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Ouverture de l�audiovisuel : g�n�rique de d�but ou de fin ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 03 - 2013


Par Boualem A�ssaoui, producteur r�alisateur
Longtemps attendue, ayant fait jusqu�� peu l�objet de d�clarations politiques prudentes, confuses, et par moments, contradictoires, ainsi que de nombreux articles de presse sous forme de questionnements, de contributions et de propositions, l�ouverture du paysage audiovisuel national, inscrite dans l�agenda des r�formes annonc�es par le pr�sident de la R�publique, continue d�alimenter l�actualit� et de nourrir des ambitions.
Le texte portant avant-projet de loi sp�cifique � l�activit� audiovisuelle d�pos� aupr�s du gouvernement, selon le premier responsable du secteur de la communication, ayant �t� par ailleurs divulgu� dans ses grandes lignes et comment� par un quotidien national qui affirme s�en �tre procur� une copie, ce qui renseigne sur le respect de la confidentialit� qui s�attache en r�gle g�n�rale � l��laboration d�un avant-projet de loi destin� en premi�re lecture au gouvernement, mais aussi sur les capacit�s de la presse nationale � rechercher l�information l� o� elle se trouve, d�autant que le sujet concerne dans ce cas pr�cis son milieu naturel. Avant cela, en mal de reconnaissance, � l��troit dans leurs costumes de �retrait�s anticip�s�, cultivant jusqu�� son paroxysme un narcissisme maladif, et n�h�sitant pas � �taler � chacune de leur manifestation publique un parcours professionnel savamment r�am�nag� pour l�occasion, certains ont fini par faire carr�ment dans �l�offre de service� r�duisant le futur champ audiovisuelle national � un �p�le emploi�, en prenant soin toutefois pour satisfaire aux conditions �morales� suppos�es de �l�employeur�, de ne pas trop heurter la ligne orthodoxe qui consid�re, si elle n�a pas chang� depuis, que le public alg�rien est toujours fragile pour ne pas dire immature, et que l�ouverture audiovisuel au capital priv� ne devrait �tre mise en �uvre qu�une fois que le secteur public aura fait sa grande toilette, convoquant p�le-m�le des exp�riences controvers�es ou mal abouties de pays lointains pour construire un mur de la peur devant le pouvoir de d�cision et les yeux des t�l�spectateurs. Sans revenir sur le retard pris par l�Alg�rie en mati�re de r�forme de son �syst�me� audiovisuel qui a fait l�objet d�analyses critiques diverses, � la limite parfois du proc�s sans appel de la T�l�vision alg�rienne que des chercheurs pr�tendument scientifiques n�ont pas recul� dans une d�rive extr�miste, � qualifier de �tra�tre � la nation�, faisant injure � leur propre statut d�enseignants, au libre arbitre de leurs �tudiants et aux milliers de travailleurs qui font l�image et le son de cette entreprise quelles que soient par ailleurs leurs faiblesses. Il faut reconna�tre d�abord qu�en mati�re d�ouverture audiovisuelle, l�opinion publique est en avance sur les pouvoirs publics et qu�elle a depuis longtemps tranch� dans le d�bat en souscrivant par des moyens domestiques, � moindre frais, sans aucun filtre ni en amont ni en aval � des offres de programmes audiovisuels pluriels venus des quatre coins du monde, auxquelles se sont ajout�es depuis peu des t�l�visions priv�es alg�riennes offshore qualifi�es tant�t d�informelles, tant�t de pr�curseurs dans le domaine, et qui ont fini par conqu�rir � d�faut d�agr�ment en bonne et due forme ce qui aurait suppos� que la loi �tait faite, une l�gitimit� relative, en ouvrant simplement leurs antennes � des personnalit�s officielles de premier plan. Aujourd�hui, l�heure n�est plus au regard r�trospectif et encore moins aux expos�s acad�miques. A l�heure o� le premier magistrat du pays parle de risques majeurs pour la s�curit� nationale en rappelant notamment l�instabilit� qui caract�rise la r�gion du Sahel et les menaces qui p�sent sur l�int�grit� territoriale de pays limitrophes avec lesquels notre pays partage de longues fronti�res, il est clair que nos capacit�s de communication internes et externes, en