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L'internationalisation de l'enseignement supérieur algérien à travers les neurosciences
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 15 - 04 - 2015

Ce thème est celui de la conférence qui devait être présentée lors de la Journée de la Science, le 16 avril 2015, à l'Auditorium de l'Université d'Alger 2. Son annulation a l'avantage d'en susciter l'écriture, qui, elle, restera.
Je la livre donc en cet article, vu son caractère novateur. L'apport contribuera à éclairer au sujet du développement de la visibilité de nos réalisations scientifiques à l'internationale puisqu'est déjà mis en ligne l'Historique de la Fondation, œuvre brevetée à l'ONDA (voir n° 11 de la revue électronique).
Ceci veut dire que la chute libre de l'Université dans les ténèbres de l'ignorance, tant décriée dans la presse, n'est point une fatalité. Il demeure encore quelques scientifiques engagés en Algérie, qui incarnent un tant soit peu la lumière du futur, en cette date de commémoration d'un symbole de la lumière du passé.
Plus que sur la naissance de la 1ère Unité de Recherches en SHS, unique des établissements de la Région Centre et la seule en Neurosciences, intégrant l'orthophonie et la phoniatrie, dans le monde arabo-africain, c'est sur l'implantation en Algérie, de cette thématique novatrice, que j'interviendrai, à l'occasion de cette Journée de la Science et de la Lumière.
Si en 1962, la France n'a pas laissé, parmi les disciplines universitaires, l'Orthophonie, c'est tout simplement du fait que l'enseignement académique au sein de ses Facultés de Médecine, n'a été créé qu'en 1966 (Arrêté du Ministère de l'Education du 10 novembre 1966).
Et puisque l'Historique de notre Parcours académique (depuis les 02 baccalauréats, 1968 et 1969), pédagogique (depuis 1979, année de l'inauguration de nos enseignements en CHU) et scientifique (depuis la création, en 1988, du premier projet de recherches en Orthophonie) est connu et mis en ligne, j'interviendrai alors en aval et non en amont, au sujet des progrès de la binarité recherche-enseignement, réalisés à l'internationale, dans cette jeune science clinique. Cette binarité s'épanouit aujourd'hui à l'intérieur de l'actualité en Sciences de l'Homme : les Neurosciences et l'Orthophonie est bien la seule science qui croise les 03 sciences de base de l'Homme : médecine + psychologie + linguistique.
Comment est-elle née dans le monde développé et pourquoi précisément dans les années 50-60 ?
Si l'on parle aujourd'hui de sciences cognitives, de neurobiologie, de neurolinguistique, de neurochimie, de neuropsychologie, de neuro-physique, de didactique cognitive, d'intelligence industrielle ..., c'est tout simplement parce que le concept de neurosciences, né il n'y a qu'une vingtaine d'années dans les pays du Nord, constitue le tremplin de la relance économique de ces pays.
Le Nord veut rester l'exportateur de son produit vers les pays du Sud : il cherche alors à approfondir son incursion dans les mystères du cerveau, parce c'est le bagage cognitif humain qui détermine les comportements, expression de l'intelligence et c'est du fruit de l'intelligence des pays du Nord, que vivent les pays du Sud. Sinon, pourquoi au sein de Laboratoires canadiens et français, les neurobiologistes recherchent-ils donc, dans l'écriture d'Ibn Rochd, ce qui a fait de ce lumineux personnage, un génie ? N'est-ce donc pas pour optimiser leur degré d'intelligence ?
Ainsi, si les neurobiologistes n'ont pu, à ce jour, recréer l'ADN, la cellule et le cortex, ils tentent, néanmoins, d'entrevoir comment ces paramètres fonctionnent lorsque l'Homme écrit, parle, marche, exécute un geste, se souvient..., bref, se comporte. Ce n'est d'ailleurs qu'aujourd'hui, que je pense avoir compris pourquoi la psychologie cognitive a acquis aux USA un statut que n'a pas acquis la médecine : celui de noble science.
Il n'existe que 03 pôles de neurosciences dans les pays du Sud : la Société Marocaine de Neurosciences ; la Société Egyptienne de Neurosciences, qui sont présidées par des médecins et des biologistes et, depuis 2011, la Société Algérienne de Neurosciences, partenaire de l'URNOP, que je préside, en tant que tenante des sciences humaines.
En Algérie, les pôles de neurosciences sont ceux du service neurologique de Blida, du service neurologique du CHU Mustapha, lesquels s'occupent des aspects médicaux et les 2 pôles SAN & URNOP, dont l'activité porte, essentiellement, sur les aspects cognitifs.
Le précurseur en Algérie en est le Pr Asselah, qui fut notre enseignant de « psychologie des fonctions » en Tronc Commun de psychologie dans les années 70, tout en menant ses recherches en biologie du comportement.
