Le constat revient à chaque saison de pluie : la ville de Bouira se retrouve au bord de la noyade, les allées et les routes crevassées se transforment en étendues d'eau, les bouches d'évacuation sont bouchées car considérées comme des bacs à ordures. Un laisser-aller qui plonge la ville dans l'eau et l'insalubrité qui gênent considérablement la circulation routière mais aussi piétonne. Quant aux responsables, ils se partagent la responsabilité sans pour autant y remédier. Questionné à propos d'éventuelles remontées des eaux usées des égouts de la ville qui forment, à certains endroits, des flaques qui perdurent tout au long de l'année et qui représentent un réel problème de santé publique, le directeur de l'ONA de Bouira, Kendrich Amar, a voulu mettre un terme à ce qu'il appellera «une erreur de journalistes». «Les journalistes confondent entre eaux usées qui sont les eaux utilisées dans les ménages et les industries et qui sont déversées dans les égouts de la ville, et les eaux stagnantes résultant du nettoyage des trottoirs ou des commerces qui se retrouvent, dans la plupart du temps, dans des crevasses, dues à la mauvaise réalisation des routes et trottoirs, et le temps et les microbes faisant leur œuvre, ces eaux finissent par prendre une couleur grisâtre et une odeur que les gens assimilent aux égouts», expliquera notre interlocuteur. Amar Khendrich a également soulevé le problème de réalisation et d'aménagement des routes et des trottoirs qui sont faits, selon ce responsable, sans prise en compte des systèmes d'évacuation des eaux. «Le boulevard Amirouche a été récemment élargi mais les avaloirs, n'ayant pas été pris en ligne de compte, sont restés au milieu de la route, bien loin des caniveaux servant habituellement à acheminer les eaux vers les avaloirs. Ceux qui réalisent les travaux ne prennent aucunement conscience de l'importance de ces systèmes ; sans parler du non-respect de la norme de réalisation des routes en pente descendante vers les trottoirs pour faciliter l'évacuation des eaux de pluie, ce qui fait qu'en hiver et en période de pluies importantes, certains périmètres se transforment littéralement en mares, bloquant la circulation et gênant les piétons. Il est essentiel qu'il y ait davantage de coordination entre les différents organes de la wilaya afin de faciliter la bonne évacuation des eaux de pluie», ajoutera-t-il. Il a également été question, lors de cette entrevue, de la responsabilité des citoyens dans le bon fonctionnement des systèmes d'évacuation des eaux, sachant que malgré les opérations courantes de curage des avaloirs, certains d'entre eux sont bouchés en raison de l'accumulation des déchets sur leurs grilles : poubelles ménagères, cartons et emballages des commerçants et même les gravats des chantiers sont ainsi quotidiennement jetés à même les rues et se retrouvent dans les avaloirs qui sont, de ce fait, bouchés et ne remplissent, ainsi, plus leur fonction. Katya Kaci Lakhdaria Le siège de l'APC fermé par des citoyens Des dizaines de citoyens venus de différents quartiers de la ville, ont procédé hier à la fermeture du siège de l'APC de Lakhdaria, commune située à 40 kilomètres au nord-ouest de Bouira. D'après Saïd, l'un des citoyens habitant la ville et présent sur les lieux, les protestataires sont venus principalement des quartiers Leqouir, Hamama, Krichich et Lycée et ont cadenassé le portail principal du siège de l'APC, voulant par cette action attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation désastreuse dans laquelle se trouvent actuellement leurs quartiers, devenus après les dernières pluies, de véritables champs de patates, avec des trottoirs défoncés et des routes dégradées de par les multiples nids-de-poules et autres flaques d'eau. Signalons que lors de la fermeture du siège de l'APC et que des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «assez de fausses promesses» et «nous demandons nos droits les plus élémentaires», y sont suspendues, une délégation représentant ces protestataires s'est déplacée au siège de la daïra pour remettre à son chef une plate-forme de revendications dans laquelle ils évoquent également le manque d'éclairage public. Rappelons que d'après certaines sources, des aménagements avaient été engagés dans un passé récent pour une enveloppe de 39 