particulier par les moyens audiovisuels, doivent �tre non seulement �lev�es mais diversifi�es pour conforter la coh�sion nationale, maintenir la vigilance et la mobilisation pour pouvoir faire face en cas de danger imminent, � n�importe quel d�fi. La poursuite de la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et en tous lieux, la restauration de l�autorit� de l�Etat, un Etat juste et fort, la construction d�une soci�t� d�mocratique, une soci�t� de droits, d�obligations et de devoirs, la bonne gouvernance � tous les niveaux, la punition et la condamnation au prix fort par une justice ind�pendante, de toutes les atteintes � l��conomie nationale et de tous les actes de corruption qui appauvrissent le Tr�sor public et salissent l�image de l�Alg�rie et dont le moins que l�on puisse dire est qu�ils agissent comme de gros facteurs de d�stabilisation sociale et nourrissent tous les projets sans cesse renouvel�s de nuisance contre notre pays ici et ailleurs ; tous ces objectifs, pour ne citer que ceux-l�, ne constituent-ils pas �galement autant d��l�ments qui participent de la pr�servation de la s�curit� nationale et invitent � la d�finition et � la mise en �uvre consensuelle d�une nouvelle strat�gie de la communication au c�ur de laquelle l�audiovisuel aura n�cessairement une place de choix ? Par ailleurs, l�attaque terroriste contre une infrastructure industrielle sensible dans le sud du pays, qui aurait pu conduire � une catastrophe nationale sans la riposte imm�diate et �nergique de nos forces arm�es, riposte salu�e par ailleurs par nombre d�observateurs avertis, a montr� que l�Alg�rie qui dispose d�une grande arm�e nationale manque cruellement de porte-parole professionnels hautement qualifi�s et offensifs dans les d�partements-cl�s de l�action gouvernementale ; les ministres ne pouvant prendre � eux seuls en charge cette mission qui requiert dans les temps modernes un profil sp�cifique et une ma�trise actualis�e des techniques de communication. A nos yeux la communication institutionnelle, qui ferait aujourd�hui l�objet de r�flexion au niveau du d�partement minist�riel de la Communication, passe d�abord �par le haut� et plus que jamais, les minist�res de souverainet� ont besoin de porte-parole capables de communiquer, de bien communiquer, sans hiatus et sans lapsus, et de riposter, par les mots qu�il faut et � la place qu�il faut, et dans n�importe quelle circonstance, aux manipulateurs d�ici et d�ailleurs. On voit bien que l�ouverture du paysage audiovisuel, au-del� de la satisfaction des besoins premiers sans cesse croissants du public alg�rien en termes d�information, de culture et de programmes de divertissement pluriels, r�pond plus que jamais � des objectifs de d�fense nationale au sens le plus large du terme et du concept. Pour revenir � notre premier propos, n�ayant sous les yeux que la mouture pr�par�e par le pr�d�cesseur de l�actuel ministre de la Communication, Nacer Mehal, qui avait initi� la pr�paration de l�avant-projet de loi propre � l�activit� audiovisuelle, install� � cet effet une commission d�experts pluridisciplinaire, convoqu�e et consult�e p�riodiquement, qui avait travaill� � l�organisation du s�minaire consacr� � l�audiovisuel tenu le mois de d�cembre 2012 sous l�autorit� de Mohand Bela�d Oussa�d qui s��tait pr�valu, rappelons-le, de l�esprit de continuit� des affaires de l�Etat � l�occasion de la c�r�monie de passation des pouvoirs. Je ne peux commenter l�introduction de repr�sentants du Conseil constitutionnel dans la composante de la future autorit� de r�gulation de l�audiovisuel dont le nombre passerait, selon les �r�v�lations�, de 9 � onze 11 membres, parmi lesquels 5 seraient d�sign�s directement par le pr�sident la R�publique. S�il maintient cette �nouveaut�, le gouvernement et dans une deuxi�me �tape les d�put�s des deux chambres du Parlement appr�cieront la convocation d�un conseil charg� de surveiller la seule constitutionnalit� des lois, dans un d�bat o� il risque d�appara�tre forc�ment juge et partie, comme ils se poseront certainement des questions