Inaugur� dimanche dernier par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Sma�l Mimoune, le 9e Salon de la dinanderie qui se tient � la salle omnisports de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, aura permis aux responsables du secteur de cerner les difficult�s que rencontrent les artisans dinandiers et les craintes soulev�es par ces derniers quant au devenir de leur m�tier. Organisatrice de l��v�nement, la Chambre de l�artisanat et des m�tiers de Constantine a fait de cette �dition plus qu�un �ni�me espace d�exposition-vente, en y greffant des journ�es d�information sur le syst�me productif local (SPL). Un dispositif qui a �t� mis en place par le minist�re de tutelle en 2008 en coordination avec le programme europ�en d�appui au petites et moyennes entreprises (EDPME), et visant, par le biais de la cr�ation de groupes d�int�r�t commun dans 22 wilayas, � promouvoir les m�tiers s�y rattachant, � l�exemple de la poterie pour B�ja�a, la maroquinerie pour Jijel, et, naturellement, la dinanderie pour Constantine qui compte sur son territoire 99 des 179 artisans du cuivre recens�s � travers le pays, sans compter les 200 dinandiers non inscrits aupr�s de la CAMC. Selon M. Abid, animateur �conomique du syst�me SPL � l��chelle locale, cette forme d�artisanat a un avenir assur�, �vu qu�elle est sans concurrence autant au niveau national qu�international�. Pour notre interlocuteur, la constitution d�associations professionnelles sp�cialis�es est la seule voie de salut pour ce m�tier ancestral. Cependant, un �norme travail de proximit� reste � faire aupr�s des artisans �Nos efforts commencent � porter. Une association de dinandiers a m�me �t� cr��e au quartier du Bardo, et cela nous encourage � poursuivre dans le m�me sens�. Les artisans, bien qu�ils ne soient pas r�tifs au nouveau type d�organisation propos�, restent pr�occup�s par le co�t �lev� de la mati�re premi�re ainsi que celui du coke, dont la non-disponibilit� repr�sente pour eux un s�rieux handicap. �La feuille de cuivre est hors de prix, quant au coke, nous sommes oblig�s, vu sa chert� et sa raret�, de le remplacer par du charbon de bois, ce qui a valu � certains d�entre nous de tomber malades.� Autre probl�me �pineux soulev� par les dinandiers : la difficult� � obtenir des cr�dits directement aupr�s des banques, ou par l�interm�diaire d�organismes tels que l�Ansej ou la Cnac. A ce sujet, M. Abid pr�cisera : �Les difficult�s rencontr�es sont souvent li�es � l�absence de garanties, c�est pour cela que nous envisageons d�examiner la question avec les banques, afin de trouver une formule plus souple pour les artisans. Quant � l�Ansej et la Cnac, le probl�me concerne surtout les artisans d�clar�s qui ne peuvent pas pr�tendre � un cr�dit. D�o� la n�cessit� de l�implication des autorit�s en vue d�accorder une d�rogation � cette cat�gorie d�artisans.�
