L'auteur de Nuit et lumière revient avec une nouvelle publication. Devoir de vérité historique s'assimile à un devoir de mémoire afin que nul n'oublie. L'auteur, un passionné de l'histoire, revisite encore une fois le passé et le présent des relations algéro-françaises dans ce dernier ouvrage. Pour mieux comprendre le message véhiculé à travers ce nouveau roman, il suffit de s'attarder sur le témoignage de Abdelhadi Benmansour, professeur émérite à la Sorbonne. La critique est plutôt objective. Dans un courrier adressé à l'auteur, Abdelhadi Benmansour note qu'«il s'agit d'une mission, celle d'éveiller les consciences, d'entretenir la mémoire et de clamer la vérité». Le lecteur remontera le cours de l'histoire, il découvrira «la mentalité et la conduite honteuse des empires coloniaux durant les XVIe, XVIIe,VIIIe, XIXe et XXe siècles. Dans un style simple et à l'expression profonde, Sid'Ahmed Dendane dépoussière l'Histoire et met en relief certains crimes oubliés : les crimes de guerre et de nombreux génocides commis par l'impérialisme au nom d'une mission civilisatrice. Le processus colonial est analysé depuis le début de l'expédition de 1830, qui a abouti à la colonisation de l'Algérie, il ne s'agit pas là d'un réquisitoire contre l'ex-puissance coloniale, mais de certaines vérités qui aideront les historiens à faire la lumière sur des zones d'ombre qui ont été le plus souvent à l'origine des relations tendues entre l'Algérie et la France. L'auteur traite d'une manière concise la guerre des mémoires, projet cher à Douste Blazy. Dans ce recueil de 250 pages, Sid'Ahmed Dendane fait aussi la part des choses, en invoquant les deux faces de l'Histoire, commune entre l'Algérie et la France.Il évoque la partie sombre du passé colonial et une deuxième partie où le sentiment humain retrouve toute sa noblesse au sein de la majorité de la population française, avec les Scouts de France et de l'Eglise catholique. Les témoignages recueillis de l'autre côté de la Méditerranée sont de nature à apaiser les consciences ; l'hommage rendu à l'émir Abdelkader par les chefs de guerre de l'empire colonial est déjà un début de reconnaissance.
