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Et si on parlait vrai pour une fois dans l'histoire de ce pays
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 13 - 03 - 2015


http://www.impact24.info/
09.03.2015 12:45
Les évènements prévisibles de In Salah et plus généralement de tout le Grand Sud algérien, n'ont en rien atténué la propension des « élites » autoproclamées ou adoubées du nord du pays, pour le discours mercenaire pour certains habitués de la gamelle et la phraséologie sans incidence directe sur le cours des évènements, pour quiconque s'estime fondé à faire connaître au reste de la forêt la beauté de son ramage, après avoir échoué à attirer par la grâce de son plumage.
Si dans les rangs des opposants à l'aventure du gaz de schistes, le langage et l'argumentaire sont aussi homogènes, qu'accessibles aussi bien au citoyen lambda qu'aux spécialistes sérieux de tous les volets relatifs à cette question, avec comme résultat l'adhésion de la quasi-intégralité des populations directement touchées par ce projet d'exploitation.
A l'inverse, le camps orienté vers une exploitation précipitée de ce « don Divin » dixit le président, s'est fourvoyé dans une cacophonie de contradictions de non-dit et de faux fuyants, noyée dans deux sortes de rhétorique : une bureaucratique et autoritaire qui s'estime en droit de dire la chose et son contraire et d'interdire à quiconque le droit d'interférer dans un domaine « réservé » par je ne sais quel droit acquis ou conquis sur le peuple, dans je ne sais quelle guerre ou il a capitulé devant des ronds de cuir engoncés dans des costumes mal coupés. L'autre « scientifique » et technique utilisant un jargon aussi faux que mal choisi pour la circonstance et censé être au-dessus du niveau général de l'homo Algérianisas, donc apte à le remettre à sa place et à défaut d'être compris de lui, le conditionner pour qu'il sente que tout cela le dépasse.
Avec l'appui de quelque saltimbanque de la politique pour qui la flatterie des maîtres n'a d'égal que le mépris de leurs adversaires supposés, et le manque d'arguments de remède que dans l'invective et les accusations gratuites qui s'appliquent plus à eux qu'à leurs cibles dans les faits et avec preuve matérielles.
Cette dernière catégorie pouvant intervenir dans n'importe quel sujet dans lequel les payeurs s'empêtrent, avec le même langage et la même logique, et étant une sorte de personnel de cabaret répondant au payeur du moment, on ne peut décemment s'attarder ni sur leurs personnes ni sur leurs faits et dires, ce serait du temps perdu pour rien cette engeance ayant existé depuis que le monde est monde et admise à continuer ainsi jusqu'à la fin du monde.
Par contre, pour les deux premières catégories, il y a lieu de remettre les choses à leur place, une bonne fois pour toute, en n'hésitant pas à remettre chaque catégorie à sa véritable dimension et chaque groupe a sa place aussi bien dans cette affaire que dans la société en général.
Commençons par les bureaucrates en service
Cette catégorie regroupant aussi bien les ministres qu'on ne peut dans l'état actuel des choses assimiler d'une manière ou d'une autre à des personnages politiques , que les cadres de leurs département ou de sociétés ou organismes dépendants d'eux, qui eux à défaut d'assumer leurs responsabilités devant les faits et l'histoire, ont pris sur eux d'assumer leur statut de fonctionnaires payés pour dire ce qui est attendu d'eux, et tellement dépassés par leur propre incompréhension de la question qu'ils estiment que si eux n'ont rien pigé, les autres extra muros devraient être encore plus dans le noir et de ce fait se taire.
Une phrase malvenue et indécente, revient comme un leitmotiv, dans la bouche aussi bien du ministre de l'Energie que dès ses affidés : Men Haba Wadaba, soit en français moyen le premier venu, pour qualifier quiconque a le malheur de ne pas leur déléguer son destin sans aucune raison légitime pour ce faire.
