Les dates des examens de fin de l'année scolaire 2019-2020 pour le BEM et le bac sont enfin connues et les candidats doivent se mettre d'ores et déjà à la préparation. Ainsi, le BEM se déroulera du 7 au 9 septembre, alors que le bac aura lieu du 13 au 17 du même mois. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - L'annonce a été faite, hier matin, par le ministère de l'Education nationale, après une année scolaire exceptionnelle, fortement perturbée par la propagation du coronavirus et dont la fin prématurée a été décrétée par le Conseil des ministres du 10 mai dernier après plusieurs jours de polémique et de controverse. Suspendue le 12 mars, à une semaine de la fin du deuxième trimestre, dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus, l'année scolaire ne reprendra pas, conformément à la demande des syndicats du secteur et des associations des parents d'élèves qui craignaient la diffusion du virus au sein de la famille éducative et des établissements scolaires. Le 10 mai, une réunion exceptionnelle du Conseil des ministres a tranché en répondant, en partie, aux revendications de la corporation. En effet, il a été décidé de mettre fin à l'année scolaire, d'adopter la moyenne des deux premiers trimestres pour les passages et la baisse de la moyenne d'admission, y compris pour la cinquième année primaire dont l'épreuve de fin d'année a été annulée, tout en maintenant les examens du BEM (dont l'annulation est demandée par les syndicats), et du bac (dont le report au mois de septembre a été réclamé). Avec la fixation du calendrier des examens, les candidats sont appelés à se remettre au travail afin de s'y préparer. Du côté des syndicats, on déplore toujours une décision «irréfléchie» et «dramatique». Les critiques des syndicats concernent surtout l'examen du BEM dont ils ont exigé l'annulation et de calculer la moyenne des deux premiers trimestres pour le passage. Pour Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), il s'agit d'une «décision irréfléchie», se demandant si «les candidats auront droit à une mise à niveau comme promis par le ministère. Le fait d'avoir maintenu l'examen du BEM est une erreur grave et ses conséquences seront encore plus graves», a-t-il affirmé, hier lundi, dans une déclaration au Soir d'Algérie. Ce dernier demande d'organiser, au moins, des révisions pour les candidats, prévoyant des résultats «catastrophiques», et estimant que «faire subir un examen pour des adolescents après 6 mois de rupture des enseignements est un crime (éducatif). Les classes de 4e année moyenne de l'année scolaire prochaine seront surchargées, vu le nombre de redoublants et le nombre de ceux qui accèdent à la 4e année moyenne», avertit-il. Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), qualifie de «dramatique» le fait de maintenir les examens du BEM et de «donner la chance à ceux qui n'ont pas 9 de moyenne pour passer au lycée et d'hypothéquer celle de ceux qui ont la moyenne», après un vide pédagogique de 6 mois. Notre interlocuteur ne voit aucune utilité à organiser des révisions. «Les organiser le mois d'août en pleine canicule ? Et qu'en sera-t il pour le Sud où on atteint les 50° ?», s'interroge-t-il. M. Meriane soutient que la meilleure solution, à défaut de supprimer l'examen, est de l'organiser uniquement pour ceux qui n'ont pas la moyenne pour le passage. K. A.