sur une autorit� de r�gulation �largie dont la moiti� des membres serait d�sign�e par le pr�sident comme s�il s�agissait d�une �alliance� dans laquelle le �parti au pouvoir� s�arrogerait le maximum de si�ges pour en �contr�ler� l�action ; ou dans une autre hypoth�se, comme s�il devait peser in�vitablement des �soup�ons� sur les autres membres, et que la pr�sence massive de personnalit�s d�sign�es par le pr�sident de la R�publique �tait la seule � m�me de garantir a priori la �ligne �ditoriale� de cette honorable assembl�e. Ceux qui veulent retarder l�ouverture du champ audiovisuel en parlant d�ouverture gradu�e, de r�alisme, que certains observateurs ont vite fait de d�crypter comme une volont� de faire reculer l��ch�ance, n�auraient pas trouv� mieux que d�introduire des clauses de cet ordre dont ils ne peuvent ignorer qu�elles sont de nature, par leur caract�re inattendu, � faire durer inutilement les d�bats et � susciter des interrogations quant � l�ind�pendance de la future autorit� de r�gulation de l�audiovisuel. Sauf � consid�rer qu�une loi en Alg�rie est toujours d�tourn�e, et qu�il est impossible de �r�guler� des cha�nes g�n�ralistes aux lignes �ditoriales �impr�visibles�, �on comprend� les craintes de ceux qui persistent � r�duire le champ audiovisuel aux seules cha�nes th�matiques comme si celles-ci devaient �tre par essence apolitiques, alors que le c�ur et le corps de la loi et notamment les obligations des cahiers des charges et les clauses des conventions devant lier les promoteurs des futures cha�nes de t�l�vision priv�es � l�organisme national charg� de la gestion des fr�quences, sont faits justement pour �carter a priori tout projet de cha�ne et tous programmes dont les contenus porteraient potentiellement atteinte aux constantes de la nation d�finies dans la Constitution, et rappel�es dans la loi organique relative � l�information, dans le cadre de laquelle la loi sp�cifique � l�activit� audiovisuelle est �tablie. Il n�y a aucun sens aujourd�hui � vouloir faire dans la demi-mesure. Des clauses strictes pour �carter les capitaux � la tra�abilit� douteuse, pr�venir toute tendance monopolistique dans le futur paysage audiovisuel, pour prot�ger les principes et les valeurs de la r�volution de Novembre, d�fendre les constantes de la nation, respecter les positions et les actes de l�Etat sur la sc�ne internationale, promouvoir la mission de service public dans les offres de programmes, s�interdire de diffuser des informations qui touchent et qui nuisent � la vie priv�e
des gens, ne pas faire l�apologie de sentiments discriminatoires ou racistes, pour ne citer que ces obligations, ne suffit-il pas � �encadrer� l�ouverture audiovisuelle ? Sur un autre plan, si �la peur� de voir le secteur priv� gagner rapidement en audience, conqu�rir de larges ressources publicitaires pouvait expliquer le recours r�p�t� � l�argument du r�alisme pour justifier la d�marche des pouvoirs publics en mati�re d�ouverture audiovisuelle, qui emp�che l�Etat de construire un p�le public fort et performant en �levant les cha�nes actuelles terrestres et satellitaires au rang d�entreprises autonomes capables de r�pondre par la diversit� et la qualit� de leurs programmes aux besoins des t�l�spectateurs et de donner � la mission de service public toute son exemplarit� ? Il y a suffisamment de comp�tences de haut niveau � l�int�rieur et � l�ext�rieur de la T�l�vision alg�rienne qui ont fait leurs preuves dans le management et qui n�attendent qu�� �tre convoqu�es pour mener cette belle aventure de refondation du secteur public de t�l�vision, sans laquelle le futur paysage audiovisuel avec ses seules cha�nes priv�es et la configuration en l��tat de l�ENTV, sans offre de programmes pluriels et diversifi�s, serait fortement diminu�. En conc�dant � l�occasion d�un discours prononc� lors de la comm�moration d�un �v�nement historique, que la g�n�ration � laquelle il appartient �tab djenanha� employant � souhait une formule populaire pleine de sens et de sagesse, le pr�sident de la R�publique sugg�rerait, selon notre