Evidemment, elles ont occup� quelque espace dans les introductions des comptes-rendus de quasiment l�ensemble des envoy�s sp�ciaux et correspondants de la presse du monde entier ayant couvert la m�morable finale du 1 500 m�tres, mais les p�rip�ties v�cues vingt-quatre heures plus t�t par le nouveau ma�tre du monde du 1 500 m�tres n�ont tout de m�me pas r�ussi � alt�rer la performance du jeune homme de Souk Ahras. Ainsi, pour France 24, en Taoufik Makhloufi �l�Alg�rie a trouv� l�h�ritier de Noureddine Morceli�. Une certitude qui place d�j� la barre tr�s haut pour celui qui, alors qu�il entamait les derniers cent m�tres de sa fabuleuse course, �tait compar� par Patrick Montel, le commentateur sp�cialiste de l�athl�tisme de France T�l�visions, � l�in�narrable Michael Johnson, roi des 200 et 400 m�tres d�il y a quelques ann�es, ou au l�gendaire Sebastian Coe, le dernier Occidental � avoir domin� l��preuve reine du 1 500 m�tres avant l�av�nement des Maghr�bins avec Aouita puis Morceli. Admirative, la presse mondiale l�est sans limites devant �la classe� que Makhloufi d�gage notamment lorsqu�il entame les derniers cinquante m�tres, expliquait un journaliste allemand qui, � l�instar de beaucoup, n�a pas manqu� d�avouer qu�avant ces jeux, il ne connaissait pratiquement pas ce gars �venu du pays du grand Morceli�. �Au Stade olympique de Stratford, la victoire de Taoufik Makhloufi suscitera elle aussi son lot de critiques�, �crit d�abord la version online du Nouvel Observateur, mais par la suite n�omet pas de relever la performance de l'Alg�rien de 24 ans �auteur d'un dernier tour de folie pour aller cueillir l'or olympique du 1 500 m�. Tous les sp�cialistes, nonobstant la malheureuse parenth�se du 800 m�tres de lundi, ont d�abord et avant tout soulign� le caract�re �pas banal� de la domination de l�Alg�rien. Ainsi le journaliste du quotidien londonien The Daily Mail a �t� marqu� par ce qu�il a appel� �a blistering final lap� (un cinglant dernier tour). Le m�me quotidien a racont� comment la performance de Makhloufi a suscit� l�enthousiasme de Steve Cram, cette autre l�gende du demi-fond converti en commentateur pour la BBC, qui s�extasiait d�j� en demi-finale : �Mais d�o� tient-il cette forme ? Il n�a jamais fait un truc comme �a !� Eu �gard � son insolente domination au prix d�une incroyable acc�l�ration pourtant d�assez loin par rapport � ce qu�on voit d�habitude, Makhloufi peut se targuer d�avoir r�ussi � focaliser l�attention depuis le d�but des �preuves d�athl�tisme comme seul Usain Bolt l�a fait jusque-l�, dans les tribunes du magnifique Stade olympique de Stratford comme dans les r�dactions des journaux du monde entier. M. Azedine �a a d� moins rigoler au Telegraph S�r qu�ils devaient �tre des milliers d�Alg�riens � languir d�envie de voir la t�te de l�auteur du fumeux papier intitul� London 2012 Olympics : The worst ten national anthems (Les dix pires hymnes nationaux des pays participants aux JO) au moment o� Taoufik Makhloufi survolait majestueusement le 1 500 m�tres qui leur a redonn� toute leur fiert�, s�rieusement �corch�e par la d�l�gation pr�sente � Londres. Ces m�mes Alg�riens qui, m�me si � l�int�rieur de leurs fronti�res ils n�en finissent pas de se cr�per le chignon, n�acceptent jamais qu�on vienne leur chercher noise surtout si c�est sur des sujets parmi les rares qui les unissent. Qassaman, n�en d�plaise au Daily Telegraph, a bien retenti hier en d�but de session au soir de la 6e journ�e d�athl�tisme � la grande confusion de ce que lui a r�dig� et son responsable qui a accept� que l�un de ses journalistes �tale son humour pas tr�s fin pour un penny et qu�on touche ainsi � l�un des symboles de plusieurs pays tous respectables comme l�est le God save the queen du Royaume-Uni. Au Daily Telegraph, on doit se sentir un peu petit depuis quarante-huit heures