Il aura fallu 5 longues années de procédures et de tergiversations pour qu'enfin les travaux de réalisation de cette importante structure sanitaire soient entamés, un hôpital qui, selon ses concepteurs, comportera tous les services. On le dit destiné à couvrir les besoins de santé de la wilaya de Aïn-Defla mais aussi à diminuer de la pression qui s'exerce sur les hôpitaux de Blida et Douéra. Si ce projet a été inscrit en 2008, on se rappelle qu'on a tergiversé un certain temps sur la localisation initiale prévue à l'entrée Est de la ville de Aïn-Defla, proche du nouveau pôle urbain en train d'être érigé. Il a été question donc de le délocaliser pour l'implanter à l'ouest de la ville et le rapprocher de l'échangeur de l'autoroute, non loin de Bourached, mais on s'est rendu compte très vite que la délocalisation coûterait beaucoup en temps au moins une année, et en argent puisque l'étude aurait été à refaire. Une consultation populaire provoquée par le wali a abouti finalement à maintenir son implantation sur le site initialement prévu. Une entreprise indienne a obtenu dans un premier temps la promesse d'un accord d'octroi du marché. Cependant, il a fallu par la suite une réévaluation du marché qui s'est élevé, en finale, à près de 3,9 milliards de dinars. Selon le cahier des charges, le délai de réalisation est fixé à 24 mois. Cependant, l'inconvénient majeur pour cet hôpital est qu'il sera implanté loin de l'autoroute. L' accès au grand axe routier est à 27 km à l'est et à 12 km à l'ouest et pour se rendre à cette structure sanitaire à partir de l'autoroute, la distance à parcourir est encore plus longue. Selon M. Ziari, alors ministre de la Santé qui visitait la wilaya de Aïn Defla, la construction de cet hôpital répond à la volonté de l'Etat d'éradiquer le préfabriqué. Au sujet du remplacement de l'hôpital de Khemis Miliana, construit dans l'urgence de l'après-séisme de 1980, en préfabriqué, le ministre était resté plus qu'évasif a ce sujet. Certains ont qualifié l'hôpital de Khemis Miliana comme étant «le plus sale d'Algérie». En fait, cet hôpital n'est pas sale, mais il se trouve qu'il est usé parce qu'il a trop servi, trop sollicité et obligé de répondre à des demandes de soins émanant non seulement des 130 000 habitants de la daïra, mais aussi de 11 communes du sud-est de la wilaya et que son entretien coûte trop cher sans compter les demandes de soins induits par les accidents qui se produisent quotidiennement sur les 104 km de l'autoroute. L'hôpital de Khemis Miliana est lui-même moribond, arrivé en fin de course et dont le maintien en vie s'avère de plus en plus difficile malgré l'abnégation, le sacrifice et l'ingéniosité de ses personnels.