S�exprimant, hier, � l�issue d�une conf�rence de presse, le pr�sident de AHD 54 qui a qualifi� la 15e tripartite de �pi�ce th��trale�, pense que �toute personne sens�e, ayant un minimum de niveau d�instruction, s�apercevra tr�s vite que ce n�est ni plus ni moins qu�une tromperie visant � mettre en valeur une fausse prise en charge des probl�mes des citoyens�. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Fawzi Reba�ne rel�ve, ainsi, deux d�marches politiques instaur�es par l�Etat; l�une �r�serv�e aux subalternes�, et l�autre �� la client�le du syst�me�. C�est ce que retient Fawzi Reba�ne de la 15e tripartite qu�il consid�re �taill�e sur mesure pour un patronat qui ne repr�sente que lui-m�me�. S�agissant de Sidi Sa�d que bon nombre d�observateurs et d�acteurs politiques ont consid�r� comme le seul perdant de cette derni�re tripartite, Reba�ne ne se fait pas d�illusions : �Comme il a toujours �t� le cas, l�UGTA ne pourra jamais rien rapport� pour les travailleurs. Nous souhaitons voir les syndicats autonomes qui, eux, jouissent d�une v�ritable repr�sentativit�, reconnus et impliqu�s dans les n�gociations entre le gouvernement et le partenaire social�. �C�est honteux, Monsieur le Premier ministre !� Dans le m�me sillage, Fawzi Reba�ne s�est dit scandalis� par les propos tenus par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui a d�clar� � l�issue de la conf�rence de presse qui a sanctionn� la tripartite que �les syndicats autonomes ne sont pas repr�sentatifs�. Le pr�sident de AHD 54 n�a pas m�ch� ses mots et lance � l�adresse d�Ouyahia : �C�est honteux de dire cela Monsieur le Premier ministre.� Enfin, Reba�ne souhaite voir s��tablir une alliance entre les partis politiques de l�opposition et les syndicats autonomes, dans le but de porter le mieux possible les revendications de la classe sociale. Reba�ne fustige Bouteflika Evoquant les �v�nements du 5 Octobre 1988 � l�occasion de son 23e anniversaire, attendu pour demain, Fawzi Reba�ne a fustig� Abdelaziz Bouteflika. �Apr�s un long s�jour dor� dans les pays du Golfe, Bouteflika a laiss� passer la d�cennie noire pour venir en 1999 clo�trer tous les acquis qui ont �t� arrach�s au prix d�un long sacrifice. Il a, ainsi, r�duit la libert� d�expression, le multipartisme et l�opposition, tout en encourageant une alliance pour servir le pouvoir et la falsification des �lections�, a-t-il lanc� tout en ironisant. �Il a peut-�tre raison, car il n�a pas v�cu avec nous le d�sastre des ann�es noires.� Poursuivant sa charge contre Bouteflika, Reba�ne remettra en cause une �r�conciliation nationale qui a montr� ses limites et dont les �checs ne sont point assum�s par le pr�sident de la R�publique�. Il dira � cet effet : �Nous avons vu des h�ros qui ont sacrifi� leur vie pour prot�ger l�Alg�rie se faire confisquer les armes et se faire marginaliser, alors que des familles de terroristes morts aux maquis ont per�u des indemnisations� Il est devenu clair que cette fameuse r�conciliation profite � certaines parties bien d�termin�es et non pas au peuple alg�rien �. Enfin, le pr�sident de AHD 54 tire sa derni�re cartouche en regrettant de �ne pas voir dans le journal t�l�vis� de dimanche le pr�sident de la R�publique pr�senter ses condol�ances aux familles des victimes des intemp�ries de la wilaya d�El Bayadh�. M. M. LE PR�SIDENT DE AHD 54 : �Les messalistes sont de tra�tres individus� Disant peser parfaitement ses mots et les assumer, Fawzi Reba�ne, qui avouait hier, � Alger, qu�il n�est pas un historien qualifi�, mais disposant d�un minimum de connaissances en la mati�re pour porter un jugement, lan�a : �Les Messalistes sont de tra�tres individus. � Ne voyant pas l�int�r�t d�un colloque national sur Messali El Hadj et surtout le choix de Bouteflika de baptiser l�a�roport de Tlemcen au nom du p�re fondateur du Mouvement national alg�rien (MNA), Reba�ne dira � ce propos : �Beaucoup d��l�ments du MNA qui �taient en France � l��poque se sont charg�s d��liminer des martyrs du FLN pour ensuite rallier les rangs de ce m�me parti en 1956. D�ailleurs, beaucoup d�entre eux ainsi que les fils de certains harkis sont toujours au FLN. Le silence des organisations des fils de martyr est inadmissible. Arr�tons la falsification de l�Histoire�.