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SELECTION HEBDOMADAIRE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 09 - 2010


CASABLANCA : LE 3e MEILLEUR FILM DE TOUS LES TEMPS
La vraie magie du cin�ma
Arte, dimanche 12 septembre � 19h41
Genre : film, espionnage
Origine : Etats-Unis
Ann�e de r�alisation : 1942
R�alisation : Michael Curtiz
Distribution : Ingrid Bergman (Ilsa Lund), Marcel Dalio (Le croupier), Madeleine Lebeau (Yvonne), Leonid Kinskey (Sacha).
1942. Tous ceux qui tentent d'�chapper au joug nazi et de rejoindre l'Am�rique �chouent � Casablanca, encore sous administration fran�aise. Une foule cosmopolite se presse au cabaret de Rick, un Am�ricain affichant sa neutralit� avec �l�gance. Un soir, le capitaine Renault, repr�sentant du gouvernement de Vichy, y fait arr�ter Ugarte, un aventurier qui a assassin� deux courriers allemands pour leur d�rober leurs lettres de transit. Celui-ci parvient � confier son butin au propri�taire des lieux. Le m�me soir, Victor Laszlo, un important chef de la R�sistance, d�barque au cabaret en compagnie de sa femme. Rick reconna�t aussit�t Ilsa... Un film mythique, �l�gant et subtil, qui fit entrer dans la l�gende le couple Bogart/Bergman. Exploitant tous les ressorts du m�lodrame exotique, Casablanca est devenu, avant l'heure et a posteriori, l'un des premiers films � la gloire de la r�sistance, imagin� et fabriqu� par Hollywood en 1942. Bien s�r, il y avait eu Les Aveux d'un espion nazi( Confessions of a Nazi Spy, 1939) d'Anatole Litvak et le fameux To be or not to be (1942) d'Ernst Lubitsch, mais Casablanca a ceci de particulier qu'il s'inscrit dans l'Histoire de mani�re pr�monitoire, tout en conservant son statut de fiction. La r�alisation est confi�e � Michael Curtiz (1888-1962), �migr� hongrois arriv� aux Etats-Unis en 1926 apr�s une premi�re carri�re en Europe centrale o� il avait d�j� r�alis� plus de soixante-dix films. D�marr� le 25 mai, le tournage s'ach�ve le 3 ao�t 1942 avec un cons�quent budget d'environ 950 000 dollars. Tout en s'inspirant du registre noir des ann�es 1930 (de Scarface, 1932, d'Howard Hawks � P�p� le Moko, 1937, de Julien Duvivier), m�lant amour, intrigues et aventures, ce film a connu un succ�s imm�diat qui ne s'est pas d�menti depuis. La plupart des critiques ont vant� les performances charismatiques de Bogart et Bergman, l'alchimie entre ces deux vedettes, la profondeur des personnages de fiction, la finesse du sc�nario ainsi que l'impact �motionnel du film dans sa globalit�. Laur�at de l'Oscar du meilleur film en 1944, Casablanca est aujourd'hui consid�r� comme le troisi�me plus grand film am�ricain, derri�re Citizen Kane et Le Parrain, par l'American Film Institute.
Un sc�nario �crit au jour le jour
Dans les ann�es 1940, Casablanca ne repr�sente rien d'autre qu'une ville jusqu'au jour o� Hal B. Wallis, producteur de la Warner Bros., tombe sur la pi�ce Everybody Comes to Rick's �crite en 1938 par Murray Burnett et Joan Alison. C'est Irene Lee Diamond, qui a pour mission de trouver de nouvelles id�es de sc�narios pour le studio, qui d�couvre la pi�ce lors d'un voyage � New York. Cette pi�ce, qui n'a pas �t� produite, est inspir�e des voyages en Europe dans les ann�es 1930 de Murray Burnett. Sa femme ayant de la famille un peu partout sur le Vieux-Continent, il peut assister � Vienne � la vie des r�fugi�s face au nazisme. Lors de ce m�me voyage, en France, Burnett se rend avec des amis dans une bo�te de nuit de Cap Ferrat o� il d�couvre un pianiste noir. Il dit alors � sa femme : �Quel cadre id�al pour une pi�ce !� Everybody Comes to Rick's, achet�e 20 000 dollars par la Warner, est la pi�ce in�dite la plus ch�re que Jack Warner ait eu � acheter et, fid�le � la tradition hollywoodienne, il en change le titre. Casablanca est alors choisi selon la volont� de Hal B.Wallis et d'autres dirigeants qui pensent que le titre doit �voquer des lieux romantiques et exotiques, comme le titre d'un succ�s de 1938, Casbah (Algiers en version originale, Alger en anglais). Le titre Casablancaest d'autant mieux choisi, que la ville est occup�e � cette p�riode. Ce sont Julius et Philip Epstein qui sont engag�s par Wallis pour adapter la pi�ce au grand �cran. R�put�s pour leur esprit ironique, les deux fr�res introduisent plusieurs personnages secondaires hauts en couleur ainsi que des dialogues donnant un ton fascinant aux conversations entre les protagonistes du film. Malgr� leur empreinte sur le film, les Epstein quittent rapidement le projet pour se consacrer � la s�rie de films de propagande command�s par le gouvernement am�ricain et r�alis�s pour la plupart par Frank Capra, Why We Fight. � ce moment de la production, le sc�nario en est arr�t� au flashback, ce qui repr�sente � peu pr�s � la moiti� du film, et ne poss�de pas de fil narratif �vident. Pour reprendre la suite des fr�res Epstein, Hal B. Wallis engage alors Howard Koch, un sc�nariste du studio, qui d�veloppe la dimension politique et morale du film. Il met en place les valeurs qui justifient les sacrifices, notamment celui de la fin, lorsque Rick d�cide de ne pas partir avec Ilsa. Howard Koch fait du personnage de Humphrey Bogart, un homme myst�rieux et lib�ral mais qui est du �bon c�t�. Le sc�nariste d�clare apr�s coup que c'est la confrontation de son approche face � celle de Michael Curtiz qui donne finalement cet �quilibre au film. Une fois le travail de Koch termin�, le sc�nario est transmis � Casey Robinson, un autre sc�nariste sous contrat avec la Warner et qui a travaill� sur bon nombre des films de Bette Davis. Il ne trouve rien � redire � l'aspect comique et m�lodramatique du film mais souligne que l'histoire d'amour est vraiment faible. Robinson est alors engag� pour r��crire des sc�nes de flash-back mettant en sc�ne Rick et Ilsa � Paris. Pendant que le sc�nario passe de mains en mains, le tournage d�bute le 25 mai 1942. Mais pour ne rien arranger, le sc�nario doit �tre modifi� sur la demande du censeur Joseph I. Breen afin de faire dispara�tre les r�f�rences sexuelles de la pi�ce, qui sont finalement remplac�es par des sous-entendus.
Un r�alisateur �nergique et col�reux
Peu r�put� pour sa direction d'acteurs, Curtiz excelle d'un point de vue technique. Sa fa�on de filmer les ombres ou encore ses mouvements de cam�ra et son sens du rythme donnent � Casablanca un aspect qui permet de l'identifier imm�diatement. Pour arriver � ses fins malgr� une restriction budg�taire, Curtiz use d'astuces comme pour la sc�ne dans l'a�rodrome o� l'avion est en fait une maquette en carton plus petite que nature. Voulant des m�caniciens autour de l'appareil, il engage des nains et ajoute un peu de brouillard pour masquer la r�alit�. Le r�alisateur doit �galement trouver une parade au fait qu'Ingrid Bergman soit plus grande que Humphrey Bogart. C'est ainsi que l'acteur doit se tenir debout sur un marchepied improvis� ou �tre assis sur des coussins pour para�tre plus grand que sa partenaire lors de leurs sc�nes communes. Michael Curtiz, qui est un r�alisateur �nergique et col�reux, filme ses sc�nes au jour le jour sans savoir ce que lui r�serve le lendemain � cause du sc�nario non finalis� et r�vis� sans arr�t sur le plateau par les sc�naristes, qui ne savent pas eux-m�mes ce qui arrivera aux protagonistes. Cette incertitude fait du tournage un moment difficile pour les acteurs mais aussi pour toute l'�quipe du film. A d�faut, Curtiz soigne la forme, gr�ce notamment � la photographie noir et blanc �clair-obscur� d'Arthur Edeson. L'exp�riment� directeur de la photographie, qui a notamment travaill� sur Frankenstein et Le Faucon maltais (The Maltese Falcon), accorde en effet une attention particuli�re � Ingrid Bergman. Elle est souvent film�e sur son profil gauche (celui qu'elle pr�f�re), avec un filtre � l'effet brumeux et un �clairage faisant briller ses yeux, l'effet recherch� �tant un air � la fois triste, tendre et nostalgique. Vers la fin du film, Edeson utilise �galement un �clairage sombre expressionniste digne des films noirs, caract�risant ainsi le style visuel de Michael Curtiz. Avec Casablanca, Curtiz r�ussit � mettre en lumi�re bien plus qu'une histoire : la confrontation des hommes face aux dilemmes moraux.
