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C'est ma vie
Mohamed Cherif Zirem, ou la passion pour les mots
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 07 - 2013

Mohamed Cherif Zirem est un jeune poète d'envergure internationale. Il a seulement 32 ans, et est déjà publié aux Etats-UNIS et traduit en italien. C'est dire que l'inspiration peut dépasser les frontières en dépit de ses origines modestes et montagnardes.
«Depuis mon jeune âge, ma mère me racontait des contes. Etant elle-même poétesse, elle avait l'art et la manière de relater. Je ne pouvais pas dormir sans écouter une fabuleuse histoire. Les contes kabyles sont d'une rare beauté et regorgent de mystères. C'est par la grande porte de ces légendes, transmises de génération en génération, depuis des millénaires, que je suis entré dans le monde de la littérature. Ma mère a semé en moi l'amour du monde mirifique des mots. C'est aussi grâce à elle que j'ai découvert des centaines de proverbes, d'innombrables poèmes anciens et bien d'autres merveilles. Tout ce trésor littéraire a déclenché en moi la passion pour la lecture. J'ai aussi hérité de mes deux grands-mères (paix à leur âme), une bonne partie de la culture amazighe orale. Sans omettre de citer mon père qui a mis à notre disposition une bibliothèque très riche. ce qui fera de nous des écrivains. A l'âge de 5 ans, j'ai fait mes premiers pas à l'école, et j'ai découvert que le plaisir d'écouter des récits je pouvais le retrouver aussi dans la lecture les livres pour enfants que j'obtenais comme prix, chaque fin de trimestre. A l'âge de 11 ans, j'ai lu le Saint Coran, j'étais fasciné par sa structure littéraire. Et c'est là que j'ai décidé d'écrire. Je sentais en moi le grand besoin de m'exprimer», a tenu à nous parler Zirem de ses motivations pour l'écriture. Il est né le 9 juin 1981 à Sidi- Aïch, en Kabylie. A l'âge de 5 ans, il participe à une marche pour revendiquer la reconnaissance de sa langue tamazight et demander la démocratisation de son pays. Il compose son premier poème en langue arabe à l'âge de 11 ans (un hommage à l'écrivain Mouloud Mammeri). Ce texte sera lu, par lui-même, devant un public, lors d'un récital poétique. Fasciné par les contes kabyles que lui racontait sa mère, Mohand Cherif éprouve un énorme penchant pour le monde fabuleux de la fiction et s'adonne à la lecture. Les Mille et Une Nuits, Mouloud Feraoun, Malek Haddad, Kateb Yacine, Mohamed Dib, El Mutanabi, Baudelaire, Rimbaud, La Fontaine et bien d'autres. Il effectue ses études primaires dans l'école fondamentale de Tizamourine, puis s'inscrit au CEM de Tiniri, sur les hauteurs de l'Akfadou (wilaya de Béjaïa, .Son parcours est émaillé d'anecdotes où la modestie, qui est un signe de grandeur, la considération l'égard d'autrui cohabitent imperturbablement. Zirem nous en livre les plus insolites. «En 1998, après avoir été le lauréat du prix du Mouvement culturel berbère pour le meilleur texte en tamazight, j'étais au lycée mixte de Sidi-Aïch de Béjaïa, certains de mes textes ont été choisis pour être enseignés. Un enseignant de langue arabe s'opposa à ma distinction. Il a même été derrière la tenue d'un conseil de classe programmé. Il était soi-disant contre la note que j'ai obtenue en tamazight, qui était de 19/20. «Cette note ne devait pas exister en littérature» répétait-il. Toutefois, cette réunion d'enseignants a tourné en ma faveur. Le proviseur du lycée a même mis à ma disposition le hall du lycée pour exposer mes poèmes durant plus de 15 jours. Le professeur de langue arabe, qui avait des comportements plutôt régionalistes, m'a rendu un grand service, lui qui voulait mettre fin mes premières expériences littéraires. Le 1er avril 2011, j'ai reçu un message électronique, venant d'une Italienne nommée Filomena Calabrese. Cette dernière me proposait de traduire deux de mes livres L'Amour ne meurt pas et Brahim Saci, sur les traces de Slimane Azem. J'ai cru que c'était un poisson d'avril. J'ai répondu favorablement à cette demande, mais juste pour faire plaisir à cette personne. Je pensais que c'était juste pour rigoler. Je ne savais pas que cette dame est une grande traductrice qui a déjà entre ses mains mes livres. Quelques mois après, ce qui est supposé être juste un poisson d'Avril, devient une réalité. Mes livres sont traduits en italien et publiés chez les Editions Lulu aux USA. En 2013, juste deux mois après la sortie en Algérie de mon livre intitulé Je vais encore prendre le large, mon nouveau-né littéraire est édité, en version bilingue français/italien, chez le même éditeur américain. » Le jeune poète, initié au Coran et reconnu parmi les grands écrivains algériens avant la puberté, prend le large, non en tant que très médiatisé harrag pourchassé par les garde-côtes, mais par le statut, envieux et loin des feux de la rampe, d'un homme qui a su donner sa valeur au stylo. «Je ne sais pas ce que veut dire le spectre de la page blanche. J'écris, presque au quotidien. J'ai toujours un stylo dans ma poche. J'écris chez moi, dans le bus, dans les jardins, dans la forêt, sur la plage... Pour moi, l'inspiration est un fleuve incommensurable, il faut juste savoir le suivre».Des projets en perspectives ? «Oui, j'en ai toujours. En plus de plusieurs de mes livres finalisés en arabe, en tamazight et en français, j'ai en chantier d'autres d'autres. Je n'ai pas tout publié. J'ai plusieurs romans, nouvelles, essais et écrits scientifiques en psychologie. Le chemin est encore long, et j'espère avoir le temps et la chance de réaliser mes rêves.»

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