N'ayant qu'un statut assez vague, à faire valoir dans l'immédiat de « décideurs » apparents, consenti par on ne sait quel groupe ou structure interne ou externe au pays, ils considèrent que quiconque n'est pas dans leur cas, est une sorte d'intrus dans son propre pays, sans intérêts et l'avenir de ses enfants.
Ayant été habitués à ne rendre de comptes qu'à ceux qui les ont placés là où ils sont, par la grâce d'un rapport de force aussi éphémère qu'obtenu par des méthodes contestables, ils estiment que l'Algérie c'est avant tout leurs chefs et ensuite eux, et rien d'autre.
Alors que la logique, la morale et l'histoire telle qu'écrite par les maîtres en la matière et non les faussaires, prouvent que dans la gestion d'un Etat, et quand il s'agit de l'avenir de toute une Nation, men Haba Wa daba, est justement celui qui faute d'arguments, se prévaut d'un siège éjectable pour imposer ses volontés ou celles qui lui ont été lui-même dictées à cette Nation, et qui a besoin de faire taire les gens ou de déclencher un conflit avec le reste du pays pour oublier aussi bien son véritable statut de redevable envers la Nation, et sa véritable stature de redevable d'un poste auquel dans un Etat normal il n'était nullement destiné.
Dans cette affaire le mensonge, la menace, le mépris et l'incohérence ont été la marque de fabrique aussi bien du ministre que des responsables de Sonatrach, qui se sont mutuellement contredits, contredit leurs propres déclarations et énoncé des contrevérités prouvées sur place et ultérieurement, aussi bien sur leurs intentions réelles, la nature de leurs forages, les mesures de protections prises, que sur les véritables auteurs des fracturations en question.
La Nature et l'étendue des forages
Les forages dit exploratoires ont été fait ailleurs et ont commencé bien avant 2014, et ceci n'a été reconnu qu'à la fin et sans précision sur leur nombre et situation exacte, et les déplacements aussi bien du secrétaire américain à l'Energie à Alger que des responsables des entreprises prédatrices que sont Haliburton, Anadarko et leurs sœurs, justement pour défendre l'exploitation du gaz de schiste en Algérie, ne militent pas pour la version exploratoire , mais pour une exploitation à grande échelle et dans l'immédiat. Les Américains, contrairement à nous, ne dilapident pas l'argent de leurs contribuables en voyages ministériels pour des résultats minables, ni pour spéculer avec le Premier ministre local sur les désirs des générations futures qui sauront grâce à nous qu'elles sont riches avant de naître.
Les compétences de la Sonatrach et les auteurs des fracturations à In Salah
Le ministre aussi bien que le PDG de Sonatrach ayant déclaré sans rougir que l'opération de In Salah, a été effectuée avec des compétences nationales. L'avenir a prouvé que l'unique compétence nationale visible sur site a été l'escadron de gendarmerie chargé de le sécuriser après que les « premiers venus » de In Salah aient eu l'occasion de constater et de prouver que c'était non seulement Haliburton et Schlumberger qui effectuaient l'opération pour le compte de l'ENTP, qui a placé une plaque à l'entrée du site en guise de participation technique et trente-six millions de dollars en guise de participation financière intégrale au projet.
Dire que la Sonatrach maîtrise un procédé qui fait peur aux gouvernements occidentaux, et depuis des années, est non seulement une contre vérité mais aussi une insulte à l'intelligence de la population du pays dans son intégralité.
Les faits prouvent le contraire dans ce projet aussi bien que dans d'autres volets de cette activité, ou les incidents et accidents sont devenus répétitifs au point de menacer aussi bien la cadence de production que les réserves supposées exister dans les gisements connus.
Les mesures de protection de l'environnement ont été prise dixit le ministre et le PDG par intérim de Sonatrach
Les photos et vidéos prises sur site, montrent que ce chantier est le chantier le plus catastrophique qui ait peut être jamais existé sur un site pétrolier ou autre. Et en guise de mesures de protection, on croirait que c'est plutôt l'inverse qui était recherché délibérément par les compagnies occidentales ayant intervenu sur ce site. La seule mesure de protection prise est celle qui a consisté à planter des gendarmes pour éloigner les curieux à venir, comme le propriétaire d'une gargote qui verrouille les cuisines après plainte d'un vilain curieux.