libre lecture, que la g�n�ration de Novembre dans les rangs de laquelle il s�inscrit d�s son jeune �ge, �tait � ses yeux en phase d��puiser ses ressources physiques et que le grand d�fi qui attend la nation est bien celui d�assurer la p�rennit� des id�aux de Novembre � la t�te de l�Etat. Il n�est pas exag�r� de dire que l�ouverture de l�audiovisuel en encourageant dans le respect des cahiers des charges des futures cha�nes de t�l�vision, la comp�tition des id�es et des projets des hommes et des femmes, �manant de partis ou ind�pendants, autour de questions de soci�t�, participera sans nul doute � la formation et � l��mergence d�une nouvelle g�n�ration de citoyens et d�une nouvelle classe politique au sein desquels l�alternance d�mocratique � divers niveaux de l�exercice du pouvoir puisera sans doute ses ressources. La loi �tant faite pour encadrer en toute ind�pendance et dans toute sa rigueur, tout projet de cr�ation de cha�nes de t�l�vision priv�es et d�en r�guler l�activit�, une fois l�agr�ment d�livr�, de tous les chantiers engag�s par le pr�sident de la R�publique durant ses trois mandats, l�ouverture sans demi-mesure de l�audiovisuel, m�me intervenant tardivement, en favorisant donc par le d�bat d�id�es la construction d�une soci�t� d�mocratique, la formation citoyenne et l��mergence d�une classe politique cr�dible affranchie de tous les redressements internes et externes, contribuera indirectement � l�alternance au pouvoir dans des conditions dans lesquelles la g�n�ration de Novembre, qui aura pass� le flambeau, reconna�tra les valeurs et les principes qui ont nourri son combat et son action avant et apr�s le recouvrement de l�ind�pendance nationale dont on n�a pas fini de f�ter avec fiert� le cinquantenaire. A titre de rappel, quelques interrogations li�es � l�examen de l�avant-projet de loi et quelques propositions de mesures d�accompagnement pour en assurer le succ�s sur le terrain : 1- Quelle place pour les professionnels dans le processus de cr�ation et d�exploitation des cha�nes priv�es ? En d�autres termes, la loi devrait-elle exiger la pr�sence de professionnels dans le capital initial des cha�nes � venir ? Devrait-elle exiger �galement un quota de professionnels nationaux dans les postes-cl�s des nouvelles entreprises et dans la fabrication des programmes ? 2- Que signifie le concept de cha�ne th�matique dans le nouveau paysage audiovisuel alg�rien ? Une cha�ne qui diffuse de l�information en continu n��marge-t-elle pas au registre des cha�nes th�matiques ? Sait-on quelles ressources sp�cifiques appelle la cr�ation d�une cha�ne th�matique ? Si les cha�nes g�n�ralistes faisaient autant peur, est-ce dans la crainte de voir leurs lignes �ditoriales �chapper � tout �contr�le� qu�il faut en chercher la raison ? Dans ce cas-l�, � quoi donc servirait une loi, d�s lors qu�il existe depuis de nombreux mois des cha�nes alg�riennes g�n�ralistes priv�es offshore, qui diffusent en l�absence de toute loi, sans qu�elles ne soient �inqui�t�es� autrement que par les pirates qui brouillent par moments leurs programmes ? 3- Pas de cha�nes priv�es religieuses ni de cha�nes partisanes ? Le texte est-il suffisamment clair sur ce point ? 4- Quelle place pour la production nationale dans les cahiers des charges des cha�nes priv�es ? Comment donner de la cr�dibilit� au quota exig� dans loi et dans les futurs cahiers des charges, sans h�ter la formation professionnelle aux m�tiers de l�audiovisuel et notamment dans les postes d�ficitaires, avec une synergie entre les apports du secteur public et du secteur priv� ? Quel enseignement sup�rieur aux m�tiers de l�audiovisuel ? Une acad�mie des arts dans laquelle les disciplines audiovisuelles auraient toute leur place ? 5- Comment sera g�r�e la question de la langue dans l��laboration des programmes des futures cha�nes de t�l�vision priv�es et quelles dispositions la loi imposera-t-elle � cet effet ? 6- Quels m�canismes de soutien direct et indirect � la production nationale mettre en �uvre pour rendre cr�dible et op�rationnelle toute exigence de quotas de programmes nationaux dans la future loi ? 