sa disposition, à l'union de l'Occident et de l'Orient (…). Avant cela, pendant sa captivité à Amboise, il avait déjà marqué son champ en affirmant que Dieu l'a chargé d'une mission, celle de féconder la France de sa spiritualité pour que la France féconde l'Orient de sa technicité. Il était un fervent apôtre de la modernité et des innovations technologiques, ne manquant pas l'occasion de visiter l'Exposition universelle de 1867''. Plus loin, l'auteur souligne les propos du chercheur, le Doctor Zacharia Siam que ''l'Emir était un personnage hors du commun sur les plans social, politique et militaire et un grand mystique de l'Islam moderne (…)''. Après avoir décortiqué dans la première partie du présent ouvrage la personnalité de l'Emir, l'auteur nous livre un autre chapitre, dans lequel elle bat en brèche le contenu de l'ouvrage imputé à tort à l'Emir intitulé ''Positions'' (Mawaqîf). Dans ce livre, elle met à nu, à travers une analyse exhaustive, étayée de documents et de témoignages, les contradictions qui, selon elle, sont patentes, notamment dans la réflexion ''utopique'' attribuée à l'Emir relative à la ''théorie de la divinisation de l'homme'' (taâlûh el bachâr). ''Ni la lettre ni l'esprit ne correspondent au charisme de l'Emir (…) et les assertions léguées par des historiens à la postérité sont aux antipodes des principes du personnage de l'Emir'', tient-elle à préciser. La princesse Badia El Hoceïni el Djazaîri, qui est membre d'honneur de la fondation Emir Abdelkader et membre actif au sein de l'Union des historiens algériens, passe en revue un autre chapitre non moins intéressant de l'Emir. Un épisode dans lequel elle aborde la relation de l'homme magnanime et mystique qu'est l'Emir avec le cercle de la franc maçonnerie (el massounya). ''Si l'Emir a été invité au sein de ce cénacle fermé aux lettrés et a eu des correspondances avec certains de ces membres lui affirmant leur grande estime, suite à sa protection des 15.000 chrétiens de Damas contre la fureur des émeutiers druzes, une geste qui, d'ailleurs, lui valut la notoriété internationale, aucun n'indice ne permet d'affirmer que l'Emir eut été membre de cette association qui prit naissance en Grande-Bretagne au VIIe siècle, avant de s'étendre dans le reste du monde'', tient à préciser l'auteure. Elle qualifie de ''réalité imaginaire'' aussi bien les écrits consignés dans le livre ''Biographie de l'Emir'' paru en 1860 sous la plume du colonel Charles Henry Churchill ainsi que les propos rapportés par George Zidane, dans son livre ''Histoire générale de la franc maçonnerie'', faisant état de l'adhésion de l'Emir à la franc maçonnerie.
* El Amir Abdelkader, bayna el haqîqâ oua Ettahrîf de l'auteure Badia El Hoceïni el Djazaïri, ed. El Maarifa, 410 pages, prix public 700, 00 DA


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