Et suite à tous ces constats effectifs et non spéculatifs comme ceux de nos bureaucrates, il est facile de déclarer que dans cette affaire men Haba Wadaba, n'est pas celui qu'on croit, mais celui qui de par son poste s'estime en droit de jouer ce qui ne lui appartient pas, sans en référer aux véritables détenteurs de tous les pouvoirs soit tous les Algériens, mais surtout ceux immédiatement mis en danger chez eux, par ses agissements et ceux de ses chefs quels qu'ils soient en ce moment et quel que soit ce qu'ils croient être dans l'absolu, le moment présent n'étant qu'une illusion qui disparaît juste un moment après.
Il y a fort à parier que la frénésie qui s'est emparée de nos décideurs, ainsi que les renforts politiques et même pseudo scientifiques qui sont parvenus des Etats-Unis, portent sur un arrangement qui n'a rien à voir avec l'exploration ni même l'estimation, mais bel et bien avec l'exploitation, immédiate, rapide et effrénée de cette ressource, du moins dans l'esprit des nôtres, étant sûr que les américains lorgnent sur autre chose que sur ce gaz de malheur dont ils n'ont aucunement besoin ni pour eux ni pour le vendre, étant non rentable chez eux ou ailleurs.
Etant aussi habitués à déclarer après leur éviction ou le départ de leurs chefs, qu'ils n'ont été que de malheureux exécutants d'ordre venus d'en haut, et donc de ce fait exempte de tout reproche et responsabilité pour force majeure, ils sont à peu près sûrs que dans tous les cas de figure, au pire une retraite et même un recyclage en consultants à sens unique sont garantis une fois les carottes cuites ou le pot aux roses découvert.
Cette fois, il est regrettable de dire que si jamais les choses devaient prendre une mauvaise tournure, cette habitude devra être oubliée pour longtemps, chacun devant s'assumer intégralement et personnellement abstraction faite de qui était derrière qui et quoi dans les faits.
La catégorie dite des « Experts » et des « Scientifiques » en tout genre
Cette catégorie dont une partie sait que ce qu'elle dit est totalement faux, et une autre ne sait même pas de quoi elle parle, étant bombardée experte par diplômes douteux et publicité officielle interposés, a décidé de promener le chaland dans toutes les venelles du souk, sans lui laisser le temps de voir la marchandise à son aise.
Et en fonction du volet dans lequel elle déclare être « experte », elle utilise tous les artifices et néologismes et autres termes barbares, pour écorcher assez l'oreille du patient qu'il prendra leurs médications sans poser de question.
Elle se décompose en deux sous catégories : les scientifiques et les économistes
1- Les scientifiques
Contrairement aux scientifiques du monde entier, qui se posent des questions et ont des doutes même là où les réponses semblent claires et évidentes, nous avons la seule catégorie de « scientifiques » au monde qui refuse de poser la moindre question et donne des assurances sans aucune preuve matérielle, même là où tout semble confus et douteux.
Ils sont tous d'accord sur une affirmation des plus farfelues, qui lie la distance entre les nappes aquifères et les couches de schistes dans l'éventualité d'une pollution par remontée des éléments polluants suite à un accident géologique ou même d'une usure de puits et de cimentation.
Ils sont tous prêts à jurer que le risque est quasi nul et s'en réfèrent non pas à des exemples concrets, ou des démonstrations techniques, mais aux assurances données par ceux qui étaient censés les consulter par les utiliser comme porte-voix.
Pour justifier la nécessité de passer à cette forme d'hydrocarbures pour le pays, ils utilisent tous un néologisme né ailleurs et à d'autres finalités, pour mettre le citoyen devant une sorte de fait accompli : La nécessaire de transition énergétique.
