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DEMANDES D�ASILE, D�PLACEMENTS DE R�FUGI�S ET FLUX MIGRATOIRES
L�Alg�rie, de pays de transit � terre d�accueil
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 09 - 2012

Il n�y a pas longtemps, l�Alg�rie �tait consid�r�e comme un pays de transit, notamment pour les nombreux Africains voulant rejoindre l�Europe fuyant la mis�re et la guerre, mais aujourd�hui, elle change de statut par la force des choses, devenant une terre d�accueil.
Certes n�offrant pas le confort ou les opportunit�s d�emploi mais assure un minimum en termes de paix et de solidarit�. Les conflits se multipliant ces derniers temps au Niger, au Mali, comme en Syrie, des vagues de r�fugi�s trouvent asile en Alg�rie avec une certaine facilit� d�acc�s m�me si la l�gislation qui prot�ge les populations �trang�res en d�tresse fait d�faut, si bien que leur prise en charge est quasiment inexistante. Ces r�fugi�s se retrouvent souvent livr�s � eux-m�mes. La crise �conomique frappe l�Europe de plein fouet, les immigrants subsahariens sont constamment refoul�s vers l�Alg�rie qui leur sert de pont avec le Vieux Continent. Confront�s aux mesures drastiques impos�es par les pays de la rive nord, ces voyageurs clandestins, impuissants et manquant de ressources, sont coinc�s dans le corridor alg�rien. Il arrive qu�ils tentent leur chance comme les nombreux haraga, mais rares sont ceux qui atteignent l�autre c�t� de la mer. S�ils ne sont pas accost�s par les gardes-c�tes, les risques de p�rir dans les flots sont in�vitables. Bon nombre de Subsahariens se r�signent � rester en Alg�rie en esp�rant des jours meilleurs. Un rapport r�cent du R�seau euro-m�diterran�en des droits de l�homme ainsi que les derni�res statistiques des autorit�s officielles confirment cette tendance. C�est ainsi qu�en l�espace de quelques mois, l�Alg�rie a d� mettre en place des centres d�accueil et des camps de refugi�s pour les d�placements massifs de civils fuyant la guerre. Le nombre de ces r�fugi�s et demandeurs d�asile est appel� � augmenter, vu la proximit� g�ographique de l�Alg�rie avec les pays qui vivent des conflits, � l�origine d�une v�ritable catastrophe humanitaire, notamment pour ce qui est des Maliens et des Nig�rians. Au nord du Mali, la situation des populations � Tombouctou, Kidal et Gao est extr�mement compliqu�e. Ces villes contr�l�es par les groupes terroristes ne sont pas pr�s de conna�tre un �pilogue eu �gard � l�instabilit� s�curitaire et l�absence d�un ordre institutionnel. En outre, les pays du champ s�appr�tent � engager leurs troupes pour d�loger les groupes terroristes islamistes, une t�che qui semble de prime abord extr�mement ardue. Autant dire que l�Alg�rie, partie prenante dans cette mission, devra faire face � un flux migratoire, pour venir en aide aux sinistr�s de la guerre.