En 2013, l'URNOP est née avec sa revue scientifique électronique Sciences de l'Homme, consacrant l'innovation. L'instance instigatrice en est l'Orthophonie, discipline neuroscientifique, née en France, dans les années 50-60, de la fécondation de la psychologie cognitive par la linguistique, produisant l'éclosion des thèses d'acquisition créées par les linguistes d'inspiration piagétienne, suivies du développement des thèses d'apprentissage.
En effet, les linguistes veulent, eux aussi, maîtriser le fonctionnement cognitif de l'être humain, lorsque celui-ci acquiert, de 0 à 6-8 ans, puis apprend de 6 ans jusqu'à la fin de la vie, le monde de la connaissance.
Les troubles d'acquisition et les troubles d'apprentissage feront les 02 premières spécialités orthophoniques, issues des travaux de Suzanne Borel Maisonny, inventeur du concept même d'« Orthophonie », en 1950.
Ceci engendrera l'enseignement académique des Facultés de Médecine, en associant une 3ème spécialité, elle aussi née dans les années 60, la neuropsychologie ou troubles d'acquisition et d'apprentissage dus à une lésion du cerveau, dont le précurseur à la Salpétrière est Blanche Ducarne de Ribaucourt, qui nous l'enseignera à Paris 6 à la fin des années 70, encadrant aussi nos stages et notre mémoire de fin d'études d'Orthophonie.
Une 4ème et 5ème spécialités, bien plus anciennes, que fonde la phonétique, à savoir les pathologies qui affectent d'une part, le support vocal du langage ou phoniatrie, née des travaux du médecin autrichien Froeschel en 1920 et, d'autre part, sa perception auditive, l'audiophonologie, née des travaux du yougoslave Guberina en 1930.
Puis, s'érigent en 7ème et 8ème spécialités, la rééducation neuro-motrice et le déficit mental.
En Algérie, la création de tests adaptés à la réalité socio-culturelle et linguistique du pays, est une 9ème spécialité, qui n'exclut pas une 10ème, la E-Therapy (le logiciel thérapeutique).
Une 11ème spécialité pratiquée en service de chirurgie maxillo-faciale, n'est pas encore assez développée en Algérie, c'est celle qui regroupe les troubles de la résonnance (insuffisances vélaires et divisions palatines).
L'orthophonie comprend donc la psychologie, mais la psychologie ne la comprend pas, puisque le critère phonétique crée des spécialités orthophoniques, qui sont totalement ignorées par la psychologie et sont, de ce fait, autonomes par rapport à elle.
C'est pourquoi l'Orthophonie constitue un Département autonome dans le monde entier. Il n'y a qu'à jeter un regard sur les lieux d'exercice du praticien (à l'exemple de celui de Lyon, Lausanne ou Montréal) et les thèmes des thèses de magistères et de doctorats listées en ligne, soutenues depuis 1990, pour identifier ces 10 spécialités et déduire l'urgence, en Algérie, de reconnaître cette autonomie d'un Département, lequel existe dans les faits, doté de son Unité de Recherches.
Signalons le fait que, par le truchement du critère administratif, « fonctionne » un Département unique, où sont entassées de façon à maintenir le flou, 03 chaires égales : la Psychologie, les Sciences de l'Education et l'Orthophonie. Les psychologues, qui n'ont jamais vu un patient mais qui s'auto-attribuent des Offres LMD bizarrement appelées « Orthophonie » en toute liberté grâce à leurs CS irréguliers, puisque seules les 02 premières chaires y sont représentées depuis 2008, enseignent alors cette profession, en prenant la voix pour l'intelligence et la phonétique pour la psychologie sociale. Leurs Offres et jurys de thèses sont donc auto-validées administrativement mais pas expertisées scientifiquement dans un CSD et un CSF pourtant dits « Scientifiques » et qui, surtout, par les textes officiels, ne sont que des instances consultatives.
À l'origine de graves crimes scientifiques et du sacrifice de nombreuses promotions, ils seront comptables devant l'histoire.
Le profil des équipes de recherches doit être théorisé et sélectionné compte tenu des objectifs de l'entité de recherches. Ceci laisse prévoir mon avis sur les Laboratoires de recherches qui sont montés sur la base de la simpliste idée : « on va faire notre propre Laboratoire, puisqu'on est 04 chefs de projets-CNEPRU ... il nous suffit d'en prévenir nos khawas des Comités Scientifiques ; le tout, sans que les uns sachent le thème même du projet des autres !! Des Laboratoires s'entassent alors, dans des thématiques identiques, sans fondements théoriques et qui, faisant dans le copier-coller et dans l'à peu près, n'accèdent même pas au stade de la description des faits ! Le résultat des classements de notre université en est l'éloquent cas d'illustration.