Suggérant ainsi qu'en passant d'une pollution mineure à une pollution majeure, dans le cadre de la même ressource fossile, l'Algérie aura réussi sa transition énergétique, alors qu'aucun pays au monde n'a considéré les hydrocarbures fossiles non conventionnels comme un instrument de cette transition, mais à l'exact contraire comme une résultante d'une addiction à une forme d'énergie néfaste mais tant rentable pour des lobbies puissants et sans scrupules.
La transition énergétique, si elle devait se faire dans ce pays en transition vers la faillite pure et simple, sera de cette forme d'énergie polluante aussi bien écologiquement que politiquement, vers une forme d'énergie qui allie les force maîtrisées de la nature à la force de la véritable intelligence humaine, qui a permis de les comprendre, contrôler et utiliser à ce jour, mais aussi de les améliorer pour les rendre aussi peu coûteuses qu'évidentes pour tout le monde dans peu de temps.
Un autre concept tout aussi barbare et sans détail précis est celui de MIX énergétique, qui suppose l'inscription de tout ce que le pays recelé comme moyens fossiles ou renouvelable de produire de l'énergie, dans des proportions dictées aussi bien par les capacités du pays que par ses besoins et atouts dans tous les domaines de production d'énergie.
Dans ce fameux Mix, on essaie coûte que coûte de caser en premier le gaz de schistes comme une fatalité incontournable, tout en ne précisant pas les proportions des autres composantes du fameux MIX, et encore moins les voies et moyens de les rendre moins chères, ni même se poser la question de savoir si à un coût de forage supérieur à la production totale du puits. Ce fameux gaz n'est pas plus cher à produire que n'importe quelle autre solution y compris l'achat pur et simple de gaz d'ailleurs au cas où.
Cette question n'est évidemment pas bonne à se poser dans la mesure où un pays qui ne vit que de cette forme de rente, est mal placé pour parler d'acheter ce sans quoi il n'a aucun moyen ni même aucune raison d'exister dans l'état actuel des choses.
D'ici 2030, date fatidique ou on fait croire aux Algériens qu'ils n'auront plus assez de gaz pour cuire leur ksar ou se chauffer les os, à défaut de faire autre chose de plus utile, le monde aura développé le solaire thermique, l'éolien, la géothermie, l'énergie marémotrice, le photovoltaïque diffusable, les carburants de synthèse et de photosynthèse en tubes, la gemmasse, le magnétisme naturel, l'hydrogène liquide, les accumulateurs minéraux et même viraux, à un stade qui lui permettra de se passer et de nos hydrocarbures et des mollusques qui en vivent, gouvernants et gouvernés si d'ici là ils ne se sont pas décidés à rejoindre le genre humain dans sa marche permanente vers le mieux.
Les « Experts » économiques
Dans cette catégorie, la cacophonie est plus grande que chez les dits scientifiques, car nous avons les deux catégories dites de garantie de la consommation interne et celle de nécessaire financement de « l'économie nationale » par cette rente aussi inattendue que la première variante d'ailleurs.
Ne craignant pas de se contredire ou de passer à côté de l'essentiel, ils égrènent des chapelets de chiffres et de ratio, pour étayer des aberrations qui contredisent les réalités les plus évidentes.
Ceux qui disent que la consommation interne d'ici 2030 aura doublé et pris le pas sur les exportations de gaz conventionnel, et qui préconisent le passage à cette forme d'hydrocarbures juste pour les besoins du marché interne, omettent au passage de préciser que tous leurs chiffres relatifs aussi bien à la consommation qu'à la pérennité économique du pays, ont été pêchés dans un panier de données qui sont toutes tributaires du marché mondial des hydrocarbures, sans lequel il n'y aurait ni augmentation de la consommation ni même de quoi payer ses factures dans un avenir proche.
Ils omettent aussi de préciser qu'en période faste, investir dans des équipements un peu plus coûteux ou même trois fois plus coûteux, peut permettre justement en période de disette de produire de l'énergie sans aucune forme d'extraction fossile et de dégager des terres ainsi promues à la pollution pour produire sa pitance au lieu de la mendier demain chez autrui.
