Mohammed Sa�d, le pr�sident du PLJ, le Parti de la libert� et de la justice, �tait samedi � A�n Defla o� il a anim� un meeting dans le cadre de la campagne pour les l�gislatives pr�vues pour le 10 mai prochain. Pour justifier le d�but timide de cette campagne, le manque d�engouement et d�enthousiasme des citoyens pour cette �ch�ance �lectorale, M. Sa�d �voque les conditions socio�conomiques tr�s difficiles qui se sont accumul�es et auxquelles le citoyen se trouve confront� au quotidien, notamment, explique-t-il, �la flamb�e des prix, les discours servis qui n�arrivent plus � convaincre l��lectorat o� chacun des 44 partis s��vertue � commercialiser des slogans qui n��uvrent � aucune r�alit� tangible �. Pour M. Mohammed Sa�d, �un rendez-vous �lectoral de cette importance doit �tre une occasion de demander des comptes � ceux qui ont �t� �lus, � ceux qui ont g�r�, et de les sanctionner en leur retirant notre confiance�. Il dresse un constat amer de la situation. �Nos citoyens ne sont pas d�nu�s de sens critique ni de jugement objectif. Ils se rendent compte que leur situation au lieu de s�am�liorer dans diff�rents secteurs, au contraire elle ne fait qu�empirer� et de citer le cas de la baisse de niveau dans les �coles, l��tat des routes, de la sant�, de l�emploi, du logement. �Que dire aux millions de femmes qui n�ont pas connu la joie de la maternit� parce qu�elle ne se sont pas mari�es et que les mariages sont devenus tr�s difficiles voire impossible faute de logement ou de moyens ?� L�orateur d�nonce alors �ceux qui osent venir se repr�senter alors que pendant 5 ans, ils ont �t� toujours absents m�me lors des s�ances de l�APN�. Le pr�sident du PLJ trouve que les citoyens sont d�boussol�s, ils ne savent plus qui croire et �tout le monde parle de changement, les anciens comme les nouveaux�. Il en vient ensuite � faire un bref rappel et se d�sole que l�ouverture du champ politique n�ait pas eu lieu d�s 1999. �Cette ouverture aurait pu nous �viter bien des d�boires et surtout nous faire gagner plus de cr�dibilit� et de confiance chez les gouvernants et autres gestionnaires �, mais ajoute-t-il, �l�arbitraire a domin� et le champ politique est rest� ferm� jusqu'� r�cemment �. Tout comme il s�interroge sur la d�mocratie en vigueur. �C�est une d�mocratie de fa�ade domin�e par l�unanimisme, o� opposition et contre-pouvoir sont absents�. Abordant le ph�nom�ne de la corruption, il dira qu��elle est n�e du fait que personne n�a � rendre des comptes de sa gestion� et de constater, � titre d�exemple, que �l�homme de l�Ex�cutif ne fait m�me pas cas de l�APN, il vient quand il veut et r�pond quand il veut et comme il veut�, et d�ajouter �la corruption a permis � des parvenus d�amasser des fortunes colossales et vite, enrichir les riches et appauvrir les pauvres�. M. Mohamed Sa�d parle alors du changement : �Il interviendra si de par notre vote nous leur (ceux qui sont � l� origine de la situation, pr�cise-t-il) dirons de partir et de ne plus revenir�. Ils sont qualifi�s d�interm�diaires de la corruption, � ce sujet il relate que �certains font de l�investissement, ils donnent des milliards pour �tre t�tes de liste, �lus et acqu�rir l�impunit� qui leur permettra de rentabiliser leur �investissement�. D�non�ant ces pratiques, M. Sa�d, dira que �l�achat des voix est un acte humiliant, un avilissement pour le citoyen�. Parlant de ces commer�ants des voix, �pour endormir leur conscience, ils iront se payer un hadj (p�lerinage) ou une �omra� pour s�acheter le pardon mais ils se leurrent�. N�anmoins, il tire la sonnette d�alarme �si le changement dans la fa�on de gouverner ne changera pas apr�s le 10 mai, il nous sera impos� de l�ext�rieur et alors l� ce sera le saut dans l�inconnu�. Les partis de l�Alliance pr�sidentielle n�ont pas �chapp� aux critiques s�v�res de M. Sa�d : �Que dire des partis qui ont reni� le programme sur la base duquel ils ont �t� �lus et ils sont devenus de simples instances ex�cutives et de soutien, en un mot des partis sans programme.� Il a �t� aussi question du FLN. R�pondant � une question pos�e par l�assistance sur cette formation politique, l�orateur dira : �Nous reconnaissons au �Front� d�avoir �t� le fer de lance du combat contre la puissance coloniale, d�avoir permis la lib�ration nationale et d�avoir assis l�Etat alg�rien, c�est donc que le �Front� est cher � tous les Alg�riens�. Mais� le parti du FLN, ce qu�il est devenu ne nous incombe pas et nous ne voulons pas nous immiscer dans ses affaires int�rieures.