milliards de centimes mais cet argent a été dépensé à tort et à travers surtout dans des travaux de trottoirs en béton qui n'ont pas tenu un seul hiver. Aussi, et parmi les revendications soulevées par ces protestataires, figure la demande d'une enquête sur la consommation de ces enveloppes dégagées antérieurement par l'Etat pour le bien-être du citoyen mais qui furent dépensées d'une manière qui s'apparente à une véritable dilapidation de deniers publics tant le noble objectif assigné initialement à cette opération, n'a jamais été atteint. Y. Y. M'sila Une campagne de cœliochirurgie La fin de la semaine passée a vu le lancement d'une campagne de chirurgie au niveau de l'établissement hospitalier de M'sila, à travers une nouvelle procédure qui est la cœliochirurgie. Cette technique chirurgicale, qui n'est pas nouvelle dans le milieu hospitalier, selon M. L. Nabi, chef de service et président du conseil médical, mais faite à l'aide de scopie, est utilisée pour la première fois dans cet hôpital Zehraoui de M'sila, suite à l'achat, récemment, d'une colonne de cœlioscopie qui profitera au personnel médical et paramédical. Il en est de même pour le malade qui ne passera qu'un court séjour au sein du service de réanimation et dont des complications telles que les éventrations post-opératoires seront évitées, selon ce responsable. Pour une première, le bloc opératoire de l'hôpital Zehraoui de M'sila a connu la programmation de 4 malades opérés par les 5 chirurgiens de l'hôpital, sous la direction d'un professeur plus expérimenté venu d'ailleurs, invité en vue d'initier en la matière le personnel local qui a réussi à montrer son savoir-faire en procédant à l'opération de 4 patients présentant des lithiases vésiculaires et des kystes d'ovaire. A. Laïdi AZAZGA (TIZI-OUZOU) L'UGCAA interpelle les autorités sur l'anarchie et l'insécurité régnant en ville Très remontée contre «l'anarchie, l'insécurité et le délaissement» de leur ville par les autorités locales, la Coordination locale de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a rendu publique une déclaration dénonçant «le délaissement total» de leur agglomération où, selon les commerçants, aucun effort n'a été entrepris pour améliorer le cadre de vie des citoyens. Fustigeant les autorités publiques, accusées de ne manifester aucune volonté ou intéressement pour rendre plus viable le quotidien des citoyens et auxquelles ils demandent de donner suite aux retards dans la réalisation des projets tels que l'aménagement des trottoirs «qui dérangent tout le monde», allusion faite à leur occupation illégale, les commerçants indiquent qu'ils sont dans leur rôle, en tant que contribuables et partenaires de l'administration, de défendre leurs droits. La sécurité, qui doit être assurée jour et nuit d'après la déclaration, constitue, selon un membre actif de l'association, l'une des clés pour rendre à Azazga son aura et sa notoriété de ville propre et sûre. Il évoque, ainsi, cette agression de femmes et de vieillards au lendemain du match contre le Burkina Faso par une bande de malfaiteurs, circulant à bord d'un véhicule immatriculé à Tipasa, qui leur ont subtilisé, à l'en croire, portables, argent et bijoux. Poursuivis par les citoyens, ils ont été arrêtés, toujours selon ses propos, à Yakouren en possession d'une quarantaine de portables et présentés aux services de sécurité. S. Hammoum BOUFARIK Crime dans un hammam Un crime odieux a été perpétré, il y a quelques jours, dans un bain maure à Boufarik, à 15 kilomètres au nord de Blida. Il était 22 h 30 quand une altercation verbale éclata entre deux personnes. L'une d'entre elles, un homme de 38 ans originaire de la wilaya de Tissemsilt, sortit subitement un couteau et le planta dans le flanc d'un homme de 44 ans venu de la wilaya de Tiaret. Une panique s'en est alors suivie dans le hammam et l'auteur de cet acte profita de cette situation pour prendre la fuite. A l'arrivée de la police, la victime, gisant dans une mare de sang, avait déjà rendu l'âme.VLes policiers, qui ont entamé leurs recherches sur la base de signalements fournis par des témoins, ont arrêté, une semaine après les faits, le présumé assassin. Il a été présenté hier devant le juge d'instruction du tribunal de Boufarik qui l'a placé sous mandat de dépôt en attendant son jugement.