Ils passent en détournant le regard, devant le fait que le gaspillage induit par le soutien tout azimut à la consommation sans objet et même à la contrebande, ainsi que la non maîtrise de la production de gaz conventionnel en matière de pertes et de torche, nous font chaque année perdre le double de ce que nous pourrons produire en gaz de schiste d'ici cette date fatidique d'après eux.
Ils oublient de préciser au passage que pour produire à usage interne du gaz à 15 dollars le million de BTU, pour pouvoir vendre le gaz conventionnel à 5 dollars le million de BTU, il fut avoir déjà réservé à Drid Hocine pour quelques années.
Les experts, spécialistes de la rente ad vitam aeternam, sont dans la deuxième catégorie des économistes.
Ils partent du postulat assez juste sous cette gouvernance et avec cet état d'esprit actuel que le pays n'a aucune chance de subvenir à ses besoins en devises, en dehors de cette rente saharienne et que cela risque de durer très longtemps avant de changer.
Pour les conforter dans leur thèse, j'irais jusqu'à dire que cet état de fait a de forte chance de durer plus que l'Algérie elle-même, qui si elle s'englue dans cette logique irrationnelle, risque de disparaître dans pas très longtemps, et ceci quelque soient les professions de foi et les hurlements des uns et des autres.
Les faits sont là et ils sont têtus :
Le gaz de schiste pas plus aujourd'hui qu'en 2030, ne pourra être une rente de substitution à la rente actuelle, du fait que ses coûts de portion quand ils ne sont pas supérieurs à son prix de vente ne lui sont que légèrement inférieurs. Et leur marge si marge il y aura, sera bouffée avant même la signature de tous les contrats de commissions qui sont le dada des tenants de ce régime, ses prédécesseurs et successeurs si c'est lui qui organise ladite succession.
L'Algérie aujourd'hui est aspirée dans un siphon dépensier que ne pourra arrêter qu'une faillite anticipée ou un choc politique majeur de nature à renverser toute la donne actuelle tant au niveau économique, social que politique et ceci avec beaucoup de casse à l'arrivée.
Parler de financement de l'économie nationale, alors que l'Etat distribue en amont l'intégralité de la rente dans la poche des oisifs en dinars, toute en distribuant en aval l'intégralité de sa contre-valeur en dollars dans les mains des importateurs, pour couvrir des dépenses futiles ou des acquisitions génératrices d'autres dépenses incompressibles sans rien produire en contrepartie, est ou le résultat d'un cursus douteux, ou du mercenariat qui consiste à prendre ses concitoyens pour des imbéciles.
Il n'y a aucune économie nationale, même la fiscalité autre que pétrolière est pour 46% le produit des importations induites par la vente de pétrole et de gaz, et pour le reste une retenue à la source sur des distributions de rente elle-même pétrolière, en résumé sans les hydrocarbures et le Sahara, il n'y a pas plus d'Algérie économique ni même d'Algérie tout court que d'éléphant rose.
Au lieu de tourner autour du pot et d'essayer d'embobiner le chaland sur les « bienfaits » d'une aventure dont certains défenseurs ne défendent en fait que leur croûte et les bienfaits du prince à leu égard, ceux qui savent exactement de quoi il en retourne exactement à très haut niveau et ils doivent être rares, seraient bien inspirés de nous éclairer nous autres associés malgré nous dans une entreprise foireuse à la gérance arrachée de force, sur les raisons réelles qui les poussent à prendre cette voie, en ce moment précis porteur de tous les risques dans cette région, qui n'avait pas besoin de cette énième source de discorde pour pencher vers le pire.
