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LETTRE DE PROVINCE
Comment «désenvoûter» les institutions et les courants politiques ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 07 - 2013


Par Boubakeur Hamidechi
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Indiscutablement , Bouteflika est gravement atteint. De fait, donc, son retour au pays accrédite moins la thèse de sa guérison qu'une manœuvre dilatoire de plus, destinée à entretenir le flou sur les véritables solutions qu'exige la défaillance de l'institution présidentielle et dont les auteurs sont d'ailleurs identifiés par l'opinion. En effet, dès l'instant où la communication officielle avait évoqué la poursuite à «domicile» de sa convalescence et sa rééducation, il n'échappa à personne que son rapatriement était avant tout politique. Nous avons là l'illustration d'un formalisme dévoyé de la raison d'Etat et au nom de laquelle se déploient tous les vices politiques lesquels sont précisément à l'origine de l'enlisement de l'Algérie dans le marasme. En mal d'ingéniosité pour sauver ce qui reste d'un régime autocratique crépusculaire, ils mettent en scène des réunions de concertation surréalistes entre les représentants des principales institutions de l'Etat (ANP Parlement-Conseil constitutionnel et exécutif) sauf qu'ils oublient d'imaginer un communiqué relatif à ce qui était supposé être l'ordre du jour. Et c'est ainsi d'ailleurs que les Algériens ont apprécié le conclave muet autour du Président à son retour ! Un lamentable amateurisme qui renseigne à la fois sur la qualité du personnel du premier cercle et également sur la férocité en bande dont il est capable d'user pour empêcher l'effondrement du régime. Le constat a justement été fait au cœur de cette crise institutionnelle provoquée par la maladie du chef de l'Etat. Durant 80 jours, pas une seule institution n'a pris sur elle le devoir d'examiner le cas d'une vacance majeure puis d'exiger l'ouverture d'une réflexion qui aboutirait, au moins, à un mémorandum. Parmi ceux qui seraient mis en accusation, il faudra citer d'abord le Conseil constitutionnel lequel, au prétexte d'une contrainte juridique (l'auto-saisine), s'était interdit la moindre exégèse sur la question. Ensuite, il n'est pas injuste de pointer l'index vers les deux Chambres du Parlement qui ont verrouillé le débat sur le sujet. Enfin, l'ANP, qui préfère observer en surplomb le champ politique en se prévalant d'une excessive neutralité alors que la nation se délite. Etonnamment, c'est au moment où le Président est épuisé par la maladie et sûrement ravagé par la lassitude du pouvoir qu'il s'aperçoit qu'il est indéboulonnable dans l'immédiat. Et c'est de cette certitude d'avoir investi toute sa subtilité de manœuvrier pour parvenir à édifier des institutions croupions qu'il tire encore des dividendes de longévité. En effet le «bouteflikisme» en tant que système de prédation politique est tout à fait bien illustré dans la stratégie qui lui a permis de violer la Constitution le 12 novembre 2008 et à se faire réélire une deuxième fois l'année suivante. Ni l'armée, ni le Conseil constitutionnel et a fortiori le Parlement n'ont fait objection à son messianisme sans limites. Globalement, ils l'ont accompagné dans tous ses choix et même occulté les turpitudes de son entourage. De la même manière, les partis politiques furent dans leur majorité minés de l'intérieur et finirent, dans l'ensemble, par ne rien représenter en termes d'ancrage social. Pour Bouteflika, la boucle fut bouclée en 2009. Maître incontesté du jeu politique, grâce à un formatage par le biais de l'épuration aussi bien au sein de l'armée que dans les courants politiques dominants, qui d'autre que la rue pouvait perturber son sommeil ? Et même celle-là fut circonvenue financièrement pour éteindre les feux. Effectivement, il avait acquis la réputation de client généreux lorsqu'il s'agit de corrompre. C'est ainsi qu'il est perçu dans les milieux politiques où les ambitieux sont évidemment majoritaires et les opportunistes bien plus entreprenants que moraux. Et c'est à partir du terreau de la faune la moins regardante, en termes d'éthique, qu'il puisa le personnel destiné peupler les appareils d'Etats. Celui qui de nos jours justement lui sert en tous lieux de contre-feux face à ceux qui désirent en finir avec cette situation de non-Etat puisque le chef de l'Etat est invalide. Une curieuse milice de «baltaguia» en costume est en effet sur la brèche chargée de terroriser les courants politiques qui s'attaquent à ce tabou qu'est l'immunité de Bouteflika. Même lorsque les «outrages» biologiques en sont la cause. Or, même s'il est admis que pour Bouteflika le temps est désormais compté, en mois seulement, et que, par ailleurs, l'on affirme que les officines, dont on parle tant sans rien connaître de leur obédiences, privilégient la temporisation afin de négocier sans soubresauts le solde d'un pouvoir, il reste tout de même à résoudre l'inconnue temporelle qui nous sépare de sa succession. En clair, que doit-il advenir de l'Etat et de ses affaires entre août 2013 et avril 2014 ? Qui présidera le Conseil des ministres lorsque, notamment, viendront à l'examen des avant-projets de loi ? Qui sera l'interlocuteur des chefs d'Etat étrangers sur les questions sensibles ? Qui aura par exemple l'autorité de trancher lorsque les candidats à la présidentielle récuseraient les ministres de souveraineté en place, comme ce fut le cas en 1999 alors que Zeroual était un président démissionnaire ? Loin d'être des questions d'intendance, ces cas de figure posent évidemment la nécessité d'une sorte de délégation dont seul le Conseil constitutionnel a les pistes. Quel que soit donc le sens à donner à ce retour, voire les arrière-pensées qui le sous-tendent, Bouteflika est bel et bien appelé à quitter le palais à court terme, dit-on. Mais comment et par qui cela se fera et se décidera ? Nul ne peut répondre avec certitude du scénario futur.


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