Le HCR impuissant
Selon une �tude sur la migration et l�asile dans le Maghreb �labor�e par le R�seau euro-m�diterran�en des droits de l�homme, il y aurait 90 000 immigr�s en Alg�rie dont 10 000 en situation irr�guli�re, 138 r�fugi�s et 192 demandeurs d�asile. La population �trang�re est estim�e � 242 000 au 1er janvier 2012. Cette population est domin�e par les r�fugi�s dont 150 000 personnes originaires du Sahara et 4 000 Palestiniens. Bien entendu, ces statistiques sont approximatives car il y aurait d�autres migrants qui n�ont pas �t� recens�s. On ignore, par exemple, le nombre d�Irakiens. Quant � la communaut� syrienne r�sidant en Alg�rie, elle compte 8 000 ressortissants qui re�oivent r�guli�rement leurs familles et qui se d�placent aussi en Syrie. Mais avec le conflit persistant, la majorit� d�entre eux ont pris des billets sans retour et le chiffre de 12 000 donn� par le minist�re de l�Int�rieur, bien qu�il donne l�impression a priori exag�r�, peut tr�s bien correspondre � la r�alit�. D�ailleurs, ce n�est pas fortuit si Air Alg�rie a d�cid� de diminuer de trois � deux par semaine ses vols Damas-Alger. Cependant, en d�pit du nombre croissant de refugi�s, rares sont ceux qui b�n�ficient d�une couverture du Haut-Commissariat aux r�fugi�s (HCR), � cause du vide juridique et du manque de documents administratifs. Seul avantage qu�ils ont, l�acc�s aux soins dans les h�pitaux publics. Le nombre de r�fugi�s qui sont sous la protection du HCR s��l�ve � 160 personnes et plus de 500 demandes d�asile sont en cours d��tude. A ce nombre, il faut ajouter les 86 suppl�mentaires �manant d�opposants politiques syriens. Ces derniers mois, il y a eu une tendance � la hausse des r�fugi�s notamment ceux provenant du nord du Mali apr�s la r�bellion des Touaregs et le coup d�Etat par les b�rets verts contre le pr�sident Amadou Toumani Tour� (ATT), au mois de mars dernier. Cette situation inextricable aux allures de bourbier afghan risque de perdurer et de gonfler le nombre de r�fugi�s en pr�sageant d�une catastrophe humanitaire aux portes de nos fronti�res sud. Selon le minist�re de l�Int�rieur, plus de 30 000 Maliens se seraient r�fugi�s dans le sud de l�Alg�rie.
L�urgence d�une l�gislation ad�quate
Le directeur des programmes au sein de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (LADDH), Abdelmoum�ne Khellil, nous explique que �notre pays a ratifi� par d�cret 1963-274 les conditions d'application de la convention de Gen�ve sur les statuts des r�fugi�s ainsi que le protocole de1967. L�Alg�rie a �galement ratifi� en 1974 la convention de l'OUA de 1969 r�gissant les aspects propres aux r�fugi�s en Afrique. Cependant, notre pays ne dispose pas d'un cadre national ad�quat ou formel garantissant la protection des r�fugi�s ni la reconnaissance de leur statut. C�est actuellement le HCR qui est responsable de l'examen des demandes d'asile. Dans les faits, les r�fugi�s reconnus par le HCR ne b�n�ficient d'aucune protection r�elle de la part des autorit�s alg�riennes. Ils n'ont pas acc�s aux documents administratifs ni au march� de l'emploi et ne b�n�ficient donc d'aucun statut particulier et peuvent �tre ais�ment victimes de d�tention ou d'expulsion. En l'absence d'un cadre juridique effectif en mati�re d'asile, les r�fugi�s et les demandeurs d'asile sont formellement consid�r�s comme des migrants irr�guliers en Alg�rie�. �Il est n�cessaire, ajoute-t-il, d'amender la loi relative aux conditions d'entr�e, de s�jour et de circulation des �trangers en Alg�rie ainsi que de la mise en place d'un cadre juridique sp�cifique afin qu'ils soient conformes aux principes du droit international en mati�re de protection des droits de l'homme ainsi que du droit humanitaire de nature � garantir les droits des r�fugi�s�. Notre interlocuteur soutient qu��une demande d�asile est soumise � une enqu�te minutieuse qui peut prendre des mois voire des ann�es et en attendant les demandeurs d�asile sont en butte � beaucoup de difficult�s. Quant aux migrants subsahariens qui fuient et la mis�re dans leur pays et les groupes islamistes extr�mistes, ils se retrouvent souvent dans la rue et leurs enfants sans aucune protection�. �Il est temps, conclut-il, de se pencher s�rieusement sur la question car cette situation peut cr�er un d�sordre social grave qui peut �chapper au contr�le. Il faut �galement donner plus de pr�rogatives et de moyens au HCR, trouver des m�canismes d�aide efficients pour int�grer ces refugi�s dans le monde du travail afin qu�ils puissent avoir un minimum de vie d�cente�.


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