Par Arris Touffan Il n'est de festival chez nous qu'international. Festival international de ceci, festival international de cela. Etc. ! Quand tu épluches les programmes de ces festivals zaâma internationaux, tu t'aperçois qu'il y a beaucoup d'exagération. On invite une troupe ou deux, un artiste ou deux de l'étranger, où souvent lesdits troupes et artistes n'ont pas l'envergure qu'on nous présente, et le tour est joué. On se sent alors en droit d'accoler le prestigieux «international» qui, par sa seule puissance d'évocation, donne de la dimension à la manifestation. Le leurre est total et gigantesque. On le sait ! Au lieu de dilapider un fric fou avec de faux festivals internationaux, organisons plutôt et d'abord des festivals nationaux bien tenus et rigoureux. Ou même pas des festivals nationaux. Commençons en fait par le début : ayons une vie culturelle de tous les jours. Comment peut-on organiser, par exemple, un festival international de théâtre lorsque, au quotidien, le théâtre est aphone. A. T.