Telle a �t� la pr�occupation majeure qui a pr�valu durant la premi�re journ�e du colloque international sur les enjeux �nerg�tiques, tenue hier � la salle de conf�rence de l'IGMO. L'accent a �t� mis sur l'exp�rience du pass� lorsque entre 1973 et 1986, le premier choc p�trolier avait vu la hausse du prix du p�trole allant de 2,30 dollars � 11 dollars puis 35 dollars pour chuter par la suite. D'o� la n�cessit�, aujourd'hui, d'une m�me r�flexion dans la gestion des recettes. Amel B. - Oran (Le Soir) - A travers son intervention, M. Sadek Boussena, ancien ministre de l'Energie, axera son expos� sur "la nouvelle donne p�troli�re et ses cons�quences pour un pays exportateur comme l'Alg�rie", en insistant sur le fait que la hausse du prix du p�trole n'est pas une premi�re dans le monde. Selon l'intervenant, dans le cas o� la hausse des cours est un ph�nom�ne conjoncturel li� aux �v�nements g�opolitiques de 2004, le prix retombera � des niveaux plus raisonnables, si, par contre, dit-il, il s'agit d'un changement structurel, il ne s'estompera qu'avec la fin du cycle propre au march� p�trolier. Selon M. Sadek Boucenna, le p�trole produit risque de ne pas suffire � la demande qui conna�t des piques, d�s lors, estime-t-il, il faudra contr�ler l'utilisation de ces recettes et ce, � travers la d�mocratie et l'utilisation rationnelle de la rente p�troli�re. Toujours dans le m�me contexte de la gestion de cette rente p�troli�re, M. Jean- Pierre Angelier, professeur � l'universit� de Grenoble II et directeur du laboratoire Gammar, se penchera sur "les exportations d'hydrocarbures et le d�veloppement �conomique et social de l'Alg�rie". Il faut, dit-il, utiliser correctement les recettes et aller s'opposer aux gens qui ont le pouvoir politique, il faut une volont� politique ferme. Selon M. Angelier, la solution d'une bonne gestion r�side en la r�duction de la production en hydrocarbures et d'ajouter : "Le gaz et le p�trole vont se valoriser sous terre, car au rythme o� vont les choses, la production risque de s'�puiser". Par la suite, M. Hadj Sa�di, chercheur au groupe d'analyse des march�s de mati�res premi�res, (Gammar), s'interrogera � travers le th�me suivant : "Le march� international du p�trole est-il concurrentiel ?" Il met l'accent sur les strat�gies mises en place pour fixer le prix du p�trole de la part des acteurs puissants engag�s dans l'industrie p�troli�re internationale. Ainsi, selon une r�flexion sur le prix d'un bien manufactur� et le prix de la mati�re premi�re, la rationalit� cens�e guider la formation des prix n'existe pas sur le march� du p�trole. Ce sont, dira M. Sa�di, les gisements les plus co�teux qui sont d'abord, ou qui sont le plus intens�ment exploit�s, ceux qui connaissent le co�t de production le plus bas venant en appoint. Au sujet de la lib�ralisation du march� de l'�nergie de l'Union europ�enne, quelle doctrine commerciale pour les exploitations alg�rienne de gaz naturel ? M. Amor Khelif, directeur de recherche, chef de projet "Energies" CREAD Alger, estime qu'au-del� des cons�quences contractuelles de la lib�ralisation des march�s �nerg�tiques, qui sont d�sormais bien identifi�es, telles que l'avenir des contrats de long terme et des diff�rentes clauses de sauvegarde : "l'Alg�rie en tant que fournisseur de ce march� est d�sormais confront�e � une s�rie d'options commerciales et strat�giques dont la solution devrait d�terminer la place et les formes � venir du d�veloppement des ventes de gaz naturel sur le march� europ�en". Durant la journ�e de cl�ture, pr�vue en ce 22 novembre, d'autres th�mes tout aussi importants seront d�battus et seront sanctionn�s par une synth�se g�n�rale du colloque.