Police des frontières, judiciaire, de la voie publique et Interpol tout un cocktail de structures de la Direction générale de la Sûreté nationale au côté de la police criminelle internationale «Interpol» étaient au rendez-vous que leur avaient fixé les organisateurs des festivités du 52e anniversaire de la création de ce corps régalien. C'était ce dernier lundi en soirée au théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba. Chacun des responsables de ces structures avait à intervenir dans le cadre d'une conférence qu'ils devaient animer. L'intervention du représentant de la Direction régionale de lutte contre le trafic de drogue ayant son siège à El Hadjar était la plus attendue. Il devait révéler les statistiques portant sur les saisies des quantités de drogue et autres stupéfiants ainsi que les arrestations de trafiquants et complices impliqués dans ce trafic. Il n'en fera rien même s'il révélera que ses services qui opèrent sur le territoire d'une quinzaine de wilayas de l'est du pays ont saisi 3 quintaux de kif traité et 1 000 plaquettes de psychotropes uniquement durant les 20 derniers jours de ce Ramadhan. La plus grande quantité saisie a été enregistrée à Constantine avec plus de 99 kilos de kif traités, Annaba 15 kilos, Tébessa 8 kilos... Comme il a révélé l'arrestation de plusieurs dizaines de trafiquants et les recherches entamées pour appréhender une vingtaine d'autres dont des barons. Ces derniers opéreraient au niveau des frontières Ouest par où transitent, à l'instigation du makhzen, d'importantes quantités de kif. Rappelons que le Maroc a été classé par l'institution internationale de lutte contre les stupéfiants en tête des pays producteurs de cannabis. Ils opéreraient aussi à la frontière Est pour l'approvisionnement de la Tunisie et de la Libye. En aparté, les langues se sont déliées. Il est question d'importantes prises de drogue et également d'arrestations de gros bonnets des réseaux de trafic de stupéfiants. En fait, les quantités de kif traité introduites dans notre pays via ces réseaux seraient beaucoup plus importantes. D'où cette tendance de certains responsables de la Sûreté à cultiver la confidentialité dans les opérations entreprises ou celles à entreprendre à court ou moyen terme pour éviter d'alerter les trafiquants et leurs acolytes. Notamment ceux installés à l'étranger qui animent les réseaux. C'est là qu'intervient Interpol, la police criminelle internationale dont l'Algérie est le 52e membre. En étroite collaboration avec son bureau en Algérie, cette institution a pris acte des avis de recherche concernant 142 individus suspectés de crimes dont le trafic de drogue. Dans le lot des recherchés, 14 sont inscrits au titre de chefs de réseau de trafics de drogue en Algérie. La collaboration police algérienne/Interpol est d'une efficacité telle qu'elle a imposé aux responsables Interpol à l'échelle planétaire de transmettre une lettre de félicitations à la DGSN. A. Bouacha TEXENNA (JIJEL) El Gherienna... le calvaire se poursuit Les habitants de la localité d'El Gherienna relevant de la commune de Texenna sont confrontés à un certain nombre de problèmes liés à leur cadre vide. Selon un groupe d'habitants avec lesquels nous nous sommes entretenus, et en dépit des potentialités hydriques dont dispose leur commune, l'eau potable est une denrée rare au niveau de leur bourgade. Faute de quoi, ils sont contraints de s'approvisionner en eau potable auprès des camions citernes dont la qualité de l'eau ne fait pas l'objet de contrôle des services des bureaux d'hygiène communaux. Ils sont unanimes à dire que la conduite principale alimentant leur localité est truffée de fuites ce qui complique davantage l'alimentation d'El Gherienna de ce liquide précieux déjà défaillante. Selon l'un de ces habitants, l'eau coule dans les robinets à une moyenne de 15 minutes par mois. Une pénurie qui rend le quotidien de la population locale de cette localité infernal en ces temps de chaleur suffocante où le besoin en eau potable se fait sentir. Notre interlocuteur a pointé aussi du doigt les services de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière qui ont réalisé quatre blocs de logements sociaux locatifs attribués il y a plus d'une année et dont deux sont toujours «curieusement» dépourvus du réseau de gaz de ville alors que cette opération appartient au même marché confié à la même entreprise. Nos interlocuteurs déplorent également l'inexistence des lampadaires de l'éclairage public dans une cité qui compte pas moins de 1 000 habitants dont un grand nombre sont contraints de recourir aux «anciennes» lampes électriques pour aller accomplir la prière de Taraouih. Un acte qui nous fait rappeler tristement des pratiques vécues durant les années 1970 qui ont prévalu dans nos mechtas et nos douars où l'éclairage public était un luxe. La grogne des citoyens concerne en outre l'état impraticable des routes ou plutôt des pistes qui ressemblent étrangement à celles des fameux monts de Bouhenche. Face à un cadre de vie en perpétuelle dégradation, les habitants de la localité d'El Gherienna interpellent leur maire pour la prise en charge sérieuse de leurs doléances liées à leur vécu quotidien de plus en plus difficile. Bouhali Mohamed-Cherif SOIREES DU RAMADHAN À ANNABA Divertissement garanti Une ambiance festive faite de soirées musicales et théatrales est observée durant ce Ramadhan 1435 à Annaba. Depuis le début de ce mois, la Direction de la culture, la commission communale des fêtes et d'autres associations culturelles actives se sont effectivement investies pour présenter au public bônois un programme riche et diversifié pouvant satisfaire le maximum de goûts. A cet effet, la maison de la culture, le théâtre régional Azzedine-Medjoubi et le théâtre de plein air, des espaces consacrés par la quatrième ville du pays à la culture, ne désemplissent guère. Il y a également les soirées organisées au niveau des places publiques, centres culturels, maisons de jeunes, cités universitaires et autres plages de la corniche. Chaque soir, après la rupture du jeûne, les familles bônoises convergent vers ces lieux à la recherche de divertissements pour atténuer quelque peu les effets d'une longue et éreintante journée de jeûne. Ainsi, et durant neuf jours (du 10 au 18 du mois courant), les Bônois ont été invités à des soirées musicales abritées par le théâtre régional Azzedine-Medjoubi. C'était lors du festival national de la musique et de la chanson citadine qui se tient chaque mois de Ramadhan à Annaba. Cette neuvième édition a permis aux mélomanes de s'enivrer de rythmes du malouf, du chaâbi et du haouzi, exécutés par des artistes connus et appréciés représentant plusieurs régions du pays. Comme de tradition, la participation maghrébine n'a pas dérogé à la règle pour cette édition. Elle était rehaussée par la présence de deux virtuoses : Lotfi Bouchenak (Tunisie) et Samira Kadri (Maroc). C'était une véritable symbiose où se mêlaient les notes musicales et les paroles des chansons du Grand Maghreb. La participation européenne aux soirées de ce Ramadhan s'est matérialisée par un spectacle venant de l'Andalousie de «Carmen». C'est la fondation conservatoire flamenco Casa Patas qui a représenté cette région espagnole lors d'un spectacle intitulé : «querencia» (nostalgie). Les présents à cette soirée ont eu à admirer le guitariste Jaime González, la voix chaude de Juan Debel et la gracieuse danseuse Sara Pérez y Ricardo Moro dans sa robe flamenca. Le flamenco n'est pas un folklore figé, mort. C'est une culture vivante. Les initiateurs des soirées du Ramadhan ne se sont pas limités au chef-lieu de wilaya. ils ont pensé aussi aux habitants des autres communes de la wilaya à l'exemple d'El Hadjar, Berrahal, Treat, Seraïdi, Aïn Berda, Chorfa... ils ont programmé sur les places publiques de ces communes des soirées musicales et des présentations de spectacles genre contes populaires ou Hakaouati. Mais le clou de ces soirées a été sans conteste la Hadra, riche patrimoine aïssaoua qui a regroupé des troupes nationales notamment de l'est du pays (Annaba, Constantine, Souk Ahras, Guelma...) mais aussi de la Tunisie voisine. La Hadra ou assemblée formée de musiciens jouant de la ghaïta et du bendir et d'une chorale récitant des Istidhkars à la gloire du prophète Mohamed (QSSSL) est hautement appréciée par les adeptes de ce genre de Medh. Musique spirituelle soufie rattachée aux Zaouïas du Maghreb, la Hadra aïssaouia donnait lieu autrefois à des rituels d'exorcisme et à des danses de transe. Le quatrième art n'est pas en reste dans la programmation de ces soirées. Il est concrétisé par la présentation d'un nombre appréciable de pièces théâtrales dont la toute dernière création du théâtre régional Azzedine-Medjoubi : «Dans l'attente du jugement», mais aussi plusieurs autres œuvres venant de différentes wilayas du pays. En organisant ces divers spectacles, les initiateurs n'avaient qu'un seul but : créer une animation de qualité, apporter de la gaieté, donner de la joie et satisfaire un public réputé connaisseur de la chose artistique, ont-ils fait savoir. Il reste cependant à espérer que l'animation constatée ce mois de Ramadhan puisse se maintenir le reste de l'année, «même si le rythme serait moins accéléré que durant le mois sacré, chose tout à fait compréhensible et acceptable», ont insisté des amoureux de l'art de l'antique Lalla Bouna. A. Bouacha Guelma Plusieurs départs de feu déclarés durant la semaine dernière Plusieurs foyers d'incendie, attisés par la canicule qui sévit ces derniers jours dans la région de Guelma, mobilisaient la semaine dernière les éléments des différentes unités de la Protection civile de la wilaya. Le plus important c'est celui qui a été déclaré dans la zone forestière de Djebel-Béni-Salah, dans la commune de M'djez-Sfa où les pompiers sont immédiatement intervenus. Les flammes ont été maîtrisées un peu plus de dix heures plus tard. La colonne mobile de lutte contre les incendies de Annaba et les éléments des services de la conservation des forêts étaient également mobilisés. Une douzaine d'hectares de forêt sont partis en fumée. Dans les daïras de Guelaât Bousbaâ, Oued-Zenati, Aïn-Makhlouf et Guelma, plusieurs départs de feu ont été enregistrés durant la même période. Ils se sont déclarés dans la localité de Chouana ( commune de Tamlouka), à Mechta Tahmimin ( commune de Djebala Khemici ) et à Mechta Aïn-Tadjine ( commune de Bendjerrah). Le bilan fait état d'environ 320 meules de foins, une dizaine d'hectares de blé dur et plus de cinq hectares de récolte, ravagés par le feu. L'intervention rapide des pompiers a permis de sauver plusieurs dizaines d'hectares de blé et même des habitations, indique le communiqué de la cellule de communication de la Protection civile de Guelma. Noureddine Guergour Le plan azur pour la saison estivale Les services de Sûreté de la wilaya ont mis en place le plan azur en prévision de la saison estivale et du mois de Ramadhan pour assurer la sécurité des biens et des personnes durant cette période qui enregistre un grand flux d'estivants. En effet, selon la responsable de la communication au sein de la Sûreté de la wilaya de Jijel, le commissaire Aziza Djerourou, ce dispositif que les services ont l'habitude de mettre en place durant chaque saison estivale a nécessité la mobilisation de 820 policiers entre agents et cadres et a pour objectif de veiller aux places et espaces publics fortement fréquentés durant cette période.