7- A c�t� de la cr�ation d�un �fonds national de soutien � la cr�ation audiovisuelle�, les aides locales et r�gionales, les all�gements fiscaux et douaniers, les apports ext�rieurs (contrats fonds d�aide europ�ens, arabes�) ne devraient-ils pas �tre mobilis�s dans le sens de la promotion de la production nationale et b�n�ficier aux producteurs install�s et aux diffuseurs selon certaines conditions � compter de la promulgation de la loi ? 8- Audiovisuel et cin�ma : quelle place pour l��uvre de fiction cin�matographique dans les programmes de production et les grilles de diffusion de toutes les cha�nes de t�l�vision publiques et priv�es ? Quel retour (en programmes) pour les aides de la t�l�vision au cin�ma ? 9- Quelles conditions d�acc�s aux archives film�es audiovisuelles et cin�matographiques pour les productions nationales ? N�est-il pas urgent de mettre en place un �institut national des archives film�es� tous supports confondus, pour en assurer la centralisation, la conservation et l�exploitation dans les meilleures conditions ? 10- L�ouverture audiovisuelle impliquera-t-elle de nouveaux am�nagements en mati�re de droits d�auteurs et droits voisins dans le nouveau paysage audiovisuel ? 11- Peut-on assurer � l�activit� audiovisuelle toute son autorit� professionnelle et morale sans une charte de l��thique et de la d�ontologie des producteurs et des diffuseurs ? 12- Peut-on concevoir un march� audiovisuel national sans l�existence de bar�mes de r�f�rence n�goci�s pour la confection et la diffusion des programmes sauf � laisser l�informel, l�anarchie et la concurrence d�loyale s�installer ? 13- En attendant la loi sur la publicit� qui aurait d� devancer la loi sur l�activit� audiovisuelle, quelles places et quels espaces pour la publicit� et le sponsoring dans les programmes des futures cha�nes de t�l�vision priv�es ? 14- Sans nuire � la cr�ativit�, dans le respect des talents, pour pr�venir toute concurrence d�loyale et positions dominantes, les appels � projets ne devraient- ils pas �tre g�n�ralis�s pour les grands march�s de programmes, la t�l�vision publique devant �tre tenue � l�exemplarit� dans ce domaine ? 15- Pour assurer la promotion de la production audiovisuelle nationale sur le march� interne et externe, n�y a-t-il pas lieu de reconduire les exp�riences ayant connu un succ�s m�rit� aupr�s des professionnels et des publics en y associant les futures cha�nes priv�es ? 16- Pour renforcer les capacit�s de la production nationale publique et priv�e, ne serait-il pas utile d�aider par des m�canismes directs et indirects � la cr�ation d�un �p�le de production� dans une r�gion du pays qui pr�senterait les meilleurs atouts, �tant entendu que l�activit� audiovisuelle est reconnue comme cr�atrice d�emplois et que sa relation avec d�autres secteurs d�activit� g�n�rerait une plus-value sur le plan �conomique et culturel. 17- Peut-on imaginer un nouvel ordre audiovisuel national sans une organisation forte et repr�sentative de la profession � tous les niveaux de la concertation sociale ? A l�instar des patrons d�entreprises du secteur �conomique, les producteurs audiovisuels et cin�matographiques ne devraient-ils pas passer du stade associatif au stade entrepreneurial et se constituer en union professionnelle en mesure d�apporter des propositions novatrices dans le sens du renforcement des capacit�s de la production nationale, de la r�glementation des m�tiers et de la n�gociation de meilleures conditions de travail avec le secteur public et priv� ? Incorrigible optimiste, j�attends le g�n�rique d�but de la grande aventure de l�ouverture audiovisuelle m�me si je reste en alerte en tant que citoyen et en qualit� d�observateur, pour conna�tre tous les d�veloppements de la loi sp�cifique � l�activit� audiovisuelle � la pr�paration de laquelle, � c�t� d��minents cadres dirigeants du secteur public et d�experts ind�pendants, je crois avoir apport� dans une premi�re phase une modeste contribution.


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