Et au cas où ils le sauraient vraiment, ils seraient aussi remercié de nous éclairer sur ce qui poussent les yankees à envoyer un charbon en l'espace de quelques mois, leur secrétaire d'Etat à l'Energie, les patrons et autres experts de leurs grosses boites pétrolières en renfort pour convaincre les Algériens du bien-fondé d'une exploitation dans laquelle ils s'interdisent quand même d'investir le moindre de leurs sous. N'ayant soumissionné à aucun appel d'offre ni répondu à aucun appel du pied de nos gouvernants sur ce volet autrement que par une incitation plus que suspecte à s y engouffrer corps et âme.
Monsieur le ministre pourrait aussi au passage nous expliquer les raisons objectives de la présentation de son fameux projet de gaz des schistes à Londrès en 2013, par un curieux hasard chez HSBC, surtout depuis que les récentes révélations pas si récentes que cela à Paris et Londres, démontrent que cette banque plus que douteuses pour ses accointances avec les narcoses et les tangos du monde entier, et comme par hasard de sacrés clients bien de chez nous.
Car il faut savoir que les révélations de 2015, sur HSBC et ses « clients » d'ici et d'ailleurs, étaient chez le quotidien le Monde et le gouvernement français depuis 2009, et ont été transmises aux Britanniqes en 2010, tout ce beau monde s'étant bien gardé de lâcher les infos avant 2015, en plein remous régionaux et en pleine crise pétrolière, et comme dirait Brel chez ces gens-là monsieur le hasard n'existe pas.
Par contre et pour rester dans les suppositions mais fondées quand même, par rapport à celles de ceux qui n'ont que l'insulte à la bouche et le mépris au coin du regard, il y a des questions d'actualités dont les réponses peuvent bien être données par les faits dans les meilleurs délais, relativement à cette histoire d'IN Salah plus exactement.
Tout le monde sait que le soulèvement pacifique de la population d'In Salah, s'est fait suite au déplacement de trois ministres sur les lieux même de la fracturation, pour l'apprendre aux gens d'ici et d'ailleurs, en poussant des cocoricos de satisfactions, tout en s'affichant à quelques kilomètres d'In Salah, après avoir prétendu des années durant que cela se passait dans des zones inhabitées. Et à moins de considérer les habitants de cette ville comme quelque chose d'autres, ils sont quand même des dizaines de milliers.
Alors qu'on parle de quelque chose comme 100 000 Kilomètres carrés explorables pour tirer des règles de trois foireuses comme au primaire, il a fallu que ces deux malheureux puits « exploratoires » avec Haliburton comme partenaire, soient plantés juste sous les yeux des habitants de In Salah, qui sans la proximité et le déplacement folklorique des trois ministres ne seraient jamais douté de quoi que ce soit de concret à ce sujets, au même titre que tous les Algériens non impliqués d'ailleurs.
Pourquoi diable dans une entreprise, menée dans l'esbroufe et les faux-fuyants, a-t-elle été éventée en cours de route au tout début, par ceux-là même qui avaient intérêt à mener leur projet comme il avait commencé dans le secret et l'opacité, marque de fabrique de tous les projets du régime de puis sa genèse ?
Pourquoi les Américains, eux aussi spécialistes en complots en tout genre, et qui ont une compagnie engagée dans cette affaire et pas n'importe laquelle, mais celle dont les méfaits dépassent le cadre pétrolier pour le cadre géopolitique, n'ont-t-ils pas déconseillé à leurs « partenaires » locaux de procéder à cette publicité sans objet et même mal placée en terme de timing en pleine dépression des cours due justement aux gaz et pétrole de schistes ?
Si on peut supposer que nos responsables locaux ou du moins ceux qui leur donnent le signal de départ en tout, ont estimé que c'était un bon test des intentions et des résistances éventuelles de cette région et du pays, pour voir venir un plan B ou savoir à quoi s'en tenir au Sahara, alors que ni le timing ni le climat général ne poussent à effectuer ce genre de test en ce moment précis et dans cet endroit précis.
On peut aussi soupçonner que les Américains ne soient pas si étrangers à cette étrange décision, pressentant à l'avance et peut être même préparant à l'avance les réactions des uns et des autres, ainsi que les différents scenarii pour que les choses n'en restent pas en si bon chemin.