Bogart et Bergman, nouveaux symboles du romantisme au cin�ma
Apr�s un tournage qui aura dur� du 25 mai au 3 ao�t 1942, le film atteint finalement un budget d'un peu plus d'un million de dollars, soit 75 000 dollars de plus qu'initialement pr�vu, ce qui repr�sente une somme pas forc�ment tr�s �lev�e pour un studio comme la Warner Bros. mais qui reste sup�rieure � la moyenne des autres productions. La commercialisation du film tombe � la m�me p�riode que la conf�rence de Casablanca, en 1943. Ce sommet, tenu en vue de pr�parer la strat�gie des Alli�s pour la suite de la guerre, permet au film de b�n�ficier d'une publicit� gratuite. Mais afin d'�viter le moindre d�bordement, et pour ne pas provoquer les partisans du r�gime de Vichy �tablis dans la r�gion, le film n'est pas projet� en Afrique du Nord. Les trois Oscars remport�s par le film en 1944 l'aident �galement � remplir les salles de cin�ma et ainsi devenir l'un des plus grands succ�s cin�matographiques de l'ann�e, en rapportant 3,7 millions de dollars � travers le pays. Consid�r� comme une �uvre de propagande antinazie par les autorit�s du Troisi�me Reich, le film sort en Europe apr�s la guerre. Cependant, c'est une version raccourcie qui est projet�e en Allemagne, les sc�nes faisant r�f�rence au nazisme et le personnage du major Strasser �tant supprim�s. En 1955, Casablanca a rapport� pr�s de 6,8 millions de dollars, faisant de lui le troisi�me plus grand succ�s de la Warner en ne prenant en compte que les films r�alis�s pendant la guerre (derri�re L'amour est une m�lodie� Shine On, Harvest Moon� et This Is the Army). Si la notori�t� de Bergman et Bogart garantit par avance l'afflux du public, le succ�s du film va au-del�, faisant des deux acteurs de v�ritables ic�nes de la culture contemporaine et des symboles du romantisme moderne. Malgr� les ann�es, le film demeure l'une des plus grandes r�ussites des ann�es 40 et un monument du cin�ma. Tandis que les autres succ�s de la m�me p�riode ont �t� oubli�s, Casablanca s'est ancr� dans la culture, devenant en 1977 le film le plus diffus� � la t�l�vision.
�Culturellement signifiant�
Burnett d�finit ce classique en ces termes : �Vrai hier, vrai aujourd'hui, vrai demain.� Lauren Bacall, la derni�re �pouse de Humphrey Bogart, ajoute : �On a dit de Casablanca que c'�tait un film parfait �voquant l'amour, le patriotisme, le myst�re et l'id�alisme avec une int�grit� et une honn�tet� que l'on trouve rarement au cin�ma. Je suis d'accord. Des g�n�rations se plongeront dans le drame du Rick's Caf� Am�ricain. Et au fil du temps, le charme de Casablanca, de Bogey et de Bergman continuera � nous ensorceler. C'est �a, la vraie magie du cin�ma.� Casablanca s'est distingu� lors de la 16e c�r�monie des Oscars, qui s'est d�roul�e le 2 mars 1944, en remportant trois r�compenses : l'Oscar du meilleur r�alisateur pour Michael Curtiz, celui du meilleur sc�nario adapt� pour les fr�res Epstein et Howard Koch et enfin l'Oscar du meilleur film d�cern� � Jack Warner en lieu et place de Hal B. Wallis, ce qui marque le d�but du divorce entre Wallis et la Warner. S'ajoutent �galement les nominations de Humphrey Bogart pour l'Oscar du meilleur acteur, de Claude Rains pour celui du meilleur acteur dans un second r�le, d'Arthur Edeson pour la meilleure photographie, d'Owen Marks pour le meilleur montage et de Max Steiner pour la meilleure musique pour un film dramatique ou une com�die. En 1989, Casablancaa �t� d�sign� �culturellement signifiant� par la Biblioth�que du Congr�s et s�lectionn� pour pr�servation au National Film Registry. En 1998, l'American Film Institute �tablit le classement des cent meilleurs films am�ricains de l'histoire et Casablancay figure en deuxi�me position derri�re Citizen Kane. Mais lors de la r�vision de ce classement, en 2007, il devient troisi�me, c�dant sa place de dauphin au Parrain ( The Godfather).
SNS (avec Universalis, Wikipedia, Arte.com et TV Mag).


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