C'est pourquoi, comme pour tout projet, les fondements de base théoriques de la recherche doivent être clairement définis et référencés. L'auteur d'une l'Offre doit être reconnu et posséder des références internationales, afin que ses recherches soient crédibles.
Qu'en est-il donc de notre Unité ?
L'URNOP développe un Soin de haut niveau scientifique, théoriquement donc, justifié. Ceci signifie, qu'à l'instar du Soin médical, il est constamment perfectible, par la recherche.
Signalons que les fondements de base du soin objet de l'URNOP s'inscrivent dans le courant cognitivo-comportementaliste et la thèse thérapeutique qui fonde cette Unité est publiée, appliquée à la réhabilitation fonctionnelle de divers troubles, comme le bégaiement dans Journal of Fluency Disorders (Volume 25, Issue 3, Science Direct, Copyright © 2014 Elsevier B.V., Autumn 2000) ; l'aphasie dans l'International Journal of Psychology, Neuropsycholy (volume 47, 2012, Wiley-Blackwell) et dans ANAE (n° 111, en 2011) ; la dysphasie (Croisière de l'AMFOR, plusieurs villes de la Méditerranée, 2003).
Nos deux Doctorats et notre mémoire d'Orthophonie de 03 Universités de la Sorbonne, sont publiés, préfacés par ceux qui les ont dirigés (David Cohen ; Blanche Ducarne de Ribaucourt) ou en ont présidé le jury (André Martinet).
Tout ceci juste pour dire que lorsque Zellal propose un projet pour l'Algérie, elle le fait avec ses références, mais des CS où prédomine la rancœur due à la différence, lui envoient à répétition, comme dans un jeu, des avis négatifs sur ses Offres mises en ligne, avec des arguments incohérents et farfelus tout en visant leurs « Avis favorables » sur des Offres portant le nom de ma création, qui n'existent dans aucun site, sans programmes ni fondements de base ni respect de la définition de l'Orthophonie, aujourd'hui reconnue comme neuroscience. En effet, c'est mes expériences en Orthophonie, que les congrès internationaux de neurosciences comme ceux d'IBRO, intègrent dans leurs programmes.
Et puisque, comme le souligne Edelman (2008), les neurosciences sont les sciences de la connaissance et du cerveau, qui dit connaissance dit alors en effet, psychologie, linguistique, lettres, traductologie, didactique, sociologie et qui dit cerveau dit biologie, médecine, physique, acoustique. Aujourd'hui, la recherche neuroscientifique intègre même l'imagerie et l'Intelligence artificielle.
D'où le profil pluridisciplinaire de la vingtaine d'équipes de l'URNOP, étant entendu que la science approche le fait (psychologique, médical ou autre) et le fait : 1) on le décrit pour en dégager des classifications internes, on est là dans le symptôme, pour nous, le comportement observable, qui va du comportement vocal, au comportement de violence ou suicidaire, en passant par le comportement dyslexique, le geste, le dessin, l'écriture,... 2) On l'explique, on en étudie la phénoménologie, ce qui correspond à l'étiologie en médecine et ce qui explique le comportement, ce sont les perceptions, l'appareil cognitif, pour 3) le prendre en charge lorsqu'il dysfonctionne, sans exclure les approches préventives.
La recherche et la science, c'est cela.
Ainsi, les équipes de linguistes, de didacticiens et de sociologues mettent à notre disposition des concepts et des techniques permettant de décrire les symptômes pour en sortir des classifications des faits.
Les équipes de biologistes et de psychologues mettent à notre disposition des concepts et des techniques permettant de les comprendre et de les expliquer.
Les équipes de cliniciens médecins, psychologues et orthophonistes mettent à notre disposition des concepts et des techniques permettant de les soigner et de les prévenir.
Je saisis l'occasion pour remercier tous les chercheurs de l'Unité, qui ne sont pas des moindres, parmi lesquels de nombreux érudits internationaux, de nous faire découvrir ce que peut produire le croisement de nos compétences !
À partir de cette analyse, force est de constater qu'en Algérie, la tendance est descriptive puisqu'elle s'inscrit dans la psychologie sociale, thèmes privilégiés et qui foisonnent, des colloques, des PG, des thèses, des Offres LMD, des Laboratoires et des projets de recherches. Il est donc temps de s'atteler à dépasser l'observation du comportement-symptôme et d'aller vers son explication, champ des neurosciences, de manière à pouvoir le prendre en charge, en cas de troubles.
En revanche, les projets de recherches empiriques, cliniques, sont vécus non pas comme un progrès novateur, mais comme une grande menace. Toute création est provocation et on l'a bien intégrée, à notre corps défendant, dès 1979, année où est né le Projet de la fondation d'une chaire d'Orthophonie, de type et de niveau internationaux.
Or, l'Algérie mérite le progrès ! Pour l'heure, le Nord exporte le fruit de son cognitif vers les pays du Sud, pendant que le Sud ne fait qu'observer, passivement donc, les conséquences de l'échec cognitif.
Pour nous, cela ne constitue guère une fatalité, car, en Algérie, les compétences existent et de nombreuses autres équipes veulent rejoindre l'URNOP, laquelle a largement la dimension d'un Centre de Recherches.
Combien de collègues, psychologues, sociologues, médecins ou linguistes ont tenu les propos suivants : « à présent, en travaillant au sein de l'URNOP, nous voyons clairement, en quoi nous sommes utiles à la société !! ». Autrement dit, l'URNOP est vécue comme un facteur d'épanouissement du chercheur, d'où le nombre de ses adhérents : plus d'une centaine.
III. La délocalisation de notre LMD au sein d'Université étrangères
La Licence au Tronc Commun de 02 ans, suivis de 02 options en L3, mise à jour en 2011, de la licence-2007; le master avec sa spécialité en neurosciences cognitives et le doctorat aux 2 options : neurosciences cognitives et E-Therapy sont demandées par des Universités comme celles du Liban et du Maroc. La convention co-signée par les Universités d'Alger 2 et Libanaise (Accord de convention du ministère du 14 août 2013) sera bientôt suivie par celle avec l'Université de Marrakech. Deux autres pays nous ont sollicités.
Ceci prouve le niveau acquis par nos Offres LMD d'Orthophonie, qui, publiées en ligne, habilités ou en attente de l'être, sont elles-mêmes puisées des programmes licence-magistère-doctorat du système classique (fondés de 1979 à 1999).
Conclusion
Au-delà de la notion de propriété intellectuelle, qui est un chapitre consacré, du droit international, la science et la recherche sont, par définition, pour autrui. Le soin orthophonique doit donc être transmis à la relève et ce, à travers la publication et le LMD.
L'URNOP, qui recèle les premiers experts algériens en orthophonie et dans ses disciplines de base, avec ses infrastructures de recherche, est l'entité productrice, de soutien et de rattachement académique IDOINE et légitime, du LMD d'orthophonie, parce que c'est la seule entité de recherche d'Orthophonie en Algérie. Selon les spécialités sus-évoquées, je certifie qu'une dizaine de spécialités de Master, suivies de leurs options doctorales, peuvent être créées dans ce domaine, en Algérie. Pour autant qu'on nous laisse travailler et aller de l'avant.
Ainsi, la nature doit reprendre ses droits ; l'URNOP attend donc l'habilitation de ses Offres, afin que n'en profitent pas que l'étudiant étranger.
Nous espérons, donc, un sursaut positif des autorités, pour les reconnaître enfin, dans un Département autonome d'Orthophonie, à l'instar du fonctionnement de l'enseignement de cette discipline, dans le monde entier.
Dans aucun pays du monde, le psychologue n'encadre, par le truchement du critère administratif et en l'absence de spécialistes dans les comités et conseils scientifiques, l'enseignement de l'orthophonie, à la place de l'orthophoniste. En médecine, c'est le Professeur de chirurgie, ayant pratiqué les interventions chirurgicales, qui dirige le docentat de chirurgie et non le biologiste, ni l'ORL.
Ceci est une grave aberration, qui porte un sérieux préjudice au développement du pays, surtout par rapport à un soin hospitalier, que l'Algérie ne peut pas importer, malgré ses richesses : l'Orthophonie est une question de langue et de culture, ce qui veut dire que même la prise en charge à l'étranger ne peut, en aucun cas, être une solution. L'ingérence de l'administratif dans le pédagogique doit donc cesser en Algérie.
Les AVC, les dysphasies, le décrochage scolaire et les cancers laryngés font des ravages. On est donc condamné à nous laisser développer le soin neuroscientifique, d'autant plus que notre choix de rester en Algérie est irréversible ; la création de l'URNOP malgré les indécents blocages de 02 ans, en est le message.
Il est donc très urgent, à l'instar des pays voisins ou ceux du Moyen-Orient, qui ont compris la nécessité de recourir à l'ouverture de leurs universités à l'internationale, pour une meilleure visibilité de la qualité et de la pertinence des cursus arrêtés, de reconnaître le Département autonome d'Orthophonie, débarrassé de psychologues qui n'ont ni titre ni production en psychologie du bégaiement, en psychologie du sourd ou en neuropsychologie, bref, qui vivent en quête de promotions sur le dos d'une discipline qui n'est pas la leur.
* Unité de Recherches Neurosciences – Orthophonie – Phoniatrie (URNOP)


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