Et l'escalade provoquée par un corps de sécurité dont le vocabulaire et les dépassements font de certains des éléments impliqués de dignes supplétifs des black water men en Irak, et la réaction évidemment prévisible des habitants et des autres habitants du Sud, ainsi que le retour en force et sans craintes des Américains sur le site, militent pour la thèse de quelque chose qui dépasse dans l'esprit des Américains le gaz de schistes ou pas, et va plus loin que ne peuvent le penser ceux qui ont invité ou marché dans cette histoire de près ou de loin.
Nous sommes fondés en tant que citoyens de ce pays, qui n'avons et ne voulons avoir qu'un seul pays et nationalité, à soupçonner les Américains de préparer l'un deux scenarii suivants :
1- Les choses dégénérèrent et une partie même infime des jeunes réprimés chez eux dans leur droit se radicalise et rejoint les éléments dissidents et hors de contrôle dans cette vaste zone difficile à contrôler surtout avec une population devenue en position d'animosité envers l'Etat et ses services, pour tenter un autre Tiguentourine sur ce site ou un autre, et prendre prétexte pour évacuer tout personnel étranger de cette zone et augmenter les primes de risque sur investissement et équipements laissés sur place.
Tarissant ainsi la presque intégralité des ressources financières immédiates du pays, le poussant à éponger ses réserves de change rapidement ou à une crise interne de nature à le mettre en position de rejoindre les autres pays de la région dans la samba générale organisée par l'oncle SAM.
2- Les choses dégénèrent encore plus, et prennent une autre tournure en matière de revendications, et de méthodes d'action, et là les capacités techniques de maintien de l'autorité devront être prélevées sur le dispositif aux frontières, qui pourra faciliter une action sur deux fronts en plein marasme politique induit par ce conflit inattendu pour les nôtres mais prévu ailleurs.
Dans cette optique, toutes les suites sont possibles aussi bien au sud qu'au nord du pays, et une fois les choses tassées, les Américains trouveront bien un moyen de revenir, exploiter ce qui les intéresse vraiment dans cette région : l'eau et pas les quelques litres d'une énergie dont ils se préparent à se passer rapidement.
Ceci dit et quel que soit le scénario soupçonné, il est difficile de croire que le développement économique de l'Algérie soit l'objectif des USA et en particulier de la boite à Cheney, qui jusqu'à preuve du contraire ont été derrière la destruction de tout ce qu'ils ont touché dans la région.
Il est tout aussi difficile de croire que vendre pour trois milliards de dollars de tuyaux par an, soit ce qui les pousse à mettre dans la balance tout ce que les USA comptent comme personnages de poids dans le domaine.
Reste à espérer que ces lectures restent au stade de soupçons, mais au cas où les choses dégénèreraient par la faute de toutes sortes d'intervenants, dont la majeure partie pour des miettes et d'autres par peur pour leur avenir personnel et pas du pays, il faudrait que chacun se rappelle avec exactitude tout ce qu'il a fait et dit avant l'apocalypse, car il ne restera pas plus de place pour le regret que pour le pardon.
L'intervention de l'ANP sur place pour s'interposer entre les populations et des corps de sécurité censés être ramenés à l'ordre sans présence militaire sur le terrain, est un signe aussi bien d'un positionnement plus sain de l'armée dans cette affaire que d'une défaillance quelconque dans la coordination entre ces différents corps. Mais il est fort à parier que l'armée aura à s'impliquer davantage pour éviter tous les dérapages possibles ou préparés, en évitant toute autre friction sur le terrain, mais à un niveau plus général en participant à l'arrêt de la mascarade qui dure depuis un certain temps à un niveau national, avant que les choses ne prennent des tournures ingérables.
F.A
*Analyste financier, cadre financier dans les années 80/90, formé à l'analyse financière et comptable. A exercé comme vérificateur de comptabilité de 1985